Rebelle de Caragh M O’Brien (Birth Marked T.1)

Rebelle

de Caragh M O’Brien

~Birth Marked T.1~

Roman de science fiction pour adolescent (post-apocalyptique dirais-je mais vous savez comme je suis douée pour classer les romans de science-fiction)

Mango,  2011
9782740427965, 18€

Thèmes : Sage Femme, Nouveau-né, Famille, Adolescence, Amour

Présentation de l’éditeur :

” Dans le monde de Gaia, il y a les privilégiés, qui habitent derrière le mur de l’Enclave, et ceux, comme elle, qui vivent à l’extérieur.
Tous les mois, la jeune fille aide sa mère, sage-femme, à donner à l’Enclave trois nouveau-nés. Mais, un soir, les parents de Gaia sont brutalement arrêtés et conduits derrière le mur. À peine ont-ils le temps de lui confier un mystérieux ruban sur lequel est brodé un étrange code…”

Mon avis :

Avant de commencer à vous parler de l’intérieur du livre, il faut que je vous parle de l’objet livre. Comme vous pouvez le voir sur la couverture (qui est très belle d’ailleurs), il y a un bandeau rouge indiquant le nom de la série “Birth Marked”. Et bien ce bandeau est en fait un véritable ruban, tout doux, qui entoure le livre. Ruban qui n’est pas sans rapport avec l’histoire d’ailleurs… C’est tout bête bien sûr mais j’aime ce genre de petits à coté en forme de clin d’oeil!

L’histoire, c’est celle de Gaia, adolescente qui s’apprête à faire le même travail que sa mère, sage-femme. Même si nous n’avons pas tous les détails, surtout au début, son monde est bien particulier. A première vue il semble très peu évolué. Par contre si les habitants vivent en majorité dans des quartiers numérotés et peu pratique (pas d’eau courante par exemple) d’autres semblent mener la belle vie dans l’Enclave, une zone protégée de la ville.  Les habitants de l’extérieur doivent offrir les premiers bébés de chaque mois à l’Enclave, et ces enfants ne reviennent jamais… Je ne vous en raconte pas plus, car il faut vraiment découvrir par vous même ce monde et ces mystères, mais je trouve une petite ressemblance avec Hunger Games dans le type post-apocalyptique. Pas de jeux ici, mais des épreuves attendent pourtant Gaia, qui va découvrir le fonctionnement de l’Enclave et les secrets de ses parents…

Jusqu’à la moitié du livre, j’étais persuadée que ce serait un coup de cœur… je le présentais comme tel, j’étais sous l’emprise totale de la découverte de ce monde, de ces mystères. Le parcours de Gaia, les codes secrets, ses sentiments, son courage… Splendide, une narration très bien menée, des personnages vraiment bien décrits, attachants, et surtout Gaia…
Oui mais voilà dans la deuxième partie du livre de nombreux nouveaux personnages sont intégrés, et un en particulier n’a pas réussi à me séduire. Vous savez ce personnage masculin qui a généralement du potentiel dans les romans ados. Bon tant pis, cela dit je pense qu’il séduira d’autres lectrices, c’est juste moi je pense ! Cela dit il n’est pas inintéressant ce jeune homme, il a une histoire complexe, et il a une part importante dans l’intrigue… vous verrez !

Que dire de plus sur ce livre ? Il est prévisible par certains côtés, tellement surprenant par d’autres, c’est un plaisir d’avancer dans l’histoire, et une terrible frustration d’arrivée à la fin de ce premier tome ! Gaia évolue beaucoup dans ce premier tome, son statut d’enfant sur-protégée va voler en éclat en quelques pages, et c’est un véritable parcours initiatique qu’elle va devoir suivre. Son personnage a encore beaucoup à offrir et beaucoup d’épreuves à vivre… pour notre plus grand bonheur !

Au final ce n’est pas tout à fait un coup de cœur mais quand même, ça s’en rapproche dangereusement, et je vous invite très vivement à lire ce livre…

et à revenir me donner votre avis sur le jeune homme de ce livre
(dont je ne peux pas plus vous parler sans trop vous dire !!)

Birth Marked la Bande Annonce

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Le vieux qui lisait des romans d’amour de Luis Sepulveda

Le vieux qui lisait des romans d’amour

de Luis Sepulveda

Roman adulte, très accessible pour les adolescents

Points, 1999 (pour la présente édition)
EAN 9782020239301, 5€

Thèmes : Amazonie, Shuar,

Lorsque les habitants d’El Idilio découvrent dans une pirogue le cadavre d’un homme blond assassiné, ils n’hésitent pas à accuser les Indiens de meurtre.

Mon avis :
On entre dans cette histoire comme on tombe en amour, sans même s’en apercevoir. Quelques lignes, quelques pages et nous sommes déjà au fond de l’Amazonie nous aussi, prêt à accompagner Antonio José Bolivar, un homme hors du commun.

Est-ce parce que c’est basé sur des faits réels ? Est-ce parce que cet homme aime tellement lire même s’il ne sais que déchiffrer ? Est-ce grâce à cette écriture légère et fluide qui nous entraine ? Je ne sais pas vraiment pourquoi en fait, mais ce court roman est un vrai coup de cœur, une de ces petites perles qu’on a l’impression d’avoir toujours connu et qu’on n’oubliera pas tout de suite ! Tant de thèmes sont abordés ici, qu’il peut être recommandé à tous je crois… même si beaucoup l’on déjà lu! Il y a de l’amour, de la vie, de l’écologie, des peuples massacrés, des quêtes, des aventures, des cadavres, des animaux, de la politique et pourtant ce livre ne se veut pas donneur de leçon… à chacun d’y prendre ce qu’il souhaite.

C’est doux et langoureux et dans le même temps ça pulse à chaque page, il y a du danger et de l’action, entrecoupé de tendre moment de lecture ou de souvenirs. Quelle vie quand même que celle d’un homme comme Antonio José Bolivar, fuyant avec sa femme son village, puis apprenant auprès des Shuars, ce peuple sauvage, qui vit avec et de la nature, et enfin seul, reclus dans une vieille cabane, avec pour seule passion et occupation, la lecture… Envoutant !

Extraits :
“Le ciel était une panse d’âne gonflée qui pendait très bas, menaçante, au-dessus des têtes. Le vent tiède et poisseux balayait les feuilles éparses et secouait violemment les bananiers rachitiques qui ornaient la façade de la mairie.”
“Nul ne peut s’emparer de la foudre dans le ciel, et nul ne peut s’approprier du bonheur de l’autre au moment de l’abandon”
“Le problème c’est que je ne sais pas encore quels livres je veux lire.”

A votre avis, il lit quoi notre vieux comme livre ?

Moi je crois bien que ce sont des livres dignes des Harlequin :)

Livre lu dans le cadre d’une lecture commune avec Hathaway, Hélène et Anne et c’est un véritable coup de cœur!

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Fedeylins : les rives du monde de Nadia Coste

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Fedeylins

Les rives du monde

Nadia Coste

Gründ Romans,

440p., 18€

parution le 3 mars 2011

Site internet : www.fedeylins.fr


Une série en 4 tomes
tome 2 Aux bords du mal (octobre 2011)
tome 3 A travers la surface (mars 2012)
tome 4 L’Ombre des Pères (octobre 2012)

Présentation du site :

Les fedeylins, petits êtres ailés d’une quinzaine de centimètres de haut, vivent heureux au bord de la mare qui constitue leur Monde. C’est un peuple fragile qui craint essentiellement les gorderives, les batraciens armés de l’autre rivage. Depuis près de trois cent ans, un pacte de non-agression maintient la paix entre fedeylins et gorderives.

Les cinq Pères Fondateurs fedeylins, seuls mâles fécondants, apposent à chaque petit une marque derrière l’oreille gauche avant son éclosion. Cette marque permet une répartition équitable de la société entre les castes (récolteurs, bâtisseurs, prieurs, transmetteurs et créateurs). Croire au destin est fondamental pour accepter la mort qui ravage quotidiennement le village. Pour tous, la marque et le destin sont liés et chacun est persuadé d’avoir une place déterminée.


et la présentation complémentaire du livre :

Comme tous les fedeylins, petits êtres ailés vivant au bord d’une mare qui constitue leur Monde, Cahyl éclot sur un nénuphar.
Comme tous les fedeylins, il doit braver la noyade et de dangereux poissons avant d’atteindre le rivage. Comme tous les survivants de cette première épreuve, Cahyl se présente devant les Pères Fondateurs, avide de connaître la caste choisie pour lui et l’avenir tout tracé qui l’attend.

