Feng, un conte par Thierry Dedieu

FengFENG

Thierry Dedieu

Picquier Jeunesse (2012)

C’est une réédition, il est sorti en 1995 aux éditions du Seuil

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Feng est un petit paysan chinois passionné par les cerfs-volants. Il part retrouver un vieux sage dont on dit qu’il maîtrise les secrets des cerfs-volants et du vent. Le vieux maître accepte, non pas de lui enseigner son art “Un lion qui imite un lion est un singe“, mais de le mettre sur la voie en lui prodiguant quelques conseils…

Feng

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Présentation de l’éditeur : C’est l’histoire initiatique d’un élève qui demande à son maître le secret du cerf volant qui vole au dessus des cieux. Réédition et adaptation graphique d’un livre paru en 1995 aux éditions du Seuil, Prix Alphonse Daudet (jury Goncourt).

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FengJ’ai trouvé l’histoire très jolie, à la fois conte initiatique et conte chinois ; elle nous apprend qu’on apprend mieux par soi-même, en observant, en faisant, plutôt qu’en apprenant bêtement par cœur ou en copiant… Mais ce que j’ai vraiment adoré, ce sont les illustrations ! Le fond est un mélange de jaune et de vert ou de jaune et de beige selon les pages (cela doit avoir un nom, je ne le connais pas !) et les dessins sont très délicats. La double page sans texte qui montre Feng sur sa barque partant à la recherche du monastère est superbe, on dirait un vieux tableau avec ses tampons dans le bas de la page… Fait au fusain ou à la craie grasse ?

Le format (plus de 34 cm de hauteur) est également assez inhabituel pour un album.

Dans la première version de ce conte (couverture rouge et noire à droite) les illustrations étaient en noir & blanc sur fond gris. La version que j’ai lu est dans les tons marrons /ocre / beige avec parfois un peu de vert, d’or ou de rouge… Superbe !

Pour avoir une idée des illustrations de la première version

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Un auteur que je vous conseille vivement d’aller découvrir si vous ne le connaissez pas encore !

Albums de cet auteur déjà présentés sur ce blog : J’ai adopté un crocodile / Un mur sur une poule, Bob et Marley : le cadeau (2ème album présenté) , Yakouba / Aagun, Le maître des estampes

Son site ici

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Thierry Dedieu – auteur illustrateur

Dedieu Le maître des estampes

Thierry Dedieu

Seuil Jeunesse (2010)

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Un riche mandarin, en visite chez un ami et émerveillé par une de ses estampes souhaite l’acheter. L’ami ne veut pas la vendre mais lui donne le nom de l’artiste. Le mandarin se précipite chez ce maître des estampes et lui demande un dessin. Le maître répond qu’il lui en coutera 5000 yens dont la moitié est payable d’avance et qu’il lui faudra attendre 6 mois. Le mandarin accepte les conditions. Le jour venu, le maître des estampes se présente chez le riche mandarin, sort son matériel et d’un seul coup de pinceau lui crée un magnifique dessin. Mais le mandarin est fou de rage : comment, il a attendu 6 mois et payé 5000 yens pour un dessin qui prend 2 mn ??

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Dans cette fable, Thierry Dedieu nous montre comment une chose, en apparence très simple, peut en fait avoir demandé beaucoup de travail. Pour pouvoir exécuter ce dessin d’un seul geste, il a fallu au maître des estampes des mois pendant lesquels il a tout d’abord observé les écureuils, les branches puis des mois encore pour trouver le bon dosage d’encre, le bon papier, sans parler, bien évidemment, de l’entrainement pour arriver au geste parfait…

Le livre est en deux parties : la première, c’est la fable, la deuxième, c’est un carnet d’études qui montre que Thierry Dedieu a fait comme le maître des estampes de son histoire, c’est à dire qu’il a observé les écureuils et les a “croqué” de différentes façons.

Un album que j’ai beaucoup aimé (plus l’histoire que les illustrations à dire vrai, sauf l’écureuil final, que je trouve superbe) et que je vous recommande chaudement !

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Albums de cet auteur déjà présentés sur ce blog : J’ai adopté un crocodile / Un mur sur une poule, Bob et Marley : le cadeau (2ème album présenté) , Yakouba / Aagun

Son site ici

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PARFOIS j’ai la grosse tête…

têtePARFOIS j’ai la grosse tête…

(c’est même pas vrai d’abord !!)

Agnès de Lestrade

Sébastien Chebret (Ill.)

MicMac éditions (2015)

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Parfois, j’ai la grosse tête.

Parfois, je n’ai pas les yeux en face des trous. Parfois, j’ai la frite.

Parfois, je chante comme une casserole. Parfois, je dévore un livre.

Parfois, je tourne la page. Et je recommence…

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Un petit livre amusant qui présente et illustre, avec beaucoup d’humour, plus de 30 expressions de la langue française (32 si j’ai bien compté !). Je me suis aperçue à différentes reprises que bien souvent, les enfants ne comprenaient pas ces expressions. Et pour cause ! “Avoir la frite” ou “pédaler dans la choucroute” si on ne vous a pas expliqué ce que cela veut dire, ce n’est pas évident…

Par contre, ce petit livre ne donne aucune explication ou définition, et je trouve ça un peu dommage car tout le monde ne connaît pas le sens exact de toutes ces locutions françaises.

Ce sera donc à vous, parents, d’expliquer à vos enfants le sens de toutes ces maximes, peut-être même le moment de leur montrer comment faire une recherche dans un dictionnaire ou sur internet ?

Ce petit album deviendra donc finalement un moment de partage et pourquoi pas, de franche rigolade en famille !

SignatureNatDu même illustrateur : Monsieur Loup a les crocs

Le site de l’illustrateur

Douze ans, sept mois et onze jours – Roman

DouzeAnsSeptMoisDouze ans, sept mois et onze jours

Lorris Murail

Pocket Jeunesse (2015)

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Walden, 12 ans, 7 mois et 3 jours ne comprend plus rien. Son père vient de l’abandonner dans une cabane perdue au fin fond d’une des très nombreuses forêts du Maine. Il lui a laissé quelques boites de conserve, une carabine, du fil de pêche, quelques bûches pour la cheminée, un pigeon voyageur en cas d’urgence et un bouquin de Henry David Thoreau (un article de Télérama sur cet écrivain). Walden commence par attendre, pensant à une mauvaise blague de son père. Puis le temps passe, ses réserves de nourriture baissent et il décide d’aller à la pêche et d’organiser sa survie…

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Mon avis :

Pendant la 1ère moitié du livre, mon cœur de mère n’a fait qu’un bond ! Oser laisser son enfant (12 ans, c’est tout de même très jeune !!) seul, dans une forêt, sans autre moyen de communication qu’un pigeon voyageur, non mais franchement !! Bref, comme on dit : “je n’ai pas marché, j’ai couru” !

Après la page 215, on commence à comprendre le comportement du père. Mais ça n’est pas rassurant pour autant. Les pages 225 à 230 sont terribles. Et la page 237 est tout simplement abominable… Et non, je ne vous en dirai pas plus, n’oubliez pas que c’est un thriller, en dire plus gâcherait tout le suspense ! Vous n’avez qu’à le lire, et pis c’est tout !!

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Lorris Murail est écrivain, traducteur, critique littéraire et journaliste spécialisé en gastronomie. C’est aussi le frère de Marie-Aude Murail (que vous connaissez sûrement si vous aimez la littérature jeunesse) et d’Elvire Murail (plus connue sous le nom de Moka). Ils ont d’ailleurs écrit ensemble une série “Golem” (dont l’intégrale vient d’être rééditée chez PKJ).

Un auteur que je découvre (j’ai lu plusieurs romans de ses sœurs) mais dont Sophie vous avait déjà présenté un livre ici.

J’hésite entre dire que c’est un coup de  ou un sale coup pour mon pauvre cœur…

challengehalloweenalbum  SignatureNat