Changer l’eau des fleurs

changerChanger l’eau des fleurs

Valérie Perrin

Albin Michel (2018)

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LC avec Enna (voir plus bas)

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Violette Toussaint n’a pas de problèmes avec ses voisins. Et pour cause, elle est gardienne de cimetière. Son travail consiste à ouvrir et fermer les portes du lieu et à vendre des fleurs. A rendre service aux gens quand ils s’absentent, à changer l’eau des fleurs, à prendre soin des tombes à leur place. Elle accueille aussi les gens dans sa cuisine, les écoute, leur donne une tasse de thé avec un petit gâteau, voir un remontant plus fort en cas de besoin.

Sa vie présente, Violette s’y plaît bien. Mais ça n’a pas toujours été le cas. Née sous X et déclarée mort-née, la sage femme (qui avait soit un drôle de sens de l’humour, soit un manque cruel d’imagination) l’a appelée Violette. Mais elle a vécu finalement. Une drôle de vie pas toujours drôle justement…

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Je m’attendais à un “feel good book”. Et c’en est un d’une certaine façon. Mais certains passages ne sont pas amusants du tout ! J’ai même vu un avis qui disait que c’était “hilarant”, vraiment ? En quoi ? Oui, j’ai trouvé les passages tristes plus nombreux que les passages drôles. C’est une vie mal commencée et plutôt cabossée que nous raconte Valérie Perrin. Des gens pas heureux dans leur vie, pas satisfaits dans leur couple, qui sont malheureux et rendent les autres autour malheureux aussi.

Une lecture qui m’a bien plu malgré tout, avec ses références telles que des morceaux de chansons de Barbara, de Léo Ferré, un poème de Prévert, le roman “L’œuvre de Dieu, la part du Diable” de John Irving (que j’avais adoré !) ou encore le film “Sur la route de Madison”…

Si j’ai bien aimé le personnage de Violette, j’ai adoré celui de Sasha. Un seul conseil si vous souhaitez lire ce roman : n’allez pas voir les avis à droite et à gauche, ils dévoilent beaucoup trop l’histoire !

Mais n’hésitez pas à aller voir ce qu’en a pensé Enna (elle ne dévoile rien !)

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Ce roman participe au challenge “LE TOUR DU MONDE EN 80 Jours LIVRES” (France)

proposé par Bidib

monde

Rose

RoseUne vie à Paris au 19ème siècle
Roman adulte

Rose

Tatiana de Rosnay

Traduit de l’anglais par Raymond Clarinard

Éditions Héloïse d’Ormesson (2011)

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Lecture Commune avec Enna

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Nous sommes à Paris, en 1869. Assise dans la cuisine vide, Rose écrivait à son époux décédé. La maison avait été vidée car ils avaient été expropriés comme tous les habitants de la rue.

En effet, l’Empereur et le Baron Haussmann avaient commencé les grands travaux de modernisation de la capitale depuis plusieurs années déjà. Et leur rue était la prochaine à être démolie. Tous étaient catastrophés. Mais pour Rose, il était tout simplement hors de question de quitter la maison où elle avait été si heureuse.

Elle était veuve depuis plusieurs années et vivait grâce aux loyers qu’elle percevait de deux boutiques sises dans la même rue. Mais pour elle, il ne s’agissait pas d’argent, et cette expropriation était catastrophique à plus d’un titre.

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J’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver la jolie plume de Tatiana de Rosnay. J’ai déjà lu deux de ses romans : Elle s’appelait Sarah et le voisin. Ces trois romans sont très différents les uns des autres, mais j’ai aimé les trois !

Celui-ci, qui se passe à Paris (dans un quartier que je connais) entre 1828 et 1869, n’a d’historique que le “fond”. Si vous n’aimez pas les romans historiques, vous pourriez tout à fait l’apprécier quand même. C’est avant tout une histoire de vie, une histoire d’amour. L’amour de Rose pour son mari Armand (et inversement), pour sa belle-mère, pour son fils. Et pour cette maison dans laquelle elle a tant de souvenirs.

J’ai bien aimé les débuts de chapitre qui imite une écriture manuscrite, nous rappelant que ce sont des lettres que Rose écrit à son mari.

Une très jolie lecture que je vous recommande.

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Ce roman participe au challenge “LE TOUR DU MONDE EN 80 Jours LIVRES” (France)

proposé par Bidib

monde

Son site officiel

La vidéo ci-dessous montre les transformations de Paris sous la poigne du Baron Haussmann.

Les brumes de Riverton

RivertonDes secrets de famille oubliés…

Les brumes de Riverton

Kate Morton

France Loisirs (2008)

721 pages

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1914 : Grâce a 14 ans quand sa mère la place au château de Riverton. Elle passera 10 ans comme domestique au service de la famille Ashbury.

1924 : Un célèbre poète ami de la famille se suicide lors d’une grande soirée donnée au château. Hannah et sa sœur Emmeline ne se reparleront plus après ce drame.

1999 : On demande à Grâce Bradley, une célèbre archéologue, de donner son avis sur les décors d’un film. En effet, il s’agit d’une reconstitution du château de Riverton où elle a été domestique dans sa jeunesse. Mais ce n’est pas facile pour la vieille dame, qui avait cru, en changeant de vie, tirer un trait sur le passé et ses lourds secrets… Bien malgré elle, les souvenirs vont remonter à la surface.

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C’est un roman avec lequel j’ai passé un très bon moment.

J’ai tout aimé : L’ambiance “vieille Angleterre”, les personnages parfois un peu surprenants (la jeune aristocrate fofolle, le poète revenu traumatisé de la première guerre mondiale, le père Ashbury aussi…). La vie des femmes à cette époque, qu’elles soient aristo ou domestiques, elles ne faisaient pas ce qu’elles voulaient !

Le cadre aussi, ce château au bord d’un lac avec un parc et des statues… Un endroit où l’on a envie d’aller se promener. Les différentes histoires d’amour, les secrets de famille (il y en a un qu’on décèle assez rapidement, mais pas l’autre !) m’ont bien plu aussi.

Bref, si vous aimez les histoires avec des secrets de famille sur fond historique, ce roman devrait vous plaire !

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C’est le 1er roman écrit par Kate Morton. J’avais déjà lu et beaucoup aimé : L’enfant du lac. Et j’ai encore “Les heures lointaines” dans ma bibliothèque.

Ce roman participe à plusieurs challenges

Le “Pavé de l’été” chez Sur mes brizées

Du 21 juin au 23 septembre inclus

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De 14_18 à nous, le challenge sur la première guerre mondiale

sur le blog de Blandine, Vivrelivre

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Le tour du monde en 80 jours livres (Australie) chez Bidib

monde

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Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Neuf ans après – Roman jeunesse

neuf

A partir de 10 ans

Neuf ans après

Évelyne Brisou-Pellen

ScriNeo Enquête (2022)

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A l’âge de 4 ans, Brice et Alice ont perdu leurs parents dans un accident de voiture. Ainsi que leurs deux grands-frères. Neuf ans après, ils sont toujours tristes. Et surtout, ils continuent à se demander ce qui s’est vraiment passé de jour-là… Car ils étaient présents, ce sont les deux seuls rescapés de l’accident. Et leurs grands-parents paternels, qui les ont recueillis, ne veulent pas en parler. Alice et Brice ne se sentent pas bien chez eux. Leurs grands-parents sont très stricts et il y a des tas de choses qui sont interdites. Il ne faut pas marcher sur la pelouse. Et pas non plus faire du vélo ou courir dans les allées (ça pourrait projeter du gravier sur la pelouse…) Il ne faut pas non plus toucher les meubles, ça fait des traces. Bref.

Pour leur 13ème anniversaire, ils auraient aimé un téléphone portable, comme les copains de l’école. Ils auront un recueil de poèmes (pour Alice) et un enregistreur (pour Brice). Mais grâce à l’enregistreur, ils vont découvrir un nouvel indice concernant l’accident qui a coûté la vie à 4 membres de leur famille…

Réussiront-ils un jour à savoir ce qui s’est réellement passé ce jour là ?

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Neuf ans après est un roman qui m’a beaucoup plu.

Pour les personnages déjà, les jumeaux Alice et Brice. Malgré un manque évident de tendresse ou d’amour de la part de leurs grands-parents, ils survivent, parce que dans leur malheur, ils sont tous les deux. Ils s’entendent à merveille et m’ont bien fait rire par moments.

Et aussi parce que j’aime les histoires qui parlent de secrets de famille, de non-dits.

Un roman à suspense très réussi !

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De cette autrice, déjà présenté sur ce blog : Le manoir, Ysée, Les cinq écus de Bretagne (à la fin du billet)

Dans cette même collection ScriNeo Enquête, nous vous avons présenté : Peur sur la cité