La Vérité oui, mais sur quoi ?

VéritéLa Vérité sur l’Affaire Harry Quebert

Joël Dicker

Éditions De Fallois (2012)

2014 pour l’édition de poche : 855 pages (9,20 Euros)

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Prix Goncourt des Lycéens 2012 — Grand Prix du roman de l’Académie Française

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Marcus Goldman est écrivain. Dès son premier roman, il a connu un succès immédiat et fracassant. Après s’être laissé emporté par le tourbillon du succès et de la célébrité, il s’aperçoit qu’il est atteint du syndrome de la page blanche, la malédiction suprême pour un écrivain… Un an après la parution de son livre, il n’a toujours pas écrit une page. Son agent et sa maison d’édition commencent à perdre patience et Marcus ne sait plus quoi faire… Désespéré, il se tourne vers son ancien professeur d’université, Harry Quebert. Celui-ci l’invite à venir se mettre au vert chez lui pour écrire.

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La vérité, oui, mais laquelle ? Au départ, c’est l’histoire de Marcus Golman, un écrivain. Il nous raconte sa rencontre avec son professeur, Harry Quebert, lui-même écrivain et grâce à qui il va devenir écrivain. Mais très vite, Marcus va nous raconter l’histoire d’Harry et son amour pour Nola. Les histoires s’imbriquent les unes dans les autres, il y a tout un tas de fausses pistes (je me trouvais très maline d’avoir -du moins le pensais-je- compris une chose, pour m’apercevoir une centaine de pages plus loin, que je n’avais rien compris du tout !!!)

Bref, je me suis fait “balader” par l’auteur tout au long du bouquin, mais ce fut avec plaisir !

Ceci dit, si la construction du bouquin et les multiples rebondissements font qu’on ne s’ennuie pas et qu’on a envie d’aller toujours plus loin, il y a tout de même quelques longueurs, quelques répétitions et quelques trucs (dont je ne vais pas parler pour ne pas révéler l’histoire) pas franchement vraisemblables… A la fin, j’ai trouvé qu’il y avait une certaine “surenchère” dans les rebondissements. Je ne sais pas si je suis très explicite, mais ce que je me suis dit à la fin, c’est “trop, c’est trop” !

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Les chapitres sont “à l’envers”, on commence par le 31. Et chaque chapitre commence avec un conseil d’écriture de la part d’Harry pour Marcus. Voici le 1er conseil : “Le premier chapitre, Marcus, est essentiel. Si les lecteurs ne l’aiment pas, ils ne liront pas le reste de votre livre. Par quoi comptez-vous commencer le vôtre ?

– Je ne sais pas Harry. Vous pensez qu’un jour j’y arriverai ?

– A quoi ?

– A écrire un livre.

– J’en suis certain.”

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Un autre extrait : Je me branchai immédiatement sur une chaîne d’information. A l’écran, je découvris, stupéfait, des images de la maison de Goose Cove (La maison de Harry) et j’entendis le présentateur qui expliquait : C’est ici, dans sa maison d’Aurora, dans le New Hampshire, que l’écrivain Harry Quebert a été arrêté aujourd’hui après que la police a déterré des restes humains dans sa propriété. D’après les premiers éléments de l’enquête, il pourrait s’agir du corps de Nola Kellergan, une jeune fille de la région qui avait disparu de son domicile en août 1975 à l’âge de 15 ans, sans que l’on ait jamais su ce qu’il en était advenu…

Un livre que j’ai dévoré.

C’était ma première “LC“, ma première Lecture Commune et c’était avec Blandine, du blog “Vivrelivre“. Je vous invite à aller lire sa critique.

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Quatre de cœur – Roman

QuatredeCoeurQuatre de cœur

Yaël Hassan & Matt7ieu Radenac

Coll. Tempo

Syros (2016)

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Henry, un jeune garçon plutôt solitaire, aime beaucoup traîner au milieu des vieux livres dans la librairie de Madeleine. C’est d’ailleurs elle qui lui a donné le goût des livres… Chaque jour, Désiré, le facteur, apporte le courrier, et ce sont tantôt des factures ou des lettres d’avocat (la librairie ne va pas bien), tantôt des cartes postales non signées et un peu mystérieuses. Un jour, une fillette de l’âge d’Henry passe le seuil de la librairie…

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Le joli roman que voilà ! De l’amitié à profusion, des mystères, des extraits de romans, le tout au sein d’une librairie, il avait tout pour me plaire celui-ci ! Et effectivement, il m’a bien plu ! L’histoire est simple, avec juste quelques rebondissements et un peu de suspense, mais il ne faut pas oublier le public visé, à savoir les jeunes lecteurs de 9/10 ans. Ceci dit, je n’ai plus dix ans depuis bien longtemps, et, si je l’ai vite lu, je ne me suis absolument pas ennuyée !

Des personnages attachants (enfin, pas tous !), un lieu magique (une librairie, c’est pas un lieu magique ??), des cartes postales mystères… ça ne vous tente pas ?

A lire sans hésiter !

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En bibliothèque ou en CDI, une bonne idée de Mathilde du Bateau Livre : proposer “Quatre de cœur” entouré des livres dont on parle dans celui-ci (les extraits sur les cartes postales mystérieuses…)

Sur le site de l’éditeur, vous pourrez feuilletez quelques pages.

De Yaël Hassan, Sophie vous a déjà présenté “M comme…

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La fille qui ne croyait pas aux miracles

filleLa fille qui ne croyait pas aux miracles

Wendy Wunder

Collection Black Moon

Hachette Romans (2012)

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Cam, 17 ans, a un cancer qui la tue à petit feu. Alors que les traitements ne peuvent plus rien pour elle, sa mère, Alicia, et sa sœur Penny entendent parler d’une ville miracle. Même si Cam n’a plus d’espoir, elles s’acharnent et l’entraînent dans un périple jusqu’à cette ville presque introuvable, Promise.
Dans cette ville elles vont faire de nombreuses rencontres, notamment Asher, un jeune homme qui leur ouvre la porte d’une maison familiale en rénovation. A Promise, elles assisteront à des phénomènes étranges… au point de croire aux miracles ?

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Ce récit est à la fois pétillant et triste. Cette jeune fille condamnée, sa famille, ces miracles tout autour… Et puis ce personnage, Asher, tellement mystérieux (presque même un peu trop…), qui relève l’histoire quand elle commence à s’épuiser…. Le temps de ce récit, le lecteur vit lui aussi à Promise, recontrant ces habitants surprenants, touchants… L’atmosphère de La fille qui ne croyait pas aux miracles est particulière, on ne sait jamais vraiment s’il faut être triste ou non.
Cam, avec sa meilleure amie, a écrit une liste des choses à faire avant de mourir. Un classique, qui n’est ici utilisé que pour apporter quelques miracles supplémentaires, tout en se moquant légèrement de cette “tradition” vue et revue.

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La fille qui ne croyait pas aux miracles est un beau récit, touchant, malheureusement un peu long par moment, notamment au début.
Bonus : Soyez attentif et vous croiserez une licorne au cœur de ce récit :)

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Laisse brûler

Laisse brulerLaisse brûler
d’Antoine Dole
Sarbacane, 
Collection Exprim’ (2010)

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Trois jeunes hommes. Noah, anéanti il y a 6 ans par Julien. Maxime, le petit ami de Noah, amoureux vite éconduit. Et Julien, animateur télé, qui se réveille nu, ligotté à une chaise, dans une cave.
Trois comme pour un triangle amoureux d’une mauvaise série, pourtant on est bien loin de ça.
Avec des mots crus, Noah, Maxime et Julien nous parlent à leur manière de l’amour : l’amour physique et l’Amour, mais surtout des ravages qu’il cause.
Les événements se bousculent, sans que l’on sache vraiment au début, sans que l’on comprenne. Noah traine un fardeau, celui d’une rupture dit-il à qui veut bien l’entendre, surtout aux psys qu’il va voir pour cumuler les traitements et les anti-dépresseurs. Avaler des cachets, boire, baiser, et passer des heures sur un banc, à côté de chez Julien.
Trois hommes, trois destins brulés, des chemins qui se croisent, qui se cherchent.
D’une voix intense, brutale, crue, Antoine Dole donne la parole à ces trois hommes. Ils se livrent en racontant leur vie, et l’on reconstitue peu à peu le puzzle de cette terrible histoire.
Des phrases courtes, souvent percutantes, qui accrochent le lecteur… ou le rebutent :
“Faut voir qu’il trouve ça bon, baiser l’imbaisable, bien esquinter.”
“Dans ma tête je ris, pleure, m’emporte et ressens, l’air de rien. Dans ma tête je vis.”

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Totalement dans le ton de la collection Exprim’, ce livre est bien construit, percutant, dérangeant… mais il faut apprécier le ton, l’oralité de l’auteur, qui sont un véritable obstacle pour moi.

Le blog de l’auteur ici

Le site des éditions Sarbacane

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