Autres nouvelles du Bengale

BengaleLittérature indienne
Ado/Adulte

Autres nouvelles du Bengale

Satyajit Ray

Éd. 10/18 (1990/vo 1988)

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Orchidées carnivores, instit amateur de maisons hantées ou misanthrope amnésique : la réalité se drape d’imaginaire dans ces contes des mille et une vies fantastiques, naïfs et magiques comme Satyajit Ray en écrit depuis vingt-cinq ans… Dix histoires merveilleusement racontées, à lire comme elles sont écrites, au rythme des barges glissant sur le Gange, sur fond de quelques notes échappées d’un salon de musique.

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L’appétit de la septopache

Un homme est dérangé par la sonnette alors qu’il essaie de travailler. Son serviteur étant absent, il va ouvrir. Il se trouve face à une ancienne connaissance, Kantibabou, rencontré plusieurs années auparavant. Cet homme vient lui faire une étrange requête… Une nouvelle qui commence de façon très réaliste et se termine en histoire fantastique qui donne le frisson ! Elle m’a beaucoup plu (j’adore les plantes et on y parle botanique !)

L’ami de Bonkoubabou

Bonkoubabou était instituteur depuis plus de 20 ans. Personne ne l’avait jamais vu se mettre en colère. D’une part parce qu’il ne voulait pas risquer de perdre sa place, et d’autre part, parce qu’il aimait sincèrement son métier. C’était de plus un homme assez réservé pour ne pas dire timide. Mais une rencontre imprévue va changer à jamais sa vie. J’ai trouvé cette histoire très drôle !

Le trou de mémoire de Bipin Chowdhurie

Bipin Chowdhurie avait une vie réglée comme une horloge et très solitaire. Il n’aimait guère les discussions, qu’il trouvait futiles ou les relations sociales qui ne lui convenaient pas. Mais un jour il pensa avoir un trou de mémoire, ce qui ne lui était jamais arrivé. Et cela le perturba grandement. La même chose pourrait m’arriver, mais en aucun cas me perturber !! Ma mémoire est pleine de trous. Un personnage assez peu sympathique, il faut bien le dire !!

Les deux magiciens

Surapoti est devenu un grand magicien. Aujourd’hui il part pour une tournée mondiale. Seul dans son wagon, il se remémore comment -et grâce à qui- il en est arrivé là…

Je ne suis vraiment pas sûre d’avoir compris la fin de cette histoire !

La peur d’Onathbabou

Le narrateur, ayant besoin de changer d’air, part pour Raghounathpour où un ami peut le loger gracieusement. Après un long voyage en train, il arrive à la maison de son ami. S’apercevant qu’il lui manque des lames de rasoir, il va à pied à la boutique. Tout en faisant ses courses, il prête l’oreille à la conversation de plusieurs hommes. L’un deux se sent responsable de la mort d’un de ses amis. En effet, ils avaient parié que l’ami ne pourrait passer la nuit dans la chambre d’une maison hantée… Une drôle d’histoire !!

Shibou et le rakshasa

Tous les jours, quand Shibou allait à l’école, Fotikda l’appelait. (Fotidka veut dire Fotik le fou). Shibou ne savait pas s’il était fou, mais il savait qu’il était très pauvre. Les gens lui avaient raconté qu’à une époque, Fotik avait tellement étudié qu’il en avait perdu la tête. Pourtant, Shibou trouvait qu’il était très intelligent. Même si souvent, ses paroles étaient assez étranges, voire saugrenues. Cette fois-là, Shibou ayant un problème avec un professeur, Fotik décida de l’aider. Quelle histoire ! Pas si fou le Fotik…

L’œuf du ptérodactyle

Bodonebabou est un petit employé avec beaucoup d’imagination. Chaque jour, il a besoin d’un moment de calme dans un endroit où il peut prendre plaisir à la beauté de la nature. Pendant ces moments de calme, il aime inventer des histoires. Il a un fils de 7 ans, Biltou, qui est handicapé et ne peut pas se lever. Alors qu’il avait enfin trouvé un endroit calme et que son cerveau commençait à imaginer les histoires qu’il allait raconter à son fils, un homme l’accosta…  Ou comment “faire contre mauvaise fortune bon cœur”! Une très jolie histoire.

La terreur des chauves-souris

Aimez-vous les chauves-souris ? Le narrateur de cette histoire ne les supporte pas. Il en a horreur. A peine arrivé dans la maison prêtée par un ami, que voit-il ? Une chauve-souris au plafond. Il part se promener et en traversant le cimetière, il rencontre un homme qui lui parle de vampires ! Le soir il se couche, mais comme il fait très chaud, il décide d’ouvrir la fenêtre. Que voit-il en se réveillant ? La chauve-souris bien sûr ! Une histoire que j’ai trouvé plus amusante que terrifiante (mais je n’étais pas à la place du narrateur !!)

Félouda détective

Rajenbabou est un homme simple et tranquille. Mais ce jour là, il a reçu une lettre de menace anonyme faite de lettres découpées dans un journal. Le jeune Topeshranjan l’ayant entendu parler de cette lettre et du danger qui le guette en parle à son cousin Félouda. Celui-ci décide d’enquêter. Une fin inattendue ! J’ai bien aimé les personnages des deux cousins.

La pierre précieuse de Kailash Chowdurie

Une nouvelle enquête de Félouda, le détective découvert lors de la nouvelle précédente. Lui et son cousin ont grandi et Félouda est maintenant détective professionnel. J’ai retrouvé avec plaisir les deux cousins !

Ces histoires sont d’inégales longueurs (de 12 à 30 pages) mais d’égale qualité ! C’est très bien écrit et j’ai lu ce recueil avec beaucoup de plaisir.

Même si j’ai eu parfois un peu de mal avec les noms de personnages ou de villes (très longs !), preuve que je ne lis pas assez de littérature indienne ! ;) Et le glossaire est à la fin, je préfère les notes de bas de page, je trouve que ça coupe moins la lecture.

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INDE : Autres recueils de nouvelles déjà lus

Un recueil qui participe aux Étapes Indiennes chez Hilde et Blandine

   

ainsi qu’à  l’Objectif PAL chez Antigone

et au Challenge Petit Bac d’Enna

3ème ligne – Catégorie Lieu

Ouest

 

 

Les braves gens du Tennessee

bravesTennessee – Années 60
Littérature américaine

Les braves gens du Tennessee

Erskine Caldwell

Belfond (1972 / VO 1969)

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Grover Danford est propriétaire d’un haras de poneys hérité de son père et qui se trouve à Wolverton Tenessee. Grover s’est marié avec Madge, une femme de la ville qui aime surtout le compte en banque de son mari. Il aimerait qu’elle lui donne un héritier pour reprendre le haras, mais 2 ans après leur mariage Madge ne le laisse toujours pas approcher et encore moins la toucher.

Jeff Bazemore, un jeune métis de 17 ans qui travaille au haras, va un jour être dans un gros pétrin. Recherché par des braves gens descendants directement du Ku Klux Klan, il ne devra son salut qu’au courage de son patron. Une fuite angoissante au milieu de la nuit, et pour aller où ?

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J’ai beaucoup aimé cette lecture ! C’est à la fois drôle et dramatique. Drôle grâce à certains personnages (coucou Effie et sa chanson !) et certaines scènes. Dramatique parce que ça se passe dans le sud des États-Unis, à une époque, pourtant pas si lointaine, où l’on ne tolérait pas qu’un noir et une blanche (et inversement) s’aiment…

C’est un livre qui se lit très facilement, ce qui ne l’empêche pas de soulever un certain nombre de problèmes : Ségrégation raciale, racisme, haine, jalousie, bêtise…

Une lecture très agréable que je vous recommande chaudement ! Ne serait-ce que pour la scène avec Effie, trop drôle !

