Des albums pour les bébés

Mon micro hérisson ne devrait plus tarder à arriver, je recommence donc à regarder les petits cartonnés pour tout petits – oh joie, j’adore ça -. J’ai trouvé une nouvelle collection sympatique chez Nathan, ainsi qu’un livre photographie très intéressant – bon et plein d’autres en vrai, mais pour cet article ce sera déjà bien ! –

Les cache-cache feutrine

Les cache-cache feutrine sont des petits albums cartonnés pour les tout petits, sur un principe bien simple : des petits volets à soulever. Pratique pour les petites mains maladroites, ces volets sont en feutrine, donc faciles ET solides. Les histoires n’ont rien de très originales non plus, alors pourquoi cette collection m’a-t’elle séduite ? Par sa simplicité justement !

Les illustrations de ces petits albums sont mignonnes, contrastées, et animalières : tout ce qui plait aux petits. En plus les petits textes incitent souvent à faire le bruit des animaux, ce qui permet de donner facilement vie à cette petite histoire de cache-cache. Ma mini hérisonne, 3 ans, les a tout de suite adoptée. Elle est un peu grande, mais les histoires sont tellement simples qu’elle a pu les apprendre par coeur… pour pouvoir les raconter à son petit frère ! Autant vous dire que je suis forcément convaincue !

Cache-cache Petit chien, Petit chat, Petit poussin, Petit renard, Petit tigre et Petit ours, 6 titres qui lancent cette mignonne collection, avec en plus quelques personnages que l’on retrouve entre les livres, de quoi aiguiser la curiosité des plus grands.

Ces livres sont donnés à partir de 6 mois, mais j’ai déjà -souvent- expliqué qu’il n’y a pas d’âge pour commencer à lire aux tout-petits, alors même avant n’hésitez pas !

Nathan, 2018 – 6,90€ par titre – illustrés par Yu-Hsuan Huang

livre bébéLa journée de Bébé

d’Anne-Sophie Bost

Ce cartonné un petit plus grand est intéressant car il fait la part belle à des photos de bébés. Ca peut paraitre moins attirant pour les tout petits, mais en fait très rapidement les bébés aiment regarder d’autres photos de bébés : dans les magasines par exemple. Ici 11 belles photos de petits, autour du rythme de la journée de bébé : réveil, biberon, promenade… les enfants du livre sont souvent déjà assez grand, au moins un an, mais un enfant plus petit aimera aussi à regarder ces photographies.

Observer d’autres enfants, comprendre les interactions avec le monde, se projeter dans des activités… un livre parfait et durable puisqu’à chaque âge les enfants pourront y voir de nouvelles choses, et rapidement faire eux même l’histoire.

Montrer des livres avec des photographies aux enfants c’est aussi intéressant car ils ont souvent l’impression que s’il n’y a pas de dessins, ce n’est pas pour eux. Ainsi mini hérissonne n’a d’abord pas voulu lire ce livre car “ce n’est pas un livre pour enfant, c’est un livre pour adulte”. Preuve qu’il va falloir que je trouve plus de livres pour enfants, avec des photographies ! Des titres à me proposer ?

Un nouveau livre dans la même collection, aussi par Anne-Sophie Bost : mon imagier des émotions, est à paraître le 14 mai.

Nathan, 2018.- 9782092579817, 10,90€ – Le site d’Anne-Sophie Bost


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The Hate U Give d’Angie Thomas

The Hate U GiveRoman jeunes adultes

The Hate U Give

d’Angie Thomas

Nathan, 5 avril 2018
978-2092576731, 17,95€
490 pages

 

The Hate U Give est un roman pour grands adolescents qui a fait son chemin aux Etats Unis l’année dernière et qui arrive enfin en France. Son auteur Angie Thomas, afro-américaine, a basé son livre sur des faits réels, qui ont inspiré Black Lives Matter (Les vies noires comptent), un mouvement américain qui dénonce les violences policières dont sont victimes les Noirs aux États-Unis. Une auteure vraiment engagée aussi pour que la littérature jeunesse évolue vers plus de diversité… Mais passons à son roman !

