Roald Dahl – Part Two ! Littérature jeunesse

 

Vous trouverez ici le premier article sur le challenge Roald Dahl ou je vous présentais Matilda et le BGG, le Bon Gros Géant.

Aujourd’hui, je vais vous parler de “l’énorme crocodile” un petit livre écrit par Roald Dahl et illustré par Quentin Blake. Puis du roman “le doigt magique“, toujours de Roald Dahl, mais illustré par Henri Galeron.

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L’énorme crocodile (1978)

L’histoire : UDahln énooorme crocodile décide un jour qu’il veut croquer un joli petit garçon bien juteux. Il sort donc de la rivière pour aller exécuter son plan. L’un après l’autre, différents animaux essaient tout d’abord de le dégoûter (les enfants sont coriaces, élastiques, amers…) puis de lui faire peur (tu seras capturé, on te fera cuire…) Mais rien ne l’arrête. Arrivé près de la ville, il réalise son premier piège (qui échoue), puis un second, puis… Mais à chaque fois un animal différent vient faire échouer ses plans.

Voici un extrait que j’aime beaucoup : “- Mauvais ! Ricana le crocodile. Sûrement pas mauvais ! Au contraire, c’est délicieux ! C’est succulent, c’est super, c’est fondant, c’est hyper ! Et c’est bien meilleur qu’du vieux poisson pourri. ça s’écrase et ça craque, ça s’mastique et ça se croque ! D’l’entendre crisser sous la dent c’est joli !” Pour info, là, il parle des jeunes enfants qu’il a envie de manger bien sûr !

Les illustrations sont pleines d’humour, de fraîcheur et de couleur et accompagnent très bien cette histoire qui est elle-même très drôle !

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Le doigt magique (1979)

La famille Cassard habite une ferme. Il y a Mr et Mme Cassard et leurs deux enfants, Bernard, 8 ans et Richard, 11 ans. Mr Cassard aime beaucoup chasser et il entraDahline ses fils à la chasse avec lui. Mais la narratrice, une fillette de 8 ans, n’aime pas la chasse (moi non plus) et ça l’énerve qu’on tire gratuitement sur des animaux innocents… Et quand elle s’énerve, il se passe de drôles de choses avec l’index de sa main droite…

J’ai tout d’abord été surprise par l’illustration de couverture. Pas à cause du canard qui téléphone, non, mais parce qu’il fume le cigare ! Et qu’on n’a plus l’habitude de voir ce genre de dessins, surtout en littérature jeunesse. Mais à bien y repenser, quand j’étais petite, Lucky Luke passait son temps à rouler ses clopes !

Je n’ai pas vraiment apprécié les illustrations, un peu vieillottes (même si je reconnais que les oiseaux sont très beaux !). J’ai bien aimé l’histoire par contre,  à mi-chemin entre le conte et la fable, une histoire bourrée d’humour, comme toujours chez Roald Dahl.

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Sur le blog de Chicky Poo, « La planque à libellules » il y a un challenge spécial Roald Dahl ! Moi je participe déjà avec ces articles, et vous ?

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Alice et le challenge des “Re”

Bibliothèque Verte

Alice, tous les plus de 45 ans connaissent, forcement. Forcement parce lorsque nous étions enfants, nous les quinquagénaires (je n’y suis pas encore, mais ça approche à très grands pas !), la littérature jeunesse n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui… Pour les plus jeunes (6/10 ans) il y avait la bibliothèque rose avec des séries comme “oui-oui“, “Jojo Lapin“, “Fantômette” ou encore “le club des cinq” et quelques autres.

