Passionnée de lecture depuis que je sais lire. J'ai rarement passé une journée sans lire au moins quelques lignes ! J'aime la littérature jeunesse, les bandes dessinées, les romans (y compris polars et SFFF), les docs...

Le prince des voleurs de C. Funke

Le-prince-des-voleursLe prince des voleurs

Cornelia Funke

Ed. Hachette (2003)

L’autrice : Cornelia Funke a été éducatrice pour enfants tout en suivant des cours de graphisme. Elle a commencé par illustrer les livres des autres puis s’est mise à écrire ses propres histoires. A ce jour, elle a écrit plus de 40 histoires dont la trilogie “Cœur d’encre/Sang d’encre/Mort d’encre”.

Elle a remporté le Grand Prix de l’Imaginaire en 2006 pour Cœur d’encre.

L’histoire : Dans le dédale des canaux de Venise, deux orphelins, Prosper et Bo, cherchent un abri. Ils sont recueillis par des gamins des rues qui se cachent dans un cinéma désaffecté. La petite bande survit grâce à leur protecteur, Scipio, dit le Prince des voleurs. Mais Scipio est-il réellement ce jeune Arsène Lupin qui dévalise les plus riches palais vénitiens ?

Mon avis : Aventure, mystère et suspense sont au rendez-vous dans ce roman. Des courses-poursuite dans les rues de la belle Venise, des filatures en gondoles au milieu de la nuit, un détective moins méchant qu’il n’y parait et un personnage qui n’est pas ce qu’il prétend font de ce roman est très agréable moment. Et en plus, la chute est drôle !

Une chouette lecture à partir de 9 ans.

Petite biographie et bibliographie de Cornelia Funke sur le site de Ricochet

D’autres livres, romans ou livres-jeu (pour le même âge) qui se déroule à Venise : Lion Boy, Enquête à Venise, Le chat des archives T4,

SignatureNat

♥ Empreinte d’Ours ♥

EmpreinteEmpreinte d’ours

Un conte de Corbeau

Illustré par Christian Offroy

Éditions Couleur Corbeau

(2014)

Comme l’enfant qui vient de naître
et s’apprête à laisser son empreinte,
quand la forêt résonne telle une complainte
dans le grognement puissant d’un féroce grizzly,
POUSSE TON CRI !
Que ta plainte soit belle… 

*****

 Première impression à la réception : Waouh !

Le poids : il est lourd, on sent que c’est du solide. Le format : il est super grand ! (26 x 36 cm) et la couverture ? Moi je la trouve superbe !

Les lettres du titre semblent découpées dans un parchemin et les couleurs, dégradé de marrons et beiges (sépia ?) font l’effet d’une vieille photo…

Bref, je ne l’ai pas encore ouvert, mais il me plait déjà !

Les auteurs : Corbeau est un auteur de poésies, contes et nouvelles.  Sa particularité est d’aborder des sujets sensibles tels que l’environnement et la mémoire des peuples oubliés.

Christian Offroy, l’illustrateur, est artiste peintre. ll évoque dans ses œuvres la diversité et la fragilité de l’humanité. Dans ses illustrations on retrouve cette même fragilité, accentuée par la douceur de ses couleurs.

Leurs femmes sont aux commandes de cette jeune maison d’édition (voir la page “Qui sommes-nous ?” sur leur site : http://www.couleurcorbeau.com/)

 L’histoire

On dirait une vieille légende indienne. Au tout début, on suit la vie d’une tribu au milieu de la nature, il a neigé pendant la nuit, les enfants s’amusent. Puis dans l’après-midi, les enfants se réunissent dans le tipi de Corbeau, le conteur d’histoire. Un jeune garçon demande alors qu’on lui explique la signification de son nom, “Yutah” et de son surnom, “Empreinte d’Ours”. Et c’est ainsi que commence l’histoire…

Ma première impression est tout à fait confirmée, c’est un très bel album. L’histoire et les illustrations se complètent vraiment bien. J’ai bien aimé l’histoire, très poétique, mais j’avoue avoir été “envoutée” par les illustrations, belles et impressionnantes à la fois (l’homme médecine avec son habit d’ours sur la tête et l’éclair peint sur son visage est très impressionnant !). Malgré la chasse ou les animaux sauvages (les loups, l’ours immense !) il y a quelque chose de très doux dans cette histoire et dans ces dessins (beaucoup de douceur dans les regards et les visages).

Et certaines illustrations semblent tout droit sorties d’un rêve !

Seul bémol : l’écriture parfois “noyée” dans le dessin, rendant la lecture un peu plus difficile, mais ce n’est que sur 2/3 pages et c’est vraiment le seul défaut que j’ai trouvé à ce magnifique album !

Bref, faites-vous plaisir, allez le feuilleter en librairie (vous allez craquer !!), moi je vais aller voir les autres albums proposés par cette jeune maison d’édition (Heyo tome 1 et 2 et Étoile des forêts)

Bonne lecture et bon voyage au pays des indiens !

 SignatureNat

Connaissez-vous “l’ombro-cinéma” ?

Livres animés, livres à système (scanimation)
NoelCouv

Vous souvenez-vous (si comme moi, vous avez allégrement franchi la barre des 40 ans !) des images que l’on gagnait parfois et qui “bougeaient” ? Petite, je trouvais ça magique. Grande (enfin, pas trop…) j’ai compris comment cela fonctionne, mais je trouve toujours ça aussi magique !

Ces fameuses images, ces “trompe-l’oeil” ont un nom : c’est de l’ombro-cinéma, une ancienne technique d’animation, qui consiste à dessiner et découper des silhouettes dans différentes positions et à les faire bouger derrière une trame (Bon, mon explication n’est pas terrible, cherchez un peu sur le net, d’autres expliquent ça beaucoup mieux que moi !)

Rufus Butler Seder a réalisé plusieurs livres de ce genre destiné aux tout-petits : J’avais trouvé génial “Au galop !” et j’ai acheté récemment “Champion !” qui fonctionne sur lAuGalopCouve même principe. Il y a aussi “Animozz !” sorti en 2011 ou “Joyeux Noël !” (2014) que je n’ai pas eu l’occasion de regarder.

  Dans “Au galop !” (2008) on découvre en 8 double-pages animées les déplacements du cheval, mais aussi le vol du papillon, la nage de la tortue…

AuGalop

Dans “Champion !” (2010) on reçoit un ballon de foot en pleine tête, puis une balle de base-ball, on voit passer un vélo, un enfant qui court, un autre qui fait la roue… Le tout avec des bruitages amusants et une question à chaque fois : Sais-tu faire la roue ? (sur la page de gauche) un enfant qui fait la roue sur la page de droite (avec un bruitage assez étrange d’ailleurs “Wiiizzzzz !”)

ChampionCouv

Blague à part, ce sont de petits livres très amusants et ce qui est encore plus sympa, c’est qu’ils sont très costaud et qu’on peut donc les laisser aux petites mains sans problème !

SignatureNat

Un courant d’air

CourantUn courant d’air

Laurie Cohen

Collection “Le chapelier fou”

Éditions Alice Jeunesse (2014)

L’auteure : Elle écrit des contes depuis l’âge de six ans. Elle a suivi des études littéraires et cinématographiques et a publié une vingtaine d’albums pour la jeunesse. Laurie se passionne également pour le cinéma et la photographie. Elle aime observer le monde, rêver et parler de sujets forts qui lui tiennent à cœur. Un courant d’air sera son premier roman destiné aux jeunes adultes. Elle désire à terme partager son temps entre écriture et cinéma, persuadée que les deux univers se complètent.

L’histoire : Une jeune femme se retrouve à la rue après un drame familial et tente de se reconstruire en réglant ses comptes avec le passé.
On ne prononce jamais son nom. Anonyme comme tous ceux qui traînent sur les trottoirs et qu’on ne remarque pas, ou qu’on oublie aussitôt. Une ombre sans âge et sans visage. Un courant d’air. Une droguée ? Une alcoolique ? Une pauvre fille sans boulot ? Non. Une jeune femme, étudiante en droit il y a quelques années encore, que la vie a éprouvée et qui ne s’est pas relevée… 

Mon avis :

Âmes sensibles, s’abstenir. Ici, on n’est pas chez Walt Disney, on est dans la rue. C’est sale, il fait froid, il n’y a pas grand-chose à manger et en plus, c’est dangereux. On lutte pour sa survie au quotidien. Pour trouver un endroit où dormir. Et la rue, c’est un endroit où l’on finit par disparaitre…

Un roman triste, mais réaliste qui vous fera peut-être regarder autrement (regarder tout court !) les gens qui vivent dans la rue. Une réalité pas toujours facile à appréhender (oui, tout le monde peut se retrouver à la rue un jour ou l’autre, et ça fait peur !)

Les chapitres sont courts et les phrases, percutantes, incisives, coupent comme un rasoir. Il y a comme un sentiment d’urgence dans ce roman. Des gens qui suivent malgré eux une pente qu’ils ne pourront plus remonter. Arrivé à la fin du bouquin, on se dit que ce n’est pas possible d’abandonner des gens comme ça, de les laisser crever dans la rue, comme des bêtes… Et pourtant…

Mon conjoint (53 ans) l’a lu, son commentaire a été : “qu’est-ce que c’est triste ce bouquin !” Puis il a dit, en 2 mots : c’est glaçant et humain à la fois…

Julie, 20 ans, l’a dévoré dans l’après-midi : elle a beaucoup aimé, a trouvé ce roman facile à lire, intéressant et vraiment prenant.

Je l’ai vu indiqué à partir de 13 ans, je dirais plutôt 15/16 ans, après ça dépend des lectures et du vécu de chacun…

“Un courant d’air” a été sélectionné pour le prix Izzo 2015 des lycéens.

SignatureNat