Dernière Demeure P. Wentworth

DemeureDernière demeure

Patricia Wentworth

Traduit de l’anglais par Bernard Cucchi

Coll. grands détectives

Éditions 10/18 (2003 / vo 1948)

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Une Lecture Commune (même autrice) avec Hilde

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Éditeur : Pour Judy Elliott, en ces temps de guerre, la place de femme de ménage qu’on lui propose à Pilgrim’s Rest, vieille demeure familiale perdue dans la campagne anglaise, est une aubaine.

Pourtant, l’inspecteur Franck Abbott, lui déconseille vivement d’accepter. Des bruits sinistres circulent, on parle d’une série “d’accidents” mortels, d’une malédiction… Mais Judy n’en a cure. Il lui faut travailler. Entre-temps, Miss Silver reçoit la visite de l’héritier de Pilgrim’s Rest qui prétend avoir été victime d’une ou de plusieurs tentatives de meurtre…

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Cette collection “grands détectives” chez 10/18 ne m’a jamais déçue. J’y ai découvert les enquêtes du Juge Ti, les romans d’Anne Perry, d’Ellis Peters, Ngaio March, Heron Carvic, Lilian Jackson Braun (et ses chats !) et tant d’autres ! Il faut dire que j’aime beaucoup ce genre de polars, plutôt classiques (sauf certains !) et souvent historiques.

Dernière demeure est la dernière enquête de Miss Silver (il y en a eu 32). Une vieille femme perspicace au regard et à l’intelligence aiguisés. Qui n’est pas sans rappeler Miss Marple que j’aime beaucoup aussi.

Comme souvent dans ce genre de romans à énigmes, on se fait balader. Et je serais une très mauvaise détective, parce que je me fais avoir à chaque fois ! Mais ça fait partie du plaisir… Bref, comme d’hab, je n’ai rien vu venir et je me suis régalée.

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Un roman qui participe à plusieurs challenges

Le Mois Anglais

(qui cette année se poursuit jusqu’en août !)

chez Martine  et Lou

Thrillers et Polars chez Sharon

Le challenge ABC chez Enna

ABC

Challenge Les Dames en noir chez Zofia

challenge “Classiques” sur ce blog

C’est pas la fin du monde – Nouvelles

finRecueil de nouvelles

C’est pas la fin du monde

Kate Atkinson

Éditions de Fallois (2003/vo 2002)

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C’est pas la fin du monde est un recueil de nouvelles. Le premier de Kate Atkinson. Il se compose de 12 nouvelles sans aucun lien entre elles mis à part la première et la dernière.

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Autant vous le dire tout de suite, j’ai eu du mal à démarrer la lecture de ce recueil qui fait à peine plus de 300 pages, je n’ai pas vraiment accroché, jusqu’à ce que j’arrive à la page 173 et à la nouvelle intitulé « Sosies malveillants ». Celle-ci m’a beaucoup plu !!

La 4ème de couverture parle « d’une méditation d’une savoureuse originalité sur les mythes » ? J’avoue que cet aspect là m’a franchement échappé… Un manque de culture de ma part probablement !

Il est difficile de donner « un genre » à ces nouvelles, parce qu’elles sont toutes très différentes :

le recueil démarre et se termine avec deux nouvelles nous racontant la vie de Trudi et Charlene, deux jeunes filles dans une ville en guerre, qui essaient de vivre comme si de rien n’était…
La 2ème nouvelle « Tunnel de poisson » nous raconte la vie dont rêve Eddie : il voudrait « désévoluer » pour redevenir un poisson…
La nouvelle suivante nous parle d’un membre de la famille Zane, Meredith, famille que l’on retrouvera d’ailleurs dans d’autres nouvelles.
« Dissonances » nous parle d’une famille éclatée, où chacun vit sa vie sans se préoccuper des autres.
Dans la 5ème nouvelle « un grand gaspi d’amour », Addison, un enfant sans père, devenu père lui-même, s’interroge.

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Le seul vrai lien qui relie toutes ces nouvelles, c’est bien sûr le style de l’auteur. Quel que soit le genre (drame, comédie ou encore fantastique) on reconnaît bien son humour ! Si vous avez déjà lu des romans de Kate Atkinson, ces nouvelles vous plairont sans doute. Sinon, essayez !

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De cette autrice, je vous avais déjà présenté : Dans les coulisses du Musée

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Un recueil de nouvelles qui participe au Mois Anglais

(qui cette année se poursuit jusqu’en août !)

chez Martine  et Lou

Farrago ♥

FarragoFarrago

Yann Apperry

Grasset (2003)

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Un farrago, selon la définition du dictionnaire, c’est un « mélange confus d’idées ou de choses ».

Une définition qui correspond bien à Homer, le narrateur, qui selon Ophelia « a l’âge mental d’un enfant de huit ans. » Pourtant, Farrago, ici, est une bourgade. Une petite ville perdue de Caroline du Nord.

L’histoire se passe en 1973, il se passe beaucoup de choses cette année-là, les avions américains bombardent Hanoï, les astronautes sont sur la lune, la crise du pétrole pointe son nez… Mais à Farrago, la vie est tout autre.

Depuis que Fausto lui a raconté sa vie, Homer, lui, n’a plus qu’une idée en tête : « il souhaite vivre une histoire qui fasse de sa vie un destin ». Homer est un vagabond. Un bébé abandonné sur un paillasson, élevé en familles d’accueil et en orphelinat qui part un jour sur les routes pour finir par atterrir à Farrago.

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Si vous aimez les histoires de « winner », de gens beaux, riches et intelligents qui réussissent tout, passez votre chemin, « Farrago » n’est pas pour vous. Farrago, c’est une ode à la nature, à l’amour, à l’amitié, à l’excentricité, à la rêverie. Les héros de Farrago sont des « ratés » selon les critères de la société actuelle, des laissés pour compte, des paumés.

Mais je doute que cette lecture vous laisse insensible. Il y a plein d’humanité dans ce roman, plein d’êtres humains, tout simplement. La marche en montagne d’Ophelia, Homer et Duke m’a tiré des larmes mais je ne veux pas vous dire pourquoi, lisez-le !

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Les lycéens ne s’y sont pas trompés, ce roman a obtenu le Prix Goncourt des lycéens en 2003.

Yann Apperry a également obtenu le Prix Médicis en 2000 pour « Diabolus in musica »

Une petite biographie par ici

Jeunesse – Récit autobiographique

JeunesseNouvelle

Jeunesse

Joseph Conrad

Traduit de l’anglais par Anne de Vogüé

Collection Rêves et Découvertes

Arcadia Éditions (2003 / vo 1898)

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Édition bilingue

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Cinq hommes sont attablés devant une bouteille. Il y a là un armateur, un agent comptable, un homme de loi, un dénommé Marlow et le narrateur. Celui-ci raconte avec nostalgie sa première expérience comme lieutenant sur un navire marchand, La Judée. Le bateau a quitté Londres pour Bangkok, les cales pleines de charbon. Mais de nombreuses avaries font que La Judée doit rentrer au port pour réparations et changer d’équipage, et cela à plusieurs reprises.

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Cette nouvelle m’a finalement bien plu. Pourtant, au départ, j’étais un peu rebutée par les nombreux termes techniques liés à la navigation et au navire. Même si toute la nouvelle se passe sur le bateau et sur la mer, c’est surtout une ode à la jeunesse. A sa naïveté, à son esprit romanesque, à l’intensité de ses sentiments, à sa force, à son regard.

C’est une belle histoire, même si je ne suis pas spécialement fascinée par les récits maritimes !

J’aimerai lire un autre écrit de cet auteur : Au cœur des ténèbres (sur le Congo).

Extrait p. 13 : La Judée était désarmée dans le bassin de Shadwell depuis des éternités. Je vous laisse imaginer son état. Un amas de crasse, de poussière et de rouille, les bas mâts noirs de suie, le pont couvert de boue. Pour moi, c’était comme quitter un palais pour aller vivre dans une chaumière délabrée. Elle jaugeait quatre cents tonneaux environ, était équipée d’un guindeau rudimentaire, de simples loquets de bois en guise de becs-de-cane, et à défaut de garnitures en cuivre, possédait une large poupe carrée…

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Une des nouvelles de Conrad (un sourire) adapté en BD avec d’autres : Hommes à la mer

Lire Jeunesse en pdf (traduction différente de la mienne)

Ci-dessous, Olivier Barrot donne une courte biographie de Joseph Conrad.

Une lecture qui participe à plusieurs challenges

2022 en Classiques sur ce blog et chez Blandine (Vivrelivre)

2022

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Le tour du monde en 80 livres (Royaume Uni) chez Bidib

monde

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