Une vie de dragon – Joanna Olech

Roman dès 8 – 9 ans

Une vie de dragon :

attention, dragon d’appartement

de Joanna Olech

traduit du polonais par Margot Carlier

Père Castor – Flammarion, 2012
9782081264953, 12€

mon avis  critique

La vie d’une famille polonaise est bouleversée le jour où un jeune dragon apparaît dans leur vie.

Ce roman est plein d’humour car le fils de la famille Gniewek Zinzin tente d’abord de cacher l’existence du dragon à ses parents, avec la complicité de sa soeur, Malwina. Pas évident de s’occuper d’un jeune dragon… et encore moins de le cacher. Pompon, car c’est son nom ne se laisse pas vraiment faire. Se faire promener dans un panier pour chat, passe encore… mais notre petit dragon s’ennuie. Les enfants le font alors sortir, mais chaque sortie devient un évènement, souvent catastrophique, toujours drôle.

L’auteur nous entraîne dans cette folle aventure et même si des milliers de détails sont incroyables, on s’attache à ce petit dragon et on aimerait presque en avoir un comme ça à la maison… sauf qu’en plus il ne mange que des choses affreuses, comme des pizzas à la mouche!

Pour rajouter à l’humour de ce roman, Pompon tient un blog où il raconte ses mésaventures, sa découverte du monde et des hommes. Une critique de la société, toujours avec beaucoup d’humour, qui pousse à voir la situation autrement.

L’histoire est pleine de gags mais elle a aussi une vraie trame narrative avec la recherche des origines de notre petit dragon et une vraie évolution de la situation ! Ce livre est très facile à lire car il propose un texte dynamique, entrecoupé de nombreuses illustrations  très sympathiques. Idéal pour les enfants qui n’aiment pas beaucoup lire, car ils auront l’impression d’avancer plus vite dans cette histoire.

Un très bon roman qui transpose un élément fantastique dans notre quotidien, de quoi faire rire tous les lecteurs et donner envie d’un dragon de compagnie… ou pas! Dans tous les cas il y aura un deuxième tome!

 petit+

+ Les avis de Radicale et Sharon.

+ Challenge YA#2

Une histoire chaque soir à lire à tous les petits garçons

Recueil pour les enfants dès 3 ans

Une histoire pour chaque soir à lire

à tous les petits garçons

Père Castor Flammarion, octobre 2012
9782081266087, 13€
280 pages

 

Bien que je n’apprécie guère la sexualisation des livres, j’ai parfois tendance moi aussi à conseiller certains livres plus pour les garçons ou pour les filles, difficile donc d’en vouloir à Père Castor pour ce titre de recueil de petites histoires… même si je le conseille aussi aux petites filles.

Le recueil d’histoire c’est toujours des histoires à lire sous la main, une diversité et une reconnaissance en même temps. Celui ci est tout à fait bien pour les enfants de 3 à 8 ans (et même plus pour lire à son petit frère par exemple), car il propose des histoires et des illustrations variées. J’ai particulièrement apprécié en tant que prescriptrice de lectures les index de fin d’ouvrage qui proposent des tri alphabétique, par âge, mais aussi par temps de lecture et par thématique. Il ne manque que le trie par auteur! De quoi avoir toujours l’histoire idéale au bon moment.

58 histoires que l’on a déjà pu découvrir chez Flammarion, repris dans une maquette moderne. Autant d’histoires sous la main, ça donne même presque le tournis. J’ai ainsi pu découvrir et redécouvrir Le petit bonhomme de pain d’épice, Ivan et l’oie de Noël, Un noël tombé du ciel, la légende de St Nicolas mais aussi d’autres contes, beaucoup moins de noël.  Ainsi Le petit loup qui se prenait pour un grand côtoie Je ne suis pas un lapin et le souriceau le plus courageux du monde. Tous les thèmes, toutes les époques, des auteurs variés mais une qualité générale puisque rares sont les histoires qui ne m’ont pas plu du tout. Il y a en a tout de même quelques unes bien sûres, preuve sans doute qu’il y en a pour tous les goûts.  Ma préféré ? Peut-être les 4 saisons de Tilouloup…

Tout à l’heure dans les tranches d’âge j’ai dit – et même plus – car en effet ces petites histoires de longueur différentes tiennent toutes sur 4 pages maximum, de quoi lire tout seul, de quoi lire à d’autres. J’aime beaucoup ces livres qui peuvent permettre un échange entre enfants directement… je vous invite à tester!

