Ce qu’il nous faut c’est un mort – Roman policier

policierRoman policier

Ce qu’il nous faut, c’est un mort

Hervé Commère

Fleuve Noir (2016)

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12 juillet 1998, une nuit pas comme les autres. Pour beaucoup, ça restera la nuit de la victoire des bleus lors de la Coupe du Monde de Foot. Mais pour Marie, ça sera une nuit de cauchemar, un cauchemar qui hantera les jours et les nuits à venir et changera à tout jamais sa vie. Et pour Fanny cette nuit là, l’histoire a bien failli s’arrêter. Quant à Vincent, Maxime et Patrick, c’est une nuit qui va modifier profondément leur avenir…
“Ce qu’il nous faut c’est un mort” raconte l’histoire de Vrainville, une petite bourgade Normande qui vit depuis près d’un siècle grâce aux ateliers Cybelle, qui fabriquent des sous-vêtements féminins. Les ouvrières travaillent aux Ateliers, sont logées -gratuitement- par les Ateliers, partent en vacances grâce à la prime donnée par les Ateliers. Mais les années passent, la crise arrive…

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J’ai trouvé les 70 premières pages de ce roman policier un peu longues.

Je n’accrochais pas. Mais ça n’a pas duré ! Une fois tous les personnages, tous les actes de “la pièce” en place, ça démarre sur les chapeaux de roues et ça ne s’arrête plus !
En quelques pages, le temps d’une nuit, plusieurs vies ont basculé…

P.307 : Hein ? Quoi ? Mais non, ce n’est pas possible… Je ne comprends plus rien… Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire d’étoile ?

Le premier roman policier d’Hervé Commère que je lisais, mais pas le dernier !

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Un extrait :

« Pour des raisons différentes, cette date va se graver dans les esprits de chacun des personnages de cette histoire. Ce qui se passera dans 18 ans dépend absolument de ce qu’ils vont vivre maintenant. Pour une jeune fille qui marche seule dans Nancy, rien ne sera plus jamais beau. Pour un jeune homme noir, athlétique et sans faille qui entre en discothèque en banlieue parisienne, cette nuit est celle où, à la surprise générale, à commencer par la sienne, il va se laisser dompter. En Normandie, près de Dieppe, pour l’instant occupés à se servir de grands verres de Vodka, trois étudiants vont briser leur amitié, ainsi que leur avenir. Plus au sud, dans le Var, un bébé va venir au monde… »

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Également chez Fleuve noir (chez qui sort le dernier Hervé Commère : Regarde) : Tu es moi et Elric, les buveurs d’âmes

Beignets de tomates vertes – Roman tendre ♥

beignetsRoman “feel good” !

Beignets de tomates vertes

Fannie Flagg

J’ai lu (2015)

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Alabama. Evelyn Couch, une femme au foyer d’une cinquantaine d’années, « travaillée » par sa ménopause et qui s’ennuie dans sa vie, va reprendre goût à celle-ci grâce à une vieille femme, Ninny.
Chaque dimanche, Evelyn et son mari Ed, se rendent à la maison de retraite de Rose Terrace rendre visite à la mère d’Ed, Big Momma.
Et chaque dimanche, Evelyn, ne supportant pas sa belle-mère, trouve le premier prétexte venu pour se sauver dans la salle des visiteurs, où elle passe son temps à grignoter des sucreries en attendant que son mari veuille bien rentrer à la maison.
Mais un jour, une vieille femme, Ninny, se met à lui raconter sa vie. Si au départ Evelyn est agacée par cette intrusion dans sa tranquillité, elle prend rapidement goût aux histoires de Ninny et en vient à attendre chaque dimanche avec impatience. Elle finira par se lier d’amitié avec cette vieille dame fringante, bavarde et adorable…

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Les chapitres alternent le passé et présent, entre Whistle Stop Alabama en 1929 et Birmingham Alabama en 1985.

Beaucoup de sujets “durs” sont évoqués dans ce roman (la ségrégation, la pauvreté, la condition des femmes…) mais toujours avec tendresse, amour et humour.

Les personnages sont drôles, attachants et humains. Il y a beaucoup d’amour, de tendresse et de bonté dans cette chronique d’un temps passé. Beaucoup d’humour aussi et de tolérance. Un vrai roman « feel-good » !!

Un roman qui se savoure tel les beignets de tomates vertes

et avec lequel j’ai passé un très bon moment ! ♥

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Un petit extrait :

« La vieille dame rit de bon cœur puis poursuivit :
– A une époque, ils avaient ce raton laveur nommé Cookie, et je passais des heures à le voir essayer de laver un cracker. Ils lui mettaient une bassine d’eau dans le jardin, et la pauvre bête lavait cracker après cracker sans jamais comprendre pourquoi ils disparaissaient. A chaque fois il regardait tout surpris ses petites pattes vides. Il n’a jamais su où son cracker était passé. Et je peux vous dire que des crackers, il en a lavé, dans sa vie ! Il lavait aussi des gâteaux secs, mais c’était moins drôle… Une fois, il a même lavé un cornet de glace… »

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Un film a été réalisé à partir de ce roman, mais selon les différents avis lus, il est très en deçà du livre et passe certaines choses sous silence. Comme bien souvent… ;)

Aux livres exquis – Roman “feel-good”

exquisRoman “feel-good”
Ado/Adulte

Aux livres exquis

Fanny Vandermeersch

Charleston (2017)

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Chloé est mariée à Thierry avec qui elle a eu deux enfants, Rudy (4 ans) et Zoé (5 mois).
Depuis quelques mois déjà, Chloé sent bien que quelque chose ne va pas. Thierry rentre tard -quand il rentre ! -, ne s’occupe ni ne se préoccupe des enfants ou de Chloé…
Chloé, qui se sent mal dans son rôle de mère au foyer, décide de trouver du travail même si elle sait que Thierry ne sera pas d’accord. Heureusement, elle peut compter sur son amie Clara pour la consoler, la faire rire et garder les enfants !

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Un extrait :

« Sur la route du retour, Chloé ne pouvait s’empêcher de penser à son époux. Où était-il ? Parfois, elle avait l’impression d’être en colocation avec un étudiant : vaisselle sale sur la table ou dans l’évier, linge qui traînait, pile de vêtements non repassés – quoi qu’il avait plus de moyens qu’un universitaire, une des raisons peut-être pour lesquelles il se rendait depuis peu au pressing à côté de son bureau. Depuis quelques semaines, c’était à peine s’ils se croisaient. Quand elle lui demandait de l’aide pour s’occuper des enfants, il lui répondait, invariablement « c’est toi qui les a voulus, assume-les ». Un véritable gentleman. »

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Une histoire qui parle du deuil, du manque de communication, de problèmes de couple, le tout avec une écriture fluide, agréable et sur un ton plutôt léger. Il y a ça et là, quelques incohérences ou quelques clichés, mais qui n’ont pas gâché mon plaisir. Un vrai « feel good book » pour se vider la tête !

Le café littéraire où Chloé va trouver du travail donne son titre au roman : Aux livres exquis (on en mangerait !)

Facile à lire et agréable, pour une lecture sans “prise de tête” !

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Le blog de l’autrice, “les billets de Fanny

De la même autrice, j’ai déjà lu 2 romans très intéressants :

Phobie aux éditions “Le Muscadier” sur la phobie scolaire, un thème pas très courant et Dysfférend sur les problèmes “DYS” chez Le Muscadier également.

Et pour connaître la petite histoire de sa parution, allez écouter Fanny Vandermeersch ci-dessous :

Sur le bout de la langue – Le plaisir du mot juste

languePar l’auteur de “La parole est un sport de combat”

Doc adulte

Sur le bout de la langue

Le plaisir du mot juste

Bertrand Périer

JC Lattès (2019)

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Présentation de l’éditeur : « Les mots sont mes plus chers compagnons. Chaque jour, je joue avec eux, je les manie avec délectation. Ils offrent une infinité de portes ouvertes sur le monde pour le décrire, le transformer, s’en échapper. Choisir comme dans une boîte à outils le mieux adapté, le plus exact, le plus inattendu : quel bonheur !
C’est ce goût des mots que je m’efforce de transmettre aux jeunes que je forme à la prise de parole en public ou que je rencontre à l’occasion de ces concours d’éloquence qui, partout, fleurissent depuis quelques années. »

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A l’aide d’anecdotes, Bertrand Périer nous présente le vocabulaire de huit “domaines” très différents : La loi (il est avocat), la gastronomie, la musique, la foi, la jeunesse, la politique, le sport et l’amour.

J’ai diversement apprécié chaque chapitre.

Celui sur la loi m’a bien plu et il m’a appris beaucoup des choses. Tout un vocabulaire et une façon de parler que l’on ignore totalement si on n’a jamais fait de droit (ou eu affaire à la justice).

Le chapitre sur la gastronomie étrangement, m’a beaucoup moins intéressée, alors même que je suis très gourmande. Je pense que c’est parce que, connaissant une grande partie du vocabulaire employé, je n’y ai pas fait de grande découverte.

La 3ème partie est consacrée à la foi, un domaine dans lequel je suis totalement ignare et qui ne m’intéresse guère que dans les grandes lignes, en tant que “culture générale”. Un thème qui ne m’a guère passionné.

Vient  ensuite la jeunesse des mots ou les maux de la jeunesse suivi des mots politiques, deux thèmes qui m’ont amusés et intéressés. J’ai, par contre, lu le suivant en diagonale, car il parle de sport, sujet qui ne me captive guère.

De petits jeux originaux sont proposés à chaque fin de chapitre. Pour s’entrainer à argumenter tout en s’amusant, enrichir son vocabulaire, apprendre à réguler son débit de paroles, à mieux articuler ou encore jouer avec les mots.

C’est un ouvrage à déguster à petites bouchées. J’ai commencé par le lire comme un roman, mais ce n’est pas une bonne idée, je me suis vite lassée. Je l’ai beaucoup mieux apprécié quand j’ai fractionné ma lecture, en lisant un chapitre de temps en temps.

Vu la variété des sujets traités, il serait étonnant que vous n’en trouviez pas au moins un ou deux à votre goût !

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Pour lire un extrait, c’est ici

Sur le thème des mots également : un album pour les plus jeunes, Méandre