Jane Eyre – Roman “classique”

   EyreInitialement édité sous le nom de Currer Bell

Jane Eyre
Charlotte Brontë

Dargaud Jeunesse (1979)

Éd. Atlas (1991)

Éditions Pocket (1990)

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Version originale parue en 1847

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J’ai comparé 3 versions :

Eyre  Eyre  Eyre

Jane, une jeune orpheline de 10 ans, est recueilli par son oncle. Malheureusement, celui-ci décède peu après. Elle reste donc avec sa tante et ses cousins, qui ne l’aiment guère et ne cessent de la tourmenter. Sa tante l’envoie dans un internat, Lowood, où elle ne va pas être mieux traitée, mais elle s’y fait une amie. Elle y restera plusieurs années, en tant qu’élève puis comme professeur. Souhaitant changer de vie, Jane accepte un poste de préceptrice dans un château, Thornfield Hall. Elle va y faire la connaissance du propriétaire Mr Rochester…

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Le premier que j’ai lu, c’est la version “jeunesse” parue chez Dargaud en 1979. J’avoue avoir été très (désagréablement) surprise de constater qu’il n’est nulle part fait mention du fait que ce soit une version abrégée ! Si on ne connaît pas, ou si on n’a pas une autre version sous la main, on ne peut pas savoir que ce n’est pas l’intégrale.

Dans ce roman, l’histoire est bien sûr conservée (en gros !), mais on a enlevé bon nombre de descriptions et simplifié les tournures de phrases, bref, enlevé tout ce qui fait le charme de l’écriture de Charlotte Brontë !

Les éditions “adulte”

Ensuite j’ai voulu voir s’il pouvait y avoir des différences significatives entre deux éditions “adulte” (selon le traducteur, l’éditeur, l’époque ?). La réponse est oui, il y en a. Dans la version des éditions Atlas par exemple (traduction d’Henriette Guex-Rolle) Mrs Reed vouvoie Jane, alors qu’elle la tutoie dans la version chez Pocket par exemple (traduction Sylvère Monod). Mais ensuite je me suis aperçue que la version des éditions Atlas (377 pages) n’était pas une version intégrale non plus !

Et c’est dommage, parce que la traduction, un plus “vieillotte” me plaisait mieux. Mais tant qu’à faire, je vais lire l’intégrale (695 pages) !

Lecture toujours en cours et pour l’instant, je me régale ! Je vous conseille vraiment de choisir l’intégrale…

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Un roman qui a été réédité, en version intégrale ou abrégée, plus de 12 fois en France. Pour la télévision, la BBC a réalisé 3 mini-séries (en 1973, 1983 et 2006). Quand au cinéma, entre 1910 et 2011, il y a eu  plus 14 adaptations ! Une adaptation en bande dessinée (Monique Amiel et Noël Gloesner) est sortie en 1999. Et les éditions Nobi Nobi ont sorti une adaptation en manga en 2017.

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Jane Eyre en Pdf (et c’est encore une version légèrement différente liée à un traducteur différent)

Et si vous préférez écouter : Jane Eyre (audio)

Bande annonce de la dernière adaptation réalisée en 2011 par Cary Fukugana avec Michael Fassbender et Mia Wasikowska dans les rôles principaux. Je ne l’ai pas vu, mais ça me tente bien !

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Clin d’œil : Pour le mois anglais (en juin !) j’envisage de (re)lire “L’affaire Jane Eyre” de Jasper Fforde.

Classique

Challenge Cette année je (re)lis des classiques – 1ère participation (Janvier : Les sœurs Brontë)

au Challenge Petit Bac chez Enna – Catégorie Prénom

et au Challenge Objectif PAL -n°1 chez Antigone

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Harriet Tubman l’étonnante histoire

Harriet

La femme noire qui montra le chemin de la liberté

Ou l’étonnante histoire d’Harriet Tubman

Éric Simard & Yann Tisseron (ill.)

Collection Histoire & Société (Résistantes & Résistants)

Éditions Oskar (2016)

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Harriet Tubman (1822-1913) née Arraminta Ross, née esclave, de parents esclaves. Son année de naissance n’est pas sûre, ni son lieu de naissance, car on n’enregistrait pas la naissance des esclaves à cette époque. Quand elle était enfant, on lui a dit que sa grand-mère était arrivée d’Afrique par bateau négrier, en provenance du Ghana, mais de cela non plus, elle n’était pas sûre.

Après avoir vécu comme esclave de nombreuses années, après avoir été maltraitée, frappée par ses “propriétaires” (ça me hérisse le poil d’écrire ça, comment peut-on se considérer propriétaire de quelqu’un ????)

A l’âge de 27 ans, Harriet décide de s’évader pour aller vivre en femme libre dans les états du nord. Son premier essai échouera, la deuxième fois sera la bonne.

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Dans ce  roman documentaire

ou documentaire qui se lit comme un roman, c’est un personnage bien étrange qui nous raconte l’histoire. En effet, le narrateur n’est autre qu’une cicatrice, résultat de l’improbable rencontre entre la tête d’Harriett  et un poids de 2 livres lorsqu’elle avait 15 ans…

Harriet Tubman by Squyer, NPG, c1885.jpg

Elle souffrira des séquelles de cette blessure toute sa vie, mais ça ne l’empêchera d’être une “femme de tête” écoutée et respectée au point d’être surnommée “Général Tubman” !

