Le sachet de bonbons

Le sachet de bonbons

Guy Morant

Editions Nocturnal (2014)

L’auteur : Guy Morant est un maître d’école et un auteur. Belge de naissance et vivant en France, il travaille depuis plusieurs années à l’écriture de romans pour la jeunesse. Militant de l’autoédition, il a décidé d’éditer/publier lui-même ses écrits. Ses genres favoris sont la science-fiction, la fantasy, l’humour et le théâtre.

Le-sachet-de-bonbonsL’histoire : Quel gourmand n’a jamais rêvé de posséder un sachet de bonbons qui se remplit tout seul chaque fois qu’on le vide ? C’est ce qui arrive à Gallien, qui aime les bonbons plus que tout au monde. Mais une fois qu’il en a mangé jusqu’à se rendre malade, que faire de ceux qui restent ? C’est là que les ennuis commencent. Gallien et sa famille vont comprendre à leur dépens que ces bonbons gratuits ne portent pas chance à ceux qui essaient d’en profiter.

INGRÉDIENTS : sucres raffinés, arômes naturels, gourmandise, humour, action & mystère

COMPOSITION NUTRITIONNELLE
24 813 574 bonbons fins en dix assortiments
10 insultes créatives ou gros mots
11 policiers d’une brigade spéciale
15 blessés, dont un évacué par les pompiers
2 voleurs
1 savant pas si fou
2 correctionneurs
1 famille réconciliée

Mon avis : Une très bonne surprise ! La dernière fois que j’ai lu un livre “auto-édité”, il était plein de fautes, les illustrations et le papier d’une qualité plus que médiocre… Autant dire que j’étais un peu méfiante… Rien de comparable ici : La couverture est jolie, glacée et a l’air solide, le papier de bonne qualité (pour moi quand il est suffisamment épais pour qu’on ne voit pas à travers !) et, même si je ne suis pas correctrice, je n’ai vu aucune faute. Il faut dire d’une part, que l’auteur est maître d’école et d’autre part, qu’il y a une relectrice, ça aide.

L’histoire quand à elle, a beaucoup plu à la gourmande que je suis… Imaginez un paquet de bonbons qui se remplit tout seul et avec des parfums différents à chaque fois ! Hum… Les gamins vont adorer ! Oui mais voilà, dans la vie, tout n’est pas aussi facile comme vous le verrez dans la suite de l’histoire…

Je ne résiste pas à l’envie de vous livrer un petit extrait, histoire de vous faire saliver : “Le premier bonbon surprise lui fit l’effet d’une explosion nucléaire, si forte qu’elle en devenait douloureuse. C’était exquis, succulent, surnaturel. (…) Des parfums inoubliables annonçait l’emballage, et il ne mentait pas : un seul de ces fuseaux brillants suffisait à vous marquer pour la vie. (…) Le deuxième fut comme un raz de marée de mûre, réunissant en un petit fragment torsadé des milliers de cueillettes en forêt, pépins et doigts rouges compris. Gallien avait beau s’attendre à une émotion puissante, ce qu’il ressentit le stupéfia. Seul un grand maître en sorcellerie avait pu enfermer dans le sucre autant de force et de bonheur.”

 C’est bien écrit, c’est drôle, c’est gourmand, un vrai moment de plaisir !

SignatureNat

Le garçon qui se taisait – Lois Lowry

 Le garçon qui se taisait

Lois Lowry

Ed. L’école des Loisirs (2005)

Collection Médium

L’auteur : Lois Lowry est née en 1937 à Honolulu, dans l’île de Hawaï. Elle vit entre Boston et une vieille ferme à la campagne. Avant de se consacrer entièrement à son métier d’écrivain, elle a travaillé comme journaliste indépendante, écrivain et photographe. Son amour pour les enfants l’a poussée tout naturellement à écrire pour eux. (L’école des loisirs)

Elle a également écrit “Le passeur” (le film est sorti récemment, voir l’article) ou encore “l’élue“, deux livres que j’ai également beaucoup aimé… Un auteur à découvrir, si ce n’est pas encore fait !

