♥ Nos étoiles contraires de John Green

Roman pour adolescents

Nos étoiles contraires

de John Green

traduit par Catherine Gibert

Nathan, 21 février 2013
9782092543030, 16,50€

Thèmes : Cancer, Hopital, Groupe de soutien, Famille, Hollande, Ecrivain, Livres

♥♥♥♥

Nos étoiles contraires est un roman pour adolescent. C’est surtout  une histoire émouvante. Et drôle. C’est un livre qu’on ne peut pas lâcher… et c’est dur d’en parler!

Hazel Grace, 16 ans, est atteinte d’un cancer incurable. Dur comme thème. Je sais que beaucoup vont arrêter ici leur lecture. Parce qu’ils ne veulent pas de ce thème là dans les livres, en plus. C’est aussi ce que j’ai pensé. Et puis j’ai lu quelques mots de l’auteur :

“Beaucoup de gens (y compris moi-même) n’aiment pas lire des livres tristes qui vont les faire pleurer. Ils s’imaginent, non sans raison, qu’il y a déjà suffisamment de tristesse et de pleurs dans la vie réelle. C’est pourquoi je dis à mes futurs lecteurs : “si vous n’aimez pas ce livre, vous pouvez me donner un coup dans l’estomac.”

Difficile alors de ne pas ouvrir ce livre, pour voir, juger, en savoir plus…

Hazel Grace donc, rencontre Isaac et Augustus à un groupe de soutien pour enfants et adolescents atteints de cancer ou en rémission. Cette rencontre va leur permettre d’avancer dans cette vie chaotique. Avec Gus, Hazel va découvrir qu’on peut être malade et en vie. Et qu’il faut profiter de la vie plutôt qu’attendre la mort.

C’est poignant, émouvant bien sûr, mais ce n’est pourtant pas dénué d’humour et on sourit beaucoup à la lecture de ce roman. La façon qu’à Hazel de nous raconter ce qui l’entoure est irrésistible, même si on sent la peur en arrière plan. Ce n’est pas pour autant un roman humoristique qui tourne tout à la dérision, c’est plus une terrible histoire illuminée par des moments magiques. De l’amour, du rêve… des bulles de champagne comme des étoiles. Mais toujours en toile de fond l’épée de Damoclès, le cancer, la déchéance physique et mentale…

John Green réussi un tour de force magistral en écrivant la vie telle qu’elle est.

Bien sûr on est terriblement ému, on pleure, mais on s’y attend et tout le reste autour prend une importance magistrale. La vie.
En plus de cette toile de fond douloureuse et de l’amour qui uni les personnages on se plonge dans l’amour d’un livre, celui qui donne envie de connaître la suite à tout prix, de rencontrer l’auteur. Hazel en effet aime terriblement un livre, mais celui ci s’arrête au milieu d’une phrase. Difficile alors de ne pas connaître la suite, la fin. Ce roman c’est donc aussi la recherche de cette vérité dans la fiction.

Ce remarquable roman est non seulement beau et bien écrit mais il est aussi intéressant par tous ses thèmes abordés, la vie en premier.  A lire, tout simplement. Avec un paquet de mouchoirs pas trop loin.

Difficile de vous mettre des extraits tant il y a de beaux moments, de belles phrases, de durs maux. Je retiens ceci :

“Mes pensées sont des étoiles qui ne veulent pas former de constellation”

Plus d’extraits ici !

Une lecture commune avec Noukette, Stephie et Leiloona, allons vite lire leurs avis, mais mon petit doigt me dit qu’il y a du coup de coeur dans l’air…

Un très beau coup de ♥ qui fait partie de notre petit prix littéraire La Voix des blogueurs !

Retrouvez les avis de LenaMyaRosaCessMlle PointillésFaelysMathildeHanaPoulettaFée Bourbonnaise… mais aussi celui de Jérôme

+ Des Challenges : YA#2 et PAL bleue

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Mon vaisseau te mènera jeudi sur un nuage – Marcus Malte

Roman pour adolescent (9-12 ans)

Mon vaisseau te mènera jeudi sur un nuage

de Marcus Malte

Syros, 2011
Tempo, 6€
9782748510607

Sélection Prix des Incorruptibles CM2 – 6ème 2012-2013

C’est peut-être le hasard. La chance. Ou quoi d’autre ? La Terre s’est formée en même temps que les autres planètes du système solaire, mais c’est la seule sur laquelle la vie a réussi à se développer. [..] Il n’y a que sur Terre qu’on peut se rouler dans le sable en été. Il n’y a que sur Terre qu’on peut marcher pieds nus dans une rivière et pêcher des poissons. Et manger un Banana Split. Parce que sa petite soeur Juju est atteinte d’un cancer, Romain emménage avec ses parents en face de l’hôpital, dans une maison où logent les familles des enfants malades.
Là, il rencontre Alexia, une fille de son âge qui sait tout des maladies et des docteurs, et avec qui il va partager sa passion pour l’astronomie.

Derrière le premier thème apparent de l’astronomie se cache celui du cancer. Un thème dur pour un roman jeunesse. D’autant plus que celui ci je vais le lire et le relire à haute voix à mes élèves de 6ème qui participent au prix des Incos… Mais le thème est bien traité, en douceur et sensibilité. Celle du narrateur.

Sa jeune soeur est à l’hopital, et nous allons le suivre pendant quelques semaines au sein de la maison pour les familles où il s’est installé avec ses parents, juste à côté de l’hopital. Avec lui et par ses yeux et ses mots nous découvrons la peur, la maladie, la souffrance mais aussi la solidarité et l’amitié.

Ce court récit sonne très juste et il est émouvant sans pour autant en faire trop dans le pathos. Juste quelques semaines au côté de cet enfant fan d’astronomie.

Des mots qui touchent même quand il parle des planètes… Les présentations de début de chapitre autour de chacune des planètes de notre système solaire permettent de couper le récit. Les répétitions dans le texte permettent de rassurer, de rester dans le connu… le rythme est parfait !

Un roman court mais puissant !

 Les avis de FantasiaClarabelBladelor et Leiloona

Premier chagrin d’Eva Kavian

Premier Chagrin

d’Eva Kavian

roman pour adolescent

Mijade, 2011
9782874230752, 6€
188 pages

Sophie s’apprête à faire son premier baby-sitting.
Quelle surprise lorsqu’elle découvre que c’est une grand-mère et non une jeune maman qui a posé l’annonce. A partir de ce moment, rien ne se passe comme prévu, et la vie de Sophie va en être bouleversée.

En premier lieu il faut savoir que ce roman est belge. Je n’ai rien contre les belges mais cela induit ici quelques difficultés de compréhension, à prendre en compte dans le cadre d’un roman jeunesse. Je n’ai pas tout relevé à mesure mais j’ai tiqué quelques fois : “septante” bien sûr, mais aussi quelques expressions ou tournures de phrases, ains que des détails sur le fonctionnement du système scolaire – il m’a fallu longtemps pour comprendre que la mère de l’héroïne est professeur. Une longue introduction excusez moi, mais ce ne sont que des détails, d’autant plus qu’une collègue l’a lu et n’a pas relevé ça du tout… et l’intérêt du livre n’est pas là.

Si j’ai eu un peu de mal avec l’écriture mais je me suis par contre tout de suite attachée à Sophie, l’héroïne. Bon j’avoue c’est facile quand on porte le même prénom, mais il n’y a pas que cela. C’est une jeune fille vive, intéressante, qui se beaucoup de questions sur la vie, la famille et la mort.

En effet en répondant à une petite annonce pour du baby sitting Sophie se retrouve à aller deux fois par semaine chez une grand-mère un peu particulière, Mouche, qui la fait venir officiellement pour s’occuper de ses petits enfants… sauf qu’ils ne sont jamais là…

Sophie va peu à peu nous faire part de ses réflexions, à la maison, à l’école mais aussi chez Mouche. Une expérience qui va la faire grandir, évoluer, et comprendre beaucoup de choses. Sur l’amitié, l’amour, ses parents, les secrets de famille…

Même si certaines situations sont un peu grosses tant elles sont toutes accumulées dans le livre, ce livre aborde des thèmes difficile de façon vraiment percutante sans pour autant nous faire trop pleurer! Un récit touchant qui éclaire sur la vie et donne encore plus envie de profiter de sa famille…

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

D’autres vies que la mienne d’Emmanuel Carrère

D’autres vies que la mienne

d’Emmanuel Carrère

Roman adulte


Gallimard (Folio), 2010 (POL 2009)

9782070437825, 6,80€

Thèmes : Tsunami, Mort, Cancer, Vie, Argent, Justice

Présentation de l’éditeur :

A quelques mois d’intervalle, la vie m’a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d’un
enfant pour ses parents, celle d’une jeune femme pour ses enfants et son mari.

Quelqu’un m’a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n’écris-tu pas notre histoire ? C’était une commande, je l’ai acceptée. C’est
ainsi que je me suis retrouvé à raconter l’amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d’un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s’occupaient d’affaires de surendettement
au tribunal d’instance de Vienne (Isère). Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d’extrême pauvreté, de justice et surtout d’amour.

Tout y est vrai.

Mon avis

Il m’est très dur de parler ce livre, car je n’ai pas pu le finir. Tout avait pourtant si bien commencé… Une écriture prenante et un thème si sensible, si plein d’émotions. Le tsunami, sa vague terrible et meurtrière. La mort d’un enfant, l’attente des rescapés, la puanteur, l’espoir… tout était réuni pour un livre triste, pourtant c’était poignant et tout juste assez pesant pour être insupportable mais pousser à continuer à lire.

C’est au retour à en France que tout commence à se gâter. Quand j’aurais aimé suivre encore les protagonistes du départ, tout se déplace vers une autre femme, un autre drame… la maladie, le cancer qui la ronge, qui la tue et laisse sa famille désemparée… L’auteur commence alors un travail de mémoire pour la faire revivre différemment, pour parler d’elle à travers la voix de ses proches, amis, famille… C’est là que j’ai arrêté ma lecture, car elle était devenue pour moi beaucoup plus pesante que prenante. Un thème trop proche de moi, que je n’ai pu supporter et continuer… Cela n’est pourtant pas du tout de la faute de l’auteur, dont j’ai aimé la plume mais aussi l’idée de reprendre l’histoire à travers les proches… c’est juste moi…

Un roman qui m’a en fait trop touché pour que je puisse le continuer et l’aimer… mais un roman empli d’amour et de vie à travers la mort et la maladie…

Merci à Folio et Bob pour ce livre !

D’autres avis : Yohan, Franck, Cuné, Flora, Clochette, Jules, Mango, Nanet, Mrs Pepys, Lasardine, Djak, Calypso,((oui pour une fois je site d’autres critiques alors que je ne prends jamais le temps de le faire, mais c’est pour compenser mon demi-avis!))