Histoires sur les roses, la pluie et le sel de Dzavinka Matiyash

Des nouvelles fascinantes, empreintes de nostalgie et de spiritualité

Recueil de nouvelles pour adultes

Histoires sur les roses, la pluie et le sel

de Dzvinka Matiyash

 

Editions bleu et jaune, mars 2020,

228 pages- 22 euros

 

Thèmes: famille, pauvreté, religion, art, espoir, amour

 

 

Présentation de l’éditeur: “Les Histoires sur les roses, la pluie et le sel sont de véritables miniatures littéraires. Elles relient les dimensions humaine et divine qui s’y rencontrent et s’y expriment avec une simplicité déconcertante et une remarquable poéticité.

Qu’il s’agisse du monde réel ou imaginaire, les miracles sont partout : la Sainte Vierge se déplace à bicyclette, une jeune femme qui ne peut plus marcher parvient à courir avec le vent, un moine bègue et simple d’esprit apprend à lire en latin et en d’autres langues, ou encore des fleurs ne fanent jamais… La joie et la tristesse, le bonheur et la souffrance se côtoient inlassablement. C’est ainsi qu’une harmonie rare et profonde envahit le cœur des êtres humains qui arrivent à trouver la vérité absolue.

Ce livre donne un sens à chaque petite chose de la vie.”

 

 

Traduit de l’ukrainien par Justine Donche-Horetska

 

En premier lieu, je vous invite à vous arrêter quelques instants pour observer la couverture d’Histoires sur les roses, la pluie et le sel. Sur un fond rose pâle se découpe une rose bien singulière, aux teintes bleutées. Quelques gouttes translucides semblables aux larmes terminent cette compositon rafinée et la magie opère…

J’ai véritablement été séduite par ce recueil de nouvelles. Histoires sur les roses, la pluie et le sel n’est pas un ouvrage ordinaire. Divisé en trois parties, chacune d’entre elles se composent de quinze récits à propos (comme le titre l’indique) de roses, de pluie et de sel.

De toutes les histoires contées par Dzvinka Matiyash, ce sont celles évoquant les roses que j’ai préférées. Certains récits relèvent du fantastique intérieur puisque seuls les protagonistes assistent aux miracles.

Idée originale, nous retrouvons au fil des pages certains personnages à travers différents moments de leur vie. Avec beaucoup de poésie, Histoire sur les roses, la pluie et le sel conte le quotidien de personnes ordinaires au destin extraordinaire. Parfois tragique, ce recueil décrit tout simplement la vraie vie. De celle que l’on a en rêve, des moments de joie et et de peine. Une vie pavée de souvenirs qui offre ses cadeaux et les reprend au moment où l’on s’y attend le moins.

La plume de Dzvinka Matiyash peint tout cela avec sensibilité sans jamais tomber dans le mélodramatique. Avec des mots justes et forts, l’auteur parvient à nous toucher. Et l’on referme ce livre à regret. Comme l’on aurait aimé courir plus longtemps en compagnie du vent ou encore célébrer la statue de la vierge un hiver de plus…

 

Une très belle découverte en somme que je vous recommande chaleureusement!

 

~Melissande~

 

+ L’avis de Monsieur Philippe Bonnet sur Les soirées de Paris

+ La présentation de l’auteur sur le site de l’éditeur

 

 

 

Le bois du Rossignol – Roman

boisLe bois du rossignol

Stella Gibbons

Éd. Héloïse d’Ormesson (2013)

*****

A la mort de son père qu’elle adorait, Viola accepte de se marier avec Teddy Wither qui la courtise depuis un moment. Le mariage ne durera pas, Teddy mourant peu de temps après d’une pneumonie. Viola se retrouvant de nouveau seule et presque sans le sou n’a guère le choix et doit accepter d’aller vivre dans sa belle famille, à la campagne.

Nous retrouvons donc cette jeune femme de 21 ans au sein d’une famille composée de :

Mr Wither, le père, qui dirige tout (et surtout s’occupe de l’Argent), Mme Wither, qui s’occupe de la maison et les deux filles, Madge et Tina. Madge a une quarantaine d’année, c’est un garçon manqué qui n’aime que le sport et les chiens. Tina a 35 ans, elle s’ennuie énormément au sein de cette famille qu’elle n’aime guère.

*****

Dans ce roman on va suivre l’histoire de Viola,

mais également celle de Tina et d’autres personnages. Je n’en dis pas plus pour ne pas dévoiler l’intrigue.

Ce roman a été écrit en 1938 et pourtant je l’ai trouvé très moderne dans sa façon de voir la vie. Car ce n’est pas seulement une comédie ou une jolie romance, mais aussi une critique de la bourgeoisie ou encore des personnes qui se soucient uniquement du « qu’en dira t-on ». Les barrières sociales sont énormes (la bourgeoisie ne doit pas frayer avec le petit peuple des travailleurs) et le poids des conventions sociales pèse bien plus lourd que la recherche du bonheur

Et puis un roman de 1938 dans lequel on parle de sexe, (c’est pas du porno non plus, hein, il ne faut pas exagérer !) et de libération de la femme, il fallait oser à l’époque !

J’ai beaucoup aimé le style de Stella Gibbons et je lirai d’autres romans de cette autrice à l’occasion…

*****

Lire le premier chapitre.

D’autres idées de romans plus ou moins légers pour l’été par ici.

Les aventures de Cluny Brown

clunyLes aventures de Cluny Brown

Margery Sharp

Ed. Belfond (vintage) 2015

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Mr Porritt était veuf et plombier de son état. Il menait une vie tranquille, mais il avait un problème. Son problème c’était sa nièce, Cluny Brown. Cluny n’était pas méchante, non, mais elle ne savait pas rester à sa place. Ni en place, d’ailleurs.

Bref, pour régler ce « problème » Mr Porritt trouva une solution très raisonnable, pour l’assagir et lui faire retrouver le sens des convenances, il envoya Cluny travailler comme femme de chambre dans une maison très convenable de la noblesse du Devonshire.

Une fois Cluny partie, Mr Porritt, se retrouvant seul, s’interrogea cependant sur les « méfaits » de Cluny, qu’avait-elle fait de si répréhensible ?

Pas grand-chose en fait, mais Cluny était indépendante, curieuse, naïve et surtout, surtout, dans cette Angleterre de 1930, elle ne se comportait pas comme une jeune fille le devrait… Les conventions, elle ne connaissait pas !

*****

Mais qui est donc Cluny ?

Au milieu de tous ces gens un peu coincés, il faut bien le dire, Cluny est une vraie bouffée de fraîcheur. C’est une jeune fille « moderne », qui sait ce qu’elle veut (ou plutôt ce qu’elle ne veut pas), rêveuse, fantasque et curieuse, toujours de bonne humeur, elle attire les hommes, surpris par cette spontanéité. Les autres personnages de ce roman sont beaucoup plus classiques, ils savent où est leur place, eux…

Un roman plein d’humour qui se lit avec beaucoup de plaisir et qui, je n’en doute pas, vous mettra le sourire aux lèvres

« Les aventures de Cluny Brown » paru en France chez Julliard en 1946 et indisponible depuis, a été adapté au cinéma par Ernst Lubitsch sous le titre « La belle ingénue ».

C’est une œuvre culte en Angleterre, où Margery Sharp est très connue pour sa série jeunesse « The rescuers » (connue chez nous sous le nom des « aventures de Bernard et Bianca » grâce à l’adaptation des studios Disney)

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Un petit mot sur cette collection « vintage » : j’ai lu jusqu’à présent 6 romans de cette collection (Edisto, Partie de Chasse, Régiment de femmes, Patience, Poison et Cluny Brown) et, si j’en ai préféré certains, aucun ne m’a déçu. Bref, je ne sais pas qui est directeur (trice) de cette collection chez Belfond, mais je le remercie chaleureusement pour toutes ces jolies découvertes !

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D’autres idées de romans plus ou moins légers pour l’été par ici.

Ne dites pas à ma mère que je suis voyante…

voyanteNe dites pas à ma mère que je suis voyante, elle me croit libraire à Vancouver

Eileen Cook

Presses de la Cité (2009)

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Sophie Kintock, une jeune femme pleine de fantaisie, est effondrée parce que son petit ami (avec qui elle sortait depuis tout de même 6 ans) a, du jour au lendemain décidé qu’ils avaient besoin d’une pause dans leur couple.

Le problème, c’est que l’idée de « pause » n’a pas le même sens pour eux ! En fait, Doug a décidé de la quitter, tout en voulant bien sûr, rester son meilleur ami… (Humm…)

Bref, Sophie est bien décidé à reconquérir –par tous les moyens, cela va de soi- son cher Doug. Un universitaire venu dans sa librairie pour lui demander de faire des recherches pour lui, va lui donner une idée de génie.

Elle sait que la nouvelle petite amie de Doug (oui, il n’a pas perdu de temps), Mélanie, est une fervente adepte de la voyance. Qu’à cela ne tienne, elle va devenir voyante et lui envoyer des signaux (bien visibles !) pour lui faire quitter Doug. Son subterfuge va marcher comme sur des roulettes, à quelques détails près, que je ne vais pas vous dévoiler ici, ça ne serait pas drôle !

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Au départ, c’est ce long et drôle de titre qui m’a attirée.

Puis la couverture m’a amusée. Et quand j’ai lu le résumé, plein d’humour, j’ai craqué et je ne le regrette pas !

Ce livre est franchement amusant. Mais pas seulement. Il y a aussi une vraie critique des charlatans et des gens qui profitent de la crédulité des autres.

J’avoue ne pas être une grande lectrice des romans de « Chick lit » dans lequel est classé ce livre et je n’ai pas du en lire beaucoup (le journal de Bridget Jones doit être l’unique exception à ce jour !) mais j’ai vraiment passé un très bon moment à lire ce roman. C’est léger, c’est drôle et ça aère bien la tête.

Bonne lecture !

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Elle a écrit deux autres romans (que je n’ai pas encore lus).

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