Des albums et de l’art

3 albums qui parlent d’art de façon bien différente, pour dévouvrir peintre flamand, 2D actuelle et un ballet!

 

Lubie

de Frédéric Clément

L’histoire d’un peintre flamand du 16ème / 17ème siècle, romancée et mise en image.

Jan Breughel a dix ans quand il devient orphelin. Sa grand-mère le console en lui offrant la peinture rouge « sang-dragon » de son père. Mais quand Jan l’ouvre, c’est une ribambelle de petits farfadets et lutins cramoisis qui s’en échappent et se déchainent. Effrayé, il les renferme dans le pot.

Une belle histoire fantastique ou une petite farfadette s’installe dans la tête de notre peintre et ne le laisse pas en paix. Une biographie très libre de Jan Breughel au texte un peu difficile qui parle de couleur et de peinture, mais surtout de superbes illustrations qui mèlent peinture rappelant Breughel et photographie, pour un rendu passionnant, à explorer plusieurs fois.

Un album complexe pour qui veut s’attarder sur la peinture flamande mais qui offre un premier niveau de lecture plus simple, grâce à la farfadette.

 Albin Michel, octobre 2012, 15,90

Monsieur 2D

de Bruno Heitz

Les illustrations nous présentent un homme de papier, découpé dans une feuille, tout simplement.

Le talent de Bruno Heitz est flagrant dans ces montages papiers, qui semblent si simples au premier regard. Cet homme en 2 D semble réellement vivant, et le texte simple qui l’accompagne nous livre ses pensées. Ce pauvre homme regrette de n’être que 2D et décide de chercher dans la page d’où il vient vraiment. Une aventure qui le conduira à découvrir les livres, rencontrer des grenouilles ticket de métro, mais aussi une autre personnage deux D.

La chute de cet album est humoristique et poétique. Une réussite que cet album tout en contraste, à découvrir!

Rouergue, 2012

+ avis et photos sur la soupe de l’espace

Le lac des Cygnes

d’après Tchaïkovsky

illustré par Charlotte Gastaut 

Reprendre le lac des cygnes est un pari osé. L’histoire est belle, mais le thème complexe. Cette réecriture illustrée reste proche du ballet originel, une belle façon de découvrir son histoire. Ce magnifique album joue sur les découpes comme les très beaux Pleine Lune et Plein soleil  mais en ajoutant couleur et décor. L’ensemble est saisissant mais peut être un peu moins puissant que le noir et blanc finalement.

Or bleu et blanc mettent tout de même très bien en valeur cette belle histoire d’amour à l’harmonie parfaite.

Une vidéo permet de découvrir ces découpes et illustrations, c’est plus parlant!

Editions AmaterraOctobre 2012, 30 pages, 24,50 euros

 + Avis et photo de Lael
+
 Le site de Charlotte Gastaut
 

Cupidon Power – Luc Blanvillain

Roman pour jeunes adolescents
Rentrée littéraire 2013

 Cupidon Power

de Luc Blanvillain

Ecole des Loisirs, 2013
Medium, 137 pages
9782211214032, 9€

          Cupidon, c’est ainsi que Mme Yvonne surnomme notre héros quand il lui raconte son pouvoir. En effet il est lui même étonné mais chaque fois qu’il transmet un message d’un garçon à une fille ou l’inverse, un couple se forme ! Ça fonctionne à chaque fois et notre petit héros trouve cela assez pratique… Mais impossible de s’en servir pour lui même, pour que la belle Célia Walkington tombe amoureuse de lui. Mme Yvonne, la petite vieille de son quartier va tenter de le conseiller, tout comme il va tenter de l’aider quand elle rencontrera des ennuis.

          Cupidon Power est une histoire légère et drôle qui nous offre des personnages adolescents joyeux et sans problèmes existentiels. Cette légèreté fait plaisir à lire d’autant plus que l’humour est très présent, même si l’amour, parfois, lasse un peu.

          Une découverte du collège, une petite enquête mais surtout les liens entre les personnages, un peu modifié par ce super pouvoir de Cupidon. Ce roman simple et gai offre une belle histoire mais pour des enfants plus jeunes que la collection Medium, de 9 à 12 ans cela me semble plus adéquat.

 

+ D’autres livres de l’auteur à découvrir : Un amour de geek, Crimes et jeans slim

+ Les avis de KikMeliMelo et Bouma

+ Challenge 1% Rentrée Littéraire 2013

+ Challenge YA#3 

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Rien que nous – Kristin Halbrook

Roman pour adolescents – romance
Rentrée littéraire 2013 jeunesse

Rien que nous

Kristin Halbrook

traduit par Julie Sibony

Albin Michel jeunesse, 2013
Wiz, 325 pages
9782226250773, 13,90€

Ils sont jeunes
Ils sont amoureux
Ils sont en cavale.

         Il vit en foyer. Elle est maltraitée par son père. Will et Zoé. Zoé et Will.  Ils décident de s’enfuir et prennent la route, direction Las Vegas. Rien que nous est l’histoire de cette fugue et forcément au fil du récit, l’histoire de ce qui les a mené jusque là.

La premières parties, leurs premiers jours de voyage, nous permet de comprendre leur fuite, d’espérer sa réussite. On découvre tout à tour les personnages et surtout leur histoire. Des histoires complexes, dures, où le malheur semble frapper plusieurs fois. On découvre aussi leurs secrets. Ceux qu’ils disent et ceux qu’ils taisent.

Leur histoire touche, bouleverse même, le lecteur s’attache. Tour à tour ils se livrent en devenant narrateur. Un mélange d’histoire personnelle, de souvenirs et d’événements présents. Des événements qui avancent doucement, au rythme de leur road-trip. Avec tous les aléas et les réflexions sur leur conditions. Des petits riens qui ne m’ont pas accrochée.

Peu à peu pourtant la tension monte. Et le rythme augmente. Si la première partie est lente, la mise en place est intéressante. Ce n’est pourtant qu’avec la deuxième partie que le livre trouve son intérêt et la fin arrive finalement trop tôt.

L’écriture est légère et les personnages ont beaucoup de potentiel mais au final ce roman laisse le sentiment d’une histoire trop rapide, quelques jours à peine, mais bluffante. Une lecture en demi-teintes, celles de l’amour et de la violence.

+ Le petit coeur félin de Fantasia a fondu pour cette romance

+ Challenge YA#3 chez Kalea

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Le théorème des Katherine – John Green

Roman pour adolescents

Le théorème des Katherine

John Green

traduit par C. Gibert

Nathan, 2012
978-2-09-253709-1, 14,50€

***

Thèmes : amour, mathématiques, surdoué,

***

Colin est brillant. Surdoué même. Pourtant en amour il est tombé sur un sacré problème. Il est sorti avec 19 filles.  Dix-neuf Katherine. Et toutes l’ont quitté. Sa rupture avec Katherine XIX après une relation longue le laisse anéanti. Ce génie n’est plus bon à rien. Avec son meilleur et seul ami Hassan, ils partent alors pour un road trip au hasard des routes. Ils parviennent finalement à Gutshot, dans le Tennessee, où serait enterré l’archiduc François-Ferdinand. Ils y rencontrent Lindsey, fille d’une propriétaire d’usine de cordons de tampons hygiéniques. Lindsey et sa mère, adorables, les accueille alors en échange d’un travail d’interview.

Pour mettre fin à la suite des Katherine, Colin décide d’écrire un théorème des Katherine, une formule mathématique qui pourrait prévoir, grâce à un certain nombre de paramètres quel partenaire rompra la relation et quand.

 Le roman est alors parsemé d’explications mathématiques, de graphiques et formules, agrémentées en plus de notes de bas de page. Ces formule sont aussi prétexte à revenir sur toutes ses relations manquées et l’on découvre peu à peu toutes les Katherine. En parallèle se trament les histoires de son ami Hassan, de Lindsey et sa mère, de tout le village de Gutshot, permettant d’alléger le coté “génie”.

Difficile de ne pas s’attacher à ces personnages fragiles qui ont du mal à s’intégrer dans la société et à avoir des relations simples avec les autres. De nombreux thèmes secondaires sont aussi abordés avec une certaine sensibilité et cela sonne assez juste malgré l’accumulation.

Un roman à la fois très mathématiques et très humain qui permet de comprendre que l’amour est incompréhensible… Moins touchant que Nos étoiles contraires, le théorème des Katherine est un roman beaucoup plus léger mais lui aussi bourré d’humour et de sentiments. Les notes de bas de pages ainsi que l’appendice, tout à fait facultatif et particulièrement scientifique sont à savourer tant cela permet d’entrer dans les personnages et dans le théorème. Une très belle aventure !

 

+ D’autres livres de John Green sur ce blog : Will and Will et Nos étoiles contraires

+ Merci à Liyah pour ce livre et notre lecture commune (en retard, encore et toujours…). Elle n’est vraiment pas convaincue et j’ai bien peur que tous ces chiffres déconcertent d’autres lecteurs. C’est dommage, les maths c’est fun, je vous jure!

+ Les avis de MyaRosaKikcalypsoMathildeCajouRadicaleHanaPoulettaArchessiapetit-lipsChouketteLady KletteraturaLyra SullyvanGr3nouille2010

+ Challenge YA#2, Ze last one, avec un total de 110 romans jeunesses lus et commentés entre le 1er octobre 2012 et le 30 septembre 2013 :) L’an prochain je pars sur le nombre de 100, il ne faudra donc pas faiblir! Merci encore à Kaléa et Muti à qui je donne du travail!

 

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :