Atlantia d’Ally Condie

atlantiaRoman pour adolescents
Dystopie

Atlantia

d’Ally Condie

traduit par Vanessa Rubio-Barreau

Gallimard Jeunesse, 2015
9782070663385, 16,50€
epub 11,99€

L’auteur de Promise revient avec un nouveau livre pour adolescent, une dystopie qui se passe au fond des mers!

Rio vit dans une cité sous-marine, le monde d’en Bas, avec sa soeur jumelle. Depuis toute petite elle rêve de découvrir le monde d’en haut. Après la mort de leur mère, sa soeur lui fait jurer de ne pas partir en haut et de rester avec elle. Alors qu’elle n’est pas sa surprise quand celle ci part pour le monde d’en haut ! Rio va chercher à comprendre le départ de sa soeur, mais fera tout aussi pour la rejoindre.

Atlantia est un monde sous marin crée par Ally Condie, peu original et détaillé sur le côté technique, il est développé dans ses personnages qui permettent de le dévoiler petit à petit, avec tous ses secrets. Un monde gouverné par la religion, conduit par un chef spirituel peu appréciable, avec des miracles : les sirènes. Les humains vivants dans le monde d’en bas se sont en effet développés, pour certains, avec des pouvoirs, notamment celui de pouvoir dicter leur volonté aux autres. Des pouvoirs dangeureux, que ce monde cherche à controler.

Rio est une jeune fille farouche, volontaire, qui a passé sa vie à se cacher. Elle se révèle peu à peu après le départ de sa soeur, prend des risques, mais découvre aussi l’amitié et l’amour ! De secrets en secrets, à travers les dangers, Rio se rapproche peu à peu de sa soeur…

Un roman en un tome unique, mené avec beaucoup de finesse, du suspense et de l’action. Peu d’originalité, mais cela n’enlève rien aux personnages. On s’attache rapidement à Rio et à ceux qui l’entourent, comme True, ce jeune garçon qui semble timide mais qui cache lui aussi ses sentiments.

Une belle histoire prenante, qui permet de s’avader sous la mer pendant les vacances, faute d’y être !

Petit bémol pour la couverture cependant, si les coquillages ont un rôle dans l’histoire je trouve cette couverture vraiment sombre, loin de l’univers du roman !

Harry Potter… et moi !

          Je vous en parle souvent dans des tags, sur les réseaux sociaux, à droite à gauche, mais je n’ai encore jamais fait réellement un article sur Harry Potter sur mon blog. Pourquoi ? Parce que je pense que tout le monde connait déjà notre petit magicien, parce c’est difficile de parler d’une telle saga, parce que les films aussi il faudrait en parler, parce que… La liste est longue, et ces arguments sont toujours valables, mais voilà, j’ai décidé de relire les 7 tomes d’Harry Potter. Encore. Certains tomes pour la 10ème fois, les derniers un peu moins.

J’ai découvert Harry Potter en 1999, pour la sortie du deuxième tome. J’ai accroché directement, et complètement à cet univers, et j’ai ensuite attendu, avec beaucoup d’impatience, la sortie des tomes suivants. A partir du 4ème je me suis d’ailleurs lancé en VO, pour savourer plus tôt de nouvelles aventures. Sans tout comprendre parfois, mais avec suffisamment de passion pour m’accrocher. Lu en français aussi à chaque sortie… et relecture de toute la saga pour chaque nouveau tome. Bref, Harry Potter et moi c’est une grande histoire. J’ai d’ailleurs un thème consacré pour quand je relis ou regarde un film… Je pot’pot’. Et quand je pot’pot’, on ne me dérange pas !

        Harry Potter c’est donc l’histoire d’un jeune garçon comme les autres, orphelin, qui découvre qu’il est issu d’une famille de sorcier, et donc sorcier lui-même. Il part alors étudié à Poudlard, l’école de sorcier, et découvre un nouvel univers, une nouvelle vie. Adolescence, famille, aventure, fantastique, tout est réuni pour captiver le lecteur, qui entre entièrement dans ce monde. Un monde qui coexiste avec le notre et qui permet de le rendre presque réel.

Un récit fluide, dont la complexité évolue avec l’âge du héros. Le lecteur enfant peut grandir avec Harry, évoluer en même temps que lui. Les tomes passent, Harry grandit, il est confronté à des aventures plus dures, des évènements plus choquants. Une réelle évolution qui fait la force de cet univers.

Les personnages, les adolescents, les adultes, les méchants, tous sont attachants car ils ont une histoire complète et complexe. Le lecteur en fait sa famille, ses amis, et pleure avec les héros les disparitions marquantes…

Les livres restent ce que je préfère dans l’univers Harry Potter, la plume de JK Rowling, mais aussi tous les détails, et le rythme du récit sont uniques.

Les films ont pourtant été vus et revus aussi, car ils proposent une mise en image très intéressante. Incomplets, avec des manques étonnants parfois, mais un bon complément aux livres, notamment pour tout ce qui concerne Voldemort, car les effets sont très bien réalisés. Mes livres préférés sont d’ailleurs les premiers, alors qu’en film je trouve la fin réellement éblouissante.

Jeux de société, jeux vidéos, j’ai testé beaucoup de chose autour de l’univers d’Harry Potter, même un swap très sympathique avec Bladelor. Il ne me reste plus qu’à visiter l’exposition parisienne et d’aller à la rencontre du Warner Bros Studio Tour Harry Potter, à côté de Londres. L’occasion de se promener dans les coulisses du film, de faire un tour à Poudlard (dans le bureau de Dumbledore), de boire de la bière au beurre, de jouer de la baguette ou du balais… Mini hérissonne est trop petite cette année, mais pourquoi pas l’été prochain ?

Et vous, avec Harry Potter, une histoire d’amour ?

Tornade de Jennifer Brown

Jennifer Brown - Tornade.Roman pour adolescent

Tornade

de Jennifer Brown

traduit de l’américain par Céline Alexandre

Albin Michel (Wiz), 2015
9782226315380, 14,90€
Disponible en epub

Jersey est une adolescente sans histoire. Elle râle un peu contre les tâches ménagères et son beau père, n’a pas toujours la patience de jouer avec sa petite sœur, mais tout va bien pour elle. Pourtant quand une tornade frappe son quartier, sa vie tourne au cauchemar.

La violence de la tornade, vécue de l’intérieur, est impressionnante, mais c’est surtout la découverte du paysage dévasté, juste après, dans les yeux de cette adolescente inquiète pour les siens qui est terrible. On découvre avec elle des maisons dévastées, des routes arrachées, des cadavres…

Vient ensuite le temps de reconstruire, mais pour Jersey la route est semée d’embûches… envoyée loin de ses amis, dans la famille de son père qu’elle ne connait pas. Comment alors accepter son sort…

Ce récit est celui d’une errance, celui d’une adolescente, dans les ruines de sa vie, qui cherche un moyen de se reconstruire sans s’attacher aux autres. Un parcours difficile, où la famille et les secrets jouent un rôle prépondérant. Ses amis sont aussi des jalons de l’histoire, et c’est dans les communications qu’elle aura avec eux que l’on découvrira l’ampleur de la tragédie qui a touché sa ville et comment chacun gère cette catastrophe.

Un roman étrangement léger dans l’écriture, ce qui crée une atmosphère intéressante, qui pondère les drames que l’on rencontre, et permet d’offrir un beau roman pour adolescents.

Ce feu qui me consume #InLove

Charlotte Bousquet - Ce feu qui me consume.Roman pour adolescents
adaptation libre

Ce feu qui me consume

de Charlotte Bousquet

Rageot, 2015
In Love, 176 pages

Rageot lance une nouvelle collection In Love, dans laquelle des auteurs actuels se lancent dans la réécriture très libre et moderne des grands classiques romantiques. Nathalie vous a d’ailleurs présenté le titre inspiré des Hauts de Hurlevent, Le vent te prendra.

Fidèle à mes amours classiques, c’est l’adaptation de la Dame aux Camélias, d’Alexandre Dumas fils que j’ai découvert.

Dans l’Italie actuelle, romantisme oblige, un jeune bourgeois pris dans le carcan imposé par ses parents, a le coup de foudre pour une jeune dresseuse équestre, qui brûle sa vie par les deux bouts, s’épuisant de fêtes en fêtes alors qu’elle est gravement malade. Il va tenter de l’aider à reprendre son souffle, tout en trouvant lui-même son chemin.

Si l’on connaît le roman d’origine, on imagine assez bien le déroulement, pourtant la plume de Charlotte Bousquet nous entraine dans sa vision de l’histoire et l’on oubli Dumas pour se prendre à espérer… L’auteure a d’ailleurs choisi de jouer sur cet espoir puisqu’elle propose une fin alternative. Pourtant si j’aime garder espoir, je n’ai pas trouvé cette façon de procéder très pertinente… mais quel difficile choix pour l’auteur que d’accepter la fin écrite par un autre finalement !

Séduite par ce titre je pense proposer la collection à mes grands collégiens, car s’ils sont souvent encore un peu jeunes pour s’intéresser à ces titres classiques, cela permet une belle entrée dans l’univers de ces histoires. De plus cela donnera sans doute envie à certains d’aller plus loin, vers l’original, même si ce n’est qu’au lycée.

Et vous que pensez-vous des adaptations libres et modernes des romans classiques ?