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De cet auteur, j’ai déjà lu et apprécié : Haute tension à Palmetto

Dans ma PAL, du même auteur, il me reste “La route du tabac”.

Ce roman participe au challenge d’Enna, le African American History Month

https://lh3.googleusercontent.com/NJnOLTnUE8fkiZsVl1i1izT7vOHXNGOPHLQjqRId1JpfEFqKWAcUwN5n7GBF_e58zQILzh0WGngvDgQS7ipzPnq9H67GtMd2qXxvM9zbKIbK_MQ3_JAAldd8gaT1e7A3aGkZOMXBvjNJgJZlVIaJ2ATzFmtXj99njz-Et0r3dZ4THrCRoy_YbsiQ7fSYXRv0jyFRP-cYo9yrOw1F__P_zwu6bT0jzmZMF14ZCqb6n9Zz3x0jbt7DYh3OG3VQtqiRyWq5rcm2oI3OQIRVT4GvZXKW-4SyeXbYRAcg5ULbp8QTzveC_2a3NHvwpM5qtgbC0z4XoSSvjTcmO1pxLDrTSFF5fiLh_k_XRaydonBbOofIkq454r8re2zHzgpCLyVwRsvlDPDOoDT_exPnPqM8PFBqZJIXEH_rIe8vt9pZ_3i-YNaqssjQ-ucvhjNVg3XWErvt3XlJpnpfxrU-YGBrykRPrtRiKfXdYecBMXdtE2aw55_lZbv94o058_3V7qw9ovoNWHlwZyTCIYj4YuVSsfkmZxfwrUgVt2WrY0OlW_o2X7JhdY6OlRkWvMobupkxBuGk5pWynXfj1bmXegYuyYl66dl4esZ-rJCgvH01dIMRZquQ28bawqjhlidFq8mkCOjRWrMW_Z46OeCQtp1sRNOt4aWUHVNz=w960-h480-no

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A notre challenge à Blandine et moi : 2022 en classiques

2022

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ainsi qu’à l’Objectif PAL chez Antigone

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et au Challenge Petit Bac d’Enna

4ème ligne – Catégorie Lieu

Ouest

Haute tension à Palmetto

tension

Littérature Américaine

HAUTE TENSION A PALMETTO

Erskine Caldwell

Belfond Vintage (2015/vo 1950)

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Vernona, une jeune fille séduisante et qui cherche sa voie, arrive à Palmetto, petite bourgade tranquille et endormie du sud des États-Unis, pour y être la nouvelle institutrice.

Sa jeunesse, sa beauté et sa liberté vont déclencher une tension, pour ne pas dire des ravages dans la population mâle, du plus jeune au plus vieux, il n’y aura pas un homme pour rester indifférent à ses charmes. Toute cette passion d’un coup, cela va bien sûr déclencher des colères, des jalousies, des bagarres et un drame.

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Alors là, je dis non ! Préfacer un roman pour le remettre dans le contexte d’une époque, ok. Pour expliquer sa place dans l’œuvre de l’auteur, pourquoi pas.

Mais une préface qui vous résume tous les points importants de l’histoire, non ! Je n’étudie pas ce livre pour l’école, je le lis pour mon plaisir. Où est le plaisir –et surtout celui de la découverte-, si on vous a déjà tout résumé ?? Conclusion, la préface est intéressante, mais lisez-là après avoir lu le roman.

Bref. C’est un roman dramatique, mais aussi comique, les personnages pas très dotés côté cerveau étant de vraies caricatures, le tout confinant parfois à la farce.

C’est le premier roman d’Erskine Caldwell que je lisais (lu en 2015) mais j’en lirai d’autres, c’est certain, car c’est plaisant. Une peinture pas forcement très idéale de l’Amérique, contrairement aux films de super héros. Un auteur qui a beaucoup été interdit et on peut comprendre pourquoi, sa description de l’homme blanc vivant dans un trou paumé du sud des États-Unis n’étant pas des plus flatteuses.

