Trouver l’enfant

trouverTrouver l’enfant

Rene Denfeld

Traduit de l’anglais (US) par Pierre Bondil

Rivages/noir (2019 / vo 2017)

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Résumé éditeur : L’héroïne de ce roman est une détective privée de l’Oregon spécialisée dans la recherche d’enfants disparus, surnommée « La femme qui retrouvait les enfants ». Elle-même rescapée d’un kidnapping, elle a développé une intuition et un instinct de survie hors-norme. On la suit dans ses recherches à travers les patelins et les forêts mystérieuses du Pacific Northwest pour retrouver une fillette disparue depuis trois ans.

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C’est dur, parce que l’histoire raconte des enlèvements et des maltraitances d’enfants. Mais en même temps, il y a des côtés presque doux, une façon poétique de raconter les choses, c’est très étrange.

Cette enquêtrice, Naomi, excelle à retrouver les enfants parce qu’elle a elle-même vécu cette situation. Elle sait comment ils sont susceptibles de réagir (ou de ne pas réagir). En parallèle de la voix de l’enquêtrice, il y a une autre voix. La voix d’une enfant qui vit des choses horribles, mais qui arrive, grâce à son imagination, à s’extraire de ces horreurs.

Une belle histoire, dure, mais positive dans sa façon de voir les choses. Âmes sensibles s’abstenir, il s’agit là d’enfants enlevés et maltraités…

Un polar pas comme les autres qui m’a beaucoup plu !

Je ne connaissais pas cette autrice, mais je vais regarder ce qu’elle a écrit d’autre. Et je viens de voir qu’elle a écrit un autre livre avec cette enquêtrice : “La fille aux papillons” (en suivant ce lien vous pourrez lire également une petite bio qui explique pourquoi elle écrit si bien certaines scènes…)

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Un roman qui participe à plusieurs challenges

Mois Amérique du nord anglophone chez Enna

Thrillers et Polars chez Sharon

Le challenge ABC chez Enna

ABC

Challenge Les Dames en noir chez Zofia

Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon

façonsPrix Goncourt 2019

Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon

Jean-Paul Dubois

Éditions de l’Oliver (2019)

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Lecture Commune avec Sandrine du blog Tête de lecture

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Résumé éditeur : Cela fait deux ans que Paul Hansen purge sa peine dans la prison provinciale de Montréal. Il y partage une cellule avec Horton, un Hells Angel incarcéré pour meurtre.

Retour en arrière: Hansen est superintendant a L’Excelsior, une résidence où il déploie ses talents de concierge, de gardien, de factotum, et – plus encore – de réparateur des âmes et consolateur des affligés. Lorsqu’il n’est pas occupé à venir en aide aux habitants de L’Excelsior ou à entretenir les bâtiments, il rejoint Winona, sa compagne. Aux commandes de son aéroplane, elle l’emmène en plein ciel, au-dessus des nuages. Mais bientôt tout change. Un nouveau gérant arrive à L’Excelsior, des conflits éclatent. Et l’inévitable se produit.

Une église ensablée dans les dunes d’une plage, une mine d’amiante à ciel ouvert, les méandres d’un fleuve couleur argent, les ondes sonores d’un orgue composent les paysages variés où se déroule ce roman.

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Cet homme, incarcéré pour avoir été poussé à bout par son employeur, on a envie de le protéger. A la fin du roman, on l’aime et on est triste pour lui, pour cette vie qui aurait pu être tellement plus simple, tellement plus belle. Bon ceci dit, s’il n’était pas allé en prison, il n’aurait pas rencontré Patrick et ça aurait été dommage pour nous, car c’est un sacré numéro !

C’est un roman qui m’a beaucoup plu. Tant pour l’écriture, tellement fluide que certaines descriptions qui, ailleurs, m’auraient peut-être ennuyées, m’ont ici intéressées autant que le reste. Et cette histoire ! Hansen nous parle de ses parents, de sa famille danoise, de son amour pour sa femme, et de leur chien aussi. Il raconte son quotidien au travail, où il prend soin d’un immeuble, mais aussi de ses habitants vieillissants.

On ne peut qu’être peiné de ce qui arrive à cet homme. Et on ne peut que croire à cette histoire dans laquelle il se passe tellement de choses incroyables !

A lire sans hésitation. ♥

Mon conjoint, qui lit moins que moi et pas forcement le même style de livres, l’a également beaucoup aimé.

Et l’église dans le sable existe bel et bien… ;)

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C’est le Prix Goncourt 2019

Un roman qui participe à plusieurs challenges

Le challenge ABC chez Enna

ABC

 

Moi Vasco messager de Verdun

VascoLes chiens dans la grande guerre

Moi, Vasco Messager de Verdun

Héros sans le savoir

Évelyne Brisou-Pellen

Nathan (2019)

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Résumé éditeur : Nous sommes en 1916. Louis, 16 ans, fait de la contrebande, aidé de son chien Vasco.
Un matin, ils sont arrêtés par les gendarmes. Pour Vasco, c’est la mort assurée ! Afin de le sauver, Louis le confie à l’armée qui a besoin de chiens pour porter des messages, sauver les blessés ou défendre les tranchées. Loin de son maître, le pauvre Vasco se retrouve au front, au milieu des champs de mines. Pourtant, grâce à son courage et son ingéniosité, Vasco deviendra l’un des héros de la Première Guerre Mondiale.

