Les petites filles – Mois Celte 3

fillesLittérature Irlandaise

Roman Adulte

Les petites filles

Elizabeth Bowen

Éditions 10/18 (1982)

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L’édition originale date de 1963

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Trois petites filles fréquentant la même école, mais de catégories sociales différentes jouent ensemble, se fâchent, rejouent ensemble, ont des secrets… Dinah, arrivée à la soixantaine, souhaite soudain revoir ses amies de l’école Ste Agatha. Clare, surnommée Mumbo et Sheila, appelée Sheikie. Quand à Dinah, elle était surnommée Dicey. Elles avaient 11 ans quand  elles se retrouvent séparées. Dicey étant partie pour l’été dans le Cumberland avec sa mère, n’en reviendra pas avant longtemps car la première guerre mondiale a éclaté. Grâce à de petites annonces dans les journaux, elle arrive finalement à retrouver ses deux amies. Mais les retrouvailles ne vont pas se passer comme elle l’imaginait.

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Si vous lisez la présentation de l’éditeur, ou même la mienne, l’histoire peut paraître simple. En réalité, les informations sur chacune des femmes et ce qu’elles ont vécu, enfant ou adulte, sont délivrées au compte gouttes. Et je ne savais jamais qui parlait dans les premiers chapitres, car les petites filles/les femmes sont parfois appelées par leur prénom, parfois par leur surnom ou encore leur nom de famille. C’est bête mais ça n’a pas facilité mon entrée dans ce roman.

Pour être tout à fait franche, j’ai failli l’arrêter à plusieurs reprises. Mais l’écriture d’Elizabeth Bowen, pleine de descriptions et d’humour m’a poussé à aller plus loin (et à le terminer !). Pour autant, de nombreuses questions restent sans réponses quand on arrive à la fin du roman.

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Extrait (p.17/18)

Elle contemplait en raccourci ce couple de fraudeurs sans âge dont la beauté naturelle était l’une des plus sereines de leurs effronteries. Si fraude il y avait, c’était une fraude du Temps. Des individus de leur âge, pourrait-on dire, n’avaient pas à être encore aussi beaux. On parle de ceux qui sont sur l’autre pente, quand la beauté se flétrit. Mais que dire de ceux qui sont de l’autre côté, ou ailleurs, quand la beauté se renouvelle ? Ces deux-là n’avaient pas, en quelque sorte, rendu à la Nature le passeport strictement temporaire qu’elle prête.”

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Cette lecture participe à 3 challenges : Le Mois Celte chez Cryssilda, https://p0.storage.canalblog.com/06/72/341021/124990852.jpgà l’Objectif Pal chez Antigone  ainsi qu’au challenge Cette année, je (re)lis des classiques (sur ce blog et chez Blandine)

Classique

Le treizième conte – Roman fantastique

treizièmeRoman “à tiroir” entre vérités et mensonges

Ado/Adulte

Le treizième conte

Diane Setterfield

Coll. Feux Croisés Plon (2007)

Pocket (2011)

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Margaret LEA est la fille d’un libraire et elle aime écrire des biographies. L’une d’entre elles ayant attiré l’attention d’une célèbre autrice, Vida Winter, celle-ci lui demande de bien vouloir venir écrire la sienne. Oui mais voilà, au fil des années, nombreux ont été ceux qui auraient bien voulu écrire cette biographie. Mais Vida Winter, sans refuser de parler, livrait à chaque fois une histoire différente. Or Margaret est attachée aux faits. Elle veut bien écrire la biographie de Vida Winter, mais à condition que celle-ci lui dise la vérité… Ce qui ne se fera pas sans mal.

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Voilà plus de 3 ans que ce livre traine dans ma PAL… Pourquoi ne l’ai-je pas lu avant ? C’est l’éternelle question. Tellement de tentations et si peu de temps !

Bref, le challenge Halloween est passé par là (il fête ses 10 ans cette année) et comme plusieurs personnes (à qui j’avais montré mes lectures “possibles” pour Halloween) se sont écriées : “oh ! Le treizième conte ! J’ai adoré !” (oui bon, quelque chose dans ce genre là, quoi !!) je me suis enfin décidée à le lire…

Et je ne regrette vraiment pas ! C’est une magnifique histoire (et pour un premier roman, chapeau !). C’est tout à la fois une histoire tragique, mystérieuse, fantastique (sauf si vous croyez aux fantômes bien sûr !), une sorte de conte cruel et incroyable.

Ce qui m’a beaucoup plu, en dehors de l’histoire elle-même, c’est cette espèce d’effet “tiroir”, d’histoire dans l’histoire.

J’ai adoré et je vous le conseille vivement !

Une dernière chose : prévoyez un peu de temps devant vous, quand on est dedans, on ne voit pas le temps passer.

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Le blog des organisatricesHilde et Lou

Facebook : Challenge Halloween

Instagram : le compte dédié @lechallengehalloween

Les organisatrices sur Inta  : @hildelle & @lou_myloubook

#challengehalloween ou #challengehalloween2019

Présentation du challenge Halloween par Sophie

 

Ce roman fait également partie de l’Objectif PAL chez Antigone

Annabel et la bête – Mois des Contes et Légendes 3

annabel

Mois des Contes et Légendes

Dès 6/7 ans

ANNABEL ET LA BÊTE
Dominique Demers
Stéphane Poulin (ill.)

Dominique et Compagnie (2002)

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Lauréat du Prix du public jeunesse du Salon du livre de Trois-Rivières de 2003

Finaliste pour le Prix du gouverneur général en 2003

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Annabel est une jolie jeune fille qui vit seule avec son père. Ils habitent près du Cap Enragé et leur maison est surplombée par le château perché à son sommet. Dans ce château, habite un géant mystérieux surnommé “la bête”. On le dit cruel, sauvage et laid. Annabel est pleine de compassion et elle s’inquiète de savoir “la bête” seule et détestée. Elle décide donc de monter au château pour le rencontrer. Après un premier contact difficile, Annabel et la bête vont se rencontrer régulièrement et apprendre à se connaître l’un l’autre. La suite, vous la connaissez si vous avez déjà lu ou vu ce conte !

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Ce n’est pas la couverture

qui m’a attiré vers ce bel album, mais le nom de l’illustrateur ! De Stéphane Poulin, nous vous avons déjà présenté : Un chant de Noël et Bartleby le scribe. J’aime beaucoup ses illustrations.

Dans l’histoire “classique”, le père de la belle cueille une rose dans le jardin de la bête et sa fille accepte d’aller vivre avec celle-ci pour éviter que son père ne soit tué. Ici, on ne voit pas le père. La belle “Annabel” est une jeune fille pleine d’empathie et de douceur, qui souffre de penser à la solitude de la bête. Le cadre de l’histoire n’est pas juste un château, mais un château dressé sur un Cap, au dessus de la mer… Une belle histoire d’amour dans un cadre superbe.

Une très belle adaptation magnifiquement illustrée !

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Pour lire le début (et voir les magnifiques illustrations)

Biographie de Stéphane Poulin sur un site canadien.

Le site de Dominique Demers

L’histoire de “La belle et la bête” Hachette (1870) Il y a des pages blanches, mais l’histoire est complète.

Un conte dont il existe de nombreuses adaptations cinématographiques, musicales, théâtrales… (Merci Wiki !)

Une présentation de cet album sur Youtube

Une autre version de ce conte présenté par Sophie

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Ceci est ma 3ème participation au Mois des Contes et Légendes chez Bidib.

Mon tour du monde continue avec l’Amérique du Nord (Canada)

Vous retrouverez ici toutes mes prévisions de lectures pour ce mois.

Il participe aussi à Objectif Pal chez Antigone (il traîne dans ma Pal depuis un an et je me demande bien pourquoi !)

Ainsi qu’au Challenge Je (re)lis des classiques !

    Classique

Fuir encore – thriller ado

FuirUn polar captivant !

Roman à partir de 11/12 ans

FUIR ENCORE…
Pascale Perrier

Oskar éditions (2018)

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Présentation de l’éditeur : De son enfance, Romane garde l’image d’une fuite permanente. Mais pourquoi déménage-t-elle si souvent ? Pourquoi change-t-elle de nom à chaque fois ? Pourquoi ne sait-elle rien sur son père ? Sa mère lui a toujours expliqué qu’elles vivaient toutes les deux sous le régime de la protection des témoins. Et si Romane courait de graves dangers ?

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Fuir encore… est un polar original et captivant que l’on n’a pas envie de lâcher une fois commencé ! L’écriture est dynamique, il y a de multiples rebondissements et on ne s’ennuie pas une minute. Le secret qui entoure la vie de Romane et de sa mère gâche l’existence de la jeune fille, l’empêchant de vivre une vie normale. Et je n’ai pu m’empêcher d’avoir de la peine pour Romane, qui n’est pas responsable du passé de ses parents mais qui en subit les conséquences… A lire !

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Un extrait (p.5) : “De mon enfance, je garde l’image d’une fuite permanente, d’écoles dans lesquelles je suis toujours considérée comme “la nouvelle”, de cartes d’identité découpées en petits morceaux avant d’être jetées à la poubelle, des secrets et de codes à apprendre par cœur, pour le cas où les choses tourneraient mal. Au fil des semaines et des déménagements, mon nom et mon prénom changent. Je m’appelle successivement Agathe Chaix, Lina Liez, Camille Vendrennes, Laure Triaize, et tant d’autres. L’histoire officielle de ma vie évolue en fonction des villes où nous nous installons. Tout est mouvant, jusqu’à ma date de naissance. A vrai dire, je ne me souviens plus de mon nom véritable. Ma mère dit que c’est sans importance ; il suffit que je me rappelle l’actuel. A la croire, ce qui compte, c’est le présent.

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De la même autrice j’ai également beaucoup aimé : “Là-bas, tout ira bien

Le blog de Pascale Perrier