Peur sur la cité – Roman jeunesse

peurQue se passe t-il à la Cité des Oiseaux ?
Roman à partir de 10 ans

PEUR SUR LA CITÉ

Naïri Nahapétian

ScriNeo (2022)

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Aziz vient d’arriver avec ses parents à la Cité des oiseaux. Avant il habitait en plein Paris, dans un tout petit logement d’où il voyait la tour Eiffel. Son père ayant perdu son emploi, ils ont été obligés de déménager. Leur nouvel appartement à l’avantage d’être bien plus grand.

Par contre, quand on change de collège en 5ème, ce n’est pas évident de se faire de nouveaux amis. Aussi Aziz est-il très content de rencontrer Vince et Rokia. Ensemble, ils vont monter un groupe et faire de la musique.

Tout irait donc pour le mieux, si une ombre étrange ne planait pas sur la Cité des Oiseaux… Une ombre qui attaque les gens et volent des choses. Les trois jeunes ados vont d’ailleurs être accusés d’un vol qu’ils n’ont bien sûr pas commis. Ils vont devoir mener l’enquête pour se disculper, auprès de leurs parents mais aussi de la police !

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Je n’avais jamais rien lu de cette autrice, mais j’ai bien aimé son écriture. C’est fluide, simple et il y a pas mal de dialogues, bref, c’est agréable et facile à lire. Pour un enfant de 10 ans qui n’est pas un très gros lecteur, les chapitres ne sont pas très longs. Je pense que ça peut même être lu plus tôt si l’enfant est un bon lecteur.

L’histoire est intéressante, entre cette enquête menée par les trois amis et la vie de la cité.

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Lire les premiers chapitres (site de l’éditeur)

Cette nouvelle collection “ScriNeo Enquête” ne comporte que deux romans pour le moment. Celui-ci et un autre que je vous présenterai bientôt (le 19/08) : Neuf ans après.

DERBORENCE – BD

DerborenceRoman graphique

DERBORENCE

Fabian MENOR

D’après le roman de Charles-Ferdinand RAMUZ

HELVETIQ (2022)

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Derborence, c’est d’abord un lieu dans les Alpes bernoises, en Suisse. Mais aussi le souvenir d’une tragédie, un éboulement gigantesque en 1714 qui avait fait 15 morts. Charles-Ferdinand Ramuz en a fait un roman. Et Fabian Menor l’a adapté en BD.

Thérèse et Antoine sont amoureux. Jeunes mariés, ils vont pourtant bientôt être séparés pour trois mois. Car Antoine va emmener les vaches au pâturage à Derborence avec Séraphin, le vieux vacher.

Antoine s’ennuie de sa jeune femme, alors Séraphin lui raconte la légende de la montagne et de son glacier “les diablerets”.

Une nuit pourtant, l’histoire devient réalité et la montagne tombe sur Derborence, emportant tout sur son passage : Hommes, bêtes et chalets.

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J’ai bien aimé cette histoire. Une histoire d’amour et de mort. La montagne m’a toujours effrayée. Elle me semble trop grande, trop puissante, inaccessible. Je la trouve belle, mais de loin. Et ce n’est pas cette histoire d’éboulement qui va me rassurer !

Les illustrations ne m’ont pas vraiment plu. Elles sont assez sombres et je n’ai pas aimé les traits des personnages. Pourtant, elles vont bien avec l’histoire. Elles donnent une ambiance un peu triste, nostalgique, presque lugubre.

On sent le désespoir de Thérèse, prête à tout pour retrouver son mari. Et la peur des autres. Peur que la montagne ne s’écroule de nouveau. Et peur aussi des morts (si jamais ils revenaient ?) et des diables qui hantent la montagne.

Une BD originale, qui m’aura permis de faire la connaissance d’un évènement, d’un lieu et d’un auteur.

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D’autres BD qui se passent en montagne (et c’est leur seul point commun !!) : Edelweiss, Nos embellies, la bête

La BD de la semaine est en pause pour la période estivale.

