Nouvelles de littérature japonaise – Manga

Manga adulte

Nouvelles de

LITTERATURE JAPONAISE

Ryoichi Ikegami (ill.)

D’après les œuvres des auteurs cités ci-dessous

Éditions Tonkam (2006)

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Ce recueil se compose de cinq nouvelles d’auteurs “classiques” japonais adaptées et illustrées par Ryoichi Ikegami (1944-)

 

Figures infernales de Ryunosuke Akutagawa (1918)

Madame Osei de Ranpo Edogawa (1926)

L’amour de Tojuro de Kan Kikuchi (1919)

La porte de Matsukaze de Shugoro Yamamoto (1940)

L’histoire du donjon de Kyoka Izumi (1917)

 

Ce manga a un sens de lecture “français”. Il y a un sommaire, puis 5 magnifiques illustrations en couleurs (voir la 1ère plus bas à droite). On a ensuite la source des œuvres lors de leur prépublication en BD au Japon (dans Big Comic, entre 1995 et 1997), viennent ensuite les nouvelles, puis une postface de Philippe Marcel clôt ce recueil.

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Figures infernales de Ryunosuke Akutagawa (1892-1927)

Le seigneur de Horikawa était un homme bon et généreux avec son peuple. Pourtant un jour, il se mit en colère. Yoshidide était un peintre inégalé dans son domaine. Mais c’était un être odieux. Avare, dur, paresseux, cupide, il ne connaissait pas la honte. Il était de plus arrogant et orgueilleux. Le seigneur lui demanda de peindre un paravent sur les figures infernales. Après plusieurs mois, le peintre, qui n’arrivait pas à peindre ce qu’il voulait, fit une terrible demande au seigneur.

La fin de cette histoire est tout bonnement monstrueuse !! Et digne d’un film d’horreur…

Et après avoir lu ce manga, je me suis aperçue que j’avais un recueil de nouvelles “L’iris fou” dans lequel il y en a une de cet auteur “Le tableau d’une montagne”. Je la lirai bientôt.

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Madame Osei de Ranpo Edogawa, appelée aussi “L’apparition d’Osei”

Ranpo Edogawa (1894-1965) grand admirateur d’Edgar Allan Poe, il est considéré comme l’un des fondateurs principaux de la littérature policière au Japon.

Kakutaro, le mari de Madame Osei, était tuberculeux. Chaque jour, sa femme se maquillait, se faisait belle et sous un prétexte ou un autre, sortait. Et il restait seul. Il savait bien que sa femme était infidèle, mais il refusait de divorcer. Un jour que sa femme était sortie, leur fils demanda l’autorisation d’inviter des amis. Le père accepta et se mit même à jouer avec eux.

Quelque chose va mal tourner, mais quoi et pour qui, vous le saurez en lisant cette nouvelle ! Dont la fin est à peine moins horrible que la précédente…

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L’amour de Tojuro de Kan Kikuchi (1888-1948)

1697. Un célèbre acteur de Kabuki doit jouer le rôle d’un amant adultère. Or, si c’est un homme à femmes, il n’a jamais couché avec une femme mariée (ce qui est puni de mort). Et il a peur que son jeu s’en ressente. Il va se débrouiller pour arriver à ses fins…

Un homme sans pitié s’il en est !

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La porte de Matsukaze de Shugoro Yamamoto (1903- 1967)

1670. Parti à Edo à l’âge de 11 ans, un homme revient sur ses terres d’origine pour succéder à son père et être le nouveau Daimyo de la région. Cet homme a un secret. Il est borgne et n’a jamais dit à personne comment c’était arrivé.

C’est une histoire de culpabilité. De fidélité aussi. J’avoue que c’est celle que j’ai le moins aimé !

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L’histoire du donjon de Kyoka Izumi (1873-1939)

Un des samouraïs du seigneur est chargé d’aller inspecter le 5ème étage d’un donjon. Alors même que personne ne s’y est aventuré depuis plus de 100 ans. L’esprit qui vit là le laisse repartir, mais le prévient de ne jamais revenir sinon il mourra. L’esprit étant une belle femme, devinez ce que va faire le samouraï ?

Une histoire fantastique, pleine de violence (mains coupées au sabre !) mais que j’ai trouvé plutôt belle !

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Ryōichi Ikegami est notamment connu pour avoir illustré “Crying Freeman” (avec Kazuo Koike au scénario) et Sanctuary (avec Buronson au scénario).

