Julian est une sirène – Album

JulianJulian est une sirène

Jessica Love

Pastel
École des Loisirs (2020)
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Julian est dans le car avec sa grand-mère Mamita. Il regarde passer des femmes dans la rue, elles sont belles, ce sont des sirènes. Et il rêve. Il se voit plonger au milieu des poissons ; transformé en sirène, paré de mille couleurs, il virevolte dans l’eau. Arrivés à la maison, pendant que sa grand-mère va prendre un bain Julian a une idée…

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J’avoue être un peu surprise… Cet album n’a que deux ans, et je ne me souviens pas l’avoir vu passer sur les blogs… (mais ma mémoire me fait peut-être défaut). Or,

j’ai adoré cet album ! ♥♥♥

(et je m’étonne, du coup, de ne pas l’avoir vu partout !)

En quelques dessins, en quelques phrases, c’est une véritable ode à la différence. Ou plutôt à l’humain dans toutes ses différences. Il y a des jeunes et des vieux, des minces et des plus enrobés et beaucoup, beaucoup de fantaisie !

J’ai adoré le dessin très doux sur un “papier” ou un fond marron qui accentue encore cette douceur je trouve. Et si j’ai beaucoup aimé ce petit garçon rêveur qui aime se déguiser, j’ai adoré sa grand-mère, qui ne se fâche pas, mais l’aide au contraire.

La relation entre l’enfant et sa grand-mère Mamita est douce et pleine d’amour. Et, dois-je le redire, j’ai adoré les illustrations !

Quand à savoir si Julian est transgenre parce qu’il a envie de se déguiser en sirène… Je ne pense pas que tous les garçons qui ont essayé le maquillage de leur mère ou leurs chaussures un jour dans leur enfance soient transgenres ! Mais je ne suis pas une experte…

Pour moi, c’est une belle histoire, c’est tout ! Amour, douceur et fantaisie

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A lire aussi dans la même série : Julian au mariage (Excellent et très réaliste avec les grand-mères qui finissent la soirée pieds nus en mangeant du gâteau !)

Le site de Jessica Love (en anglais)

Un autre album sur un enfant qui veut se déguiser : Boucle d’ours

D’autres avis : Mistikrak, Ricochet Jeunesse

Nuit

NuitAlbum sur l’imagination
A partir de 6/7 ans

Nuit

Nancy Guilbert & Anna Griot

Éditions Courtes et Longues (2020)

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Une petite fille veut dessiner la nuit. Entre rêve et réalité, elle redevient poisson, voyage au fond des océans, fait de drôles de rencontres, voit des trésors cachés. Puis, sortant de l’eau, elle respire…

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Ça commence comme ça :

“Je dessine la nuit,

je plie et je déplie,

rubans et origamis,

sans bruit, à l’infini.”

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Un album qui parle des rêves, de l’imagination, de la création. Cela m’a fait penser à ce moment où l’on s’éveille à peine, plus tout à fait dans son rêve, mais pas encore éveillé. Et j’ai adoré les illustrations ! Originales et très colorées selon les pages (sur fond noir, c’est beau !!) J’ai cru voir aussi un clin d’œil à Paul Klee, mais c’est peut-être mon imagination ?

Un texte poétique et délicat par lequel je me suis laissée porter, j’allais dire bercer…

Bref, un album que j’ai trouvé très joli !

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L’avis de Blandine

D’autres albums de Nancy Guilbert présentés sur ce blog : Un mur si hautL’oiseau Lyre

Le site de Nancy Guilbert : Rêve de plume

Celui d’Anna Griot , son ultra book et sa boutique (elle est également sur Insta) N’hésitez pas à aller voir ses splendides illustrations !

Pour entendre l’autrice et l’illustratrice parler de leur album, deux vidéos

L’incroyable voyage de Coyote Sunrise

coyoteMois américain 1

A partir de 11/12 ans

L’incroyable voyage de Coyote Sunrise

Dan Gemeinhart

Traduit par Catherine Nabokov

PKJ (2020)

♥♥♥

Depuis bientôt 5 ans, Coyote 13 ans, vit avec son père Rodéo, dans un bus. Un gros bus scolaire jaune aménagé, avec une chambre pour elle, une cuisine, un salon, bref, tout le confort ou presque. Et depuis peu, il y a aussi Ivan. C’est un chaton tigré gris et blanc, très mignon, que Coyote a récupéré lors d’un arrêt dans une station service. Ensemble, ils sillonnent les États-Unis, au gré de leurs envies. On apprend assez rapidement que la mère et les deux sœurs de Coyote sont mortes dans un accident, cinq ans auparavant.

