Passionnée de littérature jeunesse, dévoreuse de livres, jeune maman !

Lundi découverte 12 – Sarbacane

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Histoire :

Fondée en 2003 par Frédéric Lavabre et Emmanuelle Beulque, Sarbacane est une maison d’édition jeunesse indépendante. Albums,
romans, BD, c’est environ 25 livres qui sont publiés chaque année.

 

Ligne éditoriale :

Les livres sont toujours choisis avec soin, pour leur originalité, leur écriture souvent, et leur histoire. Sarbacane fait de vrais choix éditoriaux, prend des risques, et cela permet de trouver dans leur catalogue des titres qui changent, et qui permettent de découvrir une autre littérature jeunesse.

Les collections :

– La plus connue est sans doute la collection EXPRIM’. Cette collection de roman pour adolescent offre des
textes nourris de formes d’expression verbale comme le slap ou le rap. Ces romans plaisent aux adolescents tant pour leur forme qui pulse que pour leur fond qui regroupent des histoires qui les touchent. Le chouchou de mes élèves, au nom évocateur et pourtant trompeur : La mort j’adore! d’Alexis Brocas (déjà 3 tomes).

 – La collection BD propose des albums aux dessins modernes, avec deux parties séparées : Les albums tout public et les albums adultes (souvent à cause des thèmes)

Certaines de ces BD adultes sont très abordables dès le collège, justement grâce aux thèmes forts qu’elles abordent, comme le thème de la prison et de l’exclusion dans Le vol de la Cigogne de Modrimane

 Ils éditent aussi de nombreux albums, dont les collections A deux c’est mieux !, Sapajou et Cahier d’Artistes.

La collection A deux c’est mieux propose de petits albums à la couverture mousse dans lesquels ont suit les
aventures de Lily, une petite coccinelle qui aide les enfants à comprendre l’entraide et la solidarité. Soutenu par Amnesty International ces albums d’Isabelle Gibert  offre de jolis titres comme mon favoris : Lily et Enzo : Le petit bateau.

Mais c’est surtout la nouvelle collection des éditions Sarbacane qui a retenu mon attention : Les mini-romans Sarbacane.
Ces petits romans, de 64 pages, en petit format sont des condensés de lecture, mais ne s’adresse pas aux primaires, mais bien aux adolescents. Les trois premiers titres de la collection correspondent à un public de 13/14 ans, mais peuvent aussi être lu par des lycéens et des adultes. Bien souvent quand je propose des livres à mes collégiens, loin de s’inquiéter du thème, ils cherchent le plus petit possible, et tombe donc dans des lectures souvent trompeuses, trop enfantines, et qui ne les invitent donc pas à continuer la lecture. Cette collection me semble idéale pour remédier à ce problème. Une écriture claire, pratique pour les élèves primo arrivants ou les dyslexiques, et plus largement pour tout ceux qui n’aiment pas lire. Car petit format ne signifie pas absence de vocabulaire, et encore moins absence d’histoire.


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Johnny
de Martine Pouchain
est mon chouchou. Un texte
fort sur le respect et la tolérance, avec un message très triste, mais malheureusement très réel aussi. Un petit roman qui met la violence en exergue, tout en restant complétement extérieur aux évènemments. Une très bonne idée et une belle réalisation que ce roman où le narrateur n’est pas celui que l’on attend, puisque c’est le bourreau, et non la victime… et que pourtant ce bourreau est devenu la victime, quand la vie l’a forcé à regarder ses “crimes” en face. Un beau roman, plein de sensibilité, qui peut ouvrir les yeux à certains adolescents. Je pense qu’il faut le mettre entre toutes les mains.
Mon regard d’adulte cependant ne peut m’empêcher de penser que ce roman très court est aussi un peu simple, dans le sens où la chute semble évidente depuis le début… Mais c’est aussi ce qui fait sa force, puisqu’on attends cette chute, on la ressent.. et pourtant on espère se tromper !

 

reveducachalotbrocas.gifLe rêve du cachalot  d’Alexis Brocas

Alexis Brocas, l’auteur de La Mort j’adore m’a beaucoup plus surpris avec une histoire à la fois onirique est ancrée dans la réalité. Une femme, sans vraiment d’âge, en surpoids depuis l’enfance vit uniquement dans ses rêves. C’est tout de même un peu plus compliqué encore que cela, car cette femme rêve éveillée, d’une autre vie qui semble vraiment exister, celle d’un cachalot femelle. Grâce à cette connexion elle vit heureuse, dans la mer, et rigole des
interprétations scientifiques de l’intelligence des cachalot. Leur destin semble lié, pire même leur vie. Un texte court, qui fait un peu penser aux nouvelles fantastiques classiques… Entre rêve et réalité, les deux se mêlent et s’enmêlent sans cesse, à tel point qu’on ne sait très vite plus si cette femme rêve, ou si elle vit!

Un texte plus difficile dans l’interprétation pour les adolescents, mais qui laisse une grande place au rêve, et justement des interprétations très différentes selon l’histoire personnelle.

 


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Ce que j’aime c’est
de Maria Thomas
m’a aussi beaucoup touché, mais différemment.
C’est un texte fort, où la jeune narratrice ne se rend pas vraiment compte de la portée de ce qu’elle nous raconte. “Moi ce que j’aime c’est quand. Ce que j’aime c’est. Pas finir mes phrases. Juste respirer sans que personne le sache.” Laura est la fille d’un épicier, et l’aide à livrer les commandes. Alors forcement elle rencontre des gens, des qui lui plaisent, des à qui elle plait. C’est de cet univers qu’elle essaye de se cacher, de ce François Foret, homme étrange, en fauteuil roulant, son “dépuceleur de genou” comme elle l’appelle. Cet univers malsain met mal à l’aise, surtout avec un regard d’adulte. On ne sait pas bien si Laura se rend compte, si elle sait faire la part des choses, on a l’impression peu à peu qu’elle coule, qu’elle se perd elle même. Et pourtant ce texte aussi est très court, prenant et dérangeant à la fois. J’ai beaucoup aimé, pourtant c’est le seul que je n’ai pas acheté pour le collège, car je pense qu’il a besoin d’un
accompagnement, ou au moins d’une oreille attentive après la lecture, et je ne peux pas être sûre que les parents de mes élèves le feront…

Une maison d’édtion jeunesse que je vous invite vivement à découvrir !

Le conseil de Benjamin chez Sarbacane : Vierge Froide et autres racontars d’Hervé Tanquerelle


Les lundis découvertes poursuivent leur route, accompagnés par Delphine (avec cette semaine une expo!) mais aussi plus ponctuellement Isleene, George… et vous ?

1% rentrée littéraire : 10 -11 et 12 !

Dimanche entre mots et images 14 [concours Inside]

Ce week end je me suis un peu promenée… Comme la semaine dernière je profite de la photo du dimanche pour vous faire chercher un petit peu !

 

A quelle fête me suis-je rendue? Les indices en photo !

 

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Ce qu’on gagne ? Comme Lili Galipette la semaine dernière vous pouvez gagner une image personalisée ou bandeau ou logo… fait
selon vos désirs :)

 

Droit de l’image : Merci de ne pas copier ces photos. Vous êtes sur une de ces photos et ne souhaitez pas figurer? Laisser
moi un commentaire ou un mail et je supprimerai la photo au plus vite.

Petite Info – jeunes lecteurs BD –

© Le Fauve / Lewis Trondheim / 9e Art +

 

 

Une petite info reçue au collège et qui peut intéresser les enfants de certains d’entre vous !

Le Festival d’Angoulême recrute chaque année de jeunes lecteurs pour constituer le jury jeunesse en vue de
l’attribution du célèbre Fauve d’Angoulême (jeunesse).

Si vos enfants (de 8 à 12 ans) aiment lire des Bandes dessinées, pourquoi ne pas tenter l’expérience d’un jury littéraire
?!


Les enfants selectionnés recoivent les albums (une vingtaine) et sont invités à délibérer avant la remise du prix. Une
expérience sans nul doute enrichissante… malheureusement je n’ai pas le bon âge ^^

 

Pour participer il faut envoyer une lettre de motivation (avec le 1er novembre) à

Jury jeunesse 2011

Festival International de la Bande Dessinée

71 rue Hergé

16000 Angoulême

 

Pour plus de détail (et pour les parents inquiets…) vous pouvez contacter Ezilda Tribot etribot@bdangouleme.com

Jury Jeunesse 2010 en déliberation © J.F Alvarez
Le Festival de la BD d’Angoulême aura lieu en 2011, du 27 au 30 janvier !

Je suis l’homme le plus beau du monde de Cyril Massarotto

Je suis l’homme le plus beau du monde 
  


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Auteur : Cyril Massarotto
Editeur : éditions XO 

  Date :26/08/2010 
Pages : 238 p.
Prix : 17,90 €
ISBN
   9782845634763

 
 
Roman – Littérature française  – Rentrée Littéraire

 

 

Thèmes : Beauté, Société, Succès

 

 

 

 Présentation de l’éditeur :
“Cet homme est une légende.

Pourtant, il rêve de disparaître. Et quand il rencontre enfin sa raison de vivre, il est peut-être déjà trop tard… “Aussi
loin que je me souvienne, j’ai toujours été beau. Je dis beau, mais dans la bouche des gens j’entends plutôt canon, magnifique, sublime, incroyable. Plus généralement, en me voyant, les gens
disent : “Waouh !” Ces mots, je les ai entendus dans toutes les langues, sur tous les tons.

On me les a dits en pleurant, en hurlant, ou juste avant de s’évanouir. On me les a dits à voix basse, sans oser me regarder,
ou en écarquillant grand les sourcils. Je suis l’homme le plus beau du monde. Bien sûr, je suis malheureux”.

Avis :

Dans ce roman à l’écriture légère, le personnage principal, enfant au début du livre, est beau. Mais pas simplement beau comme
Georges Clooney, vraiment beau, tellement beau que les gens donneraient tout pour le voir en vrai, qu’ils s’étripent pour un rien, et que cela coûte même la vie de gens qui l’entourent. La
réflexion autour de la société que cela induit est exposée dans le livre grâce aux pensées de cet homme, qui va tout faire pour se construire, et avancer, libre. Car c’est avant tout de liberté
dont il est question tant cet enfant, ce jeune homme puis cet homme ne peut vivre autrement que cloitré dans une maison par une grande chaine de télévision.

J’ai eu une nette préférence pour la première partie du livre, où le regard d’enfant permet de sentir le désarroi du
personnage, et sa fragilité. La suite fait fasse à des situations sympathiques, plaisantes à lire et tout aussi fourni sur le plan psychologique, mais moins réaliste.


Un roman agréable à lire, malgré le style parfois trop léger pour le thème qu’il souhaite aborder, avec une belle histoire
humaine, peu réaliste mais qui met en avant certains des travers de notre société moderne.



Merci à Stéphanie!
Lecture commune avec George et Cynthia ! L’avis de Nanajoa.

9/7