Rouille – Roman Jeune Adulte steampunk

Rouille

ROUILLE

Floriane Soulas

Ill. couv. : Aurélien Police

Scrinéo (2018)

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L’histoire se déroule à Paris, en 1897. Les hommes ont colonisé la lune et y ont découvert des matériaux jusque là inconnus qui ont permis de grandes avancées scientifiques. Mais certains n’essaieraient-ils pas de jouer aux apprentis sorciers ?

Aux “Jardins mécaniques”, une maison de plaisir huppée, Duchesse, prostituée vive et éduquée –mais sans mémoire– sait juste qu’elle se prénomme en fait “Violante”. Elle sait également, elle le sent et tout son corps lui hurle que sa place n’est pas là, dans cette maison close.

Suite au décès d’une de ses amies, elle se lance dans une enquête qui va se révéler très dangereuse…

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Rouille

est un roman steampunk original et en un seul tome, ce qui devient rare. Même si au final, comme d’habitude lorsque le personnage est bien développé et attachant, on aimerait rester plus longtemps avec Duchesse, alias Violante.

Concernant l’âge je dirais pas avant 15 ans, c’est plutôt violent, comme assez souvent dans les romans jeunes adultes chez Scrinéo et puis ça se passe en grande partie dans une maison close !

Un roman que j’ai lu en une seule journée et avec beaucoup de plaisir. L’ambiance est très particulière, assez sombre et un peu angoissante par moments, le côté steampunk de l’histoire est original et très bien rendu (on est vraiment transporté dans un autre monde !) Le tout m’a beaucoup plu.

Et pour une fois, j’ai pensé à indiquer le nom de l’illustrateur qui a fait la couverture, je la trouve magnifique !!

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Extrait (p.25)

“Elle courut jusqu’à ce que ses poumons crient grâce et s’arrêta, désorientée. Le soleil brillait à présent avec plus de force, illuminant les pavés et les bâtiments décrépis. Malgré tout, la lune restait visible dans le ciel clair, sa surface blanchâtre marquée du halo circulaire plus sombre des mines de Lunium.

Elle s’extirpa du dédale malsain de la souricière. Une toux rauque la secoua alors qu’elle s’enfonçait entre les immeubles bourgeois aux jardins bien entretenus, épargnés par les nuages toxiques venus des mécabourgs.”

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Le blog de l’auteure (allez voir la couverture en “grand”, elle est vraiment superbe !!)

Chez Scrinéo, en Young Adult, j’ai également lu et apprécié “Le Dieu oiseau“, “La mort du temps“, “Le livre de Saskia” (3 tomes), “Le roman d’un non-mort” ou encore “Le premier“.

Miss Endicott – Bd ado/adulte

Endicott

Miss Endicott

Jean-Christophe Derrien & Xavier Fourquemin (ill.)

Collection Signé

Le Lombard (2007)

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Miss Endicott, Prudence de son petit nom, revient d’un long voyage aux Indes. La raison de son retour n’est pas très gaie, elle vient en premier lieu assister à l’enterrement de sa mère Maggie et ensuite la remplacer comme gouvernante auprès du jeune Kévin. Mais sa mère lui a également légué une autre tâche. La nuit, elle devient la conciliatrice de la ville et aide les plus démunis à régler leurs problèmes.

Le tome 1 commence un peu tristement et se termine sur une surprise de taille ! Du tome 2, je ne vous dirai rien, si ce n’est qu’il regorge de surprises… A commencer par celle de… la fin !!

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Dès la couverture, on reconnaît le joli trait de Xavier Fourquemin, que j’avais déjà apprécié dans la très chouette série “le train des orphelins” (lien plus bas) réalisé avec Philippe Charlot. Il a une façon de dessiner les nez (et les mentons en galoche !) tout à fait reconnaissable et unique !

Endicott

Tout m’a plu dans cette bd, sauf la fin que j’aurai aimé plus…. ou moins… Ben non, je vous dirai pas !

Ce qui m’a le plus plu, c’est cette ambiance un peu victorienne, steampunk même pour la fin du 2ème tome. Du réalisme à la Dickens avec une pointe de fantastique. Les personnages ont des “gueules” comme autrefois au cinéma. Et cette femme, Prudence (dont on ne sait au final pas grand-chose), qui voyage seule, se bat comme Bruce Lee (ou presque, lui n’avait pas les aiguilles à tricoter !!), est très autonome et a beaucoup d’empathie et d’humour !

Mon seul regret finalement, c’est qu’il n’y ait pas un 3ème tome… J’aurai bien aimé une série “les aventures de Miss Endicott, gouvernante”!!

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Interview des deux auteurs

De Jean-Christophe Derrien, Sophie vous avait présenté “Résistances” le 1er tome d’une bd historique

Et de Xavier Fourquemin, nous vous avons présenté la série “Le train des orphelins

Cette semaine c’est Moka qui nous accueille Au milieu des livres

 

 

 

 

Et cette bd participe aussi au Challenge “Un max de BD en 2018” de Kobaitchi

Pour la ligne 19) Dont la couverture est majoritairement verte (le tome 1)

Le projet Starpoint : embarquez dans un nouveau monde !

Le premier tome de la trilogie Projet Starpoint nous ouvre un nouveau monde passionnant et intriguant. Suivez Pythagore et la fille aux cheveux rouges à la découverte de cet univers, entre science-fiction et fantastique.

starpointLe projet Starpoint
1 La fille aux cheveux rouges

de Marie-Lorna Vaconsin

La Belle Colère, 2 mars 2017
9782843378447, 19€

Pythagore, fils d’une professeur de mathématiques, fait sa rentrée au lycée avec deux semaines de décalage. Il découvre alors qu’il y a une nouvelle fille dans sa classe, une fille aux cheveux rouges, très sûre d’elle, attirante, Foresta. Mais Pythagore est surtout contrarié, car Louise, sa meilleure amie de toujours, l’évite, et traîne de plus en plus avec Foresta… Elles semblent toutes les deux cacher beaucoup de choses et ont un comportement étrange.

[Très légers spoilers dans le paragraphe suivant…]

Dans la ville de Pythagore, Loiret-en-Retz, une vieille légende, celle des Pécheurs, permet de faire une grande fête dans la ville. Lors de cette fête, Pythagore va apprendre que Louise est en danger, et qu’il doit aider Foresta à la retrouver au plus vite. Une aventure qui va le mener dans un monde étrange où des femmes au sang bleu se font couper la tête.

[Fin spoilers]

Ce premier tome d’une trilogie est impossible à refermer tant l’univers crée est bien mené ! L’auteur tisse une toile complexe, avec de nombreux petits détails, tant pour expliquer le côté science fiction / fantasy du livre, que dans la création d’un monde complexe et complet. On va de découverte en découverte, de suspicion en surprise, on imagine, on vit pleinement les aventures de Pythagore.

Pythagore, ce jeune homme au joli nom, n’est pas pour rien dans l’attachement du lecteur à ce roman. C’est un vrai adolescent, qui ne pense qu’à la musique et à draguer des filles, et c’est sans doute grâce à cela que l’auteur arrive à le rendre si réel. Avec ses interrogations, ses doutes, ses sentiments, il est un personnage profond qui n’hésite pourtant pas à prendre des risques pour sauver ses amis. Il permet de s’ancrer dans le monde réel. Avec lui on découvre aussi son père, chercheur en physique quantique, doux rêveur, dans le coma depuis 3 ans.

Louise et Foresta sont deux jeunes filles fortes, que l’on apprend peu à peu à connaître. Foresta est l’élément central de l’insertion de la fantasy dans ce récit, et c’est elle qui va donner, peu à peu, toutes les explications – en tout cas celles qu’elle a- à Pythagore.

D’autres personnages secondaires jouent un rôle trouble, ils sont souvent difficile à cerner, ajoute soit une touche de réel soit une touche de fantasy dans le récit. Car l’histoire est trépidante, le rythme de l’écriture permet d’avancer rapidement dans l’intrigue, dès que la présentation des personnages est faite.

Evidemment il y a des côtés un peu fouillis dans l’histoire. Des éléments notamment sur les Cartographes, un peu difficiles à appréhender sans illustrations ou cartes. Le monde créé est compliqué, tant au niveau de la géographie que de la biologie et physique. Enfin, le côté adolescent est peut être un tout petit peu trop poussé parfois, notamment les histoires d’amour secondaires… même si elles montrent bien le côté instinctif et un brin bestial des adolescents.

Un premier tome prometteur, difficile à classer : de la fantasy, avec un brin de steampunk, et à la limite de la science-fiction ! Un savant mélange, dense, qui fonctionne bien et se laisser dévorer, tout en nous faisant rêver à des oranges bleus, des mers avec des courants nocturnes étranges, des mondes parallèles, des filins de cuivre et des boussoles doubles…

La page Facebook de La Belle Colère, avec notamment l’invitation au lancement, demain du livre :

Ma ouature

Ma Ouature♥ Ma ouature ♥

Pierre Crooks & Federico Combi

Balivernes éditions (2014)

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Un jeune garçon va vivre une folle aventure avec la ouature qu’il a créé. La grenouille cosmique lui a volé son doudou, il part donc à sa poursuite au volant de sa ouature, un bolide capable de voler, de plonger  ou de se battre contre des calamars géants ou encore de se transformer en fusée ! Une histoire totalement délirante, mais plutôt drôle.

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Dès que j’ai vu cette couverture, j’ai été ravie ! Chouette, un album steampunk ! Bon en réalité ce n’est pas tout à fait ça, mais les illustrations font franchement penser à ce style et elles m’ont beaucoup plu. Des vis, des boulons, des roues, des engrenages et des lampes partout, sur de drôles de machines, je suis sûre que ça va fasciner plus d’un gamin. Les couleurs, aux tons parfois pastels, parfois très vifs m’ont également beaucoup plu.

L’histoire, c’est l’aventure que vit un enfant en imaginant des choses, en dessinant. C’est simple, amusant et on part très loin ! Un vrai coup de cœur pour les illustrations. Une autre chose sympathique ? Le format ! 30 cm x 25 cm ça permet de bien profiter des superbes illustrations.

J’adore cette image de la ouature qui se bat contre le calamar géant avec ses petits “poings” !

Ouature

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Le site des éditions Balivernes

Le site de l’illustrateur Federico Combi

Une jolie critique de Lael (et plein de photos des pages intérieures) ici

Et aussi l’avis de Liyah qui me permet de découvrir un autre album de l’illustrateur “Chaparron

logoalbums2016.jpg Un album hors-thème…