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Savez-vous que toutes sortes d’animaux ont participé à la première guerre mondiale ? Des chevaux bien sûr, mais aussi des chiens comme on le voit dans ce roman. Des pigeons voyageurs également. Les rats et les poux étaient aussi de la partie, mais pas franchement invités ! Sur le blog de Blandine, vous pourrez en savoir un peu plus sur les animaux dans la guerre.

Mais revenons à ce roman. C’est donc Vasco, un chien, qui nous raconte son histoire. Au début du récit, il fait de la contrebande avec son maître Louis. Il est malin, il a apprit comment se déplacer sans faire de bruit et à obéir au moindre signe de son maître. Malheureusement pour eux, ils se font attraper. Et Vasco est condamné à mort.

Un des gendarmes, qui aime les chiens, réussi à le faire transférer au service des chiens de guerre, pour éviter qu’il ne soit tué. Du coup, Louis décide de s’engager, alors même qu’il n’a que 16 ans (il faut en avoir 17).

C’est une belle histoire d’amitié, entre hommes, entres chiens et entre chien et homme ! On y apprend les différents rôles de ces chiens et comment on les entrainaient.

Facile à lire, plaisant et instructif !
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D’autres avis sur ce roman : Histoire d’en lireLes idées de Ju

Le site de l’autrice

D’Evelyne Brisou-Pellen déjà présentés ici : Le Manoir / Les cinq écus de Bretagne (dernier roman présenté)/ Ysée (trilogie) / Neuf ans après

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Un roman qui participe à mon challenge “Pages de la grande guerre

Pages

Nos vies en l’air

NOS VIES EN L’AIR

Manon Fargetton

Rageot (2019)

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Alors que Mina, debout sur le bord du toit de l’immeuble, observe les voitures en contrebas, une voix la surprend.

“Tu vas sauter ?” Surprise, elle vacille, manque de tomber.

Océan reprend : “Tu vas sauter ?” Mina est agacée, voudrait qu’il s’en aille. Mais Océan est curieux. S’engage alors une drôle de conversation entre les deux ados. Ils décident de s’accorder un sursis. De passer cette nuit ensemble. Pas de “coucher” ensemble. Juste passer cette nuit tous les deux. Et de faire ce qui se présentera à eux, ce qu’ils auront envie. Et de sauter ensemble, le lendemain matin, s’ils ont encore envie de mourir… Car Océan aussi était monté sur ce toit pour en finir.

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Mina et Océan se rencontrent par hasard sur le même toit, avec la même volonté : sauter pour en finir avec cette vie qui ne leur apporte que souffrance. Ils vont s’accorder une nuit de sursis, une nuit de défis. Cette histoire parle de mal être, de harcèlement, de deuil et de suicide… Pourtant c’est un roman plein de vie !!

Une vie dans l’urgence, le jeu, l’inconscience, la prise de risques, comme on peut en avoir une à l’adolescence. Alors n’ayez pas peur des thèmes, même s’ils sont durs. Ce n’est pas un roman pour pleurer, mais pour redécouvrir la pulsion de vie qu’il y a en chacun de nous.

J’ai beaucoup aimé (une fois de plus) l’écriture de Manon Fargetton. Une écriture lumineuse, sensible, dans l’urgence… Ses personnages me touchent à chaque fois !

A la fin du roman, une page donne les coordonnées de plusieurs associations d’entraide et d’écoute, car il faut quand même rappeler que :

Chaque année le suicide est responsable de la mort de plus de 400 adolescents en France, ce qui en fait la 2e cause de mortalité pour cette tranche d’âge. L’adolescence constitue également l’âge de la vie pour lequel les tentatives de suicide sont les plus fréquentes.” Extrait de la plaquette Stratégie Nationale de Prévention du Suicide (2023)

Infos bonus :

  • Ce roman vient d’être adapté en série, elle sort le 25 octobre 2024 sur la plateforme France TV Slash
  • Il ressort avec une nouvelle couverture (avec les acteurs de la série dessus)Festival du livre jeunesse
  • Il sort également en livre audio et c’est Manon qui fait le personnage de Mina !
  • Manon sera présente au Festival du Livre Jeunesse de Carnac (56) le dimanche 20 octobre 2024.
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Si vous voulez en savoir un peu plus : Sa page Facebook – Son compte Instagram

+ Retranscription d’une conversation que j’ai eu le plaisir d’avoir avec elle

Romans de Manon déjà présentés sur ce blog :

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