Majipoor 1 Le château de Lord Valentin

Majipoor
1 Le château de Lord Valentin

de Olivier Jouvray et David Ratte

Une adaptation en BD de l’oeuvre de Robert Silverberg

Soleil, 2009
Collection Cherche Futurs
9782302005372, 133€50

Présentation de l’éditeur :
Robert Silverberg est un acteur majeur de la SF et de Fantasy depuis plus de 40 ans.
C’est au début des années 80 que démarre l’aventure Majipoor, un cycle de 6 romans entre la Fantasy et le space opera qui restera sa saga la plus célèbre. Le Château de Lord Valentin, à ce jour son livre le plus vendu, est le premier volume adapté ici et avec beaucoup de poésie par Olivier Jouvray et David Ratte.

Mon avis :
Un bel univers de science fiction qui grâce aux illustrations de cette bande dessinée nous permet de découvrir tout un monde fantastique…

Je n’ai pas lu le roman de Robert Silverberg, la comparaison est donc impossible mais j’ai beaucoup aimé l’ambiance et les illustrations de cette BD. L’histoire est intéressante : un jeune homme amnésique découvre peu à peu qui il est et ce que cela implique… Son voyage va lui permettre de rencontrer de nombreux amis de races bien différentes et de découvrir un monde vraiment varié.

A travers ce premier tome de l’histoire, en quelques mots seulement car l’accent est mis sur les dialogues, nous découvrons tout un monde, son fonctionnement et une partie de ces habitants, vraiment particuliers…

Les évènements s’enchainent parfois un peu vite et j’imagine que le roman permet de mieux équilibré cet aspect de l’intrigue, mais l’ensemble est vraiment plaisant à lire.

Les illustrations, précises et colorées, nous entrainent dans l’histoire et nous guident dans cette aventure… J’ai du mal pourtant à imaginer lire le roman maintenant que j’ai ces images là en tête…

Si le roman compte 7 volumes, les 3 premiers tomes de cette BD reste centré sur le premier de ces livres (d’après ce que j’ai compris) écrit en 1980. Je n’ai pour le moment lu que le premier tome mais je compte bien continuer ma découverte…

BD du mercredi de Mango

BD du mercredi de Mango

 

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Le chant d’Excalibur d’Arleston

Le chant d’Excalibur

d’Arleston et Hübsch

Tome 1 à 5

Bande dessinée

Soleil, 1998 – 2011
Intégrale en 2 tomes (6 volumes) prévu pour octobre 2011

Présentation de l’éditeur :
Avec l’aide de quelques pintes de bières et de la jeune Gwyned, descendante de Galahad, à qui il confie la fabuleuse épée Excalibur, Merlin cherche à bouter la chrétienté hors d’Irlande et à sauver un monde de magie et d’enchantements peu à peu détruit par les nouvelles croyances.
Un cocktail explosif d’aventure, d’humour et de magie !

Mon avis :

Merlin, Viviane, Excalibur… on prend les mêmes et on recommence ? Non, pas tout à fait. On se retrouve vers l’an 1000, en Irlande, le christianisme s’impose partout en Europe et la magie tend à disparaitre… Mais Merlin se réveille, Excalibur se retrouve entre les mains de la descendante de Galaad, Gwyneth et les aventures peuvent commencer.

Un long périple qui passera par Rome, la France, un château merveilleux… pour essayer de lutter contre ce courant de pensées qui s’impose par la force et réveiller le petit peuple. Dragons, lutins, licornes… croisent ainsi la route de nos héris.

Mais si cette BD est entrainante c’est surtout par le ton qu’elle emploie. L’humour est présent à chaque bulle et Merlin le sage se transforme en pervers alcoolique au langage très imagé, qui ne sent pas très bon…

La BD ne se contente pourtant pas de l’humour, car l’aventure est bien construite, nous permettant de rencontrer un pape libertin vraiment couard par exemple, où un Zeus de mauvaise humeur. L’auteur joue avec l’Histoire pour la faire coller à son histoire, alors même si ce n’est pas une BD historique cela permet de découvrir certains aspects de l’époque.

Les illustrations sont agréables, adaptées, humoristiques et sans faux semblants... on y croise quelques paires d’attributs féminins dénudés et le sang jaillit parfois en même temps que les têtes.

