Les chiens – Thriller ado/jeune adulte

chiensLes chiens

Allan Stratton
Milan (2015)
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22h. Je joue à Zombie Attack (sans le son) au sous-sol. Dans le noir, c’est encore plus sinistre. Maman a tout éteint pour que personne ne la voit. Elle est à la fenêtre et surveille une voiture garée en face. Soudain elle n’en peut plus, elle appelle la police, mais je sais très bien que ça ne servira à rien. Quand ils arriveront, “il” sera parti depuis longtemps. “Il”, le type de la voiture, c’est Papa. Et voilà. Une fois de plus, il nous a retrouvé et il va falloir re-déménager, se refaire des copains, une vie. C’est le 5ème grand départ depuis que Maman a quitté Papa. J’avais 8 ans à l’époque. Je ne me souviens pas de grand-chose, des images m’arrivent parfois par bribes…

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J’avoue que je n’ai pas mis bien longtemps à dévorer ce roman (bon 2 jours en fait, mais il m’arrive de travailler aussi…) J’avais lu au moins une bonne critique (celle de Lirado je crois) et la couverture m’attirait vraiment beaucoup, je la trouve très réussie, à la fois mystérieuse et un peu flippante. Elle résume bien l’ambiance de ce roman plutôt noir. Tout au long de l’histoire, on se demande ce qui est réel et ce que le jeune garçon, Cameron, imagine. Il trouve sa mère parano, mais il a parfois des flashs, des souvenirs (?) qui font frémir ! Son père lui manque (qu’a t-il fait réellement ? Cameron se le demande souvent et sa mère ne répond pas franchement à ses questionnements) , leur nouvelle maison est plutôt moche (une vieille ferme plus ou moins à l’abandon dans un petit bled) et les élèves de son nouveau collège par très sympa… En plus, on lui apprend qu’il y a eu une mort violente dans la maison où il habite… Pour calmer son imagination, il va mener l’enquête.

Bon, avant de commencer, assurez-vous d’avoir 2/3 heures de tranquillité : il ne fait que 317 pages, c’est écrit assez gros et en plus c’est tellement stressant que vous ne voudrez plus le lâcher !

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Site de l’auteur Allan Stratton (en anglais)

Ce roman fait partie de la sélection des incorruptibles 2017/2018 (sélection 3ème-2nde)

D’autres avis : Lirado, Bob, Gwenlan, Mylène, Kobaitchi

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NEED : de quoi avez-vous besoin ?

NEED est un roman autour des dérives d’un réseau social. Captivant, avec un suspense permanent, il se révèle finalement presque angoissant…

needRoman de société / thriller pour adolescents dès 12 / 13 ans

NEED

de Joëlle Charbonneau

traduit par Amélie Sarn

Milan, 2016
320 pages
9782745975393, 14,90€

Désir : Envie de posséder un objet ou de réaliser un rêve.
Besoin : Nécessité de détenir quelque chose ou d’accomplir un acte essentiel à votre vie
De quoi avez-vous besoin ?

Quand le réseau social NEED est lancé, les lycées s’aperçoivent qu’il est facile d’obtenir ce qu’ils souhaitent : quelques invitations à des amis par mail, et on obtient le téléphone à la mode ou des places de concert. Mais quand tout le lycée est inscrit sur le réseau, les contreparties changent : laisser une boite devant chez quelqu’un, ajouter une commande dans le cahier de la boulangerie,… Rien de bien méchant, d’autant plus que nos lycéens ont beaucoup de besoins. Mais ne serait-ce pas plutôt des envies ? De petits secrets en contreparties sans gravité, des morts apparaissent.

Kaylee s’est mis tout le lycée à dos à force de les supplier de se faire tester pour donner un rein à son petit frère malade. Son seul ami Nate, pourtant populaire, l’aide à surmonter la double peine de la maladie de son petite frère et de l’abandon de son père. C’est peut être la seule qui a vraiment besoin de quelque chose, et ça pourrait tout changer.

NEED est un roman captivant, avec un suspense permanent, presque angoissant. L’alternance très fréquente des narrations permet de prendre conscience de l’ampleur prise par le réseau NEED, de la toile en train de se former, de ses conséquences, mais, surtout, de voir les réactions d’adolescents prêts à tout pour avoir une récompense.

Kaylee est le personnage principal, le seul d’ailleurs à parler à la première personne, et ce “je” la rend encore plus touchante et attachante. Les événements vont se précipiter et, rapidement, on aura peur pour elle. Les autres adolescents mis en scène le sont, pour la plupart, comme des victimes. Certains pourtant se révèlent peut à peu et cela fait froid dans le dos. Les personnages sont esquissés pour certains, fouillés pour d’autres, mais la narration à la troisième personne permet de mettre une certaine distance avec le lecteur et donc les actes qu’ils réalisent. L’horreur est là, mais on reste en partie à distance. De roman de société le récit dérive peu à peu à thriller… et cela est d’autant plus marquant ! Le côté psychologique du roman se dévoile peu à peu, amenant une part de réflexion pour le lecteur : besoin ou envie ?

Une intrigue parfaitement menée, qui fait de ce roman un vrai page turner. J’ai ouvert ce roman sur les réseaux sociaux avec ma casquette de professeur documentaliste, pour l’utiliser avec les élèves, mais je me suis laissée prendre à l’histoire et c’est la lectrice qui a refermé ce livre ! A tel point que je ne pense pas m’en servir avec les élèves, même si les pistes proposées par Kim (Les petits mots dits) sont intéressantes.