Mais je continuerai à vous présenter mes lectures de BD tous les mercredis (et parfois d’autres jours aussi !).

Un film a également été tiré du roman

Antigone peut-être – Album poétique ♥

AntigoneAntigone peut-être ♥

Martine Delerme

éd. Cipango (2022)

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Ouvrage paru dans une première édition en 2007 chez Panama

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Présentation éditeur : Elles s’appellent… Tatiana, Fatia, Juliette, Dolma, Keïko, Émilie, Antigone peut-être…

Martine Delerm livre avec cet ouvrage un témoignage fort et poétique sur l’enfance sacrifiée, particulièrement celle des filles, éternelles prisonnières des barbelés que leur tisse le monde, auxquelles est donnée ici une voix multiple.

Avec une postface inédite et le texte intégral en fin d’ouvrage.

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Une couverture aux dessins très doux. Un titre un peu intrigant. Voilà ce qui m’a tenté dans cet album. Je l’ai lu plusieurs fois depuis qu’il est arrivé chez moi. Et puis, je ne savais pas. Comment le présenter, comment en parler.

Parce qu’il m’a donné la chair de poule, qu’il m’a fait pleurer. Il est terrible ce poème (car c’en est un). En quelques phrases, on voit tout, on ressent tout. La guerre, la misère, l’enfermement.

Je mentirais si je disais que c’est amusant. C’est une sorte de constat implacable. Et presque sans espoir. Sauf, peut-être…

A lire, relire et faire lire.
Sans hésiter.

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Découvrir d’autres beaux albums aux éditions Cipango.

Le mythe d’Antigone, j’en avais entendu parler depuis longtemps, sans vraiment savoir de quoi il s’agissait. C’est un autre album qui m’a renseigné et donné envie de lire la pièce.

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Maman Maman Maman – BD Cévany

CévanyAu foyer et épuisée ?
BD

Maman Maman Maman

#MèreÉpuisée

Cévany

Éd. LEDUC GRAPHIC (2022)

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Postface d’Hélène Bonhomme des @fabaufoyer

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Dans cette BD, Cévany nous raconte la vie de Maddie. Elle vient d’avoir 28 ans. Elle est mariée à Victor et ils ont une petite fille de 5 ans, Louisa. Et Maddy est enceinte. L’accouchement se passe bien, Victor est à ses côtés, ils sont heureux. La petite Livia est en pleine forme.

Mais le retour à la maison n’est pas si facile. Maddie est consciente des besoins de ses enfants, elle veut être une “Supermaman”. Mais les nuits hachées, le manque de sommeil, les pleurs du bébé, tout ça l’épuise et elle ne se sent pas à la hauteur… #MamanEnCarton

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Cette BD m’a rappelé quelques souvenirs… Mon fils a maintenant 25 ans, mais je me souviens de ses premiers mois, j’étais tout le temps crevée… J’ai malgré tout eu de la chance (il a dû sentir que je ne tiendrais pas longtemps à ce rythme !!) ;) parce qu’il a fait ses nuits à 3 mois et 3 jours. Une nuit de sommeil complète, quel bonheur !

Bref, tout ça pour dire que beaucoup de mères se retrouveront dans cette bd. Et la “pression” est sans doute encore accentuée de nos jours par les réseaux sociaux et tous ces gens qui ont l’air d’avoir des vies tellement extraordinaires !

Le post partum (période d’environ 6 semaines après la naissance) est une période usante pour les mamans. Fatigue, hormones chamboulées, stress quand c’est le premier… Tout concourt à nous faire “péter les plombs” ou déprimer.

Mais heureusement, si l’on est bien entourée, ça finit par s’arranger. Et on peut enfin vivre en tant que mère, mais aussi en tant que femme !

J’aime beaucoup ces bd qui parlent des problèmes du quotidien. Je pense que ça aide un peu à dédramatiser les choses. Non, personne n’est parfait ! Et chacun fait de son mieux.

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Sur le site de l’éditeur vous pouvez télécharger un extrait