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En bibliothèque verte, pour les plus grands, c’était pareil : il y avait les séries plus “fille” comme “Alice” ou encore “Les Soeurs Parker” et celles plus “garçon” comme “Michel” ou “les six compagnons“. Je garde quand à moi un excellent souvenir de toutes ces lectures, moins variées et moins riches peut-être que la littérature jeunesse actuelle, mais elle a fait son boulot, en me divertissant d’une part et en me donnant le goût de la lecture d’autre part ! Je me souviens d’une série SF, sans doute la 1ère que j’ai lu, bien avant de lire “Bilbo le Hobbit” : “Les conquérants de l’impossible” de Philippe Ebly. Cette série a sans nul doute contribué à me faire aimer la science-fiction !

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Bon, et le challenge des “Re “, Kezako ?

Il s’agit d’un challenge créé en 2015 par Blandine, du blog Vivrelivre. Comme je n’étais pas sûre d’avoir beaucoup de temps pour des RE-lectures, et que je me suis déjà inscrite pour un certain nombre de challenges (voir ici), j’ai pris le 1er niveau, “Curiosité“. Pour le réussir, rien de très compliqué, il suffit de RE-lire un livre. C’est chose faite !Alice

Comme j’ai déjà plein de trucs à lire, je ne RE-lis pas souvent… Là, je suis tombée sur “Alice au manoir hanté” un livre que j’ai lu il y a près de 40 ans ! Il était parfait pour ce challenge.

Alice-au-manoir-hante2* * * * *

Pour tout vous dire, avec cette RE-lecture, j’avais un peu peur de “gâcher” mes beaux souvenirs d’enfance…Et bien franchement, j’ai été très agréablement surprise ! On se doute très vite de qui est le “méchant”, on sait aussi qu’Alice va “gagner”, bien évidemment, mais malgré tout, ce n’est pas gnan-gnan ! Et les tournures de phrases, le vocabulaire -parfois vieillot il est vrai- (“Rodomontades” dans un livre jeunesse, c’est plutôt surprenant…) sont plutôt riches comparé à certains romans actuels. Tout n’est pas écrit au présent, il y a des descriptions et un vocabulaire varié.

Bon, soyons honnête, je ne vais pas les relire tous, mais j’ai pris beaucoup de plaisir à cette RE-lecture qui m’a fait faire un bond en arrière dans le temps ! Et vous ? Vous arrive t-il de relire des livres de votre enfance ?

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Pour les fans, un site sur les œuvres de Caroline Quine

Pour les curieux la page Wikipédia sur Alice Roy, dans laquelle vous apprendrez, entre autres choses, que Caroline Quine n’a jamais existé…

Et si vous en voulez encore, allez donc lire l’article de Blandine, qui en a toute une collection !

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Laisse brûler

Laisse brulerLaisse brûler
d’Antoine Dole
Sarbacane, 
Collection Exprim’ (2010)

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Trois jeunes hommes. Noah, anéanti il y a 6 ans par Julien. Maxime, le petit ami de Noah, amoureux vite éconduit. Et Julien, animateur télé, qui se réveille nu, ligotté à une chaise, dans une cave.
Trois comme pour un triangle amoureux d’une mauvaise série, pourtant on est bien loin de ça.
Avec des mots crus, Noah, Maxime et Julien nous parlent à leur manière de l’amour : l’amour physique et l’Amour, mais surtout des ravages qu’il cause.
Les événements se bousculent, sans que l’on sache vraiment au début, sans que l’on comprenne. Noah traine un fardeau, celui d’une rupture dit-il à qui veut bien l’entendre, surtout aux psys qu’il va voir pour cumuler les traitements et les anti-dépresseurs. Avaler des cachets, boire, baiser, et passer des heures sur un banc, à côté de chez Julien.
Trois hommes, trois destins brulés, des chemins qui se croisent, qui se cherchent.
D’une voix intense, brutale, crue, Antoine Dole donne la parole à ces trois hommes. Ils se livrent en racontant leur vie, et l’on reconstitue peu à peu le puzzle de cette terrible histoire.
Des phrases courtes, souvent percutantes, qui accrochent le lecteur… ou le rebutent :
“Faut voir qu’il trouve ça bon, baiser l’imbaisable, bien esquinter.”
“Dans ma tête je ris, pleure, m’emporte et ressens, l’air de rien. Dans ma tête je vis.”

