La fille aux papillons ♥

papillonsLa fille aux papillons

Rene Denfeld

Traduit par Pierre Bondil

Rivages Noir (2020)

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Éditeur : En enquêtant sur la disparition de sa sœur, Naomi, « la femme qui retrouvait les enfants », croise le chemin d’une fille des rues de Portland nommée Celia. Naomi tente de faire reconnaître le viol dont a été victime Celia et remonte la trace d’une série de meurtres de jeunes filles. Un roman réaliste et sensible sur le monde de l’enfance meurtrie.

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De cette autrice, je vous ai déjà présenté “Trouver l’enfant” qui est le tome précédent celui-ci. Je pense qu’on peut les lire séparément, ce sont deux enquêtes différentes, mais ce serait dommage. Beaucoup des choses qui se passent dans le premier tome voient leur prolongation/suite/fin arriver ici. Pour moi, c’est clairement une suite, même si ce n’est indiqué nulle part. Il est vrai qu’on peut lire “Trouver l’enfant” et s’arrêter là… Bref.

Naomi est plus que jamais sur la trace de sa sœur. Elle n’accepte plus d’enquêtes, il lui faut d’abord la retrouver. Cette recherche la conduit à Portland, où des enfants (des filles) vivants dans les rues sont kidnappés et tués. Sa route va croiser celle de la jeune Celia.

Des méchants, des prédateurs, on ne saura pas grand-chose, sauf qu’ils existent. On saura tout par contre de ces enfants des rues abandonnés de tous ou presque. Par quoi passe leur survie, où ils dorment, ce qu’ils mangent. Leur vie quotidienne est terrible. Ils ont 10, 11, 12 ans et presque personne ne les voit sauf ceux qui profitent abusent d’eux.

C’est un polar “social” qui ne cache rien des inégalités et des horreurs de cette ville. La gamine, Celia, qui s’est enfuie de chez elle après avoir été abusée, arrive quand même à rester positive, à avoir des rêves même si elle n’attend plus rien des adultes. C’est dur, c’est triste mais malgré tout il y a une grande douceur dans l’écriture et même un peu de poésie avec ces papillons qui font rêver Celia.

Bref, j’espère que Rene Denfeld continuera à écrire des histoires avec cette enquêtrice, parce que j’adore la façon dont elle écrit et parce que cette femme qui retrouvait les enfants” est une enquêtrice vraiment très spéciale.

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Un roman qui participe à plusieurs challenges

Thrillers et Polars chez Sharon

Le challenge ABC chez Enna

ABC

Challenge Les Dames en noir chez Zofia

Trouver l’enfant ♥

trouverTrouver l’enfant

Rene Denfeld

Traduit de l’anglais (US) par Pierre Bondil

Rivages/noir (2019 / vo 2017)

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Résumé éditeur : L’héroïne de ce roman est une détective privée de l’Oregon spécialisée dans la recherche d’enfants disparus, surnommée « La femme qui retrouvait les enfants ». Elle-même rescapée d’un kidnapping, elle a développé une intuition et un instinct de survie hors-norme. On la suit dans ses recherches à travers les patelins et les forêts mystérieuses du Pacific Northwest pour retrouver une fillette disparue depuis trois ans.

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C’est dur, parce que l’histoire raconte des enlèvements et des maltraitances d’enfants. Mais en même temps, il y a des côtés presque doux, une façon poétique de raconter les choses, c’est très étrange.

Cette enquêtrice, Naomi, excelle à retrouver les enfants parce qu’elle a elle-même vécu cette situation. Elle sait comment ils sont susceptibles de réagir (ou de ne pas réagir). En parallèle de la voix de l’enquêtrice, il y a une autre voix. La voix d’une enfant qui vit des choses horribles, mais qui arrive, grâce à son imagination, à s’extraire de ces horreurs.

Une belle histoire, dure, mais positive dans sa façon de voir les choses. Âmes sensibles s’abstenir, il s’agit là d’enfants enlevés et maltraités…

Un polar pas comme les autres qui m’a beaucoup plu ! ♥

Je ne connaissais pas cette autrice, mais je vais regarder ce qu’elle a écrit d’autre. Et je viens de voir qu’elle a écrit un autre livre avec cette enquêtrice : “La fille aux papillons” (en suivant ce lien vous pourrez lire également une petite bio qui explique pourquoi elle écrit si bien certaines scènes…)

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Un roman qui participe à plusieurs challenges

Mois Amérique du nord anglophone chez Enna

Thrillers et Polars chez Sharon

Le challenge ABC chez Enna

ABC

Challenge Les Dames en noir chez Zofia

SURFACE

surfaceUn polar… noir !

SURFACE

Olivier Norek – Matz – Luc Brahy

Couleurs d’Antoine Kompf

D’après le roman d’Olivier Norek

Michel Lafon (2022)

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Saint-Denis, février 2019. Lors d’une opération anti-drogue, le Capitaine Noémie Chastain reçoit un projectile en pleine tête. Elle s’en sort bien. Son crâne est intact, sa vue aussi. Son nez et sa mâchoire ont été opérés. Mais il reste les 60 points de suture et la trace des plombs sur son visage…

Le 10ème jour, on lui enlève ses bandages et elle se voit. Deux mois plus tard, elle retourne au boulot. Ses supérieurs ne veulent plus d’elle et l’envoie à la campagne, prolonger un peu sa convalescence et vérifier l’utilité du commissariat du coin. Mais une affaire sordide va surgir.

Un bateau de pêche a trouvé à la surface du lac un baril qui contient un squelette. De la taille d’un enfant de 10 ans…

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J’ai découvert récemment le style d’Olivier Norek avec la BD “IMPACT“. Et elle m’a beaucoup plu ! Donc, quand j’ai vu celle-ci à la bibliothèque, je n’ai pas hésité.

Et je ne regrette pas ! Si l’histoire est totalement différente (ici c’est un polar plus “classique”), on est emporté de la même façon.

Des êtres humains blessés, moralement et physiquement, une vieille histoire qui remonte à la surface et du suspense… What else ? ;)

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De Matz, nous vous avons présenté : Le Serpent et le coyoteVies voléesLe travailleur de la nuit (3 BD très différentes ! Un western – Une quête des origines et un Robin des bois moderne)

Illustré par Luc Brahy : Les fantômes du passé

Son blog (plus à jour depuis longtemps, mais permet d’avoir une idée de son style)

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La BD de la semaine est chez Blandine

RECKLESS : BD américaine 1

RecklessSérie en cours/5 tomes parus
Polar/Thriller

RECKLESS

Ed Brubaker et Sean Phillips

Delcourt (2021)

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Los Angeles, 1981. Depuis 6 ans, Ethan Reckless avait un drôle de boulot. Sa vie “précédente” étant partie en lambeaux, il était “tombé” sur un truc. L’amie d’un ami avait un problème. Son mari s’était tiré avec les économies familiales. Ethan avait convaincu le mari de rendre ce qui restait et avait empoché 5000 dollars au passage. Et en 1975, avec 5000 dollars, on pouvait vivre tranquille un moment. Puis une autre affaire s’était présentée, une autre et encore une autre. Ethan avait même fini par mettre en place un numéro de téléphone que les gens pouvaient appeler en cas de pépin.

Jusqu’au jour où, dans un des appels, une femme dise qu’elle connaissait Ethan Reckless et qu’elle avait besoin de lui… Ramenant à la vie un flot de souvenirs dont Ethan se serait bien passé.

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Les 4 premières pages sont la fin du l’histoire (ou presque). Puis on se retrouve deux semaines plus tôt, quand tout a commencé. Reckless est un polar à l’ambiance noire plutôt nerveux, avec un personnage principal un peu particulier. Suite à un évènement, il ne ressent plus aucune émotion à part la colère. Ce qui peut être assez pratique par moments…

Ethan est un personnage pour lequel j’ai ressenti de l’empathie, même si lui n’en ressent pas. Quelques pages au tout début de l’album et à la fin sont un peu “sanglantes” , mais c’est tout. La violence n’est pas tant dans les actes que dans les personnages ! Et il y a pas mal de surprises et de rebondissement dans cette histoire.

A la fin du livre, il y a une postface d’Ed Brubaker ainsi qu’un “making of” de leur méthode de travail. J’ai trouvé ça très intéressant !

Une lecture qui m’a beaucoup plu même si le “héros” n’est ni très gai, ni très optimiste… Je hâte de lire la suite !

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Feuilleter les premières pages (site éditeur)

Des mêmes auteurs, j’ai déjà lu le magnifique “Fondu au noir

Cette semaine nous sommes chez Moka, Au milieu des livres

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