Quatre de cœur – Roman

QuatredeCoeurQuatre de cœur

Yaël Hassan & Matt7ieu Radenac

Coll. Tempo

Syros (2016)

** * **

Henry, un jeune garçon plutôt solitaire, aime beaucoup traîner au milieu des vieux livres dans la librairie de Madeleine. C’est d’ailleurs elle qui lui a donné le goût des livres… Chaque jour, Désiré, le facteur, apporte le courrier, et ce sont tantôt des factures ou des lettres d’avocat (la librairie ne va pas bien), tantôt des cartes postales non signées et un peu mystérieuses. Un jour, une fillette de l’âge d’Henry passe le seuil de la librairie…

* * * * *

Le joli roman que voilà ! De l’amitié à profusion, des mystères, des extraits de romans, le tout au sein d’une librairie, il avait tout pour me plaire celui-ci ! Et effectivement, il m’a bien plu ! L’histoire est simple, avec juste quelques rebondissements et un peu de suspense, mais il ne faut pas oublier le public visé, à savoir les jeunes lecteurs de 9/10 ans. Ceci dit, je n’ai plus dix ans depuis bien longtemps, et, si je l’ai vite lu, je ne me suis absolument pas ennuyée !

Des personnages attachants (enfin, pas tous !), un lieu magique (une librairie, c’est pas un lieu magique ??), des cartes postales mystères… ça ne vous tente pas ?

A lire sans hésiter !

** * **

En bibliothèque ou en CDI, une bonne idée de Mathilde du Bateau Livre : proposer “Quatre de cœur” entouré des livres dont on parle dans celui-ci (les extraits sur les cartes postales mystérieuses…)

Sur le site de l’éditeur, vous pourrez feuilletez quelques pages.

De Yaël Hassan, Sophie vous a déjà présenté “M comme…

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Nick’s Blues

Aujourd’hui et demain, deux romans autour de l’adolescence, avec deux jeunes héros qui vont mal… Un garçon, une fille. Un anglais, une italienne. Deux orphelins. Des thèmes universels. Deux romans qui se font écho.

nicksbluesNick’s Blues

de John Harvey

traduit de l’anglais par Benjamin Guérif

Syros, 2005, 2015 (reéd.)
9782748503619, 14,50€

Nick vit avec sa mère dans un des quartiers Nord de Londres. Son père s’est suicidé, il y a déjà quelques années. Nick a du mal à lui pardonner, et en même temps, avec l’adolescence, il cherche ce lien. C’est dans les chansons de son père qu’il va puiser, peu à peu, sa force. Tenter de sortir de ce blues qui l’accapare, qui lui tombe dessus. D’autant plus que la police le garde à l’oeil, car il était au mauvais endroit au mauvais moment, mais n’a pas voulu dénoncer ceux de sa cité.

L’histoire de Nick est sombre, et seule la musique va alléger sa peine. Sur les trace de son père il va découvrir un peu plus sa propre histoire, mais il va surtout grandir, apprendre à choisir lui-même, à s’affirmer.

Les thèmes traités dans Nick’s Blues sont nombreux, entremêlés, voir totalement noués. On sombre, à travers les mots de John Harvey, nous aussi dans un spleen obscure. Certaines histoires, certains personnages marquent, touchent, et puis d’autres pas vraiment. Nick’s Blues, dans tous les cas, est un récit difficile. Des thèmes durs, des mots durs, un spleen général qui n’incite pas vraiment à la lecture… et pourtant on veut savoir ce que va devenir Nick, comment il va se sortir de cette mauvaise passe, s’il fera les bons choix.

Avec Nick’s Blues, difficile de livrer un avis. J’ai failli abandonner la lecture, je l’ai continué pourtant et certains passages sont vraiment magnifiques. L’exemple typique du livre dont je ne sais pas parler, et je ne sais même pas à qui le conseiller….

+ John Harvey est plus connu pour ses romans policiers, pour adultes.

+ Challenge YA#5
Challenge Petit Bac Prénom

Souvenirs perdus 1. Etrangère

souvenirs perdusSouvenirs Perdus
1. Etrangère

de Samantha Bailly

Roman pour adolescents
Aventure – Fantastique

Syros, 2014
9782748514124, 16,95€
disponible en epub 12,99€

Souvenirs perdus commence sur une île, Enfenia, coupée du monde par un Leviathan. Une communauté y vit en autarcie. Nel, fille du chef, sérieuse et réservée, se prépare pour la grande prière annuelle au Léviathan. Une tradition ancestrale afin que ce monstre marin les laisse en paix, et parte, libérant enfin un passage vers le reste du monde. Autant elle est calme et mâture, autant Syon est aventurier. Fils d’un homme disparu en mer en essayant de quitter l’île, Syon ne rêve à son tour que de prendre la mer.

L’un comme l’autre sont pourtant tout aussi surpris quand on découvre sur la plage une jeune fille aux cheveux blancs, une étrangère. Comment a-t-elle fait pour échapper au léviathan ? Une sortie est-elle aussi possible ?

L’intrigue de Souvenirs perdus nous entraîne alors, avec Isil, cette étrangère, à la découverte d’un monde fantastique, intrigant mais dangereux, où il est difficile de savoir à qui faire confiance. La Lueur, dirigeant tout puissant dans le monde que découvre nos héros, semble bien mystérieux…

Souvenirs perdus présente des personnages intéressants, notamment parce qu’ils ne sont pas figés dans un rôle. Isil, Syon et Nel évoluent au fil du récit et des rencontres qu’ils font. On ne peut que s’attacher à ces adolescents perdus mais volontaires, qui vont de découvertes en surprises, et se révèlent bien plus courageux que prévu.

Samantha Bailly réussi à créer un monde intrigant, bien construit, que ce premier tome ne suffit pas à appréhender dans son entier. En refermant ce livre on a une seule hâte, découvrir la suite… et bonne nouvelle, la trilogie est terminée, les tomes 2 Cendres, et 3 Pluie, sont déjà parus !

+ un petit aperçu de la suite de la trilogie, les belles couvertures :
Samantha Bailly - Souvenirs perdus Tome 2 : Cendres. Samantha Bailly - Souvenirs perdus Tome 3 : Pluie.

+ le site de Samantha Bailly

#RDL Grevet, Mlynowski et Howe

romans adolescents

Trois livres dans cet article, trois romans adolescents que j’ai lu il y a déjà quelques mois mais que je n’ai pas pris le temps de commenter, alors qu’ils offrent de bons moments de lecture !

Celle qui sentait venir l'orage

Celle qui sentait venir l’orage
d’Yves Grevet

Yves Grevet possède une plume et une imagination que j’apprécie beaucoup, notamment dans ses romans de science-fiction, comme sa trilogie Méto. Celle qui sentait venir l’orage prend place en 1897, au nord de l’Italie. Pas de science-fiction ici, mais un roman psychologique, à la suite de Frida, une adolescente obligée de fuir, car ses parents sont accusés et condamnés pour des crimes odieux. Elle trouve refuge dans la maison du docteur Grüber, à Bologne. Mais y est-elle vraiment en sécurité ?

Celle qui sentait venir l’orage est un roman  qui oscille entre policier, historique et scientifique. La morphopsychologie naissante y est mise en avant, tout en offrant surtout un personnage principal fort, prêt à se battre pour survivre, mais aussi pour comprendre ce qu’il s’est passé chez elle. Les personnages secondaires sont nombreux, et il est difficile de savoir à qui se fier dans ce monde de mensonge. Si le premier tiers est relativement calme, tout s’enchaîne ensuite très rapidement et Frida est souvent en danger… L’aventure n’est jamais loin !

Si j’ai encore une fois apprécié l’écriture d’Yves Grevet j’ai tout de même été moins emportée par cette histoire que par Méto ou U4… Celle qui sentait venir l’orage est un récit puissant, à la fois trop condensé pour qu’on s’attache aux personnages, et un peu trop long dans certains passages…

Syros, 2015 – 16€90 – disponible en epub 12,99€

nypensememepasN’y pense même pas
de Sarah Mlynowski

Un étrange phénomène secoue les élèves de seconde B du lycée Bloomberg. Suite à un vaccin ils se retrouvent à pouvoir entendre les pensées des autres. De tout ceux qui les entoure… Pas facile de contrôle ce que l’on pense, ce que l’on entend !

Vous pensez peut-être que c’est Olivia qui vous fait ce récit. […] Ce pourrait être n’importe lequel d’entre nous. Mais non. C’est nous tous. Nous vous racontons notre histoire tous ensemble. Nous ne pouvons pas faire autrement.
C’est le récit de notre étrange métamorphose.
Comment un groupe de je s’est transformé en nous.

Si ce récit n’est pas très original dans ces thèmes, notamment secondaires (adolescence et histoire d’amour), il propose tout de même une intrigue sympathique. Nous suivons une bande d’élèves de seconde, principalement quelques filles, et avec elles nous découvrons les avantages et les inconvénients d’écouter les pensées des autres. Le rapport aux adultes est aussi intéressant, mais parfois un peu caricatural. Les personnages sont intéressants, touchants et bien trouvés. Certains sont prévisibles, mais d’autres, comme Pi, ont attiré mon attention…

Une lecture légère et plaisante, mais la couverture n’est pas très attirante…

+ Le site de Sarah Mlynowski
+ Deux autres titres de l’auteur sur Délivrer des Livres :  2 filles + 3 garçons – les parents = 10 choses que nous n’aurions pas dû faire et Parle-moi, dans la même veine.

Albin Michel, Wiz, 2015. Traducteur : Claudine Richetin. 13,90€ – 9,49€ en epub

conversionConversion
de Katherine Howe

Katherine Howe s’est inspiré pour ce récit d’un fait réel, survenu dans un lycée américain. Coleen, Deena, Emma et Anjali, ses héroïnes, sont lycéennes. Un jour d’étranges symptômes touchent les élèves de l’école : convulsions, perte de cheveux, paralysie, toux… La panique gagne bientôt le lycée et la presse se jette sur l’affaire ! Commence alors un récit croisé, celui de Colleen d’un côté, et un autre, d’une autre époque, celui d’Ann Putman, au temps des sorcières de Salem…

Des récits croisés qui font froids dans le dos, et qui tiennent en haleine tout au long du récit. La partie qui se déroule en 1692 est particulièrement bien décrite, et totalement effrayante. Le récit moderne est plus basé sur les réactions des adultes et de la presse, et sur le vent de panique général. On ne peut qu’attendre le recoupement entre les deux histoires…

Salem, l’auteur connait bien, elle est historienne spécialiste de cette époque, mais aussi une descendante directe d’une des célèbres accusées du procès des sorcières de Salem ! Le côté historique est donc bien travaillé, totalement crédible, et cela rend l’ensemble encore plus glacial !

Conversion est un récit dont l’ambiance est d’abord très proche du roman d’horreur, avant de glisser peu à peu vers un roman psychologique bien mené, et étonnant !

Albin Michel, Wiz, 2015. Traducteur : Céline Alexandre. 18€, 12,99€ en epub.

Le trailer de Conversion :