Au pays des pierres de lune

Au pays des pierres de lune

de Tania Sollogoub

roman adolescent

Ecole des loisirs, 2011
Médium
9782211205610, 8€

Thèmes : Adolescence, Russie, Amour, Souvenir

Présentation de l’éditeur :

Quand il neigeait à Boulogne, tous les Russes de l’immeuble étaient heureux.
C’était la fête. Ma grand-mère débarquait dans ma chambre à sept heures du matin. “Debout là-dedans ! hurlait-elle. Regarde !” Elle ouvrait les volets d’un geste magistral pour me montrer le ciel blanc. “Il neige ! Habille-toi ! Vite !” Babou n’était pas une grand-mère ordinaire. Elle me racontait que les yeux des filles, en Russie, brillaient comme le reflet de mille pierres de lune dans la nuit. Les garçons les aimaient, ils les embrassaient, puis ils les oubliaient.
C’est l’hiver de mes treize ans qu’à mon tour j’allais découvrir l’amour. Il s’appelait Boris. Il avait les yeux bleus et quelque chose au milieu qui me donna envie d’y plonger.

Mon avis :

Un roman court, simple, qui retrace les vacances d’une jeune adolescente chez ses grands parents d’origine russe. Entre ses souvenirs de vacances et ceux de la russie que lui conte sa grand mère, le roman nous place dans une atmosphère très familiale, très intime. A tout cela s’ajoute une histoire d’amour très douce, et le roman s’adapte alors à merveille à un public d’adolescent. Rien ne mièvre cependant, tout y est agréablement dépeind, on se trouve nous aussi dans ces appartements surpeuplés qui sentent bon la russie, en haut de ses arbres…

La découverte d’un pays, d’une histoire, d’un jeune homme. La découverte de la vie, des promenades en forêt et du vol… Un roman qui nous berce, nous emmène vers le merveilleux… et nous laisse complétement désappointé!

Une écriture douce qui renforce l’atmosphère d’intimité de ce roman court mais puissant. Une belle lecture autour de l’adolescence et du premier amour.

L’avis de Sharon, Marie, Cathulu et Malice.

RDL#3 Ces livres dont je n’ai pas parlé…

3ème édition déjà de mes rondes des livres consacrées aux livre dont je n’ai pas eu le temps de parlé sur mon blog.
Ceux que je vous présente aujourd’hui ont été lu cet été…

Longtemps j’ai rêvé d’elle de Thierry Cohen

Voici un roman léger mais qui a un charme fou, car il tourne autour du monde des livres. Un auteur, une lectrice, un libraire… trois personnages dont les vies vont se croiser, en rêve et dans la réalité. Un roman qui se lit avec plaisir, sans trop d’attente, mais qui coule doucement, nous permettant de rêver…
Le vieux libraire est incontestablement mon personnage préféré, avec sa lourde histoire, sa vision du monde et ses belles références. Parce qu’il nous raconte l’histoire, l’introduit, parce qu’il en est le pilier sans en être le personnage principal. Nos personnages principaux sont deux solitaires en mal d’amour. Qui se tourne autour, mais que la vérité ne rassemble pas… Un livre étrange par ce côté fantastique qu’il incorpore, mais surtout un roman d’amour… Amour qu’on espère, qu’on imagine, qu’on lit nous aussi…

Pas un coup de coeur pour autant, mais ce rapport au livre et ce rapprochement auteur / lecteur est vraiment agréable à découvrir.

Cohen, Thierry – Longtemps j’ai rêvé d’elle.- Flammarion, 2011, 9782081255593, 19€90

Mes morts de compagnie d’Isa Yann

J’ai abandonné ce roman. Rapidement. Pourquoi en parler alors? Parce que je pense qu’il ne me convient pas, mais que le thème plaira sûrement à d’autres. Car ce n’est pas l’écriture qui m’a stoppé, mais bien l’histoire. Très vite, car je ne suis pas du tout rentrée dans l’hypothèse de départ de l’auteur : la communication avec les morts.

Isa Yann, l’auteur est ainsi la narratrice, puisqu’elle a senti dès son plus jeune âge qu’un autre univers l’entourait. Suite à un événement marquant elle décide de partager ses contacts avec les morts, de nous les raconter.

Je n’y ai pas cru, alors je n’ai pas eu envie de découvrir ces histoires, ces personnes, ces morts…

Yann, Isa – Mes morts de compagnie.- Bénévent, 9782756318936 13,50€

 

 Prochain rendez-vous le 3 novembre! Vous pouvez bien entendu vous joindre à moi.

Cette semaine :

 La 7ème vague et de S@cha à M@cha chez Somaja!

Mon tyran bien aimé (OMG un Harlequin….)

OMG ! Se retrouver en vacances, un samedi soir pluvieux,
dans un appartement qui n’est pas vraiment le votre, sans lecture,
c’est terrible!

Comment j’ai fait pour me retrouver sans lecture ? Simple… et consternant! Partant pour une semaine, le coffre un peu chargé, j’ai décidé de n’emporter qu’un seul livre! Enfin… un seul livre papier, car toute fière de ma nouvelle tablette je l’avais embarqué, chargée à bloc, avec pas moins d’une trentaine de romans, et au moins autant de BD! J’avais juste oublié un détail… MA SOEUR! Elle m’avait pourtant demandé si le tome 3 de Wake (en anglais / non paru en France), elle pourrait le lire sur ma tablette, vu qu’elle n’avait pas eu le temps de l’imprimer… Et moi de répondre oui bien sûr… sauf que je lis plus vite en français qu’elle en anglais (et pourtant elle carbure), je me suis donc retrouvée en rade!
Un petit tour dans les  placards, et un constat terrible… j’avais le choix entre Harlequin… et Harlequin! Du coup me voici partie à lire

Echange 'Mon tyran bien-aimé' par 'Rosemary Hammond' - livres d'occasion sur PocheTroc.frMon tyran bien aimé, pour son titre si attirant et sa couverture si intriguante… Bon cela dit en moins d’une heure c’est lu alors ce n’est pas de la torture non plus… et puis vraiment l’écriture est simple. Imagée même parfois! Pour les fans de scènes torrides, passez votre chemin, il n’y en a même pas, juste deux vagues frémissements, après 100 pages de Je te déteste, Moi aussi.