A la fin du livre

une partie purement documentaire présente un glossaire, une frise chronologique (petit bémol, pourquoi commencer la frise en l’an 1346 av JC ?), une carte des États-Unis pendant la guerre de sécession et une succession de petits encadrés sur l’esclavage et la guerre de sécession, mais aussi sur l’art, la vie quotidienne, les sciences et techniques… à cette époque là !

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C’est un roman/documentaire que j’ai trouvé intéressant et bien fait (même si j’ai trouvé qu’il manquait quelque chose à la partie romancée, un peu de rythme peut-être ?), indiqué pour les enfants en fin de primaire et collège, mais qui pourra aussi intéresser les plus grands, la preuve, j’ai appris des choses !

La partie roman fait 50 pages et la partie documentaire -bien illustrée- à peine 20.

Dans la même collection, il existe “La femme noire qui refusa de se soumettre : Rosa Parks”.

Sur le site “Histoire d’en lire” ” vous trouverez d’autres romans de cette collection “Histoire et société”

D’autres avis : Blandine, Entre les pages, et celui de livrelibre, moins convaincue.

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Où se cache la bêtise humaine…

En 2016, le président Obama avait décidé d’honorer la mémoire de cette résistante, de cette femme courageuse qui a sauvé tant de gens et qui est une des figures majeures de l’abolition de l’esclavage aux États-Unis en mettant son portrait sur les billets de 20 dollars à partir de l’année 2020.

Mais il semblerait que l’administration de Mr Trump ne souhaite pas faire figurer une militante abolitionniste sur les billets américains…

Un joli conte sur l’esclavage : Coton Blues

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Atar Gull Ou le destin d’un esclave modèle

AtarATAR GULL

Ou le destin d’un esclave modèle

Fabien Nury & Brüno

Dargaud (2011)

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Atar-Gull est d’abord un roman d’Eugène Sue paru en 1831. Il s’agit d’un roman maritime qui met en scène des négriers ainsi qu’un esclave vengeur du nom d’Atar-Gull. (Merci Wiki) Vous pourrez le lire ici.

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1830, Afrique noire. Atar Gull, un esclave, est chargé avec d’autres sur le bateau du capitaine Benoît pour être vendu aux Antilles. Son prix est élevé : c’est le fils d’un chef et il a un corps d’athlète… Son histoire nous entraînera des soutes d’un négrier jusqu’à la Jamaïque, des marchés aux esclaves au cœur des plantations.

Le livre I nous conte la traversée, avec le manque d’hygiène, d’eau, d’air, de nourriture, les esclaves enchaînés à fond de cale… Les “pertes” sont énormes. Le livre II nous parle de la dure vie à la plantation, une fois les esclaves vendus. Et l’épilogue nous conduira à Nantes.

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Une bd que m’avait fortement conseillé une ancienne collègue (coucou Béa !) et que je n’avais toujours pas lue. Même si je trouvais la couverture très forte, le dessin ne m’attirait pas plus que ça… Mais comme d’ab, j’aurai dû l’écouter !! Une histoire très forte, sur l’esclavage bien sûr, mais également sur la vengeance. Les personnages d’Atar Gull et Brulart sont très forts.

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Feuilleter les premières pages

Le site de Brüno, l’illustrateur

Une petite bio du scénariste, Fabien Nury

Sur l’esclavage nous vous avons aussi présenté un magnifique album “Coton blues” ainsi qu’un documentaire “Esclaves et négriers“.

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Les compagnons de la lune rouge

Les compagnons de la lune rouge

de Claire Mazard

 

Roman historique jeunesse

Oskar, mai 2011
9782350007120 , 13€95

Faustine vit avec sa mère Violette dans les quartiers ouvriers de Paris. A 15ans elle travaille déjà depuis quelques années. Pourtant suite à une altercation avec son patron, elle le quitte et se retrouve à visiter Paris, avec Faust son écureuil. Le hasard et son habileté la pousse bientôt à détrousser les riches bourgeois. Elle gagne plus qu’avant mais ne sait pas trop quoi faire de tout cet argent et ses objets puisque sa mère n’est pas au courant. Survient alors Bertil, un homme mystérieux qui l’entraînera dans une aventure palpitante mais dangereuse, avec Les Compagnons de Lune Rouge.

 

L’intrigue se situe autour de 1870 et de la Grande Exposition Universelle à Paris. Roman historique donc, qui nous permet de découvrir une partie de la vie et des métiers de l’époque, mais en utilisant un vocabulaire actuel, pour une héroïne forte et moderne. Intelligente, habile, gentille et attentionnée, Faustine a toutes les qualités ! Son personnage bien qu’attachant est parfois un petit peu trop parfait… tout comme la fin de ce roman, que l’auteur se sent même obligée de défendre. C’est dommage en un sens tout de même que tout finisse si idylliquement, et que Faustine n’ai aucun défauts – à part le vol, mais même ça elle le fait si bien ! – parce que cela enlève un peu de crédibilité à ce roman vraiment bien mené et palpitant.

Une écriture moderne donc, pour un roman qui file à 100 à l’heure, sans chapitre, de telle sorte qu’on ne peut même pas s’arrêter dans notre lecture… J’ai été captivé par ce roman, cette histoire, ces personnages, nombreux mais qu’on a presque l’impression de connaître… avec même un coup de cœur pour Faust, l’adorable écureuil rusé. Les secrets sont un peu cousus de fil blanc, mais ça n’enlève rien à l’histoire et nous plongeons au milieu des crânes avec appréhension et envie !

Les compagnons de la lune rouge est un beau roman, un peu facile peut être, avec de l’aventure, une héroïne forte, et une belle découverte du Paris d’après Victor Hugo, avec des références culturelles et scientifiques fortes.

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