Lancelot du lac d’Anne-Laure Bondoux et Joëlle Jolivet

 

 

Lancelot du lac


d’Anne Laure Bondoux 

illustré par Joëlle Jolivet

 

Tourbillon, 2010

Collection Légendaire

9782848014852, 9.95€

 

Roman jeunesse

 

Thèmes : Lancelot, Légende, héros, roi Arthur, Table Ronde,
aventure.

 

 

 

Présentation de l’éditeur :

“A 17 ans, Lancelot entre au service du roi Arthur, souverain de Bretagne.
Le voici chevalier de la Table Ronde. Il lui faudra bien du courage pour combattre l’injustice et honorer son rang ! Mais ce
courage lui permettra-t-il d’oublier ses sentiments pour Guenièvre, la reine ? Entre son amour pour la jeune femme et la promesse de loyauté faite au roi, Lancelot devra choisir.”

 

Mon avis :

J’aime beaucoup la plume d’Anne-Laure Bondoux, c’est ce qui m’a incité à lire ce petit roman de la collection Légendaire
(Tourbillon) : les destins extraordinaires des grands héros de la mythologie. Lancelot, le roi Arthur, j’aime bien l’époque sans pour autant vraiment connaître les versions les plus anciennes de
l’histoire, ce n’est donc pas avec un oeil de spécialiste que j’ai lu ce livre.

Ce roman se lit très vite, porté par l’écriture fluide et adaptée d’Anne-Laure Bondoux. On y découvre Lancelot, personnage
attachant qui semble courageux et qui fait de son mieux pour allier amour et loyauté !

J’ai aimé l’histoire la façon dont elle est menée, sans trop de fioritures mais assez de détails pour permettre d’apprécier les
personnages et de comprendre l’époque.

Pour bien comprendre ce contexte historique un petit encadré à la fin de chaque chapitre donne quelques pistes qui permettent de
découvrir l’attirail des chevaliers, les tournois, les relations entre roi et paysans… Les encadrés sont courts, informatifs, bien construits pourtant très rapidement je les ai laissé de côté
pour n’y revenir qu’à la fin du livre, emportée par l’histoire. Peut être est ce cependant mon point de vue d’adulte sur le livre puisque j’avais déjà des connaissances suffisantes pour
appréhender l’histoire, ce qui risque de manquer à des enfants… l’utilité des encadrés prend alors tout son sens.

Reste les illustrations. Elles collent bien à l’histoire et bien que je n’ai pas beaucoup apprécié le style donne un peu
l’impression de peintures d’époque, ce qui renforce le sentiment de légende !

 

Un ensemble maîtrise, qui donne envie de découvrir d’autres titres de la collection, le retour d’Ulysse et Dédale
l’homme-oiseau.

 

Lecture croisée : L’amouuurrr :)

 

Une nouvelle lecture croisée avec Liyah, sur le thème de l’amour en ce 14  février… sauf qu’on est le 15, et que je suis en retard comme d’habitude.

Bref j’ai quand même trouvé un livre parfait pour ce thème :

101 façons de dire je t’aime

Ce livre format roman dispose d’un atout majeur : une couverture noire et rose très attirante! Malgré le rose, le gros coeur, le bisou, même les garçons sont attirés par ce livre !

Une fois à l’intérieur j’ai beaucoup aimé de pouvoir me promener de pages en pages et y découvrir des milliers de façons de déclarer mon amour, certaines touchantes, la plupart qui font surtout sourire. Les illustrations à chaque page renforce ce sentiment d’humour, et c’est clairement un livre qui donne le
sourire.

Le livre est parfait à picorer de temps en temps, par contre quand on doit tenter de suivre l’organisation du livre, on s’y perd un peu. Au départ des catégories semblent émerger, comme “selon ses loisirs” puis “son métier” mais ensuite les catégories m’ont semblé foure tout comme qui que vous soyez…

 

Un livre sympathique, tant pour les enfants que pour les adultes… Mais passons aux extraits, ce sera plus parlant bien que vous n’aurez que le texte!

 

“Si elle ou il prend son temps: 

Aujourd’hui à 16h37, vous avez un nouveau message :

“Mon amour pour toi ne date pas d’hier,

Chaque minute, chaque seconde sans toi

dure une éternité. Passons ensemble

le temps qu’il nous reste à vivre.”

“Si elle ou il est radioamateur :

Je me sens sur la même longueur d’onde que toi,

je te reçois cinq sur cinq.”

“Si elle a une âme de pigeon voyageur :

Lis ce message ma tourterelle :

‘Je t’aime, viens roucouler sous mon aile'”

“Si il ou elle rêve de jouer en bourse :

Je craque 40 pour toi.”

et un je t’aime pour vous toutes pour la fin :

“Si elle est une lectrice passionnée :

J’ai cru lire entre les lignes

que je ne t’étais pas indifférent.

Je veux tourner la page de ma vie avec toi.

Écrivons ensemble la suite de notre histoire”

 

101 façons de dire je t’aime de Vincent Gaudin & Robin.- Belin, 2010

9,90€ ISBN 9782 701153940

En conclusion je ne peux que vous inciter à dire je t’aime, aujourd’hui 15 février (oui je sais j’insiste ;)!

Samien : le voyage vers l’outremonde de Colin Thibert

Samien

Le voyage vers l’outremonde

de Colin Thibert

roman fantastique pour adolescent

Editions Thierry Magnier

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9782844208880, 432p.,  15,80€

Parution le 02/02/2011

Thèmes : Adolescence, amitié, amour, aventure, liberté, voyage, esclavage, Heroic Fantasy


Présentation de l’éditeur :

Dans ce monde-là, huit lunes scintillent la nuit à tour de rôle. Samien, petit paysan des Kraspills est maltraité par son maître, il fuit. Sous son bonnet rouge, niche Yonka l’araignée, ils communiquent par télépathie. Autoritaire, elle a de grandes ambitions pour Samien, tout d’abord partir vers Iskhion, capitale du monde du Sarancol, lieu de résidence du Sarchonte. Là, ils feront fortune et ensuite ils fileront vers l’Outremonde, au-delà des huit lunes. La route est longue, semée d’embûches, de traquenards, de brigands et de cohortes de pèlerins qui se dirigent pour célébrer le Walche.
Mais aussi d’animaux étranges : prapators, chenilles géantes… Kidnappé, asservi, en fuite, emprisonné, évadé, mousse sur des bateaux intersidéraux, Samien court d’aventure en aventure. Il découvre bien des mondes, les trafics humains, la traite des femmes indigos le révolte, et aussi bien sûr il découvre l’amour, l’amitié, la trahison… Inutile de prétendre réussir à résumer un roman aussi touffu qui évoque par son humour permanent le monde de Terry Pratchett.
Belle quête initiatique, matinée de considérations politiques (les opprimeurs et les opprimés existent partout, même dans l’Outremonde), ces considérations ajoutent un supplément d’âme à ce roman de fantasy dans la droite ligne de classiques du genre.

Mon avis :

400 pages qui passent comme de rien, pour un roman captivant!

Samien est un jeune garçon, pas aidé par la vie, qui fuit à travers les montagnes d’un monde bien différent du notre. Première rencontre, premier ami, Yonka, une araignée qui malgré son aspect d’arachnides dont je me serais bien passée est rapidement devenue mon personnage favoris. Plus que Samien, car beaucoup plus intelligente selon moi, fine, et elle permet des situations cocasses qui m’ont fait sourire! L’aventure est le maître mot de ce roman dynamique qui ne s’arrête pas une seconde.

Tout au long de ce roman les situations d’aventures se succèdent, à un rythme impressionnant. Trop pour que je le raconte, mais juste assez pour que ce roman soit lu très vite, sans pause ou presque, pour connaître enfin le dénouement du livre. J’ai apprécié que l’auteur ne fasse pas traîner en 4 ou 5 tomes son histoire, mais enchaîne les évènements et les situations de tout type. Sauf que du coup on ressort du livre avec quelques questions sur ce monde,
ces mondes même, l’Outremonde et tout ce qu’il y autour ! Samien découvre le monde, mais pas vraiment en profondeur et j’aurais tellement en savoir un peu plus, m’imaginer un peu mieux chaque détails de l’histoire.

Un passage, trop court, nous parle de l’esclavage sexuel de tout un peuple, un peuple totalement fantastique et qui m’intéresse beaucoup mais qu’on ne fait que survoler!

Bref vous allez croire que je ne sais pas ce que je veux, je râle toujours que les séries mettent trop longtemps à démarrer, qu’on aurait pu faire l’économie d’un tome pour rentrer dans l’intrigue, et là c’est tout le contraire, il m’aurait fallu 2 tomes, voire plus, pour avoir le temps de vraiment me plonger dans ce monde, pour en connaître tous les détails, tous les secrets…

Un très bon roman initiatique, fantastique à souhait, avec des personnages originaux, mené tambour
battant!

Je vous parlerai à l’occasion du recueil de nouvelles du même auteur : Le bâtard de l’espace, plus science fiction

pure.

Fedeylins : les rives du monde de Nadia Coste

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Fedeylins

Les rives du monde

Nadia Coste

Gründ Romans,

440p., 18€

parution le 3 mars 2011

Site internet : www.fedeylins.fr


Une série en 4 tomes
tome 2 Aux bords du mal (octobre 2011)
tome 3 A travers la surface (mars 2012)
tome 4 L’Ombre des Pères (octobre 2012)

Présentation du site :

Les fedeylins, petits êtres ailés d’une quinzaine de centimètres de haut, vivent heureux au bord de la mare qui constitue leur Monde. C’est un peuple fragile qui craint essentiellement les gorderives, les batraciens armés de l’autre rivage. Depuis près de trois cent ans, un pacte de non-agression maintient la paix entre fedeylins et gorderives.

Les cinq Pères Fondateurs fedeylins, seuls mâles fécondants, apposent à chaque petit une marque derrière l’oreille gauche avant son éclosion. Cette marque permet une répartition équitable de la société entre les castes (récolteurs, bâtisseurs, prieurs, transmetteurs et créateurs). Croire au destin est fondamental pour accepter la mort qui ravage quotidiennement le village. Pour tous, la marque et le destin sont liés et chacun est persuadé d’avoir une place déterminée.


et la présentation complémentaire du livre :

Comme tous les fedeylins, petits êtres ailés vivant au bord d’une mare qui constitue leur Monde, Cahyl éclot sur un nénuphar.
Comme tous les fedeylins, il doit braver la noyade et de dangereux poissons avant d’atteindre le rivage. Comme tous les survivants de cette première épreuve, Cahyl se présente devant les Pères Fondateurs, avide de connaître la caste choisie pour lui et l’avenir tout tracé qui l’attend.

Mais Cahyl est différent : il lui manque la marque qui le lierait à ce destin. Son existence même fait trembler les bases de sa société et cela, tout le monde n’est pas prêt à l’accepter.

“Être fedeylin, c’est accepter”

Mon avis :

Lire ce livre aussi c’est
accepter!
Accepter de rentrer un monde minuscule, de s’attacher à Cahyl, d’avoir l’impression de vivre à ces cotés, et ne plus en sortir vraiment…

Je me suis plongée dans ce livre par une froide soirée, et l’ai poursuivi sur quelques jours, et j’ai eu un mal fou à le refermer à la fin, je ne voulais pas sortir déjà de ce monde qui m’a totalement enchantée!

Cahyl est un fedeylin, un de ces êtres qui vivent au bord des mares, d’une quinzaine de centimètres, ailé, tout jeune à peine sorti de la bulle, mais pourtant déjà bien différent des autres. L’absence de marque, la présence
d’un don, tout ce qui devrait faire de lui un être exceptionnel et qui dans ce premier tome l’éloigne peu à peu des siens. Dans un monde dirigé par les pères fondateurs, et ou seul le destin peut choisir de la destinée des fedeylins, comment tracer sa propre route ?

Seul Glark, un étrange animal de la mare, lui permet de se sentir un peu moins seul. Sauf que les gorderives, peuple dont fait parti Glark est ennemi à celui des Fedeylins. Une paix relative existe, mais tout de même, ils ne sont pas sensés fraterniser!

Grâce à Glark on découvre un peu mieux Cahyl, qui se livre et devient vraiment lui même, mais on apprend aussi à connaître le peuple guerrier des gorderives. Ce peuple n’est pas le seul à être ennemi avec les Fedeylins, il y a
aussi les migrateurs, c’est grands volants qui mangent les fedeylins lors de leur passage régulier au dessus de la mare. Pour moi les migrateurs ce sont des oiseaux. Est-ce moi qui ai eu envie de tout rationaliser ou l’auteur qui ouvre habillement cette porte sur notre monde qui nous permet d’y croire vraiment. J’ai eu envie tout au long de ce roman de croire que les fedeylins existent, qu’ils vivent à côté d’une mare, qu’ils se nourrissent de vers… C’est sans doute une des plus grande force de ce roman, m’avoir fait entrer à 100% dans son univers, m’avoir donné envie
d’y rester!


Ce roman, qui n’est que le tome 1 d’une aventure qu’on imagine déjà comme fabuleuse, est très bien construit car il permet de découvrir tout l’univers des Fedeylins, et de croiser toute sorte de caractère. La mère Delyndha, protectrice, les soeurs qui accompagnent, les frères prêts à tromper, les voisins qui évoluent, et puis les différents maîtres, qui permettent de faire le plein de connaissance sur le monde des fedeylins… mais pas sur le monde extérieur. Il y a même, grâce à Naï, une fedeylin, un embryon d’histoire d’amour impossible… En effet l’amour est en apparence absent du monde des fedeylin, les femmes “pondent” des oeufs, qui sont fécondés par les pères fondateurs. Les enfants vivent avec leur mère. Point, ai-je envie de dire… et il nous faudra attendre les prochains tomes…!

Cahyl nous entraîne avec lui dans ce monde, sous la direction de Nadia Coste qui maîtrise ici d’une plume légère et agréable un monde complexe et plein de détails. Chaque chapitre s’ouvre sur un extrait d’un livre fedeylin ce qui
permet d’apporter des connaissances aux lecteurs et d’éclairer l’ensemble de l’ouvrage d’un aspect plus poétique. Avec Cahyl on passe surtout de grands moment de réflexions et de découverte du monde fedeylin, et l’action est assez rare finalement dans ce premier tome, presque trop rare, et c’est peut être mon seul reproche à ce roman. Je ne me suis pas ennuyée, mais j’avais parfois envie que cela bouge un peu plus, avance un peu plus vite. 4 tomes sont prévus (et écrits) et l’univers crée par Nadia Coste est très complet, ce premier tome prend donc vraiment le temps de nous poser le contexte de l’aventure, de nous plonger dans ce monde, de nous faire aimer Cahyl, et comme dit si bien Acr0 :
“On s’attache irrémédiablement à lui.”

Un roman fantastique qui nous plonge dans un monde superbement construit, aux personnages attachants. J’ai beaucoup aimé et lirai sans aucun doute les tomes suivants! A conseiller autant aux adolescents qu’aux adultes!

Merci pour ce très beau partenariat à Cécilia (pour les éditions Gründ) ainsi que pour les graines de lotus, une superbe idée qui permet de poursuivre la lecture…