Il me manque le dernier tome pour boucler cette histoire, j’espère le trouver vite!

Extrait :
” Par les Saintes gonades de Marie la pondeuse” (j’ai adoré cette phrase!)

 

Dôme de Stephen King 1&2

Dôme

de Stephen King

Tome 1 & 2

Roman de “science fiction”

Albin Michel, 2011
Tome 1 : 9782226220585, 22€, 630 pages
Tome 2 : 9782226220592, 22€, 565 pages

Présentation de l’éditeur :
Le dôme : personne n’y entre, personne n’en sort.

Mon avis :
2 énormes pavés sortis en même temps, plus de 1000 pages, même pas de police xxl… et voilà que je me lance à le lire en pleine rentrée littéraire quand ma PAL déborde comme jamais… je suis comme ça dans mes choix de lecture, illogique et desorganisée au possible (les auteurs et éditeurs qui me lisent comprennent maintenant pourquoi ils attendent si longtemps certains de mes articles, quand d’autres sont en ligne le lendemain … :) Heureusement pour moi je suis entrée totalement dans l’histoire de ce livre et si je ne l’ai pas lu d’une traite j’en ai presque eu l’impression… 5 jours, c’est tout ce qu’il m’a fallu pour engloutir ce millier de page!

Quelques mots sur l’histoire, que le titre et la couverture dévoile. Un dôme infranchissable où se retrouvent enfermés quelques 2000 personnes. Alors que l’on découvre les personnages principaux on sent les personnalités sous-jacente… et très rapidement la pression monte sous ce couvercle venu d’on ne sait où…

J’ai apprécié de nombreux personnages même si j’ai trouvé d’emblée la dichotomie entre le bien et le mal trop prononcée, trop évidente, dès les premières pages. Pas de doute, on sait en qui on doit avoir confiance, et les surprises sont faibles. Là où le suspense devrait s’installer on sait déjà beaucoup de chose et si l’on a envie de connaître la suite c’est plus parce qu’on a un rôle de voyeyr dans cette histoire. Nous sommes finalement comme à l’extérieur du Dôme et l’on ne peut rien faire d’autre qu’observer… et tourner les pages.

Ne vous trompez pas, j’ai beaucoup aimé cette lecture, mais j’ai trouvé l’ensemble un peu moins corrosif que les anciens Stephen King (du moins mes souvenirs). Etrange de dire cela quand on sait que dès les premières scènes les cadavres se multiplient, mais j’ai trouvé que l’ensemble voulu rythmé s’emballait parfois sans grand intérêt. J’ai passé un agréable moment dans ce livre même si j’ai trouvé cela un peu facile dans l’explication, avec pour moi un sentiment de déjà vu, même si c’est dans un autre contexte (cf notamment un livre que j’adore… mais je ne peux pas trop en dire pour ceux qui n’ont pas lu…)

Ce huis-clos est cependant rudement mené, n’épargnant rien ni personnes, gentils, enfants, animaux, tout le monde est (presque) traité pareil par l’auteur. Pourtant c’est tourné de telle façon que par une fois je n’ai eu envie de pleurer ou de m’apitoyer sur les personnages et leur situation. On ne s’y attarde pas, on continue notre route. C”est ce sentiment qui me fait penser que notre rôle ici n’est pas si différent des “têtes de cuir”, comprenne qui pourra… et lira!

C’est à lire, car même si je n’ai pas eu l’impression de retrouver Stephen King, que je n’avais pas lu depuis longtemps, j’ai été emporté par cette histoire, d’un bout à l’autre.

 hebergeur image et comme ce livre totalise un bon millier de page, voici ma participation toute trouvée pour le défi de D. Fattore !

