Sortilège – JF Chabas

 

SortilègeJean-François Chabas - Sortilège.

Jean-François Chabas

Ed. L’école des loisirs (2007)

9 à 12 ans

L’auteur : Jean-François Chabas est né près de Paris en 1967. Il a exercé de nombreux métiers avant de se consacrer à l’écriture. Il a écrit plus de 60 livres chez différents éditeurs.

Les histoires : Cyprien avance. Il marche, il monte dans le soleil et la montagne majestueuse.
Antoine lutte. Il dort, il se blottit dans la chaleur et la douceur de sa chienne.
Ils ne se connaissent pas. Chacun est le héros d’une histoire distincte.
Ils ont deux points communs. La souffrance, d’abord.
L’un est maltraité par son père. L’autre est malade d’un cancer.
La révolte, ensuite. Le désir, profond, quoique maladroit, de s’en sortir.
Alors Cyprien s’en va, et il atteint des sommets, de courage et de paix intérieure.
Et Antoine exige de pouvoir se laisser soigner par la présence muette de sa chienne. C’est dans sa force qu’il va puiser l’élan vital qui le guérira, contre tous les pronostics scientifiques.
Ils l’ont deviné : si quelque chose peut les sauver, c’est la Nature et ses sortilèges.

 Ce que j’en pense : Deux nouvelles, deux histoires difficiles. Cyprien, 10 ans, fait une fugue, il n’en peut plus d’être maltraité, moralement et physiquement par son père et sa grand-mère. Antoine, lui, se bat contre la maladie, un cancer qui le ronge et l’affaiblit chaque jour. (pas très gai, hein ? Désolée, mais c’est vraiment un bon bouquin !!)

Racontées de façon réaliste, sans misérabilisme, ces deux histoires de vies terribles, au final, donnent de l’espoir. On est frappé par les ressources trouvées par ces deux enfants pour s’en sortir. La maltraitance pour l’un, la maladie pour l’autre, leur apporte une maturité qui les aide à affronter leur sort. C’est bien écrit, c’est même drôle par moment (la maîtresse d’Antoine, Madame Shoropov est excellente !), bref, c’est à lire et pis c’est tout ! ;)

Petite précision : pour l’âge, j’ai mis 9 à 12 ans (c’est la collection Neuf de l’école des loisirs) mais je conseillerais plus 11/12 ans quand même…

SignatureNat

Le parc de Marguerite – #Album

Le parc de Marguerite

Sara Stefanini

Ed. Notari (2014)

Collection “L’oiseau sur le rhino” / Section “Les huppes” (3-6 ans)

notari_le-parc-de-marguerite_couverture

Marguerite est une jeune fille, curieuse et observatrice du monde. Comme sa maman, elle aime beaucoup se rendre au parc pour y observer la nature : les arbres et leur feuillage, mais aussi les gens qui s’y promènent avec leurs chiens. Malheureusement, sa maman doit rester à la maison, au lit. Comment faire, pour qu’elle puisse continuer à profiter du spectacle de la nature et à rire de la ressemblance entre les chiens et leur maîtres ? La petite Marguerite trouvera une solution. Si sa maman ne peut pas aller au parc, le parc se déplacera chez elle…
Voici un album qui traite le sujet de l’écologie avec une belle touche de surréalisme et qui nous fait rêver d’un monde plus vert et plus ouvert.

A peine rentrée du boulot, je file à la boite aux lettres. Bonne pioche ! Trois paquets m’attendent, 1 livre acheté pour mon fils et deux autres, un album (celui-ci) et un documentaire. L’album me fait de l’oeil. Je n’ai pas encore mangé mais je ne peux m’empêcher d’y jeter… un coup d’oeil !

La couverture : Elle est bien “remplie”, il n’y a pas une trace de blanc ! La couleur verte est dominante mais c’est un vert très doux, encore adoucit par les quelques touches de couleurs… Le “carton” de la couverture à l’air “ciré“, c’est très agréable. Et je ne sais pas comment sont faites les illustrations, on dirait un mélange de crayon à papier, crayons de couleurs et peinture…

notari_le-parc-de-marguerite_interieur_pp6-7

Les illustrations : Elles sont très naïves, on dirait des dessins d’enfant et en même temps il y a des effets que j’ai trouvé plutôt amusants comme les jambes démultipliées (pour l’impression de mouvement), l’effet “calque” (ça doit sûrement s’appeler autrement !) on a vraiment l’impression que le dessin est fait sur du papier calque… Ou encore l’effet de transparence de certains personnages (voir image ci-dessous).

notari_le-parc-de-marguerite_interieur_pp16-17

L’histoire : Elle est toute simple à première vue, la maman (malade ?) ne peut plus sortir de chez elle. Dans un premier temps, sa fille va dans le parc, observe les arbres, les gens, les chiens puis rentre chez elle et raconte tout ce qu’elle a vu et ressenti (le vent !) à sa mère. Dans un deuxième temps, elle décide d’amener le parc jusqu’à sa mère…

C’est un bel album, mais si j’ai trouvé les illustrations plutôt amusantes, je suis un peu restée sur ma faim en ce qui concerne l’histoire, j’ai trouvé qu’elle aurait pu être un peu plus développée… Mais en même temps, le public visé est “3-6 ans” !

Je vais demander l’avis de mes petits voisins, le p’tit gars, Lucas à 5 ans, il est pile-poil dans le public visé et la grande, Noémie, va bientôt avoir 10 ans… Je vous tiens au courant de leurs impressions !

 SignatureNat

 

 

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Toi et moi à jamais Ann Brashares

Roman pour adolescents

Toi et moi à jamais

Ann Brashares

traduit par Vanessa Rubio

Gallimard Jeunesse, 2008
9782070619382, 335 pages

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Thèmes  : maladie, mer, île, amour, amitié, famille

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Une magnifique histoire d’amour, triste et émouvante comme on les aime.

Voilà 2 ans qu’il n’est pas venu sur l’île, pourtant elle l’attend avec impatience, espérant que cette année enfin il arrête de la prendre pour la petite soeur qu’il faut protéger. Ils se tournent autour et la narration alternant on comprend que cet amour est réciproque mais compliqué.

Riley et Alice les deux soeurs profitent donc de leur été sur l’île comme elles le font chaque année, intégrant comme toujours Paul dans leur quotidien. Meilleur ami pour l’une, amour pour l’autre, leur univers magnifique baigné de soleil vole pourtant rapidement en éclat. Loin de la plage et du soleil nous continuons à suivre nos protagonistes dans l’hiver gris et froid.

La douleur de la séparation, la douleur de la vie, de la maladie… Nos personnages un peu perdus, qui se cherchent, tentent de vivre, malgré tout. Ces trois personnages évoluent sous nos yeux et on ne peut qu’attendre espérant que les choses s’arrangent.

Une belle histoire avec son lot de larmes mais surtout l’espoir et l’amour dans un paysage et un univers estival qui donne envie… Un livre pour rêver et aimer malgré les aléas de la vie, une belle romance contrariée.

+ Par l’auteur de Quatre filles et un jean

+ Le magnifique titre anglais The last summer (of you and me)

+ Les avis conquis de Mya et Clarabel et celui totalement négatif de Theoma!

+ Challenge YA#2 + Challenge des livres et des îles

Personne ne te sauvera – Fabrice Colin

Roman pour adolescents

Personne ne te sauvera

Fabrice Colin

Flammarion, septembre 2013
Tribal, 152 pages
9782081264793, 9€

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Thèmes : vampire, maladie, vie, adolescence, enregistrement

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Encore des vampires! Nul doute que c’est ce que penseront nombreux lecteurs, dès la quatrième de couverture. Pourtant si Fabrice Colin succombe à cette mode c’est en décalage. Un décalage subtil, psychologique, qui apporte une aura toute différente au livre.

Manon a 17 ans quand elle découvre qu’elle peut mourir d’un jour à l’autre d’un anévrisme cérébral. Elle fuit alors à l’autre bout du monde dans les lumières vives de Las Vegas. Elle erre jusqu’à tomber sur un jeune acteur  qui raconte chaque soir à une salle presque vide sa vie de vampire. Manon s’attache à cette vision de la vie et la mort mais ça ne la conduit pas tout à fait où elle l’espère.

Ce court roman à l’écriture soignée propos de découvrir Manon grâce à son journal intime. Mais Manon n’écrit pas, elle parle à son Ipod. Alors qu’on pourrait craindre un langage trop oral ces enregistrements sont simplement le prétexte de l’utilisation de la première personne. Le lecteur peut alors s’identifier à Manon. Ces enregistrements, pas toujours utilisés d’ailleurs, n’apportent cependant pas grand chose à l’histoire. Une histoire qui à l’exception d’un passage d’action est assez méditative sur la vie.

Un roman de vampires certes différent mais un peu trop court pour réellement emporter ou surprendre le lecteur. L’absence de surprise, voulue par l’auteur puisqu’il effectue un retour en arrière rend ce roman avant tout psychologique.

Une quête initiatique à la découverte de soi, des vampires… et de la vie!

 

+ l’avis de Mina
+ première parution en août 2013 dans un format moins cher… les mystères de l’édition! Une édition scolaire illustrée, où le texte est présenté comme une nouvelle.

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