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Lire les premières pages

Du même auteur : Les braves gens du Tennessee

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Les suprêmes – Roman Feel-good

suprëmes

On rit, on pleure et on s’attache
Premier roman

Les Suprêmes

Edward Kelsey Moore

Actes Sud (2014)

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Lecture commune autour de l’auteur

J’ai lu le 1er tome, Enna le deuxième !

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Odette, Clarice et Barbara Jean ont la cinquantaine et sont amies depuis la fin des années 60. Tout le monde les appelle “Les Suprêmes” à cause du célèbre groupe de chanteuses des années 70 (je n’ai pas résisté à l’envie de vous mettre une petite vidéo tout en bas du billet).

Les trois amies sont très différentes. Odette, née dans un sycomore, est une femme très décidée. A ses heures perdues, elle converse aussi avec le fantôme de sa mère. Clarice, stoïque, endure les frasques répétées de son mari en résistant à l’envie de le tuer. Barbara Jean, quand à elle, est une belle femme sexy meurtrie par l’existence et recueillie par les deux autres.

Depuis qu’elles se sont rencontrées, ces trois là ne se sont plus quittées. Chaque dimanche, elles se goinfrent dans le restaurant où elles se retrouvent. Et en profitent pour se raconter leurs problèmes ou les derniers commérages.

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J’ai passé un très très bon moment avec ce livre.

Les 3 femmes (sans parler de leurs maris) ne sont pas exemptes de défauts (Odette est un peu trop directe, Clarice un peu “acide” et Barbara Jean picole dans son coin…) Mais ce sont de “belles” personnes, des amies fiables et drôles.

Il y a de l’amitié, de l’humour, de l’amour, de la tendresse, un peu de violence parfois mais c’est un livre vraiment positif au final, un “feel good” comme on dit en français – même si j’ai versé ma petite larme à plusieurs reprises !! On y parle finalement assez peu de ségrégation (c’est en “toile de fond”, ça fait partie de la vie…).

Lire les premières pages (site de l’éditeur)

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L’avis d’Enna sur le 1er tome

Un autre roman “feel-good” qui m’avait beaucoup plu : Beignets de tomates vertes

C’est ma 2ème participation de l’année au challenge d’Enna, le African American History Month

https://lh3.googleusercontent.com/NJnOLTnUE8fkiZsVl1i1izT7vOHXNGOPHLQjqRId1JpfEFqKWAcUwN5n7GBF_e58zQILzh0WGngvDgQS7ipzPnq9H67GtMd2qXxvM9zbKIbK_MQ3_JAAldd8gaT1e7A3aGkZOMXBvjNJgJZlVIaJ2ATzFmtXj99njz-Et0r3dZ4THrCRoy_YbsiQ7fSYXRv0jyFRP-cYo9yrOw1F__P_zwu6bT0jzmZMF14ZCqb6n9Zz3x0jbt7DYh3OG3VQtqiRyWq5rcm2oI3OQIRVT4GvZXKW-4SyeXbYRAcg5ULbp8QTzveC_2a3NHvwpM5qtgbC0z4XoSSvjTcmO1pxLDrTSFF5fiLh_k_XRaydonBbOofIkq454r8re2zHzgpCLyVwRsvlDPDOoDT_exPnPqM8PFBqZJIXEH_rIe8vt9pZ_3i-YNaqssjQ-ucvhjNVg3XWErvt3XlJpnpfxrU-YGBrykRPrtRiKfXdYecBMXdtE2aw55_lZbv94o058_3V7qw9ovoNWHlwZyTCIYj4YuVSsfkmZxfwrUgVt2WrY0OlW_o2X7JhdY6OlRkWvMobupkxBuGk5pWynXfj1bmXegYuyYl66dl4esZ-rJCgvH01dIMRZquQ28bawqjhlidFq8mkCOjRWrMW_Z46OeCQtp1sRNOt4aWUHVNz=w960-h480-no

ainsi qu’à l’Objectif PAL chez Antigone

Les Suprêmes (pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas !)