Boule à zéro, c’est le surnom d’une petite fille, dans les couloirs de l’hopital La Gaufre. Zita est atteinte d’une leucémie. D’entrée le décalage entre la maladie et l’humour donne le ton de cette bande dessinée.
Zita dans ce deuxième tome va vivre une aventure haute en couleur, qui débute avec les contes de Mama Kigali. Des contes qui entraînent enfants et adultes au coeur de l’Afrique, avec de dangereux crocodiles. Des contes qui redonnent espoir à cette bande d’enfants hospitalisés… Et s’il suffisait de toucher la queue d’un crocodile pour guérir ? Quand une exposition de reptile passe par là, les enfants n’hésitent pas à faire le mur !
Des événements tirés par les cheveux mais qui donnent le sourire tant les situations sont cartoonesques. Les gags sont plus prévisibles et attendus que dans le premier tome, mais cela reste bourré d’humour une vraie force avec ce thème dur des enfants malades. L’intrusion des personnes âgées dans le scénario apporte aussi de nombreux gags et une dimension familiale à un milieu qui en manque un peu.
Les dessins de Ernst sont vraiment à saluer car ils apportent beaucoup à l’humour et l’aspect enfantin de cette bande dessinée. Les couleurs claires créent une ambiance apaisée qui sonne juste et apporte beaucoup de réalité à l’ensemble.
Une vraie réussite malgré une histoire farfelue car on se plonge dans l’intimité d’un service pédiatrique hospitalier avec tout ce qu’il compte de destins tragiques mais surtout de vie et d’amour! Un regard optimiste et enfantin mais résolu!
Fort du succès du Coeur en Braille Pascal Ruter met de nouveau en scène le personnage de Victor. Plutôt que de nous livrer ce qui se passe après le Coeur en Braille l’auteur revient en arrière, avec l’année de CM2 de Victor.
Une année chaotique à la maison. Les parents de Victor ont du mal à s’entendre, la tante Etoile a des “problèmes de communication” et l’oncle qui débarque fini de jeter le trouble dans la famille.
Cette histoire met en scène un Victor plus jeune et avec lui un ton et une écriture plus enfantins. S’il y a comme dans le Coeur en Braille des sujets sensibles, l’ensemble est moins percutants et surtout moins drôle. Les adultes, beaucoup plus présents, donnent beaucoup de leçons de vie à Victor qui lui permettent d’avance mais il manque d’autonomie, ce qui fait sa force dans l’autre histoire.
L’oncle Zac pourtant est un vrai personnage original et intéressant mais c’est la jeune voisine, narratrice occasionnelle que j’ai le plus apprécié. Je regrette d’ailleurs qu’elle ne soit pas plus présente, avec son histoire difficile.
On croise la maladie, la mort, l’amour, l’amitié, le théâtre mais aussi le chômage, le travail, les décisions d’adulte et la folie salvatrice. Tout un programme bien mené par l’auteur qui permet de ne pas tomber dans le pathos tout en traitant des vrais thèmes de la vie quotidienne des enfants. Les adultes, bien présents dans ce roman donc, se révèlent finalement eux aussi fragiles et susceptibles de commettre des erreurs, une vision intéressante en littérature jeunesse.
Il n’y a finalement pas vrai sujet central dans ce roman, mais une multitude de petites histoires, toutes sympathiques il est vrai, mais l’ensemble est moins prenant. Les personnages heureusement sont encore une fois savoureux ce qui permet de passer un bon moment! Comme dans le Coeur en Braille les personnages ont tous leur histoire et Victor est le lien qui nous permet de tous les découvrir. Un Victor plus jeune mais toujours aussi attachant qu’on a plaisir à retrouver
Thèmes : Cancer, Hopital, Groupe de soutien, Famille, Hollande, Ecrivain, Livres
♥♥♥♥
Nos étoiles contraires est un roman pour adolescent. C’est surtout une histoire émouvante. Et drôle. C’est un livre qu’on ne peut pas lâcher… et c’est dur d’en parler!
Hazel Grace, 16 ans, est atteinte d’un cancer incurable. Dur comme thème. Je sais que beaucoup vont arrêter ici leur lecture. Parce qu’ils ne veulent pas de ce thème là dans les livres, en plus. C’est aussi ce que j’ai pensé. Et puis j’ai lu quelques mots de l’auteur :
“Beaucoup de gens (y compris moi-même) n’aiment pas lire des livres tristes qui vont les faire pleurer. Ils s’imaginent, non sans raison, qu’il y a déjà suffisamment de tristesse et de pleurs dans la vie réelle. C’est pourquoi je dis à mes futurs lecteurs : “si vous n’aimez pas ce livre, vous pouvez me donner un coup dans l’estomac.”
Difficile alors de ne pas ouvrir ce livre, pour voir, juger, en savoir plus…
Hazel Grace donc, rencontre Isaac et Augustus à un groupe de soutien pour enfants et adolescents atteints de cancer ou en rémission. Cette rencontre va leur permettre d’avancer dans cette vie chaotique. Avec Gus, Hazel va découvrir qu’on peut être malade et en vie. Et qu’il faut profiter de la vie plutôt qu’attendre la mort.
C’est poignant, émouvant bien sûr, mais ce n’est pourtant pas dénué d’humour et on sourit beaucoup à la lecture de ce roman. La façon qu’à Hazel de nous raconter ce qui l’entoure est irrésistible, même si on sent la peur en arrière plan. Ce n’est pas pour autant un roman humoristique qui tourne tout à la dérision, c’est plus une terrible histoire illuminée par des moments magiques. De l’amour, du rêve… des bulles de champagne comme des étoiles. Mais toujours en toile de fond l’épée de Damoclès, le cancer, la déchéance physique et mentale…
John Green réussi un tour de force magistral en écrivant la vie telle qu’elle est.
Bien sûr on est terriblement ému, on pleure, mais on s’y attend et tout le reste autour prend une importance magistrale. La vie.
En plus de cette toile de fond douloureuse et de l’amour qui uni les personnages on se plonge dans l’amour d’un livre, celui qui donne envie de connaître la suite à tout prix, de rencontrer l’auteur. Hazel en effet aime terriblement un livre, mais celui ci s’arrête au milieu d’une phrase. Difficile alors de ne pas connaître la suite, la fin. Ce roman c’est donc aussi la recherche de cette vérité dans la fiction.
Ce remarquable roman est non seulement beau et bien écrit mais il est aussi intéressant par tous ses thèmes abordés, la vie en premier. A lire, tout simplement. Avec un paquet de mouchoirs pas trop loin.
Difficile de vous mettre des extraits tant il y a de beaux moments, de belles phrases, de durs maux. Je retiens ceci :
“Mes pensées sont des étoiles qui ne veulent pas former de constellation”
Une lecture commune avec Noukette, Stephie et Leiloona, allons vite lire leurs avis, mais mon petit doigt me dit qu’il y a du coup de coeur dans l’air…
de Camille Adam, Laetitia Bierre-Agnolutto, Sandrine Charpentier, Christopher Constans, Catherine Goldschmidt, Réjane Locatelli et Morgane Meyer
Illustrations de Ségo Durand
Dans un rêve qui l’emporte au Pays des Clowns, Sacha rencontre Izi, un apprenti-clown joyeux et attendrissant qui vit dans un monde tout en noir & blanc. Au travers de leurs aventures et de leur complicité, les deux petits compagnons vont déjouer un à un les pièges tendus par des monstres pas rigolos du tout et retrouver au fil des pages toutes leurs couleurs ! Un conte inspiré de l’action des docteurs Rêves auprès des enfants hospitalisés et vendu au profit de l’association Théodora.
Acheter cet album c’est faire une bonne action, bien sûr, puisque les bénéfices sont reversés à l’association Théodora. Mais quand même, quand on achète un livre, même pour une bonne cause, on aime qu’il soit agréable. Et bien ici c’est le cas!
Cet adorable album tout de rouge et blanc m’a séduit dès la couverture. A cause des petits détails. Cette belle illustration, toute simple bien sûr, mais aussi le nez rouge, et le point sur le i. Brillants sur une couverture mate. Alors on ouvre et c’est une courte préface de Mélanie Laurent qui invite au voyage.
L’histoire nous entraîne dans un monde onirique qui fait écho, très légèrement, au monde de la maladie. A peine, par petites touches, car l’important c’est Izi, le clown, et la couleur qu’il fait revenir peu à peu. Une histoire mignonne, qui n’est pas ce que j’ai préféré dans cet album, mais qui permettra de faire rêver les enfants les plus petits, et de discuter avec des enfants un peu plus âgés, qui auront peut être alors des questions sur la maladie.
Les illustrations sont le point fort de ce livre, vraiment magnifiques. Des crayonnés bien travaillés de Ségo Durand, de Série Golo. Du noir et blanc, et le rouge apporté par le clown, puis de plus en plus de couleur… J’ai vraiment beaucoup aimé!
En conclusion un livre réussi + une bonne cause = que des bonnes raisons de l’acheter ou l’offrir!
L’association Theodora apporte un peu de rire dans les hopitaux grâce à ses docteurs rêves, des clown formés qui interviennent dans les services enfants, pour des visites individuelles auprès des patients. Une façon de les sortir du quotidien de l’hopital. Le tout gratuitement pour les enfants… et les hopitaux!
” Les docteurs Rêves sont nés en Suisse en 1993 à l’initiative de deux frères, André et Jan Poulie, en mémoire de leur mère, Théodora.
Aujourd’hui Théodora dans le monde c’est :
– 148 docteurs Rêves
– travaillant dans 8 pays
– et 120 hôpitaux
– visitant individuellement près de 250 000 enfants par année.
L’activité des docteurs Rêves s’étend à la Biélorussie, l’Angleterre, la Chine, l’Italie, la Turquie, l’Espagne et la France depuis octobre 2000.
En France, l’association Théodora intervient dans une douzaine de service de médecine pédiatrique et chaque année 20 000 enfants reçoivent la visite individuelle d’un docteur Rêves.”
Aidez les à faire encore plus…
Sur le site de l’association vous pouvez aussi acheter d’autres choses, comme ces nez rouges. Bon j’en ai un mais chéri ne veut pas que je mette en ligne sa photo avec le nez rouge… Vous ne le verrez donc pas!
Et oui, en plus je vous gâte, puisque vous avez la possibilité de remporter un exemplaire de cet album, afin vous aussi de le découvrir!
On reprend le principe de Rafflecopter pour gérer ce concours, toutes les explications sont ici !
1- On laisse un commentaire, en donnant le nom et le lien d’une association qu’on apprécie, qu’on soutient…
2- On rempli le formulaire Rafflecopter et on gagne des chances supplémentaires !
Concours ouvert jusqu’au 24 décembre, pour faire un cadeau de Noël (et parce que je serais en Angleterre avant!)
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