Un oiseau blanc dans le blizzard

oiseauUn oiseau blanc dans le blizzard

Laura Kasischke

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Anne Wicke

Christian Bourgois (2000)

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Éditeur : « La veille, ma mère était encore une femme au foyer ; peut-être a-t-elle tout simplement fini par s’épousseter elle-même, en un nuage lumineux qui s’est mélangé avec la poussière céleste et les cendres lunaires qui flottaient au loin. »

Kat, seize ans, grandit dans une banlieue de l’Ohio en apparence paisible. Mais sous le vernis des conventions se cachent bien des désirs et des frustrations. Un jour, sa mère disparaît. Alors qu’une enquête est ouverte, Kat reste étrangement indifférente. Sa vie semble suivre son cours entre les bras de son petit ami et un père distant. Ce n’est que lorsque les cauchemars la rattrapent que la jeune fille se décide enfin à découvrir la vérité.

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Comme je l’ai déjà écrit dans un autre billet (Rêves de garçons), ce n’est pas pour l’action qu’on lit les romans de Laura Kasischke. Mais bien pour ses personnages, leurs sentiments. Et pour les détails, qui, petit à petit, éveillent notre intérêt et nous mettent sur le qui-vive… Il y a une ambiance étrange, inquiétante, dans tout ses romans. On tourne les pages parce que le malaise monte. On sent, on sait que quelque chose ne va pas, mais quoi ? Que s’est-il passé ?

Ici encore, la plume de Laura Kasischke tombe juste. Et quand arrive la fin, on est presque déçu que ce soit aussi… simple ?

Un roman qui m’a beaucoup plu et que je vous recommande !
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De cette autrice, déjà lus : A Suspicious riverLa couronne verte (Résumés sur les pages de l’éditeur)

Présenté sur ce blog : Rêves de garçons et, mon préféré pour le moment :  Esprit d’hiver

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Un roman qui participe à plusieurs challenges

Le challenge ABC chez Enna

ABC

Et Le challenge Solidaire sur Babelio

https://www.babelio.com/users/GROUPE_Challenges-de-lecteurs_6035.jpg

Mois Amérique du nord anglophone chez Enna

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Mes mauvaises filles – Bulles d’amour

mauvaisesMes mauvaises filles

Zelba

Futuropolis (2021)

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Résumé éditeur : En 2006, deux sœurs aident leur mère à mourir. À sa demande, elles donnent la mort à celle qui leur a donné la vie. Zelba évoque le moment, à la fois intime et universel, de la perte d’un être cher. Il aura fallu 13 ans à Zelba pour raconter cette histoire, croiser ses souvenirs avec ceux de sa sœur, changer certains noms et romancer en partie.

Elle aborde de front l’euthanasie, ou la mort assistée, sujet qui suscite des débats contradictoires en Europe. Forte de son expérience, elle milite pour que chaque personne puisse choisir, le moment venu, de mourir comme elle l’entend.

À quel moment les soins palliatifs se transforment en acharnement thérapeutique ? Combien de temps peut-on décemment prolonger l’agonie ? Peut-on décider de mourir ? L’euthanasie, ou la mort assistée, est une question délicate à laquelle les pays d’Europe répondent de manière très différente. C’est en tout cas un sujet sensible qui parle à tout le monde.

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S’il est question de mort dans cette bande dessinée, il y est aussi beaucoup question d’amour. De l’amour d’une mère pour ses filles, de l’amour des filles pour leur mère. Mais aussi de l’amour entre les deux sœurs. D’amour, de confiance et de respect.

C’est une BD pleine d’émotion, il y est assez peu questions des souffrances de la mère (même si elles sont évoquées à plusieurs reprises). J’ai, bien évidemment, pleuré avec ces deux sœurs. Pleuré à cause de ce geste qu’elles savaient devoir faire, pour soulager leur mère, mais qu’elles étaient incapables de faire… Et qui leur jetterai la pierre ? On s’imagine dans la même situation et c’est horrible…

C’est une décision terrible à prendre, un geste quasi impossible à faire. Chacun a une vision des choses différentes en fonction de son éducation ou de sa religion. Moi je suis pour que les gens puissent décider de leur mort.

Et, tout comme Zelba, j’ai été soulagée d’apprendre le décès de Vincent Lambert, ce jeune homme resté 11 ans allongé sur un lit d’hôpital. Même si je comprends qu’en tant que parents on n’arrive pas à prendre cette décision, je trouvais cela tellement cruel pour lui ! Est-ce que c’est une vie ??

Une BD qui m’a beaucoup touchée et que je vous recommande !

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Une autre BD de Zelba (beaucoup plus drôle !) : Le grand incident

Le blog de Zelba (inactif depuis 2023 mais vous pouvez quand même aller voir ses dessins)

Son compte FB et son Insta

Une courte biographie sur le site de l’éditeur

Un avis un peu différend sur le sujet, celui de l’homme étoilé dans “A la vie !