+ D’autres romans autour des réseaux sociaux :

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Contes du Japon – Claude Clément

ClémentContes du Japon

Textes et voix : Claude Clément

Illustrations : Princesse Camcam

Musique & instruments : Vincent Clément

Milan (2009)

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Ce livre-cd contient 6 contes : “La grue“, “Enfer ou paradis ?“, “Le moineau à la langue coupée“, “Le rêve vendu“, “Vaine vengeance” et “La légende de la tortue“. Ils font partie des contes traditionnels japonais.

“La légende de la tortue” par exemple est une légende Shinto, alors que “le moineau à la langue coupée” fait partie des contes merveilleux, si j’en crois Wikipédia.

Le cd s’ouvre sur une jolie chanson aux airs traditionnels qui nous installe tout de suite dans une ambiance japonaise.

Le 1er conte, la grue (voir les deux magnifiques illustrations ci-dessous) m’a rappelé un conte que l’on m’a raconté il y peu de temps “la femme dorade”, c’est le même genre d’histoire (un pauvre pêcheur sauve un animal marin ou un poisson, en remerciement on l’accueille au sein du monde marin…).

Les contes sont ponctués de morceaux de flûte traditionnelle japonaise (pour La grue) ou de flûte et de harpe pour “Enfer ou Paradis” par exemple. Suite à l’histoire de ce samouraï un peu énervé, nous entendons “le chant du guerrier” puis les 4 derniers contes se succèdent.

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C’est très agréable à écouter

La musique accompagne bien la voix de la conteuse Claude Clément et j’ai beaucoup aimé la douceur des illustrations et des couleurs (et j’adore les imprimés des tissus !! Je veux le même kimono que la vieille dame dans “vaine vengeance”…)

Sur le site de l’éditeur, ce livre-cd “Contes du Japon” est indiqué à partir de 4 ans. Cela me paraît un peu juste au niveau de la compréhension…

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Contes du

illustration tirée du site de Princesse Camcam

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Contes du

illustration tirée du site de Princesse Camcam

De Claude Clément, nous vous avons déjà présenté : Le peintre et les cygnes sauvages (3ème album de l’article) et La ville abandonnée ainsi que Coppélia.

Vous trouverez sa biographie et sa bibliographie sur le site de la Maison des écrivains et de la littérature.

Le site de Princesse Camcam et son portfolio ainsi qu’un autre blog

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Une lecture commune avec Blandine du site Vivrelivre

dont vous retrouverez l’article ici.

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Un conte qui participe au mois du Japon avec Lou de My Lou Book et Hilde du Livroblog

Japon

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Japons – deux documentaires jeunesse

Japan Japons

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Si je présente aujourd’hui ces deux documentaires ensemble, ce n’est pas parce que j’ai la flemme de faire 2 billets séparés, mais bel et bien parce que je les ai trouvés complémentaires. Et si j’ai mis Japons au pluriel, c’est parce que l’un présente le japon d’hier et l’autre celui d’aujourd’hui…

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“Bienvenue au Japon” (à gauche) est un très joli documentaire (carnet de voyage de deux illustratrices) qui nous donne un aperçu assez complet des us et coutumes japonaises d’aujourd’hui.

japons

Au sommaire : on commence par deux pages d’histoire puis chaque double page aborde un sujet, un thème différent. Il y a ainsi l’habitat, la cérémonie du thé (Saviez-vous qu’on “fouette” le thé ? Avec un fouet spécial en plus…), la cérémonie du bain (on se lave avant d’y entrer), les rituels de beauté, les différentes religions, les théâtres No et Kabuki, les kimonos, la nourriture, les mangas, les robots, les samouraïs… Et plein d’autres choses encore !

A la fin, un glossaire reprend tous les mots japonais employés et donne leur définition.

Un documentaire que j’ai trouvé très bien fait. Il est intéressant, simple à comprendre sans être simpliste, il est joliment illustré et sa mise en page est moderne. Il peut se lire d’une traite sans lassitude (ce que j’ai fait) mais on peut aussi picorer dedans au gré de ses envies. Et on y apprend vraiment plein de choses ! Saviez-vous que le Japon est le pays où il y a le plus de jours fériés dans le monde ? Connaissez-vous le franponais ? Savez-vous ce qu’est le chindogu ?

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Japan

Le second documentaire, “Vivre comme… Les japonais” (“à l’époque” comme disent les petits !) se penche davantage sur le passé, avec une chronologie qui démarre en 30 000 avant J.-C. date à laquelle les îles japonaises ont été habitées. Vers 20 000 avant J.-C. le niveau de la mer s’est élevé et les japonais ont été coupés du reste du monde. Un isolement qui ne prendra fin qu’en 1854 ! Bref. En plus de nous parler des différentes îles, des guerriers, des empereurs, des clans, des dieux, il y a aussi le tissage de la soie, le travail des paysans ou des pêcheurs, l’art de la décoration ou encore la culture à travers les écrits et la musique…

Comme il date de 1999 (2000 pour l’édition française), il a une présentation et des illustrations plus “classiques” que le premier, mais la mise en page est très aérée, il y a de nombreuses reproductions ou photos  et il est vraiment agréable à lire.

En plus d’être très intéressant également, ce documentaire-ci propose des activités manuelles. On y apprend -entre autre- à fabriquer :

  • Un “jeu des coquillages” une sorte de “Memory” très prisé par les dames de la cour,
  • Une carpe en papier pour les fêtes,
  • Un casque de samouraï, un masque Nô pour se déguiser,
  • Un netsuké* et plein d’autres choses encore !

Le livre se termine aussi par un glossaire, qui vous apprendra par exemple, qu’un *netsuké est une sorte de bouchon sculpté dans l’ivoire et qui sert à attacher des objets à la ceinture.

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Feuilleter les deux premières pages de “Bienvenue au Japon”

Voir d’autres avis sur le 1er doc présenté : Chez Clarabel, De page en page

Mois du Japon chez Lou & Hilde

Japon

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