Je ne suis pas une grande lectrice de mangas, loin s’en faut. J’ai lu quelques Taniguchi (non présentés ici) et aussi :

Kasane, la voleuse de visageCelle que je ne suis pasDans l’abime du temps

Mais je dois dire que celui-ci a vraiment été une excellente surprise !

Tant au niveau des histoires, très bien écrites, que des illustrations, que j’ai trouvé très belles.

Une lecture que je vous recommande vivement.

Cette version-ci ne doit plus être disponible, mais Delcourt en a sorti une nouvelle version avec 8 nouvelles au lieu de 5.  Yuko

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Cette semaine nous sommes chez Moka Au milieu des livres

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Un manga qui participe également au Mois du Japon

Chez Lou et Hilde

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Au tour du monde en 80 jours livres (Japon) chez Bidib

monde

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au challenge 2022 en classiques ici et chez Blandine

 

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Ainsi qu’au challenge Les adaptations littéraires chez Lydia

Le chant du héron au crépuscule ♥

héronRoman historique

Le chant du héron au crépuscule ♥

TAN TWAN ENG

Traduit de l’anglais (Malaisie) par P. Giraudon

Charleston poche (2021)

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Ce roman a déjà été publié en 2016 sous le titre “Le Jardin des brumes du soir” aux éditions Flammarion.

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Résumé éditeur : Malaisie, 1951.

La Seconde Guerre mondiale est finie depuis six ans lorsque Teoh Yun Ling se décide à quitter Kuala Lumpur pour rejoindre les montagnes qui s’élèvent au cœur du pays. C’est là que s’est retiré Nakamura Aritomo, l’ancien jardinier de l’empereur du Japon, l’homme qui pourra l’aider à honorer la promesse faite à sa sœur : créer le plus beau des jardins.

Celui dans lequel elles se réfugiaient en pensée pour survivre dans le camp d’internement japonais où elles ont passé la guerre… et dont sa sœur n’est jamais revenue.

Tiraillée entre son serment et sa soif de vengeance, Teoh Yun Ling débute un apprentissage auprès de l’énigmatique Aritomo.

Tandis que l’insurrection communiste fait rage dans le pays, des liens se nouent entre ces deux êtres, le maître et l’élève, que la vie aurait dû irrémédiablement séparer.

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J’aime beaucoup le titre poétique et la jolie couverture de ce roman. Malgré ses 557 pages, je l’ai dévoré en quelques jours.

C’est une histoire difficile à raconter mais qui vaut le coup d’être lue ! Cette femme, pleine de colère envers les japonais (elle a été internée dans un camp et mutilée) va passer outre son ressentiment et se mettre au service de l’ancien jardinier de l’empereur du Japon. Et cela, pour tenir une promesse faite à sa sœur. Le personnage de Teoh est complexe. On comprend ce qui lui est arrivé au fil du roman dont les chapitres alternent passé et présent.

Un roman qui parle de mémoire, de culpabilité, d’amour, de jardin japonais, de thé, de famille et de secrets. Pas forcement très facile à lire (je ne retiens pas facilement les noms asiatiques !) mais très beau. Je me suis laissée envouter par cette ambiance tour à tour dure (le passé, la guerre) et sereine (la création du jardin).

Si vous aimez la culture japonaise, vous devriez apprécier ce roman.

Une très jolie découverte pour moi !
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Le Chant du héron au crépuscule, deuxième roman de l’auteur, a remporté le Man Asian Literary Prize, le Walter Scott Prize et a été finaliste du Booker Prize.

Télécharger un extrait (site de l’éditeur)

Un roman qui participe au Mois du Japon

Chez Lou et Hilde

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à l’Objectif PAL chez Antigone

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Ainsi qu’Au tour du monde en 80 jours livres (Malaisie) chez Bidib

monde

L’armoire des robes oubliées

armoireRoman finlandais

L’armoire des robes oubliées

Riikka Pulkkinen

Albin Michel (2012/vo 2010)

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Lecture Commune avec Blandine

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Elsa vient enfin de retrouver sa chambre à la maison après avoir passé deux semaines en soins palliatifs à l’hôpital. Atteinte d’un cancer en phase terminale, elle voulait rentrer mourir chez elle, dans cette maison où elle avait vécu près de cinquante ans. Elle est entourée de son mari, Martti, de sa fille, Eleonoora et de ses deux petites filles, Maria et Anna.

Eleonoora, médecin, veille à l’organisation. Pour que cela fonctionne, il faut que chacun puisse manger correctement, se reposer, se changer les idées en sortant de la maison.

Avec Maarti, Elsa passe des soirées à se balader en voiture. Aller voir la mer, écouler le merle noir, regarder le soleil se coucher. Avec Anna, elle souhaite boire du vin et jouer à un jeu auquel elles jouaient quand Anna était plus jeune. Se déguiser et s’imaginer une autre vie. Mais Anna va ouvrir une armoire et en sortir une robe qui va révéler au grand jour des secrets que certains auraient voulu oublier…

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Je vais avoir du mal à dire ce que j’ai pensé de ce roman. C’est assez étrange. J’ai été attirée par ce titre un peu mystérieux et cette jolie couverture.

Puis, ma 1ère impression : J’ai du mal à entrer dans l’histoire. Après 70 pages et l’entrée de nouveaux personnages, ça me plaît davantage. En fait, j’ai bien aimé le milieu, l’histoire de Maarti et ___. Et j’ai trouvé la fin (les 40 dernières pages) brouillonne. Je ne suis pas sûre d’avoir tout compris…

Un roman qui me laisse une impression étrange. Je pense que c’est la façon de raconter qui m’a perturbée, le style. Par moment j’ai trouvé ça confus.

Pour résumer ce que j’ai pensé de “L’armoire des robes oubliées” : j’ai eu du mal avec le début et la fin et j’ai bien aimé le milieu ! Débrouillez-vous avec ça… ;)

Le plus simple : Lisez-le et faites vous votre propre avis ! Et n’oubliez pas d’aller voir ce qu’en a pensé Blandine (lien plus haut)

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Extrait : “Comme ils lui semblaient proches, ces jours où maman était encore la reine dont elle recherchait avidement les faveurs. Maintenant sa mère la boudait, réclamait comme une enfant, faisait la difficile, la capricieuse. Ce n’était jamais à papa qu’elle faisait la tête, toujours à elle.

Eléonoora ne s’était pas attendue à l’impression que cela ferait, d’avoir le rôle de détentrice du pouvoir : une stupéfiante solitude.”

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Un roman qui participe à plusieurs challenges

Le tour du monde en 80 jours livres (Finlande) chez Bidib

Challenge qui me permet de constater que je n’ai pas lu grand-chose en littérature finlandaise !!

Et présenté encore moins, puisque j’ai quand même lu plusieurs romans d’Arto Paasilinna.

monde

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l’Objectif PAL chez Antigone

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Chaleur du sang – Roman

ChaleurRoman

Chaleur du sang

Irène Némirovsky

Denoël (2007) / France Loisirs (2008)

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Résumé éditeur : Dans un hameau du centre de la France, au début des années 1930, un vieil homme se souvient. Après avoir beaucoup voyagé dans sa jeunesse, Silvio se tient à l’écart, observant la comédie humaine des campagnes, le cours tranquille des vies paysannes brusquement secoué par la mort et les passions amoureuses.
Devant lui, François et Hélène Érard racontent leur première et fugitive rencontre, le mariage d’Hélène avec un vieux et riche propriétaire, son veuvage, son attente, leurs retrouvailles. Lorsque leur fille Colette épouse Jean Dorin, la voie d’un bonheur tranquille semble tracée. Mais quelques mois plus tard, c’est le drame. La noyade de Jean vient détruire la fausse quiétude de ce milieu provincial. L’un après l’autre, les lourds secrets qui unissent malgré eux les protagonistes de cette intrigue vont resurgir dans le récit de Silvio, jusqu’à une ultime et troublante révélation…

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Lu il y a quelques jours (une dizaine ?) j’ai mis le résumé de l’éditeur car j’ai tout oublié de cette histoire ou presque ! C’est un peu surprenant et assez rare que j’oublie aussi vite une histoire. Pourtant, après un départ un peu difficile lié à quelques tournures de phrases que j’ai trouvé surprenantes, j’en garde le souvenir d’une lecture plutôt agréable. Mais difficile d’en dire plus…

Sur le site de l’éditeur, vous pourrez lire la préface d’Olivier Philipponnat et Patrick Lienhardt.

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Un roman qui participe à 3 challenges

Le tour du monde en 80 jours livres (Ukraine) chez Bidib

monde

à l’Objectif PAL chez Antigone

et au challenge 2022 en classiques

(Publié en 2007 mais écrit avant 1942)

2022

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