Passionnée de littérature jeunesse, dévoreuse de livres, jeune maman !

Memory Montessori de Balthazar – Le jeu du dimanche

Jeu de société dès 3 ans, le Memory Balthazar offre un très bel univers vintage. Le titre de cet article comporte Le jeu du dimanche, car je compte régulièrement le dimanche vous parler un peu de jeux, pour enfants ou ados ou adultes… mais pas tous les dimanches, aucune chance que je trouve le temps ;)

memory balthazar

jeu de société

Memory Montessori de Balthazar

de Marie-Hélène Place

et Caroline Fontaine-Riquier

Hatier Jeunesse, 2016
978-2-401-02176-1, 11,50€

 

Mini hérissonne aime bien le petit personnage de Balthazar, qu’elle retrouve dans plusieurs livres, comme Le livre des Merci, offert par Petite Noisette. Le Memory Balthazar est donné à partir de trois ans, mais nous l’avons testé à 2 ans et demi, et même si mini hérissonne n’était pas très fan des memory, plusieurs jeux étaient facilement accessibles. Des jeux pour travailler le langage, car même si j’ai une petite bavarde à la maison, ça ne fait jamais de mal de voir un peu plus de vocabulaire, et des jeux pour stimuler sa mémoire. Pour le côté concentration, par contre, c’est encore un peu difficile pour elle, elle a besoin de bouger, sauter, parler, tout en jouant…

Le Memory Balthazar est en premier lieu un objet magnifique. Avec ses teintes vintages et son joli coffret, il permet de retrouver le petit Balthazar (et Pépin!) et des objets du quotidien. Rien que pour jouer avec les cartes, en les nommant, ce jeu est intéressant. Une première approche pour les plus petits, et pour se familiariser avec l’univers de Balthazar. Ensuite, on peut jouer à retrouver les paires, en étalant les 24 cartes au sol, et en donnant les double un par un à l’enfant. Ce jeu était le préféré de mini hérissonne  (à 2 ans et demi), puisqu’il lui permettait de bouger tout autour pour trouver les paires. On en profite pour nommer les cartes.

memory balthazar

Trois autres jeux sont proposés dans le livret d’accompagnement :

memory balthazar

un memory classique. Nous y jouons maintenant (3 ans) mais avec parfois un nombre réduit de carte,. Au départ le principe de jouer chacun son tour était assez difficile à intégrer pour mini dans ce jeu, car quand elle a une idée, elle veut jouer… mais avec l’école elle a pris l’habitude et on peut maintenant faire de belles parties. Nous avons essayé avec toutes les cartes, mais le jeu est alors un peu trop long pour ma petite impatiente !
un jeu de classification pour trouver dans quelle pièce de la maison on peut retrouver les objets de Balthazar. On y joue assez peu.
un jeu de mémoire à distance : l’enfant doit trouver la carte identique à celle qu’on lui a présenté, à l’autre bout de la pièce. Tout à fait le genre de jeu que ma mini adore, puisqu’elle peut faire un “parcours aventure” sur le trajet !

Ce coffret Memory de Balthazar s’inspire de la pédagogie Montessori avec ce principe de cartes à découvrir, classer… C’est un très joli jeu, aux cartes solides, qui permet grâce aux différentes règles de plaire aux enfants, quelque soit leur caractère. Le côté très vintage des illustrations plait quand à lui plus aux adultes qu’aux enfants, mais cela en fait un très bel objet !

 


+ Dans la même collection il existe aussi le Mémory Montessori des lettres de Balthazar et le loto des animaux !

Vos enfants aiment bien les memory ? Quel titre  a votre préférence ?

Violette Mirgue : une souris héroïne d’albums

Partez à la découverte de Toulouse ou Paris en compagnie de Violette Mirgue, une petite souris enquêtrice qui a su charmer ma fille !

Violette MirgueViolette Mirgue

de Marie-Constance Mallard

Privat, 2014-2018
12,90 ou 13,90€ selon les titres

Thèmes : Enquête, Toulouse, Paris, Pyrénées, Souris

***

Violette Mirgue est une petite souris très maline, qui se transforme en détective pour résoudre de petits mystères à sa hauteur. Ses enquêtes sont surtout prétexte à la découverte d’un environnement : Toulouse, l’aviation, les Pyrénées, le Canal du midi ou Paris selon les titres.

A ma première lecture je n’ai pas vraiment accroché à cette héroïne aux histoires tirées par les cheveux… C’était sans compter sur ma mini hérissonne qui a très vite adoré ce petit personnage récurrent malgré la longueur des albums, ou peut être grâce à la longueur justement, prétexte à un temps de lecture plus long le soir. On a commencé à lui lire ses premiers titres vers 18 mois et maintenant elle connait tous les albums par cœur ! Elle appelle d’ailleurs toujours les souris de ses histoires et dessins Violette Mirgue, et elle est heureuse à chaque nouveau tome (offerts par sa super grande tante toulousaine ! –bisous si tu me lis-)

Si ces albums sont complexes, elle nous bluffe régulièrement en repérant plein de détails, et en replaçant certaines choses en dehors des livres, preuve qu’elle comprend bien! Il faut dire que les histoires de Marie Constance Mallard regorge de petites expressions, de personnages drôles et touchants et de petits détails incongrus. Ainsi on part à la recherche de fourmis, de plumes de couleur ou de petites souris au fil des pages. Un vrai jeu d’observation qui a commencé à intéresser ma mini hérissonne un peu avant 3 ans.

Violette Mirgue Mystère et fromage à Toulouse.

Violette Mirgue – Mystère et fromage à Toulouse

Les illustrations ont un style particulier, un peu enfantin, mais elles  offrent un joli mélange entre réalité géographique et monde des petites souris. Le découpage des pages est intéressants, vivants, mais pas toujours facile à appréhender par les enfants. La lecture de l’image nécessite un regard attentif, et plusieurs lectures… ce qu’incite l’auteur en ajoutant des petites choses à chercher dans l’histoire – trouverez-vous dans l’extrait au dessus les petits morceaux de fromages égarés ?

Violette Mirgue est une petite héroïne récurrente adorable, que ma fille prends plaisir à retrouver dans de nouvelles aventures à chaque fois. Une première découverte de l’enquête, accompagnée d’une découverte culturelle qui invite à visiter Toulouse ou Paris avec un autre regard : un beau mélange pour les enfants. Malgré des histoires prétextes notre petite Violette Mirgue séduit les plus jeunes. Prochaine étape : emporter le livre lors de notre prochaine visite parisienne / toulousaine et retrouver les détails en vrai !

Ma mini hérissonne a la chance d’avoir plusieurs tomes dédicacés, dont un avec des plumes collées à l’intérieur, qui font son bonheur !

Retrouvez les enquêtes de Violette Mirgue dans  :

Mystère et fromage à Toulouse (Toulouse)
Un ours à réveiller dans les Pyrénées (Pyrénées)
Un anniversaire en avion (histoire de l’aviation / Toulouse)
Une semaine pour sauver Noël (Pôle Nord / Noël)
Le ballet des couleurs à Paris (Paris) – Existe en anglais
Le trésor du canal du Midi (Canal du Midi, album à compter) – Existe en occitan
L’abécédaire de Violette Mirgue (à paraître)

Marie-Constance Mallard - Una aventura de Violeta Mirga - Le tesaur del canal del Miegjorn.Marie-Constance Mallard - Une aventure de Violette Mirgue - Une semaine pour sauver Noël.Marie-Constance Mallard - Une aventure de Violette Mirgue - Le ballet des couleurs à Paris.Marie-Constance Mallard - Une aventure de Violette Mirgue - Au pays des avions.

+ pour suivre les aventures de Violette Mirgue, vous pouvez aller consulter la page Facebook

+ Marie Constance Mallard a aussi écrit un roman avec l’enquête d’une petite Pastelle, toujours à Toulouse. Pastelle et le club de la Violette est un roman très prenant et bien mené, dès 9 ans. Je vous en ai parlé sur Instagram, mais l’article n’est toujours pas écrit…

+ Challenge Je lis aussi des albums

Happy End : court mais terriblement intense

Happy End est un court roman qui se révèle incroyablement puissant. Tom et Béa risquent bien de vous marquer un bon moment, car il y a les Gentils et les Méchants !

Happy EndRoman pour grands adolescents 14+

Happy End

d’Anne Loyer

Alice Editions, 2016
Collection Le chapelier fou
62 pages

Happy End est un court roman qui se révèle incroyablement puissant. Sous la plume d’Anne Loyer, Tom et Béa prennent vie. Tom pouce, très grand mais tout petit dans sa tête nous raconte, avec ses mots enfantins et ses réflexions sur la vie, l’arrivée de Béa dans son immeuble. Sa nouvelle voisine, qui pleure dans le couloir, a un anneau dans le nez, écoute de la musique à fond et se dispute un peu trop avec son père.

Pour Tom, il y a trois catégories de personnes : Les Gentils, les Méchants, et les Jamais (ceux qui ne lui parlent jamais). Béa, il en est sûr, fait partie des Gentils, alors il l’espionne pour mieux la connaître. La rencontre est inévitable.

Happy End n’a que 62 pages, c’est un instantané de vie, une parenthèse dans le monde de Tom et Béa, qui nous permet de les rencontrer. Ne vous attendez pas à tout connaître d’eux, ni à suivre toute leur relation. Nous n’avons qu’une esquisse, un petit bout de l’histoire… C’est parfois un peu frustrant car Tom est un personnage intéressant, et le lecteur aimerait le connaître un peu plus, le comprendre en découvrant sa vie et sa famille notamment. On se contente de survoler sa vie et on se concentre sur ce moment, ce fragment de vie.

Anne Loyer sait décidément apporter beaucoup d’émotions en peu de mots et traiter de thèmes ardus dans s’appesantir. Ici déficience mentale et père violent se côtoient dans le couloir d’un immeuble, tout simplement… et cela ne peut que marquer le lecteur !


+ Le site d’Anne Loyer

+ D’autres livres d’Anne Loyer présentés ici :
Minus Lupus (album)
Les aventures de Kimamila (première lecture)

Ueno Park d’Antoine Dole #RL2018

Huit adolescents, huit récits, huit destins sous les cerisiers en fleurs de Ueno Park au Japon.

Ueno ParkRoman pour adolescents – dès 14 ans
Rentrée littéraire 2018

Ueno Park

d’Antoine Dole

Actes Sud Junior, 22 août 2018
9782330108273, 13,50€
Disponible en numérique epub 9,99€

Thèmes : Japon, adolescence

Ueno Park est un grand parc de Tokyo, où les habitants et touristes viennent chaque printemps pour Hanami : admirer les sakura, les cerisiers en fleur. C’est cet évènement qui rassemble dans ce récit huit adolescents. Un roman choral avec huit histoires à la première personne, pour huit destins d’adolescents japonais.

“À la sortie de la gare, Ueno Park n’est qu’à quelques minutes. Un cerisier immense accueille les visiteurs. Un éclatement de douceur contre le paysage de béton froid. Vu d’ici, Tokyo n’est plus cette capitale immense qui mâche les corps et les recrache. Cette ville qui m’a tant fait peur ces derniers mois semble retenir son souffle. Tout au long du trajet qui m’a menée ici, j’ai la sensation d’avoir marché sur la pointe des pieds, en effleurant à peine le sol. À chaque pas, mon coeur sur le point de lâcher.”

Bien qu’Antoine Dole soit un auteur français, c’est une vraie plongée au Japon que fait le lecteur grâce à ce Ueno Park. Avec ces huit protagonistes on entre dans les questionnements de la jeunesse actuelle, avec une partie de questionnement très universels, mais aussi des choses typiquement japonaises, dans l’air du temps. Avec ces huit jeunes nous sommes nous aussi au Japon, et on en comprend mieux de nombreux aspects.

Pas d’adolescent guilleret caricature de manga ici, mais huit jeunes en mal-être, qui se sentent seuls. Impossible de vous décrire chaque personnage, chaque histoire, mais avec Ayumi, Haruto, Noriyuki, Sora ou Aïri nous plongeons dans un univers tokyoïte un peu décalé. Certains maux sont très liés au Japon, comme un orphelin du tsunami de 2011, ou un genderless kei, d’autres sont plus universels, comme une fan obsessionnelle, un malade du cancer, un sans-abri ou une hikikomori (vivre reclus chez soi). Huit adolescents pour huit solitudes qui portent grâce à la plume d’Antoine Dole.

Ueno Park n’est un roman que grâce à son dernier paragraphe qui boucle la boucle, mais il s’apparente plus à un recueil avec ces huit personnages bien distincts et leur huit histoires personnelles. 130 pages seulement mais des mots puissants, des destins touchants. Peu de temps, un instantanné de vie, cette fête d’Hanami qui invite à se réunir. Nos huit protagonistes se racontent en faisant le point sur leur vie, leurs espoirs. Ces jeunes sont différents de ce que l’on attend d’eux généralement, ou de ce qu’ils voudraient être. Cela donne des personnalités attachantes, des sentiments forts, pour un recueil véritablement touchant.

Antoine Dole nous offre une promenade atypique dans Ueno Park, où les cerisiers ne sont que spectateurs des vies qui se trament à leur pied. Un récit fort, poignant, qui se déroule pourtant avec une douceur incroyable et une absence totale de jugement. Huit destins à découvrir en même temps que cette vision différente du Japon qu’ils proposent.