Cette semaine, nous sommes chez Fanny

Lâche-moi ! Roman sur le harcèlement

LÂCHELâche – MOI !

Nancy Guilbert

Collection Presto

Magnard Jeunesse (2021)

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Lâche – moi raconte l’histoire de Mayana et Margaux, deux demi-sœurs. Même mère, pères différents et tous deux absents. Petites, elles s’entendaient à merveille. Mais depuis deux ans et la phrase assassine de Béa, la cousine de leur mère, c’est la guerre.

Celle-ci avait “gentiment” dit : “Chez vous, on a Miss Intello (Margaux) et Miss Beauté (Mayana), c’est clair. Remarque, c’est plutôt chouette, non ? Comme ça, elles ne seront jamais en concurrence.” Margaux n’avait pas apprécié quand Mayana lui avait rapporté la phrase. Et depuis, elles étaient en froid.

Cette petite phrase avait fait beaucoup de mal aux deux sœurs qui ne se parlaient plus vraiment. Margaux complexée d’être moins belle que sa sœur, Mayana d’être moins bonne en classe.

Ainsi ce jour-là, Margaux est-elle très fière d’annoncer à sa jeune sœur qu’elle sort avec Carl, 17 ans, le plus beau mec du lycée !! Sans savoir qu’elle vient de faire entrer le loup dans la bergerie…

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Une histoire très courte (94 pages) mais qui suffit à montrer comment un engrenage/un piège se met en place. On fait confiance à la mauvaise personne et on se retrouve coincé, faute de vouloir/pouvoir en parler. A l’adolescence on a parfois (souvent !) du mal à parler à ses parents, on n’est pas sur la même longueur d’ondes, on a du mal à se comprendre.

Mais il ne faut jamais oublier, comme il est rappelé à la fin de ce roman, que le harcèlement sexuel est un délit ! Et qu’il ne faut pas hésiter à en parler à un adulte, que ce soit au sein de la famille, à l’école ou en appelant les numéros d’urgence ou d’écoute (redonnés à la fin du roman également, ainsi que les sites internet).

J’ai adoré la phrase finale, si importante :

Et n’oublie pas : ta parole compte et on te croit !

 

Un livre à lire, à faire circuler et à avoir dans les médiathèques et les CDI !

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L’avis de Blandine du blog Vivrelivre grâce à qui je l’ai découvert, merci !

Le site de l’autrice “Rêve de plume”

De cette autrice, romans ados déjà présentés sur ce blog :  Les mots d’Hélio /Le sourire du diable / Deux secondes en moins / Point de fuite / Venise, bises, cerises

La collection Presto : des textes courts et d’actualité pour les ados, avec la possibilité d’écouter une partie du roman lue par l’auteur.

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Un roman qui participe au Challenge Petit Bac d’Enna

2ème ligne – Catégorie Ponctuation

Les lecteurs sont arrivés en cherchant :

Chère Maman – roman épistolaire jeunesse ♥

MamanRoman épistolaire
A partir de 11/12 ans

Chère Maman ♥

Sylvie Baussier

Oskar éditeur (2019)

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Une femme, maman d’une fille de 12 ans, se décide à écrire un journal. Dans ce petit carnet, qu’elle garde précieusement dans son sac à main, elle écrit des lettres à sa mère. Elle écrit les choses qu’elle n’a jamais osé lui dire. Des souffrances passées dont elle aimerait lui parler, mais qu’elle n’ose pas exprimer. Des chagrins qu’elle traîne comme des boulets. De bons moments aussi, des souvenirs de choses faites ensemble, petits rayons de soleil dans une enfance plutôt triste.

Et puis un jour, le carnet disparait. Elle le cherche. Se demande où elle a pu le perdre. Nous, lecteurs, savons qui l’a pris.

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C’est un tout petit roman, un petit format qui fait à peine 80 pages, mais c’est un texte très fort. Un texte qui parle de la complexité de la communication entre mère et fille. De la difficulté qu’ont certaines personnes à montrer / à dire ce qu’elles ressentent. Et comment les enfants peuvent souffrir de cette “froideur”, de ce manque de communication, de ce manque d’amour.

Ce récit m’a beaucoup touchée et j’ai fini cette lecture en pleurant. Cela sonne si juste !

Tout le monde ne sera pas touché de la même façon bien sûr en lisant cette histoire. Moi elle m’a touchée à la fois en tant que “fille”, et en tant que “mère”.

A la fin du livre, quelques pages parlent des différents “types” de mères, de l’instinct et de l’amour maternel.

Une très belle lecture ♥

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Le blog de l’autrice

D’autres ouvrages de Sylvie Baussier présentés sur ce blog :

Le club des poneys, Le vétérinaire (1er doc présenté), Dis bonjour à la dame (1er doc présenté), Là-bas tout ira bien (roman ado)

Un autre roman paru aux éditions Oskar parle (entre autres) de la difficulté des relations mère-fille : Le sourire du Diable

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