Encore faut-il rester vivants

Encore faut-il rester vivantsRoman pour adolescents
Science-fiction – Post apocalyptique – Survie
à partir de 12/13 ans

Encore faut-il rester vivants

d’Anne Ferrier

Magnard, 2016
978-2-210-96276-7, 13,90€
Epub, 9,49€

L’apocalypse a eu lieu. Pour survivre, trois adolescents unissent leurs forces et avancent coûte que coûte.

 

Début in medias res un peu précipité, qui nous lance dans l’action sans qu’on comprenne vraiment ni qu’on ait vu les personnages…

Bam ! Bam Bam !
Les coups redoublent de vigueur. “S’ils parviennent à entrer, nous sommes morts !” Le cerveau de Mouette est sûrement en train de calculer le pourcentage de chance de survie dont nous disposons. Sauf qu’il n’y a pas besoin d’être devin pour ça : elles doivent frôler le néant.

Julia, dite Princesse, Shawn, dit ‘Cro Magnon’ et Mouette étaient dans le même lycée. Quand une éruption solaire dévaste le monde, ils se retrouvent par hasard ensemble, alors que tout les oppose. Ceux qui n’ont pas brûlé semblent développer une étrange maladie : ils deviennent enragés et cherchent à manger les Vivants. Le mot n’est jamais prononcé dans le livre, mais difficile de ne pas penser aux Zombies. Des zombies éphémères, qui meurent en quelques jours.

Encore faut-il rester vivants est, comme son nom l’indique, un survival. Cadavres qui jonchent les rues, familles dessimées, attaques, pièges, violence… rien n’est épargné à nos trois adolescents. Ils se partagent d’ailleurs la narration, permettant une alternance de point de vue qui les rend encore plus attachants. Trois personnages très différents qui évoluent rapidement, apprenent, s’endurcissent.

Ce roman apporte un regard intéressant sur notre civilisation actuelle, en la réduisant quasiment à néant. Même l’espoir, auquel se rattache beaucoup Julie, fini par s’étioler…

Si l’intrigue tient bien la route, avec des personnages construits et attachant, je regrette deux éléments : Encore faut-il rester vivants est un one-shot (visiblement), et l’intrigue, qui se déroule sur presque un an, manque souvent de détails, de profondeur. L’histoire aurait gagné à être plus développée, la vitesse n’apportant pas toujours d’élément de suspense, au contraire. En effet une histoire d’amour va prendre une place relativement importante dans le récit, et réduire encore le temps de l’action…

Un roman un peu court pour être totalement dans la survie, mais qui n’épargne rien à nos héros. Une belle entrée en matière pour découvrir ce genre si l’on ne souhaite pas se lancer dans une série.
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+ Challenge YA 6
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Extrait
Bande annonce :

Les variations Lucy

VariationsLes variations Lucy

Sara Zarr

Bayard (2016)

# # # # #

Lucy a 16 ans, elle est pianiste, concertiste même depuis de nombreuses années. Mais, est-ce l’adolescence, la mort de sa grand-mère à qui elle n’a pas pu dire au revoir ou la pression devenue trop forte, un beau jour, elle plaque tout. Sur scène, lors d’un prestigieux festival, alors qu’elle allait jouer, elle se lève et s’en va. Elle a décidé d’arrêter de jouer. Elle va donc retrouver une vie d’adolescente “normale”, retourner en cours, mais, habituée depuis des années à vivre dans un monde d’adultes, Lucy a du mal à s’habituer à certaines contraintes du collège (comme les horaires par exemple !)

Élevée au sein d’une famille de musiciens, sa carrière régentée par sa mère et son grand-père ne la satisfait plus. C’est son jeune frère de 10 ans, Gus, qui prend le relais de petit prodige familial. Suite au décès de son professeur de piano, on va lui en procurer un autre, beaucoup moins rigide. Et c’est grâce à ce professeur, Will, que Lucy, 8 mois après avoir totalement arrêté de jouer, se rend compte que le piano, la musique, lui manquent vraiment.