L’histoire : Il ne parle pas, mais il est très fort pour imiter les bruits de la campagne, de la meule qui broie le grain à la traite des vaches. Il aime la compagnie des agneaux, des chevaux et des chiens. C’ele-garcon-qui-se-taisaitst lui qu’on charge d’éliminer les chatons en surnombre, à leur naissance. Comme il ne dit rien, on croit qu’il n’en souffre pas. Beaucoup de gens l’appellent le ” débile ” ou le ” détraqué “. Le docteur Thatcher, lui, dit que Jacob sait aller vers les choses qu’il aime et s’en approcher avec prudence, et aussi qu’il protège un monde bien à lui sous son éternelle casquette de tweed. Un jour, au lieu de le tuer, Jacob sauve un petit chat et l’offre à Katy, la fille du docteur.

Le livre commence en 1987 : Une vieille femme, le Docteur Katherine Thatcher, nous raconte une partie de sa vie quotidienne de petite fille, rythmée par l’école, les jeux avec les voisins, les discussions avec ses parents ou Peggy, la jeune bonne. Peggy l’emmènera un jour chez ses parents, à la ferme, pour lui montrer les animaux. Là, elle fera la connaissance de Jacob, jeune frère de Peggy, qui est, selon les gens “attardé” ou encore “débile”. Kathy, qui est une petite fille très éveillée et très observatrice (son père médecin, lui parle comme à un adulte et lui apprend beaucoup de choses) essaiera d’approcher Jacob, de lui parler, d’être amie avec lui.

Un petit livre (170 pages) dense et prenant, dont la fin, pourtant assez prévisible, m’a attristé…

Un livre qui permet d’imaginer la vie des gens (pauvres comme les parents de Peggy et Nelly/ou plus aisés comme la famille de Kathy) au début du siècle dernier, puisque l’histoire se situe entre 1908 et 1911. Mais qui montre aussi et surtout le peu de cas fait pour les personnes différentes, ici, les malades mentaux (Jacob étant probablement un enfant “autiste”).

Une vieille photo illustre chaque début de chapitre, donnant encore plus de force/de vie aux personnages. Un livre très bien écrit, plein de tendresse et d’humanité, que l’on quitte à regrets. Un vrai coup de cœur !

SignatureNat

La vie de Régis de Sa Moreira

Roman adulte – Rentrée Littéraire 2012

La vie

de Régis de Sa Moreira

Au Diable Vauvert, 22 août 2012
9782846264426, 15€

“Je suis sortie sur le parking, il faisait froid, c’était agréable, un homme m’a demandé mon numéro de téléphone, je ne sais pas ce qui m’a pris, je lui ai tout de suite donné… C’était la première fois que j’osais aborder une inconnue et il a fallu que ce soit la bonne. Nous nous sommes mariés deux mois après. Tout ce travail sur ma timidité pour un seul numéro, j’aurais bien voulu en profiter un peu plus, au moins tenter ma chance avec la fille de l’agence de voyages…
Il passait devant l’agence tous les jours, presque toujours à la même heure. Je ne le connaissais pas mais quand il a cessé de passer, je me suis inquiétée. Qu’est-ce que ça veut dire connaître les gens ? Je ne suis même pas sûre de connaître l’homme avec lequel je vis… Encore heureux. Je suis sûr que si elle me connaissait elle partirait en courant. D’autres l’ont fait avant elle… “.

Un principe simple, celui du marabout (Marabout, Bout de ficelle, Selle de… ) est transposé à ce livre, pas vraiment un roman donc, plus un ensemble de phrase, comme des instantanés de la vie. Des vies qui se croisent, et nous qui regardons. Au début on cherche à trouver des personnages qui reviennent, former une histoire… mais c’est une quête veine car comme la vie les mots coulent et les personnages passent. Des histoires qu’on ne fait que pressentir, qu’on imagine, qu’on aimerait tellement continuer parfois.

