Plein gris – Thriller maritime

grisHuis-clos mortel en plein mer…
Roman à partir de 13/14 ans

PLEIN GRIS

Marion Brunet

PKJ (2021)

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Dans Plein gris, cinq ados adeptes de la voile prennent la mer pour un aller-retour en Irlande. Clarence, Emma, Élise et Sam se connaissent et font de la voile ensemble depuis longtemps. Victor est nouveau venu dans la bande et n’est pas très à l’aise sur un bateau contrairement aux autres. Il a accepté de venir pour faire des photos. Le roman s’ouvre sur la mort de Clarence, le capitaine, le chef de la bande. Et comme si ça ne suffisait pas, une violente tempête approche.

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Même si vous n’êtes pas fan de voile ou de bateau (comme moi) vous ne pourrez qu’être happés par ce thriller maritime. Certes il y a des termes techniques relatifs à la voile, mais ils n’entravent en rien la compréhension du récit. Et c’est tellement bien fait qu’on n’a qu’une hâte, arriver à la fin car la tension est permanente !

Les chapitres alternent passé et présent. Au fil des pages, on apprend à connaître ces ados, ce qui les rassemble, ce qui les sépare aussi. Avec eux on a froid, on a peur. Et jusqu’à la toute fin, on ne saura pas lequel est coupable…

Bref, c’est super bien fait, on y croit !

Et ce n’est pas ça qui va me donner envie de monter sur un bateau… ;)

C’est le premier roman de Marion Brunet que je lisais, mais je vais me dépêcher de lire les autres. Ses livres les plus connus (pour les ados) sont “Frangine“, “Dans le désordre“, “Sans foi ni loi“, “Vanda” ou encore “L’été circulaire“. Elle a reçu de nombreux prix.

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Voir d’autres avis : Moka, Faelys

Biographie de Marion Brunet sur le site de Ricochet

Un autre thriller ado qu’on ne lâche pas (selon Sophie !) : Black Ice (il se déroule en montagne)

Ce roman fait partie de la sélection du Prix Vendredi 2021

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RDL Juin 2020 – avec de la musique et Hunger Games

Une ronde des livres par mois, pour tenter de garder une trace de mes lectures, celles que je n’ai pas pris le temps de présenter, et celles dont j’ai seulement parlé sur Instagram !

En juin j’ai donc lu (entre autre)…

Romans

Le mois de juin est passé si vite, les lectures ont été peu nombreuses en roman, mais j’ai tout de même dévoré le nouvel Hunger Games !

Hunger Games : La ballade du serpent et de l'oiseau chanteurHunger Games : La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur 

Un nouvel Hunger Games, toujours pas Suzanne Collins, impossible de passer à côté, malgré la peur d’être déçue. Je n’ai pas attendu bien longtemps après sa sortie pour le lire, de peur de lire des avis négatif ou trop positifs… j’aime me faire mon propre avis sur ce genre de “grosse production”.

Le pitch de ce pré-quel  :

C’est le matin de la Moisson qui doit ouvrir la dixième édition annuelle des Hunger Games. Au Capitole, Coriolanus Snow, dix-huit ans, se prépare à devenir pour la première fois mentor aux Jeux. L’avenir de la Maison Snow, qui a connu des jours meilleurs, est désormais suspendu aux maigres chances de Coriolanus. Il devra faire preuve de charme, d’astuce et d’inventivité pour faire gagner sa candidate.

Mais le sort s’acharne. Honte suprême, on lui a confié le plus misérable des Tributs : une fille du district Douze. Leurs destins sont désormais liés. Chaque décision peut les conduire à la réussite ou à l’échec, au triomphe ou à la ruine. Dans l’arène, ce sera un combat à mort.

Déjà prendre un des personnages que l’on aime le moins dans Hunger Games comme personnage principal, c’est osé… mais en plus nous faire l’origine des Hunger Games… Et finalement je me suis prise au jeu de ce roman, j’ai appris à détester Snow, mais différemment, en découvrant ses failles, son histoire. L’origine des Hunger Games, de ses évolutions, j’ai trouvé ça passionnant, tout comme l’évolution des personnages.

Il y a plusieurs parties dans ce roman, tout commence doucement, pour prendre de l’ampleur, avec une partie, vraiment liée aux Hunger Games que j’ai adoré. Vient ensuite une partie plus étrange, le calme avant la tempête, où l’on cherche à comprendre à l’avance comment Corio peut devenir ce Snow que l’on déteste… et le moins qu’on puisse dire c’est que l’on est pas déçu par la fin !

Un sentiment ambivalent à la fin de cette lecture, avec du très bon par moment, des moments trop lents à mon goût, mais dans tous les cas deux personnages principaux charismatiques ! Je suis heureuse d’avoir replongé dans Hunger Games, surtout que je fais partie des gens qui n’avaient que peu apprécié le tome 3 !

PKJ, 2020

BD et mangas :

Second Summer : Never see you again, un manga en 2 tomes léger malgré sa thématique, avec beaucoup de musique !

 

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🤍Second summer Never see you again 🤍 Ce manga en 2 tomes est une belle histoire d’amour et de musique 🎶 Alors qu’ils viennent de monter un groupe de musique au lycée, Rin meurt. Elle a toujours su qu’elle allait mourir, sans rien dire. Satoshi est effondré d’autant plus que la dernière chose qu’il lui a dite, c’est qu’il l’aimait… Ce qu’elle a mal pris. Quand il se réveille le jour de sa rencontre avec Rin, Satoshi comprend qu’il a une deuxième chance… Et il est bien décidé à ne pas lui avouer ses sentiments cette fois ! Ce manga adapté d’un roman (et qui existe aussi en film) est une histoire classique d’amour caché au lycée, mais entre le côté musique, les personnages attachants et pétillants et cette fin tragique inéluctable, on se laisse porter. Une lecture agréable qui permet de rencontrer des personnages bien campés, servis ici par les illustrations de Motomi Minamoto. Des illustrations adaptées, expressives, avec des personnages ayant chacun leur style propre. Le côté musique apporte une petite touche funky et me donne envie de voir le film pour écouter les chansons de Primember ! Une série parfaite pour mettre dans les cdi de collège : courte, sympa et avec le thème sous-jaccent de la musique. Vous lisez des mangas ? Quel est votre dernier coup de cœur ?

Une publication partagée par Sophie Herisson 📚 Bookstagram (@herissonfamily) le

Billy_C1_RVB okBilly Symphony 

Le jour où le jeune Billy aperçoit un saxophone dans une vitrine, c’est le coup de foudre. Sans un sou en poche, il va devoir redoubler d’efforts pour tenir enfin l’instrument entre ses mains ! Commence alors un long chemin vers le rêve d’une carrière de musicien… 

Encore de la musique, mais cette fois ci en bande dessinée ! Un jeune homme décide de se mettre à la musique, son parcours le mènera à un saxophone… dont il ne tirera que des notes peu appréciables… jusqu’à ce qu’il collabore avec un petit oiseau. Le succès est alors au rendez-vous, mais l’amitié peut elle juste survivre au succès ?

Cette bande dessinée sans texte n’est pas silencieuse pour autant, car au fil des pages les dessins de David Périmony prennent vie et la musique de ce petit oiseau se fait entendre… Une histoire douce et poétique, que l’on suit au gré des pérégrinations du héros. Les belles illustrations aux tons marrons un brun vintage de l’auteur rendent l’ensemble paisible

David Périmony, Editions de la Gouttière, 2020

 

 

 

 

 

J’ai commencé quelques autres romans, repris Filliozat pour essayer de savoir comment aider micro hérisson a traversé le terrible two – et pour l’instant on est plus proche de l’échec qu’autre chose… – mais surtout on a vécu la fin du confinement en prenant l’air, et en reprenant le rythme des réveils école ménage repas… Demain, vacances, on verra bien si j’ai plus de temps pour des romans, mais dans tous les cas on a plein de beaux albums qui nous attendent !

Le ruban rouge de Lucy Adlington

Le ruban rouge est le récit poignant et lumineux d’une jeune fille à Auschwitz Birkenau, dans l’univers décalé de la soie.

le ruban rougeRoman historique pour adolescents dès 13 ans

Le ruban rouge

de Lucy Adlington

traduit par Catherine Nabokov

PKJ, 2018
326 pages
9782266278751, 16,90€

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Thèmes : couture, camp de concentration, seconde guerre mondiale, Auschwitz

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Le roman Le ruban rouge s’ouvre sur Ella qui court pour arriver la première pour le poste de couturière qui vient de se libérer dans la Maison de la couture. Elle lutte alors pour obtenir la place… En quelques pages on comprend qu’Ella et les autres ne sont pas simplement en train d’essayer de travailler. Elles essayent de survivre, à Birchwood (le petit bois de bouleau), plus connu sous le nom allemand de Birkenau. Auschwitz Birkenau, le camp de travail et d’extermination le plus tristement célèbre de la Seconde Guerre Mondiale.

Un univers de femmes, traitées pire que des animaux, qui luttent pour survivre. Ella est forte, travailleuse, douée de ses mains. Ella va coudre et apprendre comment fonctionne le camp. Souvent de la manière la plus dure qui soit, mais aussi à travers ses rencontres, Marta la chef de l’atelier, mais prisonnière comme elle, Carla, la Garde à qui elle coud de jolie robe ou encore Lily, la rêveuse Lily, toujours plongée dans ses histoires fantastiques. Et souvent Ella se demandera “Que ferait Marta ?”, ou “Que ferait Lily ?”; pour essayer de prendre la meilleure décision qui soit. Pour sa survie, mais aussi pour garder espoir, et rester elle-même.

L’horreur et l’espoir

Les horreurs s’enchaînent, les morts un peu aussi, souvent en toile de fond, comme si Ella vivait dans une bulle un peu protégée, loin des cheminées qu’elle ne peut pourtant pas ignorer… Et c’est sans doute la plus grande puissance de ce roman : l’espoir ! L’espoir à toutes les pages, même dans la souffrance, même dans les pires situations. Cet espoir qui permet à Ella de tenir au milieu de l’horreur. Le contraste entre ce milieu de la mode, les beaux tissus, les robes de soirées et les conditions de vie dans le camp, les baraquements, les cheminées… c’est fort. Très fort.

“C’est bel et bien un trésor d’ogre, récolté par des ogres modernes, des hommes d’affaires en costumes et uniformes. Au lieu d’un château ou d’un donjon de fées, ils ont construit une usine. Une usine qui transforme les individus en fantômes et leurs biens en profit. Pas moi. Ça ne peut pas m’arriver à moi ! Même si je n’ai plus mon cartable et mon joli pull en laine je suis toujours Ella. Pas question que je sois transformée en fantôme de fumée.”

Le Ruban Rouge est un récit, avec des personnages imaginaires, qui prend le parti de l’espoir, sans cacher l’horreur des camps. Avec Ella on va entendre cette souffrance, mais on va garder l’espoir. Le lecteur est entraîné dans cette lutte pour la survie, dans les année 44-45, avec l’espoir de la libération qui grandit mais ne semble jamais arriver assez vite.

De par la réalité qu’il dénonce, Le ruban rouge est bouleversant. Et pourtant l’espoir qu’il porte, celui de l’amitié, par ce beau lien du ruban rouge, permet d’en faire un roman lumineux. Parce qu’Ella est une adolescente forte et fragile à la fois, parce que les personnages secondaires sont puissants, tant dans leur amitié que dans leur haine. En questionnant le lecteur sur les valeurs de l’être humain, ce roman permet aussi de se dire qu’on ne sait pas comment on réagirait dans cette situation. Ni à la place d’Ella, ni à celle de Marta ou Carla. Difficile de comprendre, de ne pas voir l’horreur, et pourtant cette situation a existé, il y a eu des Ella, des Lily, mais aussi des Marta et des Carla.

Un détail intéressant permet de voir qu’il est facile de donner des étiquettes aux gens, moins facile de savoir ce qu’ils cachent vraiment : Ella prend l’habitude de donner des noms d’animaux aux gens qu’elle rencontre, ce qui permet de voir un peu mieux leur nature profonde, mais parfois le surnom se révèle trompeur, car la première impression n’est pas toujours la bonne.

Si la fin est belle, peut-être un peu trop, elle permet de garder cette notion d’espoir qui transcende le roman, de la sublimer, et d’en faire un espoir plus grand, celui que ce genre de situation ne puisse pas exister à nouveau. Un sentiment renforcé par le tour de passe passe de Lucy Addington : ne jamais donner le nom allemand, ne jamais donner de nom de religion. Comme si tout pouvait être transposé ailleurs, en un autre temps.

Le ruban rouge est un roman bouleversant mais lumineux, qui permet de faire vivre l’horreur des camps à travers la soie et l’espoir.

+ D’autres romans sur la seconde guerre mondiale :

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Les Gardiens des secrets : récit d’aventure mystérieux

Les Gardiens des secrets est un roman d’aventure pour jeunes adolescents qui est plein de secrets ! Un récit entraînant mais qui nous laisse sur notre faim…

gardiens des secretsRoman pour adolescents  dès 10 ans

Les Gardiens des secrets
tome 1

de Trenton Lee Stewart

Illustrations de Diana Sudyka

traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Juliette Lê

Pocket jeunesse, 2018
PKJ, 302 pages
9782266276979, 16,90€
titre Vo : The Secret Keepers

Thèmes : aventure, secrets, montre, mystère

Ruben vit à la Nouvelle-Ombrie, une ville dans un univers assez semblable au nôtre, mais dirigée par La Fumée et ses hommes. L’école, les copains, ce n’est pas trop le truc de Ruben. Lui ce qu’il aime c’est parcourir la ville et l’explorer dans ses moindres recoins. Il grimpe, se faufile, passe inaperçu… Un jour lors d’une de ces explorations en haut d’un vieil immeuble, il découvre un coffre en bois, renfermant une montre ancienne : un véritable trésor ! Alors qu’il souhaite la vendre, il se rend vite compte que cet objet est très convoité, et va donc tenter de percer ses secrets… que fait donc cette montre mystérieuse qui ne donne pas l’heure ? D’où vient-elle ? Pourquoi tout le monde semble la vouloir ? Ruben n’est pas au bout de ses surprises… ni de ses aventures !

Trenton Lee Stewart est aussi l’auteur du Mystérieux cercle Benedict, un roman pour adolescents dans lequel de jeunes enfants hors du commun déjouent les pièges d’un étrange scientifique dans une pension. L’écriture est ici la même

Les Gardiens des secrets est un récit qui met du temps à démarrer. On apprend à connaître Ruben, sa mère, leur vie. On découvre l’objet mais pas tout de suite ses secrets… Et puis d’un coup tout s’emballe et il n’est plus possible de lâcher ce roman : on va de découvertes en danger ! Parce que le phare de la couverture a évidemment son rôle à jouer. Parce qu’un héros sans aucun ami ça serait quand même triste. Parce que les ennemis sont aussi là, à tourner autour de la montre…Trenton Lee Stewart’s The Secret Keepers

Ruben est un héros comme on en voit souvent en littérature pour adolescents : un peu différent, un peu à part, mais très attachant pour le lecteur qui n’a pas de mal à s’identifier à ce jeune garçon. Il vit seul avec sa mère, dans un petit appartement, dans un quartier défavorisé. Sa mère cumule deux emplois, pourtant, ils peinent à s’en sortir. Pour lui, la montre est au début un bon moyen d’aider sa maman… mais il se retrouve embarquer dans une aventure qui le dépasse !
Au fil des pages, on rencontrera aussi Penny, une jeune fille dynamique, bavarde, que l’on connaît encore peu pour le moment, mais que j’espère retrouver dans le deuxième tome ! Il y a peu d’autres personnages récurrents pour le moment, plus des figures emblématiques, mais que l’on connait peu… j’imagine que le deuxième tome sera moins centré sur Ruben et permettra de découvrir un peu plus son monde.

Les Gardiens des secrets est un récit d’aventures riche en découverte, facile d’accès pour les jeunes adolescents, dont le rythme va crescendo au fil des pages… jusqu’à nous stopper net, à la fin du tome, au milieu d’une action… J’ai hâte de lire le tome 2, prévu pour janvier 2019 !


+ Le site du Mystérieux Cercle Benedict