Un léger bruit dans le moteur – BD horreur

légerC’est horrible…ment bien fait

BD Adulte (avec le cœur bien accroché !)

Un léger bruit dans le moteur

Gaet’s & Munoz

Adapté du roman de J-L Luciani

Éditions petit à petit (2014)

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Il pleut. Perdu dans un endroit désert, un homme au volant de sa voiture appelle. Il a “un léger bruit dans le moteur” et ne veut pas tomber en panne sous cette pluie battante. Quelqu’un s’approche. C’est un enfant. Un enfant qui tue des gens, il nous le dira lui-même. Il a d’ailleurs commencé par tuer sa mère en naissant. Cet enfant n’aime pas grand-monde. Personne en fait. Tout ce qu’il veut, c’est partir de cet endroit affreux. Et pour ça, il a un plan. Il doit se débarrasser des gens qui vivent là.

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Une bd conseillée par mon ex-collègue Christian, je prends.

Pourtant c’est une bd dont les dessins un peu tristes et glauques ne m’attiraient pas plus que ça…

Et je n’ai pas lu le roman. Je ne peux donc pas dire si l’adaptation est réussie ou non.

Par contre, je peux vous dire qu’après cette lecture, j’avais une légère nausée… Au début, je n’y ai pas cru.

La couverture déjà, est étrange. Un enfant avec un couteau caché dans le dos et pris dans les phares d’une voiture. Puis les meurtres s’enchaînent, plus glauques les uns que les autres. Il y a toute la méchanceté de la terre dans cet endroit paumé. Des gens radins, pingres, racistes. Des pédophiles. Et des gens ignorants, sales, méchants. Mais le pire de tous, on se dit que c’est lui, c’est l’enfant. Il planifie et organise soigneusement ses méfaits, tout en ayant une petite bouille d’ange innocent.

Et les dessins aux couleurs verdâtres vont tout à fait avec l’histoire.

Une bd qui m’a bien plu malgré, tout de même, un léger malaise…

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Sur le site des éditions Petit à petit,vous pourrez voir plusieurs planches.

Du même éditeur, nous vous avons présenté un très bel album sur la 1ère guerre mondiale “l’horizon bleu” et un roman historique jeunesse “Je marchais MALGRÉ MOI dans les pas du diable“.

Le petit carré jaune en parle beaucoup mieux que moi et en plus, elle a lu le roman !

Et Noukette a adoré.

De Munoz également : Mauvaises mines

Cette semaine nous sommes chez MokaAu milieu des livres

L’horizon bleu – Album sur la 1ère guerre Mondiale

horizonL’horizon bleu ♥

Dorothée Piatek & Yann Harmonic

Éditions Petit à petit (2002)

Réédité sous forme de roman au Seuil (2012)

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Une lecture commune avec Blandine : elle a lu le roman, moi l’album.

Une femme âgée raconte…

1914, elle a 20 ans, vient de se marier et vit, heureuse et insouciante avec son mari, Pierre, qui est instituteur. Elle ne rêve que d’aller voir la mer, comme il le lui a promis, mais lui s’inquiète des nouvelles rapportées par les journaux, des rumeurs… Ses craintes seront hélas confirmées la nuit du 27 juillet, quand un ami lui annonce la terrible nouvelle : “La guerre approche” ! Élisabeth réalise alors que Pierre, son mari, va devoir partir au front comme tous les hommes de 18 à 48 ans…

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On est tour à tour au front, dans la boue et sous les obus avec les hommes, puis avec les villageois apeurés dans leur village occupé et pillé par les allemands. Par moment c’est un narrateur qui raconte, à d’autres moments, on lit la correspondance de Pierre et Élisabeth.

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La première guerre mondiale, tout le monde connaît : 20 millions de morts, autant de blessés sinon plus, bref, une horreur. horizon

Cet album montre, sans effets dramatiques exagérés, mais avec beaucoup d’humanité, le quotidien d’un couple :

D’un côté le mari, instituteur, se retrouve au front et raconte à sa femme, par lettres interposées, son quotidien, sa souffrance, ses conditions de vie et la mort, partout autour de lui…

De l’autre côté, il y a Élisabeth, femme au foyer, qui, se retrouvant seule, va prendre de l’assurance, s’émanciper, faire classe en lieu et place de son mari.

