Oradour sur Glane, un village si tranquille

OradourA lire pour ne pas oublier…

Roman documentaire ado

ORADOUR sur GLANE
Un village si tranquille
Vanina Brière

Oskar éditions (2018)

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10 juin 1944. La 2ème division de SS  “Das Reich” veut se venger de la Résistance qui leur a fait subir de nombreuses pertes et ralenti leur avancée vers la Normandie où les alliés ont débarqué. Ils choisissent de raser un village entier en représailles et de tuer tous les habitants. Oradour sur Glane sera le village choisi. C’est un village facile d’accès, facile à encercler et à détruire. 642 hommes, femmes et enfants vont être froidement exécutés ce jour là. Il n’y aura en tout et pour tout que cinq survivants…

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Il y a une dizaine d’années, sur la route du retour des vacances, nous nous sommes arrêtés à Oradour sur Glane et nous avons marché à travers ce village détruit avec les enfants. Ce fut une singulière expérience. C’est un lieu dans lequel la mort est partout. Tout a été conservé en l’état car en mars 1945, lors de sa visite du village, le Général de Gaulle a souhaité conserver intact le souvenir de ce village martyr afin d’éviter qu’un pareil malheur ne se reproduise.

Je ne saurais dire exactement ce que j’ai ressenti en visitant cet endroit. C’était l’été, il faisait chaud, mais pourtant j’avais la chair de poule. Ce qui s’y est passé est tellement terrible, tellement inimaginable !! Et pourtant… Cette guerre a engendré tellement d’horreurs.

Un roman documentaire qui raconte les quelques jours avant et après le massacre suivi d’une douzaine de pages purement documentaires sur le monde à cette époque là.

A lire pour que la bêtise et la haine ne gagnent plus.

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Photo de Dennis Nilsson

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Centre de la mémoire d’Oradour sur Glane

Chez le même éditeur, un roman qui traite aussi de la seconde guerre mondiale : Le sourire du diable

Un roman qui participe  à l’objectif PAL chez Antigone

  

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Le jour où j’ai rencontré Murphy

MurphyLe jour où j’ai rencontré Murphy
Pascal Ruter

Samir éditions (2018)

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Pour son 14ème anniversaire, les parents de Charlotte lui ont offert un mois de loto. Selon leurs dires, un “mois d’espoir”. Le mois est presque terminé lorsqu’elle touche le jackpot. Enfin, “touche”, c’est beaucoup dire. Disons qu’elle sait que tous ses numéros sont sortis, mais… où est le billet ? Elle sait qu’elle l’a changé de place pour éviter que son frère ne le trouve, mais où l’a t-elle mis ? C’est la panique, elle ne sait plus où elle a caché le billet gagnant. Et quand enfin elle se rappelle où elle l’a mis, c’est pire… Et c’est là qu’intervient la fameuse “loi de Murphy”.

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Je dois dire que je suis assez mitigé sur ce roman. C’est une comédie plutôt réussie. Les personnages sont amusants, les péripéties nombreuses et parfois inattendues. C’est l’idée de départ qui me met un peu mal à l’aise. Les jeux d’argent ne sont pas faits pour les enfants ou les ados. Et je ne pense pas que ce soit une bonne chose que de leur faire croire que l’argent peut “tomber du ciel”. Nous sommes hélas tous dans le même cas ou presque, pour avoir de l’argent, il faut travailler.

En plus, Charlotte et son frère font plusieurs “bêtises” (plus ou moins grosses !) pour récupérer ce fameux billet de loto et ils s’en sortent sans problèmes. Et ça aussi, ça m’embête. Alors oui, c’est un roman. Et les enfants/ados savent qu’ils ne peuvent pas faire tout ce que les personnages font dans les romans. Mais quand même, j’avoue que j’ai trouvé cette histoire un brin amorale et consumériste (si on peut dire ça d’une histoire…)

Bref, je suis peut-être passée à côté du message de l’auteur. Si vous avez lu ce roman, n’hésitez pas à venir me dire ce que vous en avez pensé ! J’ai de beaucoup préféré “Barracuda for ever”.

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Du même auteur : Le cœur en braille / Du bonheur à l’envers / Barracuda for ever

Petite bio de l’auteur chez l’éditeur

Les soeurs Mitford enquêtent

MitfordLes sœurs Mitford enquêtent
T1 : L’assassin du train

Jessica Fellowes

Éditions du Masque (2018)

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1919 à Londres. Louisa vit avec sa mère. Son père est décédé récemment et sa mère fait ce qu’elle peut comme blanchisseuse pour payer le logement et la nourriture. L’oncle Stephen (le frère du père décédé et un homme dangereux) s’est invité dans leur petit logement. Il compte tirer profit du fait que sa nièce soit une jeune femme agréable à regarder pour payer ses dettes de jeu. Louisa ne voulait pas laisser sa mère seule, mais ne sachant comment échapper à son oncle Stephen, elle se fait engager comme nounou à la campagne, par la famille Mitford… Avec Nancy, l’aîné des filles, elle va mener l’enquête sur le meurtre d’une infirmière.

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Je sais que je vais m’attirer les foudres de certaines de mes collègues du Mois Anglais, mais j’avoue que je ne suis pas fan de tout ce qui concerne la royauté ou l’aristocratie anglaise (ou autre d’ailleurs !) Ceci dit, si nous sommes bien dans la “haute société” avec la famille Mitford, l’héroïne principale de ce roman, c’est la jeune Louisa Cannon, qui, elle, sortirai plutôt d’un roman de Dickens ! J’ai bien aimé le personnage de cette jeune fille, qui se débrouille comme elle peut pour survivre et échapper à la condition de blanchisseuse. Le personnage du policier, Guy Sullivan est intéressant aussi par son obstination à vouloir résoudre l’enquête. Et aussi pour son manque d’obéissance à sa hiérarchie !

La première guerre mondiale

Même si l’intrigue se déroule après la guerre (en 1919 et 1920), et que ce n’est pas le sujet principal, celle-ci est encore très présente. Avec le policier par exemple, qui souffre d’avoir été réformé à cause de sa mauvaise vue. Avec l’infirmière tuée, Florence Nightingale Shore (nièce de la fameuse Florence Nightingale) qui servait à Ypres, ville tristement célèbre pour ses batailles durant la première guerre mondiale. Ou encore avec le personnage de Roland Lucknor, officier à Ypres. On y entend parler de soldats qui font des cauchemars, de Trouble de Stress Post-Traumatique

Lu pour le mois anglais, c’est un roman policier que j’ai lu avec beaucoup de plaisir, notamment pour l’ambiance “so british” !

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L’auteur, Jessica Fellowes, est la nièce de Julian Fellowes, le créateur de Downton Abbey, la célèbre série !

Même si ce livre parle d’une famille qui a réellement existé, les Mitford et d’un meurtre jamais élucidé (celui de Florence Nightingale Shore), c’est avant tout un roman !

Un article de Wikipédia sur la famille Mitford

L’avis d’Eva

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Ce roman participe au Mois Anglais, organisé par Lou et Titine.

https://thecanniballecteur.files.wordpress.com/2019/05/union_jack-9.jpg?w=584&h=365

Merci à Belette pour les logos !

Les lectures prévues de Sophie pour ce mois anglais

Il participe également au Challenge Première guerre mondiale chez Blandine

La partition de Flintham – BD Adulte

Partition

La partition de Flintham
Barbara Baldi

Ici Même (2018)

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Angleterre, fin du 19ème siècle. Deux sœurs, Lady Clara et Lady Olivia, vivent à Flintham Hall Manor, chez leur grand-mère, Lady Sutherland. Celle-ci, très âgée, meure en laissant un testament très clair. Clara aura le manoir et Olivia la valeur du manoir en livres sterling. Un testament qui amène une brouille entre les deux sœurs… Et tandis qu’Olivia part mener une vie mondaine à Londres, Clara essaie coûte que coûte et par tous les moyens de sauver Flintham Hall Manor.Partition

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La couverture avec sa végétation luxuriante m’attirait déjà pas mal, le titre un peu mystérieux et qui évoque la musique aussi. L’avis enthousiaste de Nathalie d’Un amour de BD avait achevé de me convaincre.

Mais Wow ! Je ne m’attendais pas à ça en ouvrant ce livre… Que cette “partition de Flintham” est belle… J’ai été fascinée par certaines planches et par la beauté de l’ensemble.

Indubitablement, si vous aimez la peinture, les magnifiques planches de cette bande dessinée vont vous interpeller et sans doute vous rappeler tel ou tel peintre. Nathalie d’un Amour de Bd parle de Jean-Baptiste Corot ou John Constable, des peintres “romantiques”, moi j’ai pensé par moment à Jean-François Millet, peintre réaliste, très connu pour ses scènes paysannes ou champêtres (les glaneuses). Voir planche de droite.

C’est le premier roman graphique de cette illustratrice italienne (elle en a fait un autre “Ada” qu’il me tarde de lire !)

Il y a relativement peu de texte, mais les illustrations suffisent de toute façon à notre bonheur. La tristesse de Clara est palpable et l’ambiance, quand la pluie tombe est parfois bien pesante. Mais que c’est beau !!

Que vous dire d’autre ? Ouvrez, feuilletez et appréciez ! Moi, j’ai adoré.

*****La Partition de Flintham Barbara Baldi Ici Même éditions

Cette semaine, nous sommes accueillis par Stephie et ses Mille et une frasques