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Totalement dans le ton de la collection Exprim’, ce livre est bien construit, percutant, dérangeant… mais il faut apprécier le ton, l’oralité de l’auteur, qui sont un véritable obstacle pour moi.

Le blog de l’auteur ici

Le site des éditions Sarbacane

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Fleurs de dragon – Japon et moyen-âge

Fleurs

FLEURS DE DRAGON

Jérôme Noirez

Gulf Stream (2008)

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Avec Fleurs de Dragon, Jérôme Noirez nous emmène au Japon, en 1489. De mystérieux assassins tuent des samouraïs dans tout le pays. Ryôsaku est policier et il est chargé d’enquêter sur cette sinistre affaire. Pour le seconder dans son enquête, on lui confie 3 adolescents, qui devraient être en prison pour différents délits, mais, comme ce sont des fils de noble qui excellent dans l’art du sabre, il a été décidé de leur éviter le déshonneur de l’enfermement en leur confiant des travaux d’intérêt collectif. Pour se racheter, on leur propose donc d’accompagner Ryôsaku dans sa chasse à l’assassin.

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Je ne suis pas spécialement attirée par le Japon, mais j’ai lu il y a quelques années “le clan des Otori” de Lian Hearn, une saga (en 5 tomes) se déroulant au Japon, un Japon médiéval. Et j’avais beaucoup aimé. Voyant que cette histoire se déroulait également au Japon et au moyen-âge, je me suis laissée tenter.

Si je connais l’auteur de nom, Jérôme Noirez n’étant pas un auteur débutant, je n’avais encore rien lu de lui, mais je n’ai pas regretté.

Cette histoire est non seulement plaisante, mais aussi franchement dépaysante.

On traverse le Japon avec nos 4 compères, découvrant ainsi de nombreux endroits, monuments ou paysages. “Le sol est partout recouvert d’une mousse tendre qui brille sous la rosée. Au loin, l’officier aperçoit une cascade qui alimente un plan d’eau à la forme si naturelle que l’on peine à croire qu’il a été conçu par l’homme. Un petit pont fait de dalles de pierre brute conduit à un îlot couvert de massifs. Ryôsaku ne saurait dire vraiment où s’arrête le jardin et où commence la forêt tant les deux sont en parfaite harmonie.

C’est une enquête policière (recherche d’indices, de témoins et bien sûr des coupables), mais c’est aussi une aventure, parfois teintée de fantastique : “Kaoru dévale la pente sans demander son reste, entraînant derrière lui une avalanche de sable. Parvenu en bas de la dune, il ressent un vif soulagement, persuadé d’avoir échappé de peu à quelque maléfice. Il fait un pas. Et le sol se dérobe sous ses pieds. Il veut hurler “à l’aide !” mais le sable étouffe son cri. L’instant d’après, il n’y a plus trace du jeune samouraï. Seule une petite dépression indique l’endroit où il a disparu, comme avalé par la dune…

Même si ce n’est pas visible dans les deux extraits ci-dessus, il y a également beaucoup d’humour (voir le marteau de sagesse de Ryôsaku !!)

A la fin du roman, plusieurs pages d’annexes vous permettront d’en savoir plus sur la situation du Japon en 1489, sur les heures japonaises (l’heure du rat, du boeuf, du tigre…), sur les mille et une façon de tuer son prochain ou encore sur les huit millions de Dieux (Kami).

Aventure, fantastique, enquête, humour, que vous faut-il de plus ? En tous cas, moi, j’ai passé un bon moment !

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Lauréat du prix des Mordus du polar 2009 des bibliothèques de la ville de Paris pour Fleurs de dragon

Du même auteur, Sophie vous a récemment présenté “Brainless” (un coup de cœur pour elle !)