A travers leur correspondance, on constate l’évolution de chacun. Les deux souffrent de la situation, même si ce n’est pas de la même façon.

Côté illustrations, c’est très original : il y a des effets de transparence, des superpositions d’images, des “coups de pinceaux” qui se voient ou non, des couleurs flamboyantes ou “éteintes” selon les moments ou selon qui parle…  Mes photos sont de mauvaise qualité et ne rendent pas hommage au travail magnifique de l’illustrateur. Je ne les ai mises que pour vous donner une idée du style d’illustration et des couleurs employées.

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Gros coup de cœur pour ce magnifique album, tant pour sa façon de raconter l’Histoire que pour ses splendides illustrations !

Un album que l’on devrait trouver dans tous les CDI… Mais il n’a malheureusement pas été réédité sous cette forme d’album, seulement sous forme de roman, ce que je trouve très dommage !

En 2012, Sophie l’avait mis dans sa bibliographie sur la première guerre mondiale.

Le blog de Dorothée Piatek

Celui de Yann Hamonic

Et le site de l’éditeur Petit à petit

Pour ceux qui voudraient aller plus loin, le site EVE (Enfance Violence Exil) propose des témoignages écrits, dessinés ou oraux sur toutes les guerres, y compris celle-ci.horizon

 

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Je marchais malgré moi dans les pas du diable

Je marchais malgré moi dans les pas du diable

de Dorothée Piatek

 

Roman historique jeunesse

 

Petit à Petit, 2006
9782849490167, 10€
167 pages

Thèmes : Histoire, Seconde Guerre Mondiale, Alsace, propagande hitlérienne

Eté 1939 en Alsace.
François n’a que 15 ans lorsque Strasbourg est menacée d’invasion par l’armée allemande. Pour protéger la population, le gouvernement organise l’exode des familles alsaciennes vers le sud de la France. Hélas, quand la guerre éclate, les expatriés n’ont d’autres solutions que de rentrer chez eux.

Dorothée Piatek nous livre une histoire émouvante sur un pan de l’histoire souvent méconnu : la seconde guerre mondiale, mais vu par un jeune alsacien, obligé de fuir vers le Périgord, puis obligé de devenir allemand…

François est un personnage attachant qui nous conduit à nous interroger sur cette période, cet endroit, dont on entend si peu parler, notamment dans la littérature jeunesse. François mûri tout au long de ce livre, il devient homme, avec des pensées très matures malgré un reste de regard d’enfant. C’est un peu gênée que j’ai découvert son histoire, que je suis entrée dans son monde. Gênée de ne rien savoir de cette Histoire là, de n’y avoir même jamais pensé.

Si le roman en lui même est un brin trop didactique, avec ses chiffres par exemple, il nous permet de nous confronter aux événements, aux lieux, à la réalité. Idéal donc pour apprendre à connaître cette période mais aussi et surtout une très belle lecture car l’histoire est très humaine, touchante et permet de voir les différents aspects des personnages : amis, voisins, juifs, adolescent, déserteur, pro hitler, allemand… Tous ces personnages se côtoient et se mélange parfois, créant une belle fresque historique, bien que triste. Une belle histoire d’amour, et beaucoup d’amitié parsème ce roman, ajoutant de très belle façon l’aspect “adolescent” ce qui touchera sans doute les jeunes lecteurs. A la fin du livre j’ai été assez frustrée de cette fin, et pourtant tout est dit, et le roman n’en parait que plus réel…

Livre-voyageur.gifMerci à Emmyne d’avoir fait voyager ce livre, l’occasion d’une belle découverte… Un roman lu dans le train en allant au Salon de Montreuil… et l’occasion de boire un café pour le rendre ;)

+ L’avis d’EmmyneStephie, Noukette, Saxaoul, Liliba

Extrait :

“Nous, Alsaciens, rentrions au pays en laissant derrière nous nos frères juifs et tziganes. Tous ceux que Hitler qualifiait d'”éléments indésirables”. J’étais donc, moi, François Cellier, fils d’un modeste boulanger, assez “pur” pour rentrer à Strasbourg. Je ne comprenais rien, je ne comprenais pas… ou pas encore.”

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