ISLANDER – T1 : l’exil

IslanderEt si les prochains migrants, c’était nous ?

ISLANDER – T1 : l’exil

Caryl Férey et Corentin Rouge

Glénat (2025)

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Le Havre, comme tous les grands ports du nord regorge de migrants. Ils veulent tous gagner les îles épargnées (par quoi, on ne sait pas encore) Le Royaume-Uni et l’Islande ont fermé leurs frontières, mais l’Écosse accueille encore quelques personnes, triées sur le volet. Le professeur Zizek (responsable du projet Islander), Livia et sa sœur Francesca ont payé un passeur, Ralph, pour les mener à bon port. Mais quand un bateau arrive, c’est la ruée, les deux sœurs sont séparées et Livia se fait voler son pass… Le voleur, c’est Liam. Il a tout perdu et est prêt à tout pour embarquer.

A l’autre bout du voyage, en Islande, le pays est sous tension. Il est scindé en deux, avec des frontières et des gardes armés. La plupart des gens ne veulent pas accueillir de migrants supplémentaires, estimant qu’il y va de la survie du pays… Certains opposants essaient de calmer le jeu, mais ils passent pour des utopistes et ne sont guère écoutés…

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Voilà une BD post-apocalyptique, qui me semble, hélas, très réaliste pour un futur relativement proche… J’ai été attirée par cette très belle couverture. Et je n’ai pas été déçue. C’est une histoire plutôt violente. Il y a des camps de migrants dans les ports où les gens sont maltraités (ah bon, ça existe en vrai ?) Le nord rejette l’immigration venue du sud (sauf que ce sont les européens qui migrent vers l’Islande).

C’est une trilogie et j’attends la suite avec impatience parce que plein de questions restent en suspend à la fin de ce tome, bien évidemment ! Comme par exemple : “Qu’est-il arrivé à Livia ?”, “Qu’est-ce que le projet Islander ?”, “Quel était le message ?” (oui, je me doute que ça ne vous parle pas beaucoup, mais moi j’attends les réponses !!)

Les dessins sont magnifiques et la mise en page dynamique et nerveuse.

J’ai passé un très bon moment avec cette BD. Le problème maintenant, c’est qu’il faut attendre la suite…

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La jeunesse d’Arsène Lupin #bd

La jeunesse d'Arsène LupinBande dessinée ado / adulte

La jeunesse d’Arsène Lupin
Cagliostro

Scénario de Eho
Dessins de Michaël Minerbe
Couleurs de Massimo Malosso

d’après l’oeuvre de Maurice Leblanc

Grand Angle, 2023

Présentation de l’éditeur :
Cagliostro ou la naissance d’Arsène Lupin
Un jeu cruel du chat et de la souris où Arsène Lupin débute dans l’art du cambriolage et des intrigues.
Promis à la jeune Clarisse d’Étigues, Raoul d’Andrésy tombe pourtant amoureux de Joséphine Balsamo, qu’il sauve de justesse après qu’un maîtrechanteur, Beaumagnan, a tenté de la supprimer. Mais derrière la belle Joséphine se cache en réalité la mystérieuse et dangereuse comtesse Cagliostro, espionne, traîtresse et meurtrière, qui serait âgée de…106 ans. Son pouvoir est tel sur le jeune Raoul qu’elle lui fait changer de nom. Ainsi naît Arsène Lupin… Emporté par son amour, et par le souffle de l’aventure, Arsène Lupin se retrouve bientôt sur la piste d’un secret datant du Moyen Âge, qui mêle ésotérisme, astronomie et connaissances géographiques du patrimoine religieux de la Normandie. Mais, attention, ils sont plusieurs à vouloir trouver l’emplacement du trésor. Et ils sont prêts à tout..

Lupin est un personnage intemporel, qui est revenu sur le devant de la scène grâce à la série avec Omar Sy il y a peu. Dans cette bande dessinée, nous allons découvrir comment Raoul d’Andresy devient le gentleman cambrioleur Arsène Lupin. Quel chemin, quels amours, le mènent au personnage que l’on connaît ?
Dans l’ambiance bourgeoise de la fin du XIXe siècle, les mystères de la haute société sont légions. Raoul est un jeune homme espiègle, qui n’a pas envie de suivre les règles. Quand son chemin croise celui de la belle Joséphine, sa vie change. On suit ses premiers exploits, son évolution. Loin encore du personnage mythique, maître du déguisement, ce Raoul devenu Lupin nous entraîne dans la quête d’un trésor du Moyen Age.

Les illustrations sont très classiques, légèrement anguleuses, et les personnages sont facilement reconnaissables, malgré les changements d’époque. Un style graphique qui correspond tout à fait au style de cette bande dessinée, avec ses couleurs sobres. Sous nos yeux nait Arsène Lupin, gentleman cambrioleur.

L’album explore les débuts d’adulte d’Arsène Lupin, et nous permet ainsi de mieux comprendre son personnage, et son rapport particulier à la Cagliostro, cette femme magnifique mais infernale et mystérieuse. La Jeunesse d’Arsène Lupin est une bande dessinée qui réussit à nous plonger dans une aventure intéressante, tout en nous dressant le portrait de ces personnages complexes et fascinants, j’ai vraiment passé un bon moment dans cet univers. Sachez qu’il existe dans la même collections trois autres tomes, qui s’intéressent aussi à Arsène Lupin, mais là dans son rôle bien connu de gentleman cambrioleur, et dans des aventures plus populaires : en 1909, l’Aiguille Creuse; et en 1913 Arsène Lupin contre Sherlock Holmes.

 

+ Pour lire le début de la Jeunesse d’Arsène Lupin

+ Sur le site de l’éditeur Bamboo Grand Angle

Le mystère de la maison jaune

mystèreRomans d’aventure
A partir de 8/9 ans

Le mystère de la maison jaune

Les enfants Boxcar T3

Gertrude Chandler Warner

Illustrations de Marlène Merveilleux

Traduction de Mireille Pierre

novel. (2023)

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Les enfants Boxcar sont très curieux. Depuis longtemps intrigués par le mystère de la maison jaune, sur leur île préférée, ils demandent enfin à leur grand-père de leur raconter son histoire… Ils apprennent ainsi que leur gouvernante adorée, Mme McGrégor à un jour été mariée. Et que son mari a disparu de façon subite et mystérieuse.

Avec leur générosité (et leur curiosité !) habituelle, ils décident d’essayer de résoudre ce mystère. Comme se sont les vacances et que Joe et Alice, récemment mariées, sont d’accord pour les accompagner, voici une nouvelle aventure qui commence ! Ils vont faire du camping, du canoë sur des lacs et beaucoup d’autres découvertes et rencontres.

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Pour les enfants qui auraient du mal à franchir le pas d’un “gros” livre (celui-ci fait 176 pages), le texte est aéré, il y a encore des illustrations et il y a beaucoup de dialogues. Ceci rend la lecture plus facile. De plus, l’histoire de ces 4 enfants, toujours prompts à partir à l’aventure, est pleine de charme.

Les tomes 4 et 5 paraîtront courant 2024.

Les bonus : Un coloriage à imprimer sur le site des éditions novel. Et un chouette journal intime à compléter (il y a des recettes, des tutos, des idées de choses à faire, quelques pages sur les émotions et de la place pour écrire aussi bien sûr !) lorsque vous achetez deux des romans.

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Nous vous avons présenté les deux premiers tomes ici

Voici le site consacré à la série (Il y a eu 19 romans écrits par l’autrice mais il y en a maintenant plus de 140 ! Et aussi des dessins animés)

A Putnam, dans le Connecticut, ville natale de l’autrice, il y a même un musée consacré à la série.

Le mystère de Billy the kid

BillyUn roman en 2 langues
A partir de 9 ans

Le mystère de Billy the kid

Julien Artigue

Illustré par Madeleine Merveilleux

Éd. Chattycat (2023)

*****History Mystery : Le Mystère de Billy the Kid ; éditions Chattycat

Pour Catherine, jeune orpheline élevée par sa grand-mère, la vie n’est pas toujours facile. Aussi, quand elle emmenée en Amérique par sa grande tante, se dit-elle que ça ne pourra pas être pire… Ce en quoi elle se trompait !

Car sa grande tante l’utilise comme une domestique non rémunérée (presque une esclave). Ses seuls moments de plaisir sont lorsqu’elle essaye de déchiffrer les “dime novels” (de petits romans) prêtés par sa grande tante. Petit à petit, en persévérant, elle arrive à comprendre quelques mots puis à lire enfin un roman entier ! Alors, le jour où sa tante lui reprend tous les livres, c’est la goutte qui fait déborder le vase…

Elle attend le bon moment et elle s’enfuit.

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Quand le roman commence, c’est Catherine qui raconte son histoire à sa petite fille Marguerite. En effet, celle-ci, en farfouillant dans le grenier (avec la bénédiction de sa grand-mère) a trouvé des lettres qui l’interpellent… Des lettres signées William Henri Bonney, qui datent des années 1880 et sont écrites en anglais. Catherine fini par avouer que ce William n’est autre que… Billy the kid ! Elle raconte donc à sa petite fille comment elle l’a rencontré.

L’histoire est amusante et les quelques phrases en anglais (2 ou 3 par pages max, parfois 0) n’entravent absolument pas la lecture. C’est même tout à fait compréhensible, d’autant plus qu’il y a un lexique à la fin du roman (classé par ordre d’apparition des mots, c’est la première fois que je vois ça je pense, mais pourquoi pas ?)

Bref, une façon intelligente de faire lire les enfants en anglais, sans les “effrayer” avec un texte tout en anglais alors qu’ils débutent !

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Le site de l’illustratrice (sur lequel j’ai emprunté les illustrations de ce billet)

Des éditions Chattycat, nous vous avons déjà présenté :

History Mystery : Le Mystère de Billy the Kid ; éditions Chattycat