C’est marrant quand même parce qu’on a un vague triangle amoureux… où la femme active future avocate très riche a le choix entre un médecin ou un avocat (quand même on allait pas la caser avec un vendeur de journaux, un peu de classe bon sang!). Marrant aussi parce qu’ils jouent très mal au chat et à la souris, à  je t’aime moi non plus d’un air pas convaincu… genre il ne veut pas s’attacher, mais quand même…

Bref ça passe le temps, ça fait sourire mais c’est vraiment d’un autre temps (voire d’un autre espace!)

Pour finir le dimanche matin j’ai filé à la brocante pour trouver de meilleures lectures, et j’en suis revenue avec un chouette Daphné Du Maurier, ainsi que Les raisins de la colère pour ma soeur (qui du coup a pu me laisser la tablette par la suite!)

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Sugar Puff de François Cérésa

Roman pour adulte Rentrée Littéraire

Sugar Puff

de François Cérésa

Fayard, 24 août 2011

9782213654423, 18,90€

Thèmes : Angleterre, Ile de Man, Pays de Galles, adolescence, amour, découverte sexuelle,

Présentation de l’éditeur :

«Un petit sentier mousseux m’a conduit derrière deux gros rochers.
Là, j’ai stoppé net. Une fi lle était allongée à l’abri, nue, couleur caramel, avec de grosses lunettes de soleil sur le nez. Si je ne m’étais pas excusé, elle ne m’aurait pas vu. Elle n’a même pas cherché à se cacher, elle a souri et s’est redressée doucement.      – Vous parlez toujours avec un accent ?      Sa voix tintait comme du cristal. À vue de nez, elle avait dans les vingt-cinq ans. Quand j’ai dit que j’étais français, elle a pris un air narquois.
Puis elle a relevé ses lunettes pour les caler dans sa blondeur. Ses yeux verts roulaient comme des émeraudes, son nez retroussé faisait penser à celui d’Elizabeth Montgomery dans Ma sorcière bien-aimée. Elle avait les seins lourds, une posture étudiée, le pubis emperlé de gouttes d’eau.      – Vous vous êtes baignée?      – Oui, mais en maillot.»François Cérésa rejoue L’été 42. Entre le Pays de Galles et l’île de Man, un adolescent découvre une façon bien anglaise de s’encanailler, et universelle de s’émouvoir…Romancier et journaliste, François Cérésa a publié de nombreux romans dont Les moustaches de Staline (Fayard, 2008).
Il dirige le mensuel Service littéraire.

mon avis  critique

Voici un nouveau roman d’un auteur prolifique mais totalement inconnu pour moi… je connais décidément peu les auteurs “adulte” contemporains!

Le narrateur revient sur son passé à l’occasion du départ de son fils de 24 ans pour Dublin. Lui en avait 15 quand il a été envoyé au Pays de Galle puis sur l’île de Man. L’âge des découvertes, celles d’un adolescent dans les années 70.

Les références culturelles, et notamment littéraires pullulent dans ce roman, quasiment à chaque page et mon ressenti d’approche de l’overdose car ce n’est ni mon époque ni forcément ma culture. Au débit j’ai apprécié les références, j’en ai même noté pour faire des recherches, mais bien vite j’ai du abandonner, et c’est finalement assez frustrant! J’aime quand il y a des références les comprendre ou les reprendre par la suite, ici c’est trop…

Des personnages dans l’ensemble intéressant, mais qui m’ont souvent semblé trop caricaturaux. Le personnage principal est souvent assez perdu, et je n’ai pas réussi à m’attacher à lui. C’est dommage car les autres garçons de son âge que l’on croise m’ont paru plus intéressant, notamment celui qui devient son ami, et j’aurais aimé le connaître davantage. Les personnages adultes m’ont tous semblé perturbés, tristes, et très adolescents…

Ce livre est celui du passage de l’enfance à l’âge adulte, et si notre adolescent évolue dans le livre je le trouve assez pessimiste, tant dans le roman que dans sa conclusion. Il ne m’a pas semblé tout à fait convaincant, et pourtant cette histoire sonne assez juste dans beaucoup de détails !

Finalement mon ressenti général est assez mitigé. Au début j’ai bien aimé, il y a de merveilleux passages dans tout le livre, malheureusement il y a trop de répétition, l’histoire n’avance pas réellement, et je me suis lassée ! Un roman qui ne tient pas toutes ses promesses, mais qui a su me séduire complètement par moment. Inégal… ou alors je suis trop difficile en ce moment!

“- Je vais te faire goûter un truc, m’a dit Victor. Tu m’en diras des nouvelles.
Je goûte donc. C’est sucré, croustillant. Un délice. Des céréales. Rien à voir avec les corn-flakes. Victor m’a expliqué que c’étaient des grains de blé soufflés, enrobés de miel, à consommer avec du lait. Des Sugar Puffs. Une boîte rouge. Plus tard, aux rayons des ménagères, chez Kellog’s, ça s’est transformé en Crousty Miel, puis Honey Smacks.”

+ Challenge 1% Rentrée Littéraire : 3
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