# # # # #

Un joli roman sur les tourments de l’adolescence, l’amitié, l’amour mais aussi la quête d’identité : Qui suis-je ? Qu’est-ce que je veux faire de ma vie ? Avec ici une thématique supplémentaire, puisque Lucy a depuis longtemps déjà une vie très spéciale, faite de concerts, de galas ou de festivals mais aussi de longues heures d’entraînements au piano. Un roman qui se lit très bien, même si on peut être parfois agacé par la curieuse manie qu’a Lucy de tomber amoureuse (très rapidement !) d’hommes plus âgés qu’elle !

Par contre, je ne comprends pas bien pourquoi ils ont gardé le titre anglais qui, en français, ne “rend” rien du tout !

Le site de l’auteure (en anglais)

Le site de l’éditeur : Bayard

Le morceau joué par Lucy :

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Zidrou, scénariste de bandes dessinées

Zidrou

est un scénariste belge et il n’est pas allé chercher très loin pour trouver son nom d’auteur.

Il s’est contenté d’utiliser le “verlan” avec son propre nom : Drousie, Benoît pour le prénom.

Afficher l'image d'origine         Zidrou          Afficher l'image d'origine

On le connaît beaucoup pour les séries “l’élève Ducobu“, “Sac à puces” ou encore “Tamara“. J’avoue que ce n’est pas cette partie humoristique de son travail que je préfère, mais plutôt les bandes dessinées plus “adultes” telles que “Les beaux étés“, “Lydie” ou encore “Merci“.

* * * * *

ZidrouLydie ♥ ♥

Années 30 : Dans une impasse où tout le monde se connaît, Camille, une jeune femme un peu simple d’esprit, perd son bébé, une petite fille qu’elle voulait appeler Lydie. La jeune femme, qui était inconsolable, retrouve le sourire au bout de quelques semaines et affirme que son bébé, sa Lydie est revenue… Tout le monde joue le jeu, par compassion et pour voir Camille heureuse.

J’adore la couverture sépia de cette bd. Elle transpire l’amour et la tendresse ! Tout comme cette bd d’ailleurs, que j’ai adoré. Je n’en dirais pas beaucoup plus, je ne l’ai plus en main et je l’ai lu il y a plusieurs mois déjà. Mais pour le moment, c’est ma préféré dans ce que je connais de l’œuvre de Zidrou.

 

Sur le site de l’éditeur, Dargaud, vous pourrez feuilleter les 3 premières pages.

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Plus récemment, j’ai lu

Les beaux étés (2 tomes) Zidrou

Les vacances d’une famille un peu bohème, un peu farfelue. Le tome 1 se passe en 1973, le tome 2 en 1969 (non, non, je ne me suis pas trompée, c’est dans ce sens là !) Beaucoup de sujets sont abordés dans ces deux tomes, mais ils le sont avec légèreté, insouciance fraicheur, tendresse, humour et un brin de nostalgie !

Une bd “feel-good” pour reprendre un terme à la mode. Si vous êtes un peu déprimé, elle va vous redonner le sourire ! Je me suis régalée.

A lire ici, une interview des deux auteurs

Retrouvez les avis enthousiastes de Noukette, Jérôme, Jacques, Moka et Hélène

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 Zidrou Et la dernière en date, lu aujourd’hui, c’est

Merci

Merci, c’est le nom d’une jeune adolescente un peu rebelle et un peu paumée (comme tous les ados, non ? Ok, ok, j’ai rien dit !!)

Une jeune fille intelligente et sympathique, mais qui cherche des limites, que sa mère, handicapée, n’arrive pas à lui donner. Du père, sauf erreur de ma part, on n’entendra pas parler. Suite à la dégradation du mur d’un voisin, Merci se retrouve face à un juge, mais elle a la chance de tomber sur un juge intelligent qui lui donne une peine qui va changer sa façon de voir…

Des personnages là encore très sympathiques et plein de tendresse.

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De cet auteur, Sophie vous a déjà présenté :

– le tome 2 de “Boule à Zéro

– Dans les 18 bd incontournables de l’année 2013, il y avait “Pendant que le roi de Prusse faisait la guerre, qui donc lui reprisait ses chaussettes ?

– Et dans la crème des bd en 2012 : Les Folies Bergère Scénario : Zidrou, Dessin : Porcel – Vents d’Ouest (2012)

C’est la guerre, la grande, la terrible. La « vie » dans les tranchées est pleine de certitude : la mort vous attend ! Ce n’est qu’une question de temps pour savoir quand elle embrassera les poilus, qui attendent résignés, leur tour. Pour survivre, chaque homme de la 17ème compagnie d’infanterie fait appel à ses maigres ressources : l’alcool, les souvenirs d’une vie de couple, l’humour facile, la foi, la douceur des permissions. Tout est bon pour ne pas abandonner l’espoir.

Dans ce pays sans hommes, ce « no man’s land ». leur petit quartier général boueux, ils l’ont surnommé « Les folies Bergère » en l’honneur de ce lieu qu’ils se sont promis d’aller visiter. Un lieu rien qu’à eux où l’amitié et la complicité leur servent de repas et de vêtements chauds. Lire la suite chez Un amour de bd

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Et moi je Lectures de maivous avais parlé de celle-ci, lu au mois de mai et pas vraiment appréciée :

“Le beau voyage” de Springer & Zidrou chez Dargaud (2013) – Ado/Adulte

Un beau voyage, c’est ce qui attend Léa. Depuis toujours Léa cherche sa vie. Elle en bricole une, entre rébellion et provocation. Mais un jour, son père meurt. Alors Léa part sur les traces de son passé. Elle y trouvera une raison de vivre.

Une histoire triste, touchante et émouvante, mais je n’ai pas vraiment aimé les illustrations et du coup, je l’ai lu très vite, trop vite sans doute…

La bd de la semaineCette semaine, c’est chez Mo’

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Louise, l’insoumise – Roman graphique

LouiseLouise

Le venin du scorpion

Chantal Van Den Heuvel & Joël Alessandra (Ill.)

Casterman (2016)

Ξ Ξ Ξ

Louise, c’est Louise Brooks, l’orchidée noire, “Brookie” pour les intimes, vous l’aurez facilement reconnue si vous êtes fan de cinéma muet…

Dans une autre vie, il y a très très longtemps, je travaillais dans un cinéma d’Art et Essai à Paris. J’adorais les vieux films, et, quand je n’en projetais pas, j’allais en voir dans les salles concurrentes. Dans cette autre vie, j’aurai aimé être Louise Brooks. J’adorais son style à la fois innocent et coquin, ses grands yeux sombres bordés de noir et sa coupe de cheveux ! C’était une femme cultivée, insoumise, malheureuse certainement et qui surtout, voulait être libre ! Ce qui lui vaudra d’ailleurs de finir sur une liste noire à Hollywood…

Loulou

Sa carrière n’aura pas duré plus de 10 ans et pourtant, elle a laissé sa marque dans l’histoire du cinéma.

Cette bd débute à la fin de la carrière de Louise Brooks, en 1928, avec son arrivée à Berlin pour le tournage de “Loulou” de Pabst (voir vidéo ci-dessous). Elle raconte le tournage puis, dans un long retour en arrière, on voit comment Louise a vécu, enfant, ce qu’elle a vécu surtout… Peu ou pas d’amour maternel (ni paternel d’ailleurs !), un voisin qui abuse d’elle alors qu’elle n’a pas 10 ans, sa mère qui ne la voit que comme une “création”. Si j’ai aimé retrouver la vie de cette star du muet, j’avoue que, mise à part la couverture, que je trouve très belle, je n’ai pas apprécié le dessin (ni les couleurs d’ailleurs, que j’ai trouvé plutôt tristes et ternes).

Ξ Ξ Ξ

Le hasard faisant bien les choses, un bouquin que j’avais réservé à la médiathèque il y a longtemps est enfin arrivé : Un été avec Louise de Laura Moriarty aux éditions Fleuve Noir (2013).

Il raconte la vie de deux femmes, celle de Louise Brooks (15 ans) et son chaperon Cora, une femme d’une trentaine d’années. Un roman qui parle de la vie de Louise Brooks bien sûr, mais qui aborde également de nombreux autres sujets : On y parle du train des orphelins (voir plus de précisions avec une autre bd présentée ici), d’homosexualité, de prohibition… Très chouette !

Ξ Ξ Ξ

Allez donc feuilleter quelques pages sur le site de l’éditeur

Voir ici d’autres avis plus enthousiastes que le mien : Ceux de Un amour de bd et de Noukette

Et pour ceux qui voudraient voir le film (N&B et muet – 1929) c’est par ici : Le résumé sur Wikipédia et la vidéo ci-dessous

 

Cette semaine, c’est chez Stephie La bd de la semaine

 

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