Starr a 16 ans et habite dans un quartier américain dirigé par les gangs, même si elle va dans un lycée un peu plus éloigné, dans un quartier chic. Dans son quartier on ne joue pas dehors, et quand on est contrôlé par la police, on ne parle pas sans y être invité, on ne lève pas les yeux. Des règles que son père lui répète depuis des années. Alors quand de retour d’une soirée interrompue par un règlement de comptes entre gangs, son ami et elle sont arrêtés par un policier, le stress monte. Et tout bascule quand le policier tire dans le dos de son ami, suite à un léger mouvement…

Starr va continuer sa vie, dans son lycée de blanc, avec ses amis blancs, son petit copain blanc… sans même leur en parler… Pourtant, en suivant son parcours intérieur, on va vite se rendre compte du trouble qui l’habite. Et devant ce racisme évident, elle va devoir parler, et se battre. Avec et contre les habitants de son quartier, au milieu échauffourées, dans la peur.

En plus de cette histoire, on va découvrir toute la vie de son quartier, de sa famille, de ses amis. Et peu à peu nous aussi on va frissonner d’horreur devant les faits, les mots. On va se demander comment de telles différences sont possibles. Pas qu’ils soient malheureux, loin de là, mais plus parce qu’ils vivent dans la peur, dans les coups de feu. J’ai apprécié que le personnage de Starr soit un entre deux. Vivant dans ce milieu, mais en même temps avec un échappatoire via son lycée. Son point de vue est d’autant plus précieux qu’il nous fait voir différents aspects. Et qu’il nous conte la vie et les inquiétudes d’une ado, juste une ado, on a tendance à l’oublier parfois tant ce livre est prenant.

The hate U give est un roman à découvrir, pour mieux comprendre les Etats-Unis, et la condition des jeunes Afro-Américains. Un livre a réservé à de grands adolescents, car la violence y est très présente, mais aussi parce que le vocabulaire est celui de Starr. Avec de nombreux mots d’argot – et j’ose volontiers dire que j’étais loin de tous les connaître. Un aspect qui m’a presque rebuté au début… et puis on est pris dans ce pavé que l’on dévore. C’est brut, souvent violent, parfois inégal dans l’écriture, mais ça sonne juste ! Et même si le point de vue de l’héroïne vocalise forcément notre jugement, l’auteur ne prend pas vraiment parti, elle expose surtout les faits.

Un roman d’actualité, à conseiller pour voir des personnages différents de ceux qu’on croise souvent en littérature jeunesse. Plus francs, plus révoltés, mais tout aussi touchants ! The Hate U Give est une fresque sociale doublée d’un message politique fort, je comprends mieux l’accueil qu’il a eu aux USA. Une lecture percutante !


+ Disponible dès le 5 avril en France

+ The Hate U Give vient de THUG, un mot d’argot, selon la définition du chanteur américain Tupac, “le chanteur voyait en ce terme quelque chose d’héroïque, puisqu’il mettait l’accent sur la capacité de résilience face à l’adversité de la vie.” (selon Ohmymag)

+ L’avis de Karine

Le copain de la fille du tueur – Roman

copainLe copain de la fille du tueur

Vincent Villeminot
Nathan (2016)

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A partir de 14/15 ans

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Charles Chatelard vient d’arriver dans une école privée Suisse très chère, l’institut Daillange. Il est là pour passer un bac français. C’est son père, Gustave Chatelard, grand poète Suisse et mourant, qui a voulu l’inscrire dans cette école afin qu’il se fasse des relations.

La première relation et amitié qu’il va nouer, c’est avec Touk-E, fils du président d’une petite république d’Afrique de l’Ouest regorgeant d’uranium et autres minerais. Touk-E est là pour faire plaisir à son père, il n’a pas l’intention de travailler, il veut s’amuser, boire et fumer des joints…

Sa deuxième rencontre, c’est avec Selma Guttierez, fille mystérieuse d’un patron de cartel Mexicain et gros trafiquant de cocaïne… Une fille pour laquelle Charles va avoir un gros coup de foudre !

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A ma grande surprise, j’ai été happée par cette histoire. Pourquoi à ma grande surprise ? Parce que je n’avais pas été totalement convaincue par le seul autre roman que j’avais lu de cet auteur, à savoir U4 Stéphane, dont le personnage principal ne m’avait pas plu du tout.

Ici, les 3 personnages principaux sont très attachants, bien que pour des raisons différentes. Charles le timide est trop sérieux pour son âge et ses sentiments sont très forts. Touk-E est un peu fou mais c’est un ami sincère. Et Selma, la belle Selma, est entourée d’une aura de mystère…

Un roman qui m’a beaucoup plu, et que j’ai dévoré même si certaines choses sont un peu “surprenantes”… Un roman étonnant et difficile à “catégoriser” ! Je l’ai lu pour une formation (nous devions tous lire les 4 mêmes romans) et les avis étaient très partagés ! Certains ont adoré, d’autres détesté, mais il n’a laissé personne indifférent…

Dans ce roman, vous trouverez : Une belle amitié, une histoire d’amour forte, une pincée d’humour, le tout sur un fond de thriller violent et de mystère !

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Ce roman est lauréat du Prix 2017 du livre ados 14+ de la ville de Suresnes

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La présentation de l’éditeur

C’est par ici pour lire les 20 premières pages

Du même auteur, nous vous avons déjà présenté : Instinct, U4 Stéphane, Shadow Girls, Réseaux T1, Réseaux T2

L’avis, mitigé, de Lirado (attention spoils !)

Celui de Bob et Jean-Michel un peu plus enthousiastes (3 étoiles sur 5)

Zoé tout court, artiste en herbe

zoéZoé tout court

T.11 : Artiste en herbe
C. M. Harper
Nathan (2016)

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Comme vous l’aurez sans doute remarqué, il s’agit du tome 11. Vous connaissez donc peut-être déjà la petite Zoé. Ou pas. Moi, je ne la connaissais pas, mais, pour tout vous dire, ce n’est absolument pas gênant pour lire cette histoire car elle se présente en 245 mots au début du roman !

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Zoé et sa meilleure copine, Mimi sont très excitées ! Elle vont participer à la fête de l’école en tenant un stand, sur lequel elles vont vendre… Leurs propres créations !! Seul hic, si Mimi est très douée pour les travaux manuels, ce n’est pas forcement le cas de Zoé…

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Zoé est une petite fille maligne, gentille et avec du caractère. Elle a aussi un mini-riquiqui-superpouvoir, un pouvoir invisible, l’empathie. C’est un pouvoir un peu bizarre, qui fait qu’elle ressent les émotions des gens, et qu’elle les comprend.

C’est une petite fille rigolote et très sympathique avec qui j’ai passé un bon moment ! Rien de super original, mais des personnages agréables et une histoire amusante. Des illustrations rigolotes agrémentent chaque page.

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Un extrait : “Je m’appelle Zoé, mais ma maîtresse, Melle Loïs, m’appelle Zoé Tout Court. Tout ça parce qu’il y a trois autres Zoé dans ma classe. Alors Melle Loïs a dit : “Quatre Zoé, c’est trop compliqué.” Et elle a voulu qu’on mette l’initiale de notre nom de famille après notre prénom. Du coup, Zoé Francis est devenue Zoé F. et Zoé Wallace, Zoé W. ça ne lui plaisait pas tellement, mais quand la maîtresse décide quelque chose, on est un peu obligé de le faire…”

A partir de 8/9 ans (selon le niveau de lecture car il y a quand même plus de 200 pages !)

Sophie vous avait présenté le tome 6 : la double surprise il y a quelques années…

Et pour voir toute la collection, c’est chez l’éditeur, Nathan