Le gardien de l’arbre – Album

Une histoire pour découvrir une œuvre d’art !
Album à partir de 5/6 ans

Le gardien de l’arbre

Myriam Ouyessad & Anja Klauss

Éd. l’élan vert (2017)

*****

Djalil était un jeune garçon curieux. Il aimait aller chez Minoa. Elle lui racontait des tas d’histoires. Elle avait des tonnes de boîtes, de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Chaque boîte contenait une graine. A chaque fois qu’il allait là-bas, Djalil avait le droit de choisir une boîte. Il la donnait à Minoa et elle lui parlait alors de l’arbre d’où provenait la graine, des fruits qu’il portait et du pays d’où il venait.

Mais ce jour-là, Minoa, considérée par certains comme une sorcière, avait elle-même choisit la boîte. Djalil en sorti une drôle de graine. Il ne le savait pas encore, mais il était devenu le gardien…

*****

Quand j’ai vu la couverture de cet album à la médiathèque, je n’ai pas hésité une seule seconde pour l’emprunter ! Je la trouve tout bonnement magnifique.  Tout comme les illustrations intérieures d’ailleurs. Anja Klauss s’est librement inspirée du travail de Gustav Klimt et c’est très réussi. Très beau, riche de détails, de motifs et de couleurs. (Et en plus il est grand ! 24 x 32 cm…)

Et si le but de cet album* était de faire connaître Klimt et de donner envie de (re)découvrir son œuvre, je trouve que c’est tout à fait réussi ! A la fin du livre une double page documentaire parle de Klimt, de la vie à Vienne à son époque et de la naissance de cet album.

 

Une belle histoire portée par de merveilleuses illustrations.

*La collection “Pont des arts” : Des histoires pour découvrir des œuvres d’art.

*****

Je vous incite vivement à aller voir cette collection “Pont des arts“, il y a de magnifiques albums !

https://www.elanvert.fr/media/showtime/storage/2021/04/07/178/main/gardien-klimt.jpg?1617802196

Carton d’étude pour la mosaïque murale de la salle à manger du palais Stoclet – Gustav Klimt

La vidéo ci-dessous vous donnera une idée des illustrations et des couleurs !

Le Petit Arbre Voyageur – Case 16

Petit Arbre VoyageurLe Petit Arbre Voyageur est un conte qui permet de belles découvertes, avec une ouverture aux autres, dans un esprit d’apprentissage et de partage.

Album dès 6 ans

Le Petit Arbre Voyageur

de Simon

Akinomé, 2017
80 pages, 20€
979-10-96405-06-0

 

Sous la feuillée du grand Ginkgo du Jardin des Plantes de Paris, un conteur invente pour trois petites filles, l’histoire du Petit Arbre Voyageur. Une histoire orale qui se développe ensuite à l’écrit, associée à des illustrations très variées (crayons, fusains, feutres, pastels, bic, aquarelle, collages…). C’est ce travail qui a passé de longues années en carton que l’on découvre en ouvrant ce grand album.

Dès la couverture l’invitation au voyage est lancée, et c’est véritablement dans un conte que l’on plonge. L’histoire d’un petit arbre qui décide de partir en voyage. De faire comme la girafe et de sauter par dessus la grille, peut importe les récriminations du Grand Arbre. Le voici parti, et nous à sa suite. Paris, l’autoroute, et de nombreux autres arbres. Une aventure en plusieurs petites histoires, bien visibles dans la typographie employée, qui permettent de découvrir cette histoire par petits bouts. Etape par Etape. Car le voyage est long, les destinations et les rencontres très variées, offrant de belles découvertes, autant botaniques que culturelles.

L’histoire du Petit Arbre Voyageur est une vraie invitation au voyage et au partage, à la découverte des autres et de soi. Des petites choses toutes simples, des histoires sur deux pages souvent, et pourtant une accumulation qui permet de découvrir tellement de choses. Ce Petit Arbre, dans son voyage initiatique, va finir par découvrir qui il est, et donc grandir.

La typographie de l’ouvrage s’adapte sans cesse au texte, tant dans la taille que les couleurs. On sent que Simon est conteur, et qu’il souhaite transmettre cette oralisation. Difficile de ne pas suivre ces indications quand on lit l’histoire à haute-voix… et nous voici à notre tour conteur ! Les enfants qui commencent à lire pourront aussi s’amuser avec ces détails de couleurs, pour alterner la lecture.

Si l’histoire et la typographie ont su me séduire, les illustrations, par contre, ne m’ont pas toujours semblé à la hauteur de ce Petit Arbre Voyageur. Trop de techniques graphiques, c’est intéressant mais cela ne permet pas d’avoir une identité graphique. On a l’impression de changer d’illustrateurs à chaque histoire. C’est sans doute voulu, mais l’effet est plus perturbant qu’intéressant. On voit de nombreux arbres, très épurés, qui rendent bien l’atmosphère du livre, mais d’autres illustrations, notamment avec des personnages sont moins convaincantes à mon goût.

Mini hérissonne n’était pas vraiment attirée par la couverture de ce livre, mais elle a écouté plusieurs des histoires tranquillement, sans tout comprendre, et sans que les illustrations soient une aide, ce qui joue sans doute dans ma perception des éléments graphiques de cet album.

Le Petit Arbre Voyageur est un conte qui permet de belles découvertes, avec une ouverture aux autres, dans un esprit d’apprentissage et de partage.

 

Case 16 du Calendrier de l’avent 

Les éditions Akinomé vous offre Ce Petit Arbre Voyageur

Bravo à Charliee !
– encore un peu de retard dans les articles et les tirages au sort, je rattrape au mieux… –

Gros Câlin de Nicholas Oldland

Nicholas Oldland - Gros câlin.Album jeunesse

Gros Câlin

de Nicholas Oldland

traduit de l’anglais par Alice Boucher

Bayard Jeunesse, 2014
9782747052696, 10,90€

 

« Il était une fois un ours plein d’amour et de joie. Chaque fois qu’il se promenait dans la fôret et qu’il rencontrait un être vivant, il le prenait dans ses bras. »

Ainsi commence cet album, avec ce grand ours qui semble aussi grand que les sapins. Cette grande silhouette noire sur le vert de la nature. Ce grand ours semble vraiment avoir un grand cœur, car peu importe celui qu’il croise, il lui fait un câlin. Même si c’est un animal que les ours mangent, ou bien un tout petit, un grand, un féroce… Même les arbres, ours adore les câliner. Tous les arbres. Alors quand un homme arrive dans la fôret et commence à couper ses arbres adorés, l’ours n’a plus envie de faire des câlins ! La chute n’est pas très surprenante, mais elle est bien dans le ton du livre.

Les illustrations sont simples, colorées, mais n’ont pas sûes me séduire. L’homme, notamment, n’est pas très expressif, et j’aurai préféré pour cette histoire des  traits plus fins, plus séduisants. Les contrastes sont tout de même intéressants, faciles à repérer pour les jeunes lecteurs.

Un album intéressant, surtout pour son personnage du gros ours adorable qui adore câliner.

Automne (Høsten) – Jan Henrik Nielsen

epub gratuitRoman dystopique pour adolescents

Automne

de Jan Henrik Nielsen

traduit du norvégien par Aude Pasquier

Albin Michel, janvier 2014
Wiz, 333 pages
15,90€

Contrairement à ce que le titre laisse entrevoir, ce roman ne parle pas de l’automne. Il s’agit en réalité d’un roman dystopique dans lequel les végétaux sont morts, comme en automne, mais sans jamais refleurir. Cette Grande Catastrophe a anéanti le monde. Plantes puis animaux sont tombés malades, puis les hommes. Un vaccin a été trouvé pourtant, mais trop tard, et sans végétation…

Fride et Nanna sont deux enfants. Deux jeunes filles qui vivent enfermées depuis des années dans un bunker, avec leur père, prévoyant. Une vie répétitive au possible, mais presque la seule chose que la plus jeune se souvienne. Six ans dans un bunker, lui même isolé sur une toute petite île. Pourtant les événements vont les pousser à sortir mais surtout à partir à la découverte de ce qu’il reste de leur monde. Un roman d’aventure mais surtout un roman initiatique car Nanna et Fride partent seules, à pied, sur les routes.

Une découverte de ce nouveau monde que nous allons faire avec elles. Un bout de route, de la survie, mais rien de très ultime pourtant, surtout des rapports humains. Des rencontres, des frayeurs. Une tension continue pour un roman prenant, d’un bout à l’autre. On sait finalement peu de choses sur cette catastrophe, et ce flou général contribue à augmenter la tension narrative.

Les personnages sont au coeur de ce roman. Fride, Nanna, nos jeunes héroïnes, courageuses, sympathiques, que l’on apprécie de suivre même si elles ne sont pas très attachantes mais surtout Oiseau. Personnage secondaire et pourtant belle figure de ce roman qui offre une magnifique rencontre et une oasis au coeur de cette folie. Un personnage marquant, qu’on a envie de découvrir plus avant, peut être à l’occasion de la suite !

Enfin j’ai aimé l’écriture (et/ou la traduction la limite est toujours difficile) parce qu’elle offre des descriptions qui ne sont pas pesantes mais font surgir dans notre esprit tous le décor de ce roman. Après quelques jours de recul je garde l’impression d’avoir vu un très beau film tant j’ai vu toutes les scènes. Si certains lecteurs trouvent cela tout à fait normal cela m’arrive assez rarement pour que ce soit signalé!

Mention spéciale pour la couverture, identique à l’originale (Høsten), vraiment magnifique et bien représentative.

Un roman norvégien avec une vraie tension narrative et une histoire originale, ce qui devient rare en dystopie, pas vraiment pas ses thèmes mais par ses personnages et leur histoire !

 petit++ Présentation sur le blog Wiz

+ L’avis d‘Evy, moins convaincue

+ L’auteur a obtenu des prix pour ce premier roman, aux noms imprononçables!

+ Challenge YA#3 chez Kalea et Mutie

+ + Challenge Rentrée littéraire d’hiver de Valérie

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :