Plastique apocalypse – Roman SF

Plastique

Un roman qui, on l’espère, restera du domaine de la Science Fiction !!

Pour ado et jeunes adultes
(mais les plus vieux peuvent le lire aussi…)

PLASTIQUE APOCALYPSE

Arthur Ténor

Le Muscadier (2018)

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Thèmes : Science-fiction / Environnement / Pollution / Plastique

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Alexandre Karadine, 12 ans, mène une vie tranquille avec ses parents dans un coquet pavillon de banlieue. Et ce soir, il est plutôt fier de son père, un biochimiste qui vient “d’inventer” une bactérie capable de dévorer la matière plastique. Ils regardent tous ensemble la présentation faite par le patron de son père à la télévision. Une invention totalement révolutionnaire permettant de se débarrasser -sans polluer davantage – de tous les déchets plastiques ! Le “Plastivorax” est vraiment une invention formidable !! Sauf qu’il y a toujours un risque quand on joue à l’apprenti sorcier avec la nature… Et les hommes vont l’apprendre à leur dépens.

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Malgré les lanceurs d’alerte, malgré les problèmes environnementaux qui se posent déjà à nous, l’humain n’est guère raisonnable et on ne se demande pas “si” des problèmes vont arriver, mais “quand” et “quoi”. Un livre qui pourra peut-être permettre aux jeunes qui le liront de se poser des questions et de s’ouvrir aux problèmes de pollution et d’environnement.

Un roman qui m’a beaucoup plu et dont la fin, je l’avoue, m’a fait rêver !!

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Le blog de l’auteur

Du même auteur, nous vous avons déjà présenté : A mort l’innocent !, Le roman d’un non-mort et Blaise Cyrano le raté magnifique.

Éditions Le Muscadier

De cette maison d’édition, nous vous avons déjà présenté plusieurs titres : Bêtes de pensée et Badalona, Jours de neige (un recueil de nouvelles), 40 jours d’automne, Station sous-paradis, les mains dans la terreVirée nomade, Phobie, Orient extrême, le 9E continent, l’aigle noir, le réveil de Zagapoï, Emma, La peau noire des anges et A la belle étoile

Pour lire les premières pages

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Calpurnia – BD jeunesse

Calpurnia
Drôle, frais et intelligent, un régal !!
Bande dessinée à partir de 10/11 ans

Calpurnia
Daphné Collignon

D’après le roman de Jacqueline Kelly

Rue de Sèvres (2018)

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2ème et dernier tome à paraître en 2019

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Texas, été 1899. Calpurnia Virginia Tate, plus couramment appelée “Callie V.” a 11 ans. C’est la seule fille d’une fratrie de 7 enfants. Elle habite avec ses frères, ses parents et son grand-père dans une grande maison. Ses parents sont propriétaires de champs de coton. Callie, elle, veut devenir naturaliste (même si elle ne sait pas encore très bien ce que c’est !) depuis que son frère préféré, Harry, lui a offert un carnet pour noter ses “observations scientifiques”.

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Et c’est vrai qu’elle est curieuse cette jeune fille ! Elle aime observer la nature, les animaux, les insectes… Elle s’interroge sur les phénomènes qu’elle ne comprend pas. Et elle trouve des réponses ! Calpurnia est un personnage très attachant, une jeune fille plutôt indépendante, curieuse, qui réfléchit et s’intéresse plus à la nature qui l’entoure qu’aux leçons de savoir vivre dispensées à l’école (et comme je la comprends !!)

J’aime beaucoup le personnage du grand-père également… Outré par l’enseignement que reçoit sa petite fille à l’école, il se met à lui parler des méthodes scientifiques, et aussi des hommes tels qu’Ockham, Ptolémée, Copernic… Il lui offre même le livre de Darwin ! (il me poursuit celui-ci en ce moment…) Bref, il lui donne quelques pistes pour s’ouvrir au monde.

Calpurnia

Côté illustrations, j’adore la jolie bouille de Calpurnia ! Et j’adore le dessin de Daphné Collignon, tout en douceur et en rondeur… J’ai vraiment passé un très bon moment avec cette très jolie bd et j’ai hâte de lire la suite.

J’ai acheté le roman pour la bibliothèque, je vais le lire en attendant pour avoir le plaisir de retrouver ce personnage !

Le site de Daphné Collignon

Darwin, on en a parlé ici : Darwin (bd ado/adulte en 2 tomes)

D’autres que moi ont aimé : Bidib, Bouma, Mylène,

Cette semaine, nous sommes accueillis par Noukette

 

La vraie vie – Lectrices ELLE (9)

VraieUn roman “coup de poing” de la Rentrée Littéraire…

LA VRAIE VIE
Adeline Dieudonné

L’iconoclaste (2018)
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Présentation de l’éditeur

Chez eux, il y a quatre chambres. Celle du frère, la sienne, celle des parents. Et celle des cadavres. Le père est chasseur de gros gibier. Un prédateur en puissance. La mère est transparente, amibe craintive, soumise à ses humeurs.

Avec son frère, Gilles, elle tente de déjouer ce quotidien saumâtre. Ils jouent dans les carcasses des voitures de la casse en attendant la petite musique qui annoncera l’arrivée du marchand de glaces. Mais un jour, un violent accident vient faire bégayer le présent. Et rien ne sera plus jamais comme avant.

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Elle a 10 ans. Et dans sa vie, il y a… Un père ultra violent, une mère éteinte et un petit frère de 3 ans son cadet qu’elle protège autant qu’elle peut et qu’elle adore. Il y a aussi cette chambre pleine de cadavres, trophées de chasse du père, avec cette hyène qui lui fait si peur.

Le jour de l’accident, son petit frère arrête de rire. Cela va enclencher chez elle une sorte de moteur intérieur, une motivation sans faille que rien ne va pouvoir arrêter.

Je l’ai lu en un après-midi. Et au soleil, heureusement. La violence est partout dans ce roman. Violence physique, conjugale, psychologique, amoureuse même… Je n’en dis pas plus, si ce n’est que c’est un roman bourré d’énergie, terriblement addictif, qu’on ne lâche plus une fois commencé.

On en prend plein la tête !! Plus qu’une lecture « coup de cœur », c’est une lecture « coup de poing »…

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Extrait : C’était un homme immense, avec des épaules larges, une carrure d’équarrisseur. Des mains de géant. Des mains qui auraient pu décapiter un poussin comme on décapsule une bouteille de coca. En dehors de la chasse, mon père avait deux passions dans la vie : la télé et le whisky. Et quand il n’était pas en train de chercher des animaux à tuer aux quatre coins de la planète, il branchait la télé sur des enceintes qui avaient coûté le prix d’une petite voiture, une bouteille de Glenfiddich à la main. Il faisait celui qui parlait à ma mère, mais, en réalité, on aurait pu la remplacer par un ficus, il n’aurait pas vu la différence.

Ma mère, elle avait peur de mon père.

 

Prix du Roman FNAC 2018

Prix Première Plume 2018

La vraie vie faisait également partie de la première sélection du Goncourt et il est dans la 2ème sélection du Renaudot.

ELLE

9ème lecture / 28

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Je l’ai également lu dans le cadre des Matchs de la Rentrée Littéraire Rakuten

#lavraievie #AdelineDieudonne #MRL18 #Rakuten

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C’est ma 10 ème participation au Challenge 1% de la Rentrée Littéraire

Logo Challenge 1% Rentrée Littéraire 2018 – Picos/Shutterstock

EDIT mai 2019 :

L’avis de Sophie Hérisson :

La vraie vie est un vrai beau roman comme le dit Nathalie, avec une force étrange, dérangeante parfois, mais prenante ! J’ai beaucoup aimé ce roman qui se rapproche beaucoup des codes du roman jeunesse finalement, avec son héroïne adolescente narratrice, et une violence terrible mais dans la retenue en même temps… C’est fort, c’est beau et c’est effrayant à la fois. J’ai beaucoup le personnage principal, ainsi que la façon dont sont survolés ceux qui gravitent autour d’elle !

Cinq branches de coton noir – BD

cinqDeux époques pour un même espoir…

BD ado / adulte (15+)

Cinq branches de coton noir

Yves Sente et Steve Cuzor (ill.)

Couleurs : Meephe Versaevel

Collection Aire Libre
Dupuis (2018)
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En 1776, à Philadelphie, des indépendantistes demandent à Mme Betsy de coudre le premier drapeau des futurs États-Unis d’Amérique. Drapeau qui va être quelque peu transformé par  sa domestique (noire), Angela Brown…

On entend de nouveau parler de ce drapeau 168 ans plus tard, à Douvres, en 1944. La sœur du soldat Lincoln, Johanna,  lui écrit qu’elle a découvert un témoignage époustouflant dans les affaires de leur tante. Cette lettre va changer la vie du soldat Lincoln et des ses amis.

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S’il fallait une preuve de plus qu’on apprend des tas de choses en lisant, y compris des bandes dessinées, cette bd en est la preuve. J’ai étudié la seconde guerre mondiale à l’école, j’ai lu des bouquins, vu des films (terribles…) mais je n’avais jamais entendu parler des “Monuments men” !

Monuments men : Groupe créé en juin 1943 par le général Eisenhower, et chargé de suivre les Alliés afin de récupérer les très nombreuses œuvres d’art dérobées par les nazis. Merci Wiki. (Ok, il faut que je sorte un peu plus, je viens de voir qu’en 2014 George Clooney a fait un film sur eux…)

cinq

J’ai été un peu dégoûté de voir, que malgré le fait qu’ils étaient eux aussi enrôlés et qu’eux aussi risquaient leur vie, les soldats noirs étaient traités avec mépris par les autres soldats, mais j’ai tendance à oublier que la ségrégation raciale aux États-Unis a duré jusqu’à la fin des années 60… (Comment ? J’entends une petite voix qui me dit que ce n’est pas vraiment fini en 2018 ? C’est possible ça ?)

La mise en couleurs

Elle est très spéciale et ne correspond, à priori à rien de particulier (je pensais au départ que le vert était pour Lincoln en 1944 par exemple, mais la suite montre que non !) Bref. De toute façon, j’ai rapidement été prise par l’histoire, et du coup, cette colorisation originale (aplats monochromes) ne m’a pas gênée. Je dirais même plus, elle participe, selon les moments, à donner une ambiance particulière (le gris quand ils sont dans la neige à guetter les allemands…)

J’ai aimé ce scénario à cheval sur deux époques, le très beau dessin de Steve Cuzor et même cette colorisation si particulière. La guerre, ce n’est pas spécialement mon truc pourtant, je serais même plutôt antimilitariste… Mais ici, on parle avant tout des gens, de leur vie et de leurs espoirs.

Une belle bd qui parle de l’Histoire (guerre d’indépendance et seconde guerre mondiale), mais aussi et surtout de culture et de ségrégation.

France Inter a dit : “Une bd à lire comme on regarde un film“. Et c’est tout à fait ça !

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Feuilleter les 20 premières pages sur le site de l’éditeur

Cet album a déjà reçu plusieurs prix : Le “prix Coup de cœur 2018″ (Quai des Bulles) / le “Prix de la BD Embarquée” (Rencontres brestoises de la bande dessinée) / Prix du meilleur album (Festival de BD Louvain-les-bulles)

Écouter Steve Cuzor raconter “comment” il a dessiné cet album :

D’autres que moi ont aimé : Jacques, Mes échappées livresques

Cette semaine nous sommes chez Moka, Au milieu des livres