Tout se passe bien jusqu’au jour où Coyote, en appelant sa grand-mère comme tous les samedis, apprend que le petit parc de son enfance va être détruit. Et là, c’est la panique. Elle doit absolument trouver une solution pour y retourner avant qu’il ne soit rasé…

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C’est une histoire qui parle de la famille et du deuil. Du “déni” qui peut durer longtemps (je ne suis pas sûre que ça s’appelle toujours comme ça quand ça dure aussi longtemps d’ailleurs !) Surtout si l’on prend bien garde à éviter de parler des choses qui rendent triste.

Mais c’est également une histoire qui parle de relations humaines, des apprentissages que l’on fait au contact des autres. De qui on est et des choix que l’on fait aussi. Et puis d’amour et d’amitié !

Un très chouette roman qui m’a beaucoup plu !

Mais qu’est-ce que j’ai pleuré… Une vraie fontaine !!

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Du même auteur : La vérité vraie

Le site de l’auteur (en anglais)

Un roman jeunesse qui participe au challenge

LE TOUR DU MONDE EN 80 Jours LIVRES” (USA)

proposé par Bidib

monde

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Ainsi qu’au mois américain

https://lh3.googleusercontent.com/pw/AM-JKLVftJUmN4kBgTDScLvT0qLl-vOXeg7ntXmHW9TpoLgxaqBfs1CdWX9D0LiCDlLj6UuPxL6RufC5mTUs7AHwVicBluDdYtLTb5N-Ou-87onSbA2Ogvniu830_oeb4S2EG0gkLd0gZ9LDi--wyex575MFdw=w587-h500-no?authuser=0

Logo emprunté à Enna

RESILIENCE – BD série terminée

resilienceSi la terre se mourrait, combattriez-vous ?
BD anticipation écologique

RESILIENCE

Lebon & Poupelin

Casterman (2017-2020)

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Série terminée en 4 tomes

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Ça commence comme ça : Septembre 2068, l’Europe est devenue un vaste désert agricole. Les pâturages, les forêts et les villes ont été presque intégralement rasés et remplacés par d’innombrables champs de céréales transgéniques. Les frontières ont été dissoutes, un gouvernement unique réside désormais dans la capitale surpeuplée, et des “cités agricoles” ont été implantées dans chaque région.
C’est DIOSYNTA une puissante multinationale qui exploite 90% des terres et fait respecter ses droits de propriété à l’aide de la nouvelle armée européenne : les F.S.I. (Forces de Sécurité Intérieure). Rongée par la malnutrition et les maladies génétiques, la population vit dans des camps misérables au bord des champs. Elle a perdu tout contrôle sur son alimentation et s’en remet aux aides humanitaires.
Pour lutter contre la famine et reconquérir le droit de se nourrir dignement, un réseau clandestin qui s’est baptisé LA RESILIENCE organise un trafic de semences et tente de soigner les sols à l’agonie. (Texte des deux premières pages de la BD)

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Au début de cette histoire, nous rencontrons Adam et Agnès, deux jeunes gens en train de s’occuper du potager des parents d’Adam, deux résilients acquis à la cause. Mais les choses se gâtent vite. Les parents d’Adam ont été arrosés de pesticide et meurent devant la maison. Adam et Agnès doivent fuir…

Le plus triste dans cette histoire, c’est que c’est de la fiction en train de devenir réalité…

Mon seul bémol : La fin, que j’ai trouvé un peu trop rapide et un peu trop “facile”… Mais c’est une série qui m’a bien plu, tant pour les illustrations que l’histoire.

 

 

 

 

 

 

 

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Plus de planches sur le site de l’éditeur

La BD de la semaine est en pause pour la période estivale