J’ai lu Le libraire, du même auteur, que j’avais trouvé à la fois intéressant et étrange, ce livre me fait un peu le même effet!

Voici un livre que j’ai commencé par trouver terriblement frustrant. Comme si on ne faisait que lire des incipit de romans sans jamais pouvoir lire la suite. Pourtant au bout d’un moment on se laisse prendre au jeu, on rouvre le livre au hasard, on dévore quelques nouveaux textes… Une incitation à faire plus attention aux gens qui nous entourent finalement, pour créer nous même quelques lignes de plus dans ce texte…

C’est plaisant à parcourir, l’idée est sympathique et j’ai apprécié, mais cela reste tout de même simple et répétitif.

Régis de Sa Moreira met en scène la vie dans ce qu’elle a de plus effrayant finalement : son éphémérité !

 

 + Si vous le souhaitez je peux faire voyager ce livre !

+ Ce roman sort aujourd’hui mais vous pouvez déjà lire de nombreux avis sur la toile :

Cynthia, Gwordia, Shangols, Corboland, La livrophile, …

+ La vidéo de présentation du livre par l’auteur.

+ Challenge Rentrée littéraire 2012 1/7

 

 

La vie extraordinaire des gens ordinaires de Fabrice Colin

La vie extraordinaire des gens ordinaires 
     

laviextraordinaire.gif

Auteur : Fabrice Colin
Editeur : Flammarion

Date : 20/10/2010
Pages : 329 p.
Prix : 13 €
ISBN
    978-2-08-122982-2

 
 
Nouvelles (mais un peu roman quand même…)

pour adolescents et pour adultes!

 

 

Thèmes : Nouvelle, Vie, Destin, Homme

 

 

 

 Présentation de l’éditeur :

Il me restait vingt adresses : vingt lieux éparpillés aux quatre coins du monde, et vingt histoires toutes
plus incroyables les unes que les autres.

C’est ce jour où le titre de ce livre m’est venu : La Vie extraordinaire des gens ordinaires. LISEZ. LISEZ, DE LA PREMIERE A
LA DERNIERE PAGE. SI ÇA VOUS PLAIT, DEBROUILLEZ-VOUS POUR EN FAIRE UN LIVRE.”

Avis : 

       J’aime beaucoup Fabrice Colin, et ce nouveau livre, bien que très différent de ses
autres publications ne m’a pas laissée indifférente !

         Un homme, proche de la mort, Poète mais un peu fou semble-t-il, remet au
narrateur primaire un manuscrit, celui de la vie extraordinaire des gens ordinaires. Nous lisons donc, nous aussi ce manuscrit, sans bien savoir ce qui est réel ou non… et tant pis finalement,
on a tout simplement envie d’y croire, encore !

La famille d’un plongeur mort en cherchant l’Atlandide; une productrice de thé, le meilleur du monde; un roi un peu particulier;
un joueur de foot; un restaurant vertigineux; une cité où les voisins s’entraident et s’écoutent; et tant d’autres… Cette vingtaine de personnages, comme autant de petites nouvelles
sans autre lien que le narrateur, nous font voyager tant dans le monde que dans le coeur des hommes. Une vision à la fois surprenante et belle de la nature humaine, qui donne envie de rencontrer
ces gens ordinaires !

         Après quelques doutes quand j’ai compris qu’il s’agissait de nouvelles, je suis
passée ensuite de l’une à l’autre avec délice, m’attendant chaque fois à découvrir une nouvelle personne, étonnante, charmante, agassante, émouvante… et c’est donc avec beaucoup de plaisir que
j’ai dévoré ces petites histoires ! Quelques unes m’ont moins charmées, d’autres plus… tout est une question d’histoire et de personnalité à ce niveau là, car l’écriture, elle, est toujours
douce et puissante, en un mot agréable!

 

Et oui j’ai envie de croire que le narrateur primaire est Fabrice Colin, que cette histoire est vraie… et tant pis si ce
n’est pas le cas, car c’est ça aussi qui fait réver dans ce livre…