Le vieux qui lisait des romans d’amour de Luis Sepulveda

Le vieux qui lisait des romans d’amour

de Luis Sepulveda

Roman adulte, très accessible pour les adolescents

Points, 1999 (pour la présente édition)
EAN 9782020239301, 5€

Thèmes : Amazonie, Shuar,

Lorsque les habitants d’El Idilio découvrent dans une pirogue le cadavre d’un homme blond assassiné, ils n’hésitent pas à accuser les Indiens de meurtre.

Mon avis :
On entre dans cette histoire comme on tombe en amour, sans même s’en apercevoir. Quelques lignes, quelques pages et nous sommes déjà au fond de l’Amazonie nous aussi, prêt à accompagner Antonio José Bolivar, un homme hors du commun.

Est-ce parce que c’est basé sur des faits réels ? Est-ce parce que cet homme aime tellement lire même s’il ne sais que déchiffrer ? Est-ce grâce à cette écriture légère et fluide qui nous entraine ? Je ne sais pas vraiment pourquoi en fait, mais ce court roman est un vrai coup de cœur, une de ces petites perles qu’on a l’impression d’avoir toujours connu et qu’on n’oubliera pas tout de suite ! Tant de thèmes sont abordés ici, qu’il peut être recommandé à tous je crois… même si beaucoup l’on déjà lu! Il y a de l’amour, de la vie, de l’écologie, des peuples massacrés, des quêtes, des aventures, des cadavres, des animaux, de la politique et pourtant ce livre ne se veut pas donneur de leçon… à chacun d’y prendre ce qu’il souhaite.

C’est doux et langoureux et dans le même temps ça pulse à chaque page, il y a du danger et de l’action, entrecoupé de tendre moment de lecture ou de souvenirs. Quelle vie quand même que celle d’un homme comme Antonio José Bolivar, fuyant avec sa femme son village, puis apprenant auprès des Shuars, ce peuple sauvage, qui vit avec et de la nature, et enfin seul, reclus dans une vieille cabane, avec pour seule passion et occupation, la lecture… Envoutant !

Extraits :
“Le ciel était une panse d’âne gonflée qui pendait très bas, menaçante, au-dessus des têtes. Le vent tiède et poisseux balayait les feuilles éparses et secouait violemment les bananiers rachitiques qui ornaient la façade de la mairie.”
“Nul ne peut s’emparer de la foudre dans le ciel, et nul ne peut s’approprier du bonheur de l’autre au moment de l’abandon”
“Le problème c’est que je ne sais pas encore quels livres je veux lire.”

A votre avis, il lit quoi notre vieux comme livre ?

Moi je crois bien que ce sont des livres dignes des Harlequin :)

Livre lu dans le cadre d’une lecture commune avec Hathaway, Hélène et Anne et c’est un véritable coup de cœur!

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Lecture croisée : L’amouuurrr :)

 

Une nouvelle lecture croisée avec Liyah, sur le thème de l’amour en ce 14  février… sauf qu’on est le 15, et que je suis en retard comme d’habitude.

Bref j’ai quand même trouvé un livre parfait pour ce thème :

101 façons de dire je t’aime

Ce livre format roman dispose d’un atout majeur : une couverture noire et rose très attirante! Malgré le rose, le gros coeur, le bisou, même les garçons sont attirés par ce livre !

Une fois à l’intérieur j’ai beaucoup aimé de pouvoir me promener de pages en pages et y découvrir des milliers de façons de déclarer mon amour, certaines touchantes, la plupart qui font surtout sourire. Les illustrations à chaque page renforce ce sentiment d’humour, et c’est clairement un livre qui donne le
sourire.

Le livre est parfait à picorer de temps en temps, par contre quand on doit tenter de suivre l’organisation du livre, on s’y perd un peu. Au départ des catégories semblent émerger, comme “selon ses loisirs” puis “son métier” mais ensuite les catégories m’ont semblé foure tout comme qui que vous soyez…

 

Un livre sympathique, tant pour les enfants que pour les adultes… Mais passons aux extraits, ce sera plus parlant bien que vous n’aurez que le texte!

 

“Si elle ou il prend son temps: 

Aujourd’hui à 16h37, vous avez un nouveau message :

“Mon amour pour toi ne date pas d’hier,

Chaque minute, chaque seconde sans toi

dure une éternité. Passons ensemble

le temps qu’il nous reste à vivre.”

“Si elle ou il est radioamateur :

Je me sens sur la même longueur d’onde que toi,

je te reçois cinq sur cinq.”

“Si elle a une âme de pigeon voyageur :

Lis ce message ma tourterelle :

‘Je t’aime, viens roucouler sous mon aile'”

“Si il ou elle rêve de jouer en bourse :

Je craque 40 pour toi.”

et un je t’aime pour vous toutes pour la fin :

“Si elle est une lectrice passionnée :

J’ai cru lire entre les lignes

que je ne t’étais pas indifférent.

Je veux tourner la page de ma vie avec toi.

Écrivons ensemble la suite de notre histoire”

 

101 façons de dire je t’aime de Vincent Gaudin & Robin.- Belin, 2010

9,90€ ISBN 9782 701153940

En conclusion je ne peux que vous inciter à dire je t’aime, aujourd’hui 15 février (oui je sais j’insiste ;)!

Samien : le voyage vers l’outremonde de Colin Thibert

Samien

Le voyage vers l’outremonde

de Colin Thibert

roman fantastique pour adolescent

Editions Thierry Magnier

http://medias.letudiant.fr/documents/concours/ETM-logo.jpg

9782844208880, 432p.,  15,80€

Parution le 02/02/2011

Thèmes : Adolescence, amitié, amour, aventure, liberté, voyage, esclavage, Heroic Fantasy


Présentation de l’éditeur :

Dans ce monde-là, huit lunes scintillent la nuit à tour de rôle. Samien, petit paysan des Kraspills est maltraité par son maître, il fuit. Sous son bonnet rouge, niche Yonka l’araignée, ils communiquent par télépathie. Autoritaire, elle a de grandes ambitions pour Samien, tout d’abord partir vers Iskhion, capitale du monde du Sarancol, lieu de résidence du Sarchonte. Là, ils feront fortune et ensuite ils fileront vers l’Outremonde, au-delà des huit lunes. La route est longue, semée d’embûches, de traquenards, de brigands et de cohortes de pèlerins qui se dirigent pour célébrer le Walche.
Mais aussi d’animaux étranges : prapators, chenilles géantes… Kidnappé, asservi, en fuite, emprisonné, évadé, mousse sur des bateaux intersidéraux, Samien court d’aventure en aventure. Il découvre bien des mondes, les trafics humains, la traite des femmes indigos le révolte, et aussi bien sûr il découvre l’amour, l’amitié, la trahison… Inutile de prétendre réussir à résumer un roman aussi touffu qui évoque par son humour permanent le monde de Terry Pratchett.
Belle quête initiatique, matinée de considérations politiques (les opprimeurs et les opprimés existent partout, même dans l’Outremonde), ces considérations ajoutent un supplément d’âme à ce roman de fantasy dans la droite ligne de classiques du genre.

Mon avis :

400 pages qui passent comme de rien, pour un roman captivant!

Samien est un jeune garçon, pas aidé par la vie, qui fuit à travers les montagnes d’un monde bien différent du notre. Première rencontre, premier ami, Yonka, une araignée qui malgré son aspect d’arachnides dont je me serais bien passée est rapidement devenue mon personnage favoris. Plus que Samien, car beaucoup plus intelligente selon moi, fine, et elle permet des situations cocasses qui m’ont fait sourire! L’aventure est le maître mot de ce roman dynamique qui ne s’arrête pas une seconde.

Tout au long de ce roman les situations d’aventures se succèdent, à un rythme impressionnant. Trop pour que je le raconte, mais juste assez pour que ce roman soit lu très vite, sans pause ou presque, pour connaître enfin le dénouement du livre. J’ai apprécié que l’auteur ne fasse pas traîner en 4 ou 5 tomes son histoire, mais enchaîne les évènements et les situations de tout type. Sauf que du coup on ressort du livre avec quelques questions sur ce monde,
ces mondes même, l’Outremonde et tout ce qu’il y autour ! Samien découvre le monde, mais pas vraiment en profondeur et j’aurais tellement en savoir un peu plus, m’imaginer un peu mieux chaque détails de l’histoire.

Un passage, trop court, nous parle de l’esclavage sexuel de tout un peuple, un peuple totalement fantastique et qui m’intéresse beaucoup mais qu’on ne fait que survoler!

Bref vous allez croire que je ne sais pas ce que je veux, je râle toujours que les séries mettent trop longtemps à démarrer, qu’on aurait pu faire l’économie d’un tome pour rentrer dans l’intrigue, et là c’est tout le contraire, il m’aurait fallu 2 tomes, voire plus, pour avoir le temps de vraiment me plonger dans ce monde, pour en connaître tous les détails, tous les secrets…

Un très bon roman initiatique, fantastique à souhait, avec des personnages originaux, mené tambour
battant!

Je vous parlerai à l’occasion du recueil de nouvelles du même auteur : Le bâtard de l’espace, plus science fiction

pure.

Marina de Carlos Ruiz Zafon

 Marina

de Carlos Ruiz Zafon

 Editions Robert Laffont / Pocket Jeunesse

978-2-221-11652-4 / 978-2-266-21302-8

19€, 300 pages, 20 janvier 2011

 

Thèmes : Barcelone, Années 80, Adolescence, Mystère, Amour

 

Présentation de l’éditeur : 

“Oscar, 15 ans, vit dans un pensionnat de Barcelone.
Il sort souvent en cachette pour aller se promener. Un jour, il pénètre dans une maison qui lui semble abandonnée et rencontre la jolie Marina. Ils deviennent amis. Désormais, tous les après-midi et le week-end, Oscar s’évade pour la rejoindre.Ensemble, ils commencent à suivre une vieille femme entièrement vêtue de noir. Sans le savoir, cette dernière les mène dans un repaire étrange, truffé de marionnettes mutilées. Ils retrouvent alors la trace d’un couple légendaire, rencontrent un médecin, un policier à la retraite, un savant fou… Les voilà lancés dans une aventure inoubliable, qui sera également celle de leur premier amour.”

 

Mon avis :

Ce livre a plus de 10 ans, pourtant comme il se passe dans les années 80 il n’a pas pris une ride! L’univers peut paraître désuet, et c’est je pense un écueil que les lecteurs jeunesses auront à passer, mais les adultes trouveront dans ce roman de quoi vivre une parenthèse hors du temps et de la réalité. Sans être totalement fantastique, ce roman, qui retrace le parcours de deux adolescents, s’avère empli de mystère, de créations terrifiantes…Un peu de fantastique donc, un peu de thriller aussi, de l’aventure pas mal, de l’amour beaucoup… Un roman multi-thématique, mais qui réussi sur tous les tableaux !

Le papillon noir entraînera Marina et Oscar dans des aventures incroyables, à tel point que je me suis demandé à la fin si tout cela n’était pas qu’un rêve d’enfant en mal d’écriture… non?
Ce roman est noir par son ambiance, triste par ses thèmes, oppressant par ses décors, mais la plume de l’auteur rend le tout très humain, un condensé de sentiments poignants!

Venons en maintenant au point sensible qui m’a laissé perplexe à la fin de ma lecture… Oh j’ai adoré ce livre, je suis entrée pleinement dans l’histoire, et je n’ai vraiment rien à redire. Non, ce qui me pose problème c’est la parution simultanée de ce roman en jeunesse. Pour adulte, aucun doute, un très bon livre, à lire. Mais pour adolescent, je ne suis pas aussi sûre. Déjà pas à des collégiens (quoique de bons lecteurs de 3ème…) plutôt à des lycéens, et dans ce cas ont ils besoin d’une édition jeunesse ? Je reste donc dubitative sur cette double sortie éditoriale. Les éditeurs sont coutumiers du fait, et j’ai vraiment lu ce livre avec un regard d’adulte sur un livre que j’ai jugé pour adulte.
Peut être aurais-je eu un regard différent si j’avais lu la version jeunesse et pour mon travail… J’ai hâte d’avoir des retours de jeunes… et moins jeunes ;)

La couverture jeunesse >