J’ai pu redécouvrir des auteurs et illustrateurs que j’apprécie aussi dans ces petites histoires, comme Odile Weurlesse ou Michel Piquemal. Et les thèmes sont vraiment très variés. Des incontournables de 1957  à 2010 à découvrir. Un beau recueil à offrir ou à s’offrir !

+ * Existe en rose, version fille pour les princesses… *

+ L’avis de Maman Baobab

+ Idée Cadeau de Noël

 

Eona et le collier des Dieux – Alison Goodman

Roman fantastique pour adolescents

Eona et le collier des Dieux

(Eon tome 2)

Alison Goodman

Traduit par Philippe Giraudon

Gallimard Jeunesse, 2011
9782070623068, 21,30€
Poche 2012, 11,50€
Numérique : 14,99€
540 pages 


Après la mort de l’empereur, Sethon a pris le pouvoir et a fait emprisonner Lord Ido, son ancien allié. Eon, aujourd’hui Eona, est certaine que Kygo, l’empereur légitime, est toujours en vie et, avec ses amis fidèles, Ryko, Dela, Vida, elle part à sa recherche. Devenue l’oeil du Dragon Miroir, Eona porte un secret sans doute plus dangereux qu’autrefois : elle ne peut maîtriser son nouveau pouvoir.

 

Le premier tome était un véritable coup de coeur, je l’avais lu lors de sa sortie en 2009 mais je n’avais jamais pris le temps de lire le tome 2 suite à sa sortie, et il traînait donc dans ma PAL numérique depuis l’an dernier! Bon bien sûr en numérique ça ne prend pas de place, mais du coup j’ai encore moins tendance à les lire rapidement…

J’ai donc lu ce livre en numérique, en grande partie sur mon téléphone (donc petits écrans par petits écrans et il est long ce livre, je vous jure…) et si je dis tout cela c’est que je pense que pour une fois cela a eu un véritable effet sur mon avis. J’ai en effet trouvé ce deuxième tome moins bon que le premier. Oh j’ai beaucoup aimé tout de même,  seulement j’ai trouvé l’ensemble souvent lent, avec des répétitions lassantes et des questions existentielles un peu trop niaises (surtout à force de répétitions il faut aussi le dire.) L’intrigue pourtant continue bien sur sa lancée, avec Eona en personnage principal, de l’action, des combats, des pouvoirs… et certains personnages se rapprochent !

 Je ne veux pas trop en dire sur l’histoire pour ne pas spoiler ceux qui n’auraient pas lu le premier tome, mais il faut savoir que le fantastique est toujours au rendez-vous, ainsi que les batailles. Si le premier tome nous offrait une découverte de ce monde, le deuxième tome qui promettait de nombreuses batailles nous permet d’abord de découvrir les pouvoirs d’Eona et de son dragon. Un chemin initiatique qui se poursuit, des rencontres, des relations humaines très intéressantes, mais tout de même aussi de l’action.

Au final ce deuxième tome avait tout pour me plaire mais j’ai moins apprécié que le premier, sans doute en partie à cause d’un manque de rythme renforcé par ma lecture numérique sur toute petite page, et l’impression de ne pas avancer… C’est dommage car je garde malgré un souvenir très positif de cette série courte et bien imaginée!

Vraiment je vous conseille de découvrir cette série si vous aimez les romans épiques et fantastiques -mais pas en numérique ?-

 

+ Une lecture commune pour vider un peu notre PAL avec Karine:) 

+ L’avis de Lucie, 12 ans sur le tome 1 : “J’ai adoré Eon, l’héroïne est attachante et avec les dragons c’est super bien.”

+ Demain mon avis sur Mortelle Adèle t. 4 (en LC avec Liyah, initialement prévu pour aujourd’hui – mon organisation légendaire…)

+ L’avis de Céline

+ Challenge  Jeunesse et Ya#2.

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

La bannie de Florence Mullot (et expérience de lecture numérique)

La BannieLa Bannie

de Florence Mullot

mars 2010
372 pages
16€ (papier)
5€ (numérique)

Présentation :
Nous sommes tous différents les uns des autres. Nous avons notre propre histoire, notre propre existence et un destin auquel nous ne pouvons échapper… C’est une règle immuable qui s’applique à tous. Mon nom est Mani et pour des raisons que je ne connais pas, j’ai été bannie par les peuples qui vivent dans mon monde. J’arrivais à faire face, jusqu’au jour où mon univers s’est écroulé à cause d’une ancienne prophétie…

La découverte de la lecture numérique :
Voici mon premier roman lu 100% en numérique. Voilà près d’un an que ce roman attend sagement. J’avais commencé deux fois de le lire sur PC, mais niveau confort de lecture c’était zéro! J’aime lire couchée, et le gros PC, bien que portable ne convenait vraiment pas. 372 pages. J’ai bien cru du coup que je ne pourrais jamais les lire… Et puis la tablette est arrivée à la maison, et c’est une vrai révélation pour moi. J’aime lire avec! Pas tout à fait autant qu’un livre papier, parce qu’il manque l’odeur de papier, mais sinon clairement j’aime ça! Finalement je n’ai pas acheté de Reader d’ailleurs, mais une vraie tablette numérique. Plus brillante, mais une fois la luminosité réglée c’est vraiment bon! Les applications pour lire des livres se trouvent facilement et gratuitement, avec de vraies bonnes options : on tourne d’un doigt, marque-page multiples avec titre, note, citation, surlignage… Moi qui déteste annoter les livres papiers je découvre là une toute nouvelle façon de faire, et ça me plait bien. Bon le temps de m’y mettre je m’en servirai plus la prochaine fois… Car l’inconvénient par contre c’est que retrouver un passage en feuilletant c’est beaucoup plus dur!

Mon avis :
Après un prologue un peu long à mon goût (j’aime les début in medias res) où l’on découvre l’histoire du monde, on rencontre notre héroïne la Bannie, et l’histoire peut commencer.

Son monde est bien différent du notre : les créatures magiques, légendaires ou de la création de l’auteur s’y côtoient pour former un monde fantastique vraiment intéressant. Avant tout c’est Mani que l’on suit, la Bannie, et ce roman nous présente tout son parcours, ses aventures, ses doutes, et ses rencontres surtout… Personnage principal elle n’est pourtant pas très attachante… elle n’est pas non plus antipathique en fait, loin de là, mais je pense que le temps qui s’écoule dans le livre n’aide pas. En effet le temps est différent du notre, les personnages pouvant vivre des centaines d’années, de grandes ellipses émaillent  ce roman, laissant souvent des scènes qu’on aurait aimé découvrir de côté. Les personnages évoluent sans nous, et du coup j’ai parfois eu l’impression d’avoir rater un chapitre. Des rencontres évoquées auxquelles on a pas assisté, des noms affectifs sans qu’on se soit rendu compte vraiment de l’évolution des liens, ce genre de petites choses qui m’ont souvent déstabilisée…

En dehors de ce petit écueil, sûrement voulu pour dynamiser l’histoire, j’ai trouvé l’intrigue bien menée. L’histoire classique d’un être à part qui va changer le cours des choses, mais surtout la découverte progressive d’un monde et des créatures qui le peuplent. Elfes, Magiciens, dragons, nains, fées se croisent… et s’entretuent car deux forces s’affrontent dans ce livre, pas toujours à égalité, mais déterminées…

J’ai apprécié toutes les rencontres, tous les chapitres où l’on découvrait une nouvelle “espèce”, leur pouvoir, leur histoire.. Des êtres à part, des destins liés, et une bataille finale impressionnante! L’auteur joue d’ailleurs avec nos nerfs, changeant de point de vue. Ainsi la bataille est racontée par plusieurs protagonistes et l’on suit donc l’attaque sur plusieurs fronts. Bien fait, on avance vite…

L’ensemble est réellement convainquant, avec une écriture naturelle qui rend parfaitement l’ambiance du roman, une bonne dose d’imagination, et un tome unique pour une histoire réellement complète. Tous les éléments sont rassemblés pour un roman fantastique qui sera apprécié tant par les ados que par les adultes.

 

+ Le site de l’auteur
+ Pour acheter le livre (papier ou pdf)

Extrait :
Mes yeux brûlants de larmes se levèrent sur un homme au visage triste. La lune me cachait ses traits mais l’espace d’un instant, je crus que…
—Papa ?
Ce ne pouvait être lui, je le savais au plus profond de moi. Mais que me coûtait-il de m’accrocher encore à cet espoir ? Comme pour me répondre, il s’abaissa pour que je puisse enfin le dévisager. Il lui ressemblait tant. Il ressemblait tant à mon père.