La bannie de Florence Mullot (et expérience de lecture numérique)

La BannieLa Bannie

de Florence Mullot

mars 2010
372 pages
16€ (papier)
5€ (numérique)

Présentation :
Nous sommes tous différents les uns des autres. Nous avons notre propre histoire, notre propre existence et un destin auquel nous ne pouvons échapper… C’est une règle immuable qui s’applique à tous. Mon nom est Mani et pour des raisons que je ne connais pas, j’ai été bannie par les peuples qui vivent dans mon monde. J’arrivais à faire face, jusqu’au jour où mon univers s’est écroulé à cause d’une ancienne prophétie…

La découverte de la lecture numérique :
Voici mon premier roman lu 100% en numérique. Voilà près d’un an que ce roman attend sagement. J’avais commencé deux fois de le lire sur PC, mais niveau confort de lecture c’était zéro! J’aime lire couchée, et le gros PC, bien que portable ne convenait vraiment pas. 372 pages. J’ai bien cru du coup que je ne pourrais jamais les lire… Et puis la tablette est arrivée à la maison, et c’est une vrai révélation pour moi. J’aime lire avec! Pas tout à fait autant qu’un livre papier, parce qu’il manque l’odeur de papier, mais sinon clairement j’aime ça! Finalement je n’ai pas acheté de Reader d’ailleurs, mais une vraie tablette numérique. Plus brillante, mais une fois la luminosité réglée c’est vraiment bon! Les applications pour lire des livres se trouvent facilement et gratuitement, avec de vraies bonnes options : on tourne d’un doigt, marque-page multiples avec titre, note, citation, surlignage… Moi qui déteste annoter les livres papiers je découvre là une toute nouvelle façon de faire, et ça me plait bien. Bon le temps de m’y mettre je m’en servirai plus la prochaine fois… Car l’inconvénient par contre c’est que retrouver un passage en feuilletant c’est beaucoup plus dur!

Mon avis :
Après un prologue un peu long à mon goût (j’aime les début in medias res) où l’on découvre l’histoire du monde, on rencontre notre héroïne la Bannie, et l’histoire peut commencer.

Son monde est bien différent du notre : les créatures magiques, légendaires ou de la création de l’auteur s’y côtoient pour former un monde fantastique vraiment intéressant. Avant tout c’est Mani que l’on suit, la Bannie, et ce roman nous présente tout son parcours, ses aventures, ses doutes, et ses rencontres surtout… Personnage principal elle n’est pourtant pas très attachante… elle n’est pas non plus antipathique en fait, loin de là, mais je pense que le temps qui s’écoule dans le livre n’aide pas. En effet le temps est différent du notre, les personnages pouvant vivre des centaines d’années, de grandes ellipses émaillent  ce roman, laissant souvent des scènes qu’on aurait aimé découvrir de côté. Les personnages évoluent sans nous, et du coup j’ai parfois eu l’impression d’avoir rater un chapitre. Des rencontres évoquées auxquelles on a pas assisté, des noms affectifs sans qu’on se soit rendu compte vraiment de l’évolution des liens, ce genre de petites choses qui m’ont souvent déstabilisée…

En dehors de ce petit écueil, sûrement voulu pour dynamiser l’histoire, j’ai trouvé l’intrigue bien menée. L’histoire classique d’un être à part qui va changer le cours des choses, mais surtout la découverte progressive d’un monde et des créatures qui le peuplent. Elfes, Magiciens, dragons, nains, fées se croisent… et s’entretuent car deux forces s’affrontent dans ce livre, pas toujours à égalité, mais déterminées…

J’ai apprécié toutes les rencontres, tous les chapitres où l’on découvrait une nouvelle “espèce”, leur pouvoir, leur histoire.. Des êtres à part, des destins liés, et une bataille finale impressionnante! L’auteur joue d’ailleurs avec nos nerfs, changeant de point de vue. Ainsi la bataille est racontée par plusieurs protagonistes et l’on suit donc l’attaque sur plusieurs fronts. Bien fait, on avance vite…

L’ensemble est réellement convainquant, avec une écriture naturelle qui rend parfaitement l’ambiance du roman, une bonne dose d’imagination, et un tome unique pour une histoire réellement complète. Tous les éléments sont rassemblés pour un roman fantastique qui sera apprécié tant par les ados que par les adultes.

 

+ Le site de l’auteur
+ Pour acheter le livre (papier ou pdf)

Extrait :
Mes yeux brûlants de larmes se levèrent sur un homme au visage triste. La lune me cachait ses traits mais l’espace d’un instant, je crus que…
—Papa ?
Ce ne pouvait être lui, je le savais au plus profond de moi. Mais que me coûtait-il de m’accrocher encore à cet espoir ? Comme pour me répondre, il s’abaissa pour que je puisse enfin le dévisager. Il lui ressemblait tant. Il ressemblait tant à mon père.