N’ayez pas peur nous sommes là de Janine Boissard

N’ayez pas peur nous sommes là

de Janine Boissard

Roman pour adulte (femmes)

Flammarion, mars 2011
331 pages, 19,90 €, ISBN 978-2-0812-4706-2

Thèmes : Amour, Famille, Pompier, Secours

Présentation de l’éditeur :

Elle s’appelle Ninon Montoire, a trente ans, est sapeur-pompier.
Accidents de la route, bus scolaire en perdition, secours d’urgence aux blessés, aide aux personnes esseulées, risques de pollution, feux difficiles à maîtriser… dans son métier tout peut arriver. Jour et nuit, durant ses gardes à la caserne, elle se bat, parfois au péril de sa vie, pour tous ceux que frappent le malheur, la maladie, l’adversité, s’efforçant de maintenir la petite flamme de l’espoir, quelle que soit la gravité de la situation.
“L’espoir, dit-elle, un pompier n’a que ce mot au cœur.” A la maison, les jours de repos, elle trouve avec Sophie, cinq ans, sa petite fille, gaieté et tendresse. Et avec Agnès, sa mère, douceur et compréhension. L’amour ? Ninon a décidé de ne plus y croire. Mais le “soldat du feu” ne se doute pas que, bientôt, il l’embrasera à nouveau. Cet incendie-là sera-t-il le plus dur à maîtriser ?

Mon avis :

Voici un nouveau bon roman de Janine Boissard ! Janine Boissard, c’est une auteure prolifique de roman d’amour mais sans tomber dans le roman facile et reprenant toujours les mêmes recettes… J’ai lu plusieurs de ces romans, toujours avec plaisir en fait, parce que c’est bien mené, que les personnages sont toujours sympathiques à suivre, et que ce sont des livres qu’on se prête de mère en fille. Après Sois un homme papa et Loup y es tu (et beaucoup d’autres qui ne sont pas sur mon blog) voici le premier que ma grand-mère ne lira pas avec nous… Je suis pourtant sûre qu’elle aurait apprécié cette plongée dans le monde des pompiers !

En effet Janine Boissard crée des livres vivants en renouvelant toujours ses personnages. Ici c’est Ninon Montoire que l’on suit, et avec elle toute l’équipe de pompier dont elle fait partie. Après un accident sur la départementale entre Tours et Loches où Ninon sauve Paul, le fils d’un médecin connu, plus rien ne sera fait pareil. Article de journal “L’ange de la Départementale 943”, et surtout rencontre avec un journaliste, le journaliste, William Launay. Les hommes sont nombreux autour de Ninon, qu’ils soient présents ou absents ils jouent tous un rôle important dans sa vie, dans son histoire. Ce roman est celui d’une histoire d’amour donc, avec un trio amoureux, mais surtout ce sont les “aventures” d’une brigade de soldat du feu. Des faits divers, des personnages que l’on ne fait que croiser, mais beaucoup de gens vraiment touchants et attachants, pour un roman tendre et émouvant.

Ce n’est pas mon Janine Boissard préféré cependant, j’aime un peu plus de suspense comme dans Loup y-es-tu, mais c’est comme toujours un plaisir. J’ai vécu pour un temps hors du temps avec Ninon, sa petite si mignonne, et ceux qui les entoure. Un détour par la plage entre deux incendies, pour des moments vraiment poétiques dans ces pages ! Une lecture agréable pour décompresser, relativiser aussi, et pleurer parfois…

Un roman lu en mars, pour un avis qui aura tarder à venir, mes excuses à toute l’équipe de Gilles Paris, qui doit parfois s’arracher les cheveux avec moi ^^

D’autres avis : Stef, Françoise B., Catherine, Martine et Madame Yv plus sceptique.

Défi La Plume au féminin A/4

par Opaline

La cité bleue d’Icaria d’Arthur Slade

La cité bleue d’Icaria

Les agents de M. Socrate tome 2
d’ Arthur Slade

Roman de science fiction pour adolescent

MsK, 2011
Isbn 9782702434642, 12€

Thèmes : Agent secret, Aventure, Mer, Steampunk

Modifier son apparence, voler des documents confidentiels à des espions français : une journée de travail comme les autres pour Modo, agent secret anglais âgé de quatorze ans.

Mon avis :
Le tome 1 nous avait permis de rencontrer Modo, jeune orphelin mystérieux qui peut se métamorphoser. Agent secret pour M. Socrate, Modo embarque dans ce tome pour une nouvelle aventure, loin du Londres victiorien du premier tome. Départ pour les Etats Unis avec Octavia, puis en mer à la recherche d’Ictinéo.

Le premier tome ne m’avait qu’à demi séduite, c’est donc avec un peu d’appréhension que j’ai commencé la lecture de ce tome. Finalement, et même si ce n’est pas non plus un coup de cœur, j’ai préféré ce deuxième tome. Plus frais, des découvertes plus intéressantes, des avancées technologiques plus crédibles et qui font rêver… Bref un ensemble plus enthousiasmant, et une histoire qui m’a du coup plus accroché. Pourtant quelques points encore m’ont gêné. Modo qui est le personnage principal semble souvent idiot dans ce tome, on a l’impression que tout ce qui lui arrive et qui permet de faire avancer l’histoire n”est du qu’au hasard… Ses relations amoureuses, prometteuses pourtant, stagnent trop dans ce tome pour avoir finalement un réel intérêt…

Si la découverte d’un monde à part entière à retenu mon intérêt, de même que les personnages secondaires, j’ai trouvé les personnages de premier plan trop superficiels. Dommage, mais l’ensemble reste agréable à lire et je découvrirai la suite avec espoir et interrogation…

 

Samien : le voyage vers l’outremonde de Colin Thibert

Samien

Le voyage vers l’outremonde

de Colin Thibert

roman fantastique pour adolescent

Editions Thierry Magnier

http://medias.letudiant.fr/documents/concours/ETM-logo.jpg

9782844208880, 432p.,  15,80€

Parution le 02/02/2011

Thèmes : Adolescence, amitié, amour, aventure, liberté, voyage, esclavage, Heroic Fantasy


Présentation de l’éditeur :

Dans ce monde-là, huit lunes scintillent la nuit à tour de rôle. Samien, petit paysan des Kraspills est maltraité par son maître, il fuit. Sous son bonnet rouge, niche Yonka l’araignée, ils communiquent par télépathie. Autoritaire, elle a de grandes ambitions pour Samien, tout d’abord partir vers Iskhion, capitale du monde du Sarancol, lieu de résidence du Sarchonte. Là, ils feront fortune et ensuite ils fileront vers l’Outremonde, au-delà des huit lunes. La route est longue, semée d’embûches, de traquenards, de brigands et de cohortes de pèlerins qui se dirigent pour célébrer le Walche.
Mais aussi d’animaux étranges : prapators, chenilles géantes… Kidnappé, asservi, en fuite, emprisonné, évadé, mousse sur des bateaux intersidéraux, Samien court d’aventure en aventure. Il découvre bien des mondes, les trafics humains, la traite des femmes indigos le révolte, et aussi bien sûr il découvre l’amour, l’amitié, la trahison… Inutile de prétendre réussir à résumer un roman aussi touffu qui évoque par son humour permanent le monde de Terry Pratchett.
Belle quête initiatique, matinée de considérations politiques (les opprimeurs et les opprimés existent partout, même dans l’Outremonde), ces considérations ajoutent un supplément d’âme à ce roman de fantasy dans la droite ligne de classiques du genre.

Mon avis :

400 pages qui passent comme de rien, pour un roman captivant!

Samien est un jeune garçon, pas aidé par la vie, qui fuit à travers les montagnes d’un monde bien différent du notre. Première rencontre, premier ami, Yonka, une araignée qui malgré son aspect d’arachnides dont je me serais bien passée est rapidement devenue mon personnage favoris. Plus que Samien, car beaucoup plus intelligente selon moi, fine, et elle permet des situations cocasses qui m’ont fait sourire! L’aventure est le maître mot de ce roman dynamique qui ne s’arrête pas une seconde.

Tout au long de ce roman les situations d’aventures se succèdent, à un rythme impressionnant. Trop pour que je le raconte, mais juste assez pour que ce roman soit lu très vite, sans pause ou presque, pour connaître enfin le dénouement du livre. J’ai apprécié que l’auteur ne fasse pas traîner en 4 ou 5 tomes son histoire, mais enchaîne les évènements et les situations de tout type. Sauf que du coup on ressort du livre avec quelques questions sur ce monde,
ces mondes même, l’Outremonde et tout ce qu’il y autour ! Samien découvre le monde, mais pas vraiment en profondeur et j’aurais tellement en savoir un peu plus, m’imaginer un peu mieux chaque détails de l’histoire.

Un passage, trop court, nous parle de l’esclavage sexuel de tout un peuple, un peuple totalement fantastique et qui m’intéresse beaucoup mais qu’on ne fait que survoler!

Bref vous allez croire que je ne sais pas ce que je veux, je râle toujours que les séries mettent trop longtemps à démarrer, qu’on aurait pu faire l’économie d’un tome pour rentrer dans l’intrigue, et là c’est tout le contraire, il m’aurait fallu 2 tomes, voire plus, pour avoir le temps de vraiment me plonger dans ce monde, pour en connaître tous les détails, tous les secrets…

Un très bon roman initiatique, fantastique à souhait, avec des personnages originaux, mené tambour
battant!

Je vous parlerai à l’occasion du recueil de nouvelles du même auteur : Le bâtard de l’espace, plus science fiction

pure.

Fedeylins : les rives du monde de Nadia Coste

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Fedeylins

Les rives du monde

Nadia Coste

Gründ Romans,

440p., 18€

parution le 3 mars 2011

Site internet : www.fedeylins.fr


Une série en 4 tomes
tome 2 Aux bords du mal (octobre 2011)
tome 3 A travers la surface (mars 2012)
tome 4 L’Ombre des Pères (octobre 2012)

Présentation du site :

Les fedeylins, petits êtres ailés d’une quinzaine de centimètres de haut, vivent heureux au bord de la mare qui constitue leur Monde. C’est un peuple fragile qui craint essentiellement les gorderives, les batraciens armés de l’autre rivage. Depuis près de trois cent ans, un pacte de non-agression maintient la paix entre fedeylins et gorderives.

Les cinq Pères Fondateurs fedeylins, seuls mâles fécondants, apposent à chaque petit une marque derrière l’oreille gauche avant son éclosion. Cette marque permet une répartition équitable de la société entre les castes (récolteurs, bâtisseurs, prieurs, transmetteurs et créateurs). Croire au destin est fondamental pour accepter la mort qui ravage quotidiennement le village. Pour tous, la marque et le destin sont liés et chacun est persuadé d’avoir une place déterminée.


et la présentation complémentaire du livre :

Comme tous les fedeylins, petits êtres ailés vivant au bord d’une mare qui constitue leur Monde, Cahyl éclot sur un nénuphar.
Comme tous les fedeylins, il doit braver la noyade et de dangereux poissons avant d’atteindre le rivage. Comme tous les survivants de cette première épreuve, Cahyl se présente devant les Pères Fondateurs, avide de connaître la caste choisie pour lui et l’avenir tout tracé qui l’attend.

Mais Cahyl est différent : il lui manque la marque qui le lierait à ce destin. Son existence même fait trembler les bases de sa société et cela, tout le monde n’est pas prêt à l’accepter.

“Être fedeylin, c’est accepter”

Mon avis :

Lire ce livre aussi c’est
accepter!
Accepter de rentrer un monde minuscule, de s’attacher à Cahyl, d’avoir l’impression de vivre à ces cotés, et ne plus en sortir vraiment…

Je me suis plongée dans ce livre par une froide soirée, et l’ai poursuivi sur quelques jours, et j’ai eu un mal fou à le refermer à la fin, je ne voulais pas sortir déjà de ce monde qui m’a totalement enchantée!

