Les trois pommes de Maria Keil

Un album original, sobre et ludique.

les trois pommes

Album pour la jeunesse

Les trois pommes
de Maria Keil

Editions Chandeigne, septembre 2018
40 pages

Thèmes: amitié, partage

 

«Un jeune garçon, trois pommes et l’envie de partager… Des prétendants plus nombreux que les fruits… Comment satisfaire tout le monde?»

 

Ce n’est pas la première fois que je découvre un album créé à partir de collages mais celui-ci a quelque chose de différent. Son originalité réside dans le fait que les illustrations des enfants en noir et blanc sont stylisées, cela fait donc ressortir les images d’immenses pommes bien rouges, presque tentantes. «Les trois pommes» illustre parfaitement les dilemmes de l’enfance face au partage, à la peur de décevoir et au désir d’être accepté.

Avec beaucoup d’humour, nous suivons le petit protagoniste dans ses choix et le moins que l’on puisse dire c’est que ces derniers ne sont pas toujours judicieux. Maria Keil a réussi, avec des mots simples et un graphisme sobre, à donner beaucoup de profondeur à cette histoire d’amitié enfantine. Tout comme une bande dessinée, les dialogues sont inscrits dans des phylactères. C’est une très belle découverte.

Petit bonus, véritable pédagogue dans l’âme, Maria Keil a réservé une surprise à ses petits lecteurs en leur proposant au début et à la fin de l’ouvrage des patrons représentant les personnages (à découper ou à photocopier). Grâce à ce procédé, les enfants peuvent soit continuer l’aventure soit créer de nouvelles histoires. J’ai beaucoup apprécié ce supplément très ludique, l’enfant est vraiment acteur par rapport à ce qu’il se passe dans l’histoire.

Je ne connaissais pas du tout cet auteur mais j’ai appris qu’elle est une figure majeure à Lisbonne où elle a laissé une empreinte artistique considérable.


+ Réedition d’un classique portugais, paru pour la première fois en 1988

+ Présentation de Maria Keil (1914-2012) sur le site de l’éditeur.

+ L’article de Télérama

~Melissande~

Tenir jusqu’à l’aube – Rentrée littéraire

TenirUn roman poignant qui se dévore comme un thriller !

Tenir jusqu’à l’aube
Carole Fives

L’arbalète Gallimard (2018)
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Une jeune mère, seule avec son fils de 2 ans. Une vie quotidienne à deux, en permanence, la mère n’ayant pas les moyens de faire garder son fils. Une relation fusionnelle avec ce tout petit qui devient de plus en plus exigeant, sa mère lui cédant tout par peur qu’il ne pleure, ne crie, ne dérange les voisins.

Mais la mère, telle la chèvre de Mr Seguin si fréquemment citée, rêve de liberté. Elle a besoin de souffler, de respirer, de ne plus seulement être mère. Alors, chaque nuit, elle sort. Pas longtemps, juste quelques minutes et pas très loin, juste quelques pas. Mais au fil des nuits, avec la sensation de légère ivresse procurée par cette liberté, le temps et les distances s’allongent. Jusqu’au jour où…

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On ressent tellement la détresse et la solitude de cette femme, de cette mère. Elle veut bien faire, elle aime son enfant, elle ne veut que son bien, mais elle étouffe (et se sent coupable). Elle essaie de trouver de l’aide sur les réseaux sociaux, mais ne trouve que bien peu d’oreilles attentives et beaucoup de bouches moralisatrices. Totalement isolée, elle a peu de moyens car il est difficile de se concentrer sur son travail avec un petit enfant de 2 ans à ses côtés.

Même si on ne peut que frémir quand elle sort la nuit en laissant son enfant endormi dans l’appartement, on la comprend tout de même.

Un court roman (176 p.) qui se lit très vite, avec un zeste de fébrilité…

Il est dans la première sélection du Prix Médicis, dans la dernière du Prix Landerneau et aussi dans celle du Prix Wepler.

Feuilleter les 20 premières pages

C’est ma 8ème participation au Challenge 1% de la Rentrée Littéraire

Logo Challenge 1% Rentrée Littéraire 2018 – Picos/Shutterstock

Gran café Tortoni – BD Tango !

TortoniGran café Tortoni parle d’amour, de musique, de danse… De Tango !

 

BD Ado / adulte

Gran Café Tortoni

Philippe Charlot & Winoc

Grand Angle
Bamboo (2018)

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Présentation de l’éditeur : Rodolfo était danseur de tango, disciple exclusif du mythique Maestro… jusqu’à sa rencontre avec La Mina. Peu douée pour la danse, elle a charmé le séduisant tanguero dont le talent lui a permis de briller dans la capitale argentine.

Mais Rodolfo a vieilli. La Mina, elle, a gardé le même désir, la même ambition. Un nouveau faire valoir, plus jeune, lui assurerait un regain de notoriété… Elle jette son dévolu sur un danseur nouvellement débarqué et réussit à convaincre Roldolfo de l’aider à le préparer à sa rencontre avec le Maestro. Le Gran Cafe Tortoni est le lieu d’initiation rêvé. Mais le tango et l’innocence de la jeunesse ne font que rarement bon ménage.

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Attirée par la belle couleur rouge de la couverture, je l’ai empruntée. Mais j’ai été quelque peu désarçonnée par ce mélange d’histoires et ces styles de dessins parfois très différents. Je m’attendais à une histoire, il y en a visiblement plusieurs (oui je l’avoue, je n’ai pas tout compris !).

A réserver aux connaisseurs de la culture Argentine et du tango peut-être ? J’avoue être totalement ignare en la matière !

Une bande dessinée, qui, sans me déplaire totalement (il y a de très belles planches), ne m’a pas vraiment passionnée…

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Pour voir comment ça commence (mais les quelques pages présentées ne vous permettrons pas de vous faire une idée des différents styles d’illustration.)

De Philippe Charlot nous vous avons déjà présenté la très chouette série : “Le train des orphelins

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Cette semaine nous sommes hébergés dans la bibliothèque de Noukette

Et cette bd est ma 3ème participation au Challenge Amérique du Sud – Amérique Latine chez Bidib

Challenge Amérique Latine

Prix Vendredi, c’est reparti !

Résultat de recherche d'images pour "prix vendredi 2018"Prix National de littérature ado

PRIX VENDREDI

2ème édition

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Première édition présentée ici : Prix Vendredi 2017

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Lauréate 2017 : Anne-Laure Bondoux avec “L’aube sera grandiose” (que je n’ai toujours pas lu, alors que j’apprécie beaucoup cette auteure !)

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Comme l’an dernier, je vais me faire un mini-challenge (en 2017, j’en ai lu 5/10 et les 5 ont été des coups de cœur !)

Si ça vous dit, n’hésitez pas à vous joindre à moi (j’ajouterai les billets au fur et à mesure).

En quoi ça consiste ? Rien de bien compliqué : lire tout ou partie de cette sélection…

Dans cette sélection, il y a des auteurs que je connaissais bien sûr, mais d’autres pas du tout ! Gaston Boyer, Vincent Mondiot ou encore Nastasia Rugani par exemple… Les connaissez-vous ?

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Voici les dix romans sélectionnés

  • La tête sous l’eau, Olivier Adam, Robert Laffont
  • Brexit romance, Clémentine Beauvais, Sarbacane
  • Pâquerette. Une histoire de pirates, Gaston Boyer, Gallimard Jeunesse
  • Rester debout, Fabrice Colin, Albin Michel
  • Les amours d’un fantôme en temps de guerre, Nicolas de Crécy, Albin Michel
  • Un mois à l’ouest, Claudine Desmarteau, Thierry Magnier
  • Nightwork, Vincent Mondiot, Actes Sud Junior
  • Trois filles en colère, Isabelle Pandazopoulos, Gallimard Jeunesse
  • Milly Vodović, Nastasia Rugani, MeMo
  • Pëppo, Séverine Vidal, Bayard
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Le jury
Pour cette édition 2018, le jury est à nouveau composé de Philippe-Jean Catinchi (Le Monde), Françoise Dargent (Le Figaro), Catherine Fruchon-Toussaint (RFI), Michel Abescat (Télérama), Raphaële Botte (Mon Quotidien ; Lire), Marie Desplechin (journaliste et auteure) et Sophie Van der Linden (auteure et critique littéraire).

Le lauréat de l’édition 2018 du Prix Vendredi sera dévoilé

le mardi 16 octobre 2018