La malédiction de Jérusalem 1 d’Alain Absire

La malédiction de Jérusalem

1 Le chevalier à l’armure d’argent

d’Alain Absire

roman historique jeunesse

Éditions Éveil et Découvertes, 2010
9782353660148, 8€90
123 pages

Thèmes : Moyen-Age, Croisades, Jérusalem, Chevalerie, Sorcellerie, Musulman, Lèpre

Présentation de l’éditeur :
Un redoutable chevalier croisé, dont le visage est dissimulé par un masque d’argent inamovible, et le corps recouvert par une armure de mailles du même métal dont il est prisonnier, est sous le coup d’une malédiction en réparation d’un meurtre abominable qu’il a commis.
Durant la prise de Jérusalem, en 1099, un écuyer, Guillaume de Crèvecoeur (13 ans), dont le seigneur vient d’être tué, s’attache à ses pas, ainsi qu’une toute jeune Musulmane du nom de Zakia. Batailles, magie, sorcellerie, mais aussi attachement d’un jeune garçon pour le maître qu’il veut délivrer du sortilège dont il est victime…, Le chevalier à l’armure d’argent, dont ” La malédiction de Jérusalem ” est le premier épisode, est un récit d’aventures palpitant construit autour de la première croisade.
Il te permettra de percer les mystères d’une époque lointaine, et d’imaginer la vie d’un garçon courageux et d’une petite Musulmane emportés dans le tourbillon de la plus grande expédition armée du moyen âge.

Mon avis :

Au coeur des Croisades, un roman historique pour adolescent entre bataille, mystère et amitié.

On suit Guillaume de Crèvecoeur au beau milieu des combats de la prise de Jérusalem. Batailles sanglantes et meurtrières se mèlent ici à la sorcellerie quand il rencontre Le chevalier d’argent. Enfermé par magie dans son armure, il doit expier se péchés pour espérer en sortir. Ajoutons à cette petite bande une musulmane, Zakia, qu’ils sauvent de la mort, et on obtient un trio intéressant, bien équilibré.

Le vocabulaire d’époque, les détails historiques, les descriptions… c’est très bien pour qui cherche à découvrir la vie et l’histoire de l’époque, mais cela m’a paru assez lourd, surtout au début de l’histoire. Malgré les batailles j’ai ressenti un manque d’action, le page turner est assez faible… Cela manque en fait de punch je trouve, et j’ai commencé à me sentir à l’aise dans le roman et a apprécié les personnages qu’à quelques pages de la fin de ce roman, me donnant envie de lire la suite, notamment pour connaître un peu l’histoire de ce Chevalier énigmatique…

Toute la partie avec les lépreux est surprenante, car il est rare d’avoir autant de détails dans un roman jeunesse, mais c’est bien mené, tout en respect et cela apporte une vraie touche originale au roman. De même les quelques pages documentaires de la fin apporte un réel plus à l’ouvrage, mais renforce son aspect très documentaire, moins plaisir peut-être ?

Au final un roman très intéressant, mais peut-être un peu trop historique pour accrocher vraiment le jeune lecteur ? En tout cas un roman qui peut être conseillé aux garçons qui apprécieront les détails sanglants je pense!

 

Merci à Lire pour le plaisir  et Éveil et Découvertes pour ce partenariat!

+ Des challenges :

 

 

 

 

Andréa H. Japp : 2 livres totalement différents!

Les cadavres n’ont pas froid aux yeux

d’Andréa H. Japp

Roman mi policier mi chick litt.

Marabout, mars 2011
9782501065085, 18,90€

Présentation de l’éditeur :

Parfois, il faudrait rester au lit.
C’est ce qu’Hélène, chercheuse au caractère explosif, aurait dû faire ce matin-là, au lieu de venir au labo… Car la tête d’un collègue – ce n’est pas une grosse perte, c’était un abruti, soit dit en passant – a été déposée pile au milieu de sa table de travail. Non seulement ça lui fiche en l’air une matinée de manip’, mais en plus, Hélène, les cadavres, elle commence à en avoir plein le dos. Avec ses copines Emma, la blonde en mal d’enfant, Nathalie l’ex femme au foyer qui vit une seconde jeunesse, Charlotte la psy qui couche toujours avec le plus gratiné de ses patients et Juliette, l’esthéticienne qui chouchoute une clientèle masculine triée sur le volet, elles ont déjà été mêlées à une sale histoire de triple meurtre.
Et ça avait bien failli tourner au vinaigre. Alors, là, franchement, cette tête sans corps, c’est trop. D’autant que ça l’air de devenir à la mode de se faire occire au labo, et que l’inspecteur en charge de l’affaire n’est pas franchement commode…

Mon avis :

Andréa H Japp, j’aime beaucoup, je vous en ai déjà parlé plusieurs fois, ici et par exemple. Dans ce roman on retrouve la partie policier / enquête / suspense, ainsi que la présence forte de personnages féminins… Mais pour le reste, on part sur un style totalement différent, bien loin du Moyen Age de la série Druon de Brévaux! Ici, comme dans le tome précédent Cinq filles, trois cadavres et plus volant, sorti en 2010, on se rapproche beaucoup plus de la chick litt, vous savez cette littérature pour filles… Est ce que j’aime ça ? Moyennement très clairement, parce que je trouve par exemple que la série L’accro du shopping est drôle, mais je reste souvent sceptique et cela ne me laisse de bien grands souvenirs. Alors qu’en est-il pour Les cadavres n’ont pas froid aux yeux ?

Ce roman se lit plutôt bien, et la galerie de personnage est vraiment intéressante, bien qu’un peu trop tranchée parfois. Ces femmes m’ont fait penser à celles de Sex and the city série que je connais peu pourtant… On évolue avec des femmes fortes donc, qui ont clairement des rôles prépondérants, et plus importants que ceux des hommes…
La partie policier est finalement intéressante, mais je l’ai trouvé trop effacée par la partie “femme”. Le tout est lié bien sûr, mais j’aurai aimé plus d’action, que cela avance plus vite, que l’ensemble soit plus incisif…

Au final ? Un roman dont j’ai apprécié la lecture, mais qui ne m’incite pas à lire le premier tome… C’est tout simplement trop proche de la chick litt pour me plaire vraiment, sans pour autant en être totalement… Je ne sais pas trop finalement quoi dire sur ce livre, parce que je suis sûre qu’il peut plaire à beaucoup, plus simple sur beaucoup de point que la série Druon de Brévaux, qui pourtant continue de me plaire beaucoup plus… Je vous en parle donc encore un peu :

 

Templa mentis –
Les mystères de Druon de Brevaux
tome III

de Andréa H. Japp

roman historico-policier

Flammarion, 2011
9782081248694, 22€

Présentation de l’éditeur :

Pourquoi tant de troubles et de drames dans le royaume de France en ce début du XIVe siècle ? Héluise, qui court les chemins sous le nom de Druon de Brévaux, médecin itinérant, traquée par l’Inquisition, M. de Nogaret et l’évêque d’Alençon, poursuit ses investigations au sujet de la mort de son père. Malgré le danger, il lui faut découvrir où est cachée la pierre rouge qui a fait couler tant de sang, dont tous ignorent les pouvoirs, mais que l’Eglise et le roi convoitent. Alors que Druon, flanqué du petit Huguelin, approche de Brou-la-Noble – où, d’après la mystérieuse mage Igraine, se trouve un indice -, à Saint-Agnan-sur-Erre, l’angoisse et la terreur sont à leur comble.
Le prêtre a été crucifié, après avoir été égorgé, tout comme son secrétaire, et des objets précieux du culte ont été dérobés. Pourtant, personne n’a rien entendu, rien vu… Certaines ouailles, dont le seigneur local, d’une extrême arrogance, les ont-ils occis ? D’autres crimes alourdissent cette incompréhensible et sanglante énigme. Druon pourra-t-il les élucider ? Est-il conscient de se retrouver au centre d’un mystère qui le dépasse ? Surtout, est-il prêt à accepter, au péril de sa vie, la vérité qu’il recherche tant ?

Mon avis :

Dans ce troisième tome de Druon de Brévaux (les premiers ici et ) je suis restée en haleine de la première à la dernière page. Le tome 2 était encore très frais dans ma mémoire, et j’ai retrouvé Héluise avec beaucoup de plaisir, tant je trouve son personnage passionnant, et plus intéressant encore de tome en tome!

Je ne vais pas beaucoup vous parler de l’histoire, et de ce que l’on découvre (aaahhh) pour éviter les spoilers un maximum, mais je peux vous dire que ce tome tiens largement les promesses de la série, et qu’il est indispensable de le lire!!

Concernant la partie Moyen Age, je trouve l’ensemble du tableau un peu sombre, ayant lu plusieurs livres sur la période ces derniers temps, j’ai vraiment eu l’impression de découvrir deux Moyen Age différents, un obscure et l’autre tellement vivant… l’ensemble est lié aussi bien sûr à la différence littérature jeunesse / littérature adulte mais je pense tout de même que la description livrée ici est un peu sombre…

Pour en revenir à Druon de Brévaux, j’ai vraiment beaucoup aimé cette trilogie, et je vous invite à la découvrir, notamment si vous aimez le Moyen Age! Le vocabulaire utilisé est riche, les personnages attachants et les histoires dans l’histoire permettent de ne pas être trop frustré par la fin des tomes! Un régal, dont ce troisième tome est comme l’apogée, puisque l’intrigue se rapproche plus de l’histoire de Héluise, nous permet un retour au début de la série. On se laisse entraîner avec plaisir et appréhension ! A lire !

 

3/5 niveau Chevalier

 

La conquérante de Dominique Marny

 

 

 

 

 

 

La conquérante

de Dominique Marny

 

Roman Adulte

 

 

Editions Presses de la cité (Terres de France)

388 pages, 978-2-258-08773-6, 21€

 

 

 

 

 

Présentation de l’éditeur :

Fuyant sa Touraine natale, Judith Fontange se lance dans le Paris des Années folles, des amitiés stimulantes et des amours
tumultueuses.

Engagée par un modeste bijoutier, elle se découvre alors une passion pour ce métier. Judith possède tous les atouts pour réussir
: beauté, fougue, ambition, talent… Il lui faudra néanmoins se battre pour s’imposer dans le cénacle essentiellement masculin des grands joailliers et accéder à la prestigieuse rue de la Paix.
A travers les engagements et les choix d’une jeune créatrice s’égrènent les rites, les secrets et le savoir-faire d’un univers fascinant, celui des pierres précieuses.

Les romans de Dominique Marny (Darjeeling, Les Nuits du Caire, Mes nuits ne sont pas les vôtres et Il nous reste si peu de
temps) témoignent de sa passion pour l’art, les voyages et l’histoire.

 

Mon avis :

     Judith m’est tout d’abord apparue comme une héroine bien terne, mièvre même. Tout juste arrivée à Paris
elle semble trop frêle pour pouvoir faire sa place dans ce Paris en pleine ébullition ! Et puis au fil des pages, je me suis attachée à elle, j’ai eu envie de la suivre, de la pousser, de la
conseiller. On sent venir certaines erreurs, mais Judith est fougeuse alors on lui pardonne tout, et son intelligence va la conduire très loin…

      Je me suis laissée emporter et j’ai finalement beaucoup aimé ce roman ! J’y ai découvert le Paris
d’après guerre, un Paris avide de fêtes et de grandes célébrations, de rires, de joies… Mais aussi un climat pesant parfois, avec des hommes qui ne sont pas revenus, des familles détruites…
Le livre s’y attarde peu, juste ce qu’il faut en fait, pour laisser sa légéreté à ce livre.

      En suivant Judith nous allons découvrir des personnages très variés, des ses
collocataires à ses collègues et employeurs, en pasant par ses amants… Une galerie de personnages très développée, que l’on suit presque d’un bout à l’autre du roman ce que j’ai beaucoup
apprécié !

      Enfin c’est grâce aux rêves de Judith que nous découvrons le milieu de la
bijouterie
, des petits boutiques aux grands joaillers, elle n’aura de cesse de vouloir évoluer, dessiner, créer. Un milieu très particulier que celui des pierres précieuses, qui attire
trop d’argent pour être vraiment honnête !

 Après une première partie un peu lente selon moi parce qu’elle tourne plus autour des amours de Judith qu’autre chose, le
roman démarre vraiment et nous découvrons la joaillerie. Par contre ce roman serait une réédition remaniée et diminuée à ce que j’ai compris du roman original, et je pense que c’est une bonne
chose, car j’ai apprécié l’histoire comme ça, avec ses mystères, “les clés” que l’auteur laisse au lecteur…

 

Le site de l’auteur, que je remercie pour cette découverte!