Mais Cahyl est différent : il lui manque la marque qui le lierait à ce destin. Son existence même fait trembler les bases de sa société et cela, tout le monde n’est pas prêt à l’accepter.

“Être fedeylin, c’est accepter”

Mon avis :

Lire ce livre aussi c’est
accepter!
Accepter de rentrer un monde minuscule, de s’attacher à Cahyl, d’avoir l’impression de vivre à ces cotés, et ne plus en sortir vraiment…

Je me suis plongée dans ce livre par une froide soirée, et l’ai poursuivi sur quelques jours, et j’ai eu un mal fou à le refermer à la fin, je ne voulais pas sortir déjà de ce monde qui m’a totalement enchantée!

Cahyl est un fedeylin, un de ces êtres qui vivent au bord des mares, d’une quinzaine de centimètres, ailé, tout jeune à peine sorti de la bulle, mais pourtant déjà bien différent des autres. L’absence de marque, la présence
d’un don, tout ce qui devrait faire de lui un être exceptionnel et qui dans ce premier tome l’éloigne peu à peu des siens. Dans un monde dirigé par les pères fondateurs, et ou seul le destin peut choisir de la destinée des fedeylins, comment tracer sa propre route ?

Seul Glark, un étrange animal de la mare, lui permet de se sentir un peu moins seul. Sauf que les gorderives, peuple dont fait parti Glark est ennemi à celui des Fedeylins. Une paix relative existe, mais tout de même, ils ne sont pas sensés fraterniser!

Grâce à Glark on découvre un peu mieux Cahyl, qui se livre et devient vraiment lui même, mais on apprend aussi à connaître le peuple guerrier des gorderives. Ce peuple n’est pas le seul à être ennemi avec les Fedeylins, il y a
aussi les migrateurs, c’est grands volants qui mangent les fedeylins lors de leur passage régulier au dessus de la mare. Pour moi les migrateurs ce sont des oiseaux. Est-ce moi qui ai eu envie de tout rationaliser ou l’auteur qui ouvre habillement cette porte sur notre monde qui nous permet d’y croire vraiment. J’ai eu envie tout au long de ce roman de croire que les fedeylins existent, qu’ils vivent à côté d’une mare, qu’ils se nourrissent de vers… C’est sans doute une des plus grande force de ce roman, m’avoir fait entrer à 100% dans son univers, m’avoir donné envie
d’y rester!


Ce roman, qui n’est que le tome 1 d’une aventure qu’on imagine déjà comme fabuleuse, est très bien construit car il permet de découvrir tout l’univers des Fedeylins, et de croiser toute sorte de caractère. La mère Delyndha, protectrice, les soeurs qui accompagnent, les frères prêts à tromper, les voisins qui évoluent, et puis les différents maîtres, qui permettent de faire le plein de connaissance sur le monde des fedeylins… mais pas sur le monde extérieur. Il y a même, grâce à Naï, une fedeylin, un embryon d’histoire d’amour impossible… En effet l’amour est en apparence absent du monde des fedeylin, les femmes “pondent” des oeufs, qui sont fécondés par les pères fondateurs. Les enfants vivent avec leur mère. Point, ai-je envie de dire… et il nous faudra attendre les prochains tomes…!

Cahyl nous entraîne avec lui dans ce monde, sous la direction de Nadia Coste qui maîtrise ici d’une plume légère et agréable un monde complexe et plein de détails. Chaque chapitre s’ouvre sur un extrait d’un livre fedeylin ce qui
permet d’apporter des connaissances aux lecteurs et d’éclairer l’ensemble de l’ouvrage d’un aspect plus poétique. Avec Cahyl on passe surtout de grands moment de réflexions et de découverte du monde fedeylin, et l’action est assez rare finalement dans ce premier tome, presque trop rare, et c’est peut être mon seul reproche à ce roman. Je ne me suis pas ennuyée, mais j’avais parfois envie que cela bouge un peu plus, avance un peu plus vite. 4 tomes sont prévus (et écrits) et l’univers crée par Nadia Coste est très complet, ce premier tome prend donc vraiment le temps de nous poser le contexte de l’aventure, de nous plonger dans ce monde, de nous faire aimer Cahyl, et comme dit si bien Acr0 :
“On s’attache irrémédiablement à lui.”

Un roman fantastique qui nous plonge dans un monde superbement construit, aux personnages attachants. J’ai beaucoup aimé et lirai sans aucun doute les tomes suivants! A conseiller autant aux adolescents qu’aux adultes!

Merci pour ce très beau partenariat à Cécilia (pour les éditions Gründ) ainsi que pour les graines de lotus, une superbe idée qui permet de poursuivre la lecture…

Marina de Carlos Ruiz Zafon

 Marina

de Carlos Ruiz Zafon

 Editions Robert Laffont / Pocket Jeunesse

978-2-221-11652-4 / 978-2-266-21302-8

19€, 300 pages, 20 janvier 2011

 

Thèmes : Barcelone, Années 80, Adolescence, Mystère, Amour

 

Présentation de l’éditeur : 

“Oscar, 15 ans, vit dans un pensionnat de Barcelone.
Il sort souvent en cachette pour aller se promener. Un jour, il pénètre dans une maison qui lui semble abandonnée et rencontre la jolie Marina. Ils deviennent amis. Désormais, tous les après-midi et le week-end, Oscar s’évade pour la rejoindre.Ensemble, ils commencent à suivre une vieille femme entièrement vêtue de noir. Sans le savoir, cette dernière les mène dans un repaire étrange, truffé de marionnettes mutilées. Ils retrouvent alors la trace d’un couple légendaire, rencontrent un médecin, un policier à la retraite, un savant fou… Les voilà lancés dans une aventure inoubliable, qui sera également celle de leur premier amour.”

 

Mon avis :

Ce livre a plus de 10 ans, pourtant comme il se passe dans les années 80 il n’a pas pris une ride! L’univers peut paraître désuet, et c’est je pense un écueil que les lecteurs jeunesses auront à passer, mais les adultes trouveront dans ce roman de quoi vivre une parenthèse hors du temps et de la réalité. Sans être totalement fantastique, ce roman, qui retrace le parcours de deux adolescents, s’avère empli de mystère, de créations terrifiantes…Un peu de fantastique donc, un peu de thriller aussi, de l’aventure pas mal, de l’amour beaucoup… Un roman multi-thématique, mais qui réussi sur tous les tableaux !

Le papillon noir entraînera Marina et Oscar dans des aventures incroyables, à tel point que je me suis demandé à la fin si tout cela n’était pas qu’un rêve d’enfant en mal d’écriture… non?
Ce roman est noir par son ambiance, triste par ses thèmes, oppressant par ses décors, mais la plume de l’auteur rend le tout très humain, un condensé de sentiments poignants!

Venons en maintenant au point sensible qui m’a laissé perplexe à la fin de ma lecture… Oh j’ai adoré ce livre, je suis entrée pleinement dans l’histoire, et je n’ai vraiment rien à redire. Non, ce qui me pose problème c’est la parution simultanée de ce roman en jeunesse. Pour adulte, aucun doute, un très bon livre, à lire. Mais pour adolescent, je ne suis pas aussi sûre. Déjà pas à des collégiens (quoique de bons lecteurs de 3ème…) plutôt à des lycéens, et dans ce cas ont ils besoin d’une édition jeunesse ? Je reste donc dubitative sur cette double sortie éditoriale. Les éditeurs sont coutumiers du fait, et j’ai vraiment lu ce livre avec un regard d’adulte sur un livre que j’ai jugé pour adulte.
Peut être aurais-je eu un regard différent si j’avais lu la version jeunesse et pour mon travail… J’ai hâte d’avoir des retours de jeunes… et moins jeunes ;)

La couverture jeunesse >