Cahyl est un fedeylin, un de ces êtres qui vivent au bord des mares, d’une quinzaine de centimètres, ailé, tout jeune à peine sorti de la bulle, mais pourtant déjà bien différent des autres. L’absence de marque, la présence
d’un don, tout ce qui devrait faire de lui un être exceptionnel et qui dans ce premier tome l’éloigne peu à peu des siens. Dans un monde dirigé par les pères fondateurs, et ou seul le destin peut choisir de la destinée des fedeylins, comment tracer sa propre route ?

Seul Glark, un étrange animal de la mare, lui permet de se sentir un peu moins seul. Sauf que les gorderives, peuple dont fait parti Glark est ennemi à celui des Fedeylins. Une paix relative existe, mais tout de même, ils ne sont pas sensés fraterniser!

Grâce à Glark on découvre un peu mieux Cahyl, qui se livre et devient vraiment lui même, mais on apprend aussi à connaître le peuple guerrier des gorderives. Ce peuple n’est pas le seul à être ennemi avec les Fedeylins, il y a
aussi les migrateurs, c’est grands volants qui mangent les fedeylins lors de leur passage régulier au dessus de la mare. Pour moi les migrateurs ce sont des oiseaux. Est-ce moi qui ai eu envie de tout rationaliser ou l’auteur qui ouvre habillement cette porte sur notre monde qui nous permet d’y croire vraiment. J’ai eu envie tout au long de ce roman de croire que les fedeylins existent, qu’ils vivent à côté d’une mare, qu’ils se nourrissent de vers… C’est sans doute une des plus grande force de ce roman, m’avoir fait entrer à 100% dans son univers, m’avoir donné envie
d’y rester!


Ce roman, qui n’est que le tome 1 d’une aventure qu’on imagine déjà comme fabuleuse, est très bien construit car il permet de découvrir tout l’univers des Fedeylins, et de croiser toute sorte de caractère. La mère Delyndha, protectrice, les soeurs qui accompagnent, les frères prêts à tromper, les voisins qui évoluent, et puis les différents maîtres, qui permettent de faire le plein de connaissance sur le monde des fedeylins… mais pas sur le monde extérieur. Il y a même, grâce à Naï, une fedeylin, un embryon d’histoire d’amour impossible… En effet l’amour est en apparence absent du monde des fedeylin, les femmes “pondent” des oeufs, qui sont fécondés par les pères fondateurs. Les enfants vivent avec leur mère. Point, ai-je envie de dire… et il nous faudra attendre les prochains tomes…!

Cahyl nous entraîne avec lui dans ce monde, sous la direction de Nadia Coste qui maîtrise ici d’une plume légère et agréable un monde complexe et plein de détails. Chaque chapitre s’ouvre sur un extrait d’un livre fedeylin ce qui
permet d’apporter des connaissances aux lecteurs et d’éclairer l’ensemble de l’ouvrage d’un aspect plus poétique. Avec Cahyl on passe surtout de grands moment de réflexions et de découverte du monde fedeylin, et l’action est assez rare finalement dans ce premier tome, presque trop rare, et c’est peut être mon seul reproche à ce roman. Je ne me suis pas ennuyée, mais j’avais parfois envie que cela bouge un peu plus, avance un peu plus vite. 4 tomes sont prévus (et écrits) et l’univers crée par Nadia Coste est très complet, ce premier tome prend donc vraiment le temps de nous poser le contexte de l’aventure, de nous plonger dans ce monde, de nous faire aimer Cahyl, et comme dit si bien Acr0 :
“On s’attache irrémédiablement à lui.”

Un roman fantastique qui nous plonge dans un monde superbement construit, aux personnages attachants. J’ai beaucoup aimé et lirai sans aucun doute les tomes suivants! A conseiller autant aux adolescents qu’aux adultes!

Merci pour ce très beau partenariat à Cécilia (pour les éditions Gründ) ainsi que pour les graines de lotus, une superbe idée qui permet de poursuivre la lecture…