Nuit étoilée de Jimmy Liao

Jimmy Liao est un remarquable conteur, à découvrir absolument!

Nuit étoilée

Album pour la jeunesse dès 10 ans

Nuit étoilée

de Jimmy Liao

Editions HongFei, hors collection, août 2020,
144 pages, couverture cartonnée
19,90 euros

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Thèmes : solitude, deuil, différence, famille, amitié

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Présentation de l’éditeur: “Parfois tu te sens seul au monde. Au coeur de la nuit sans fin, essaie cependant de lever les yeux vers le ciel étoilé. Quand le jour se lève, ta peine apaisée, garde en mémoire les ténèbres qui n’étaient pas sans beauté.”

 

C’est la première fois que je lis un album dessiné et écrit par Jimmy Liao et je suis conquise. Nuit étoilée est un véritable chef-d’oeuvre, tout comme la toile de Van Gogh dont l’auteur s’est inspiré pour son titre. En effet, dans ce récit il y a un rapport étroit entre peinture, création et magie. D’ailleurs, nous retrouvons dans certaines illustrations des reproductions de René Magritte, un autre grand maître de la peinture.

Moi qui suis passionnée par le surréalisme, j’ai adoré ce petit clin d’oeil. Mais ces toiles n’ont pas été choisies par hasard. Selon leur signification, elles accentuent le sentiment de la petite fille. Nuit étoilée n’est pas un album anodin. Il s’agit d’une oeuvre poétique décrivant les douleurs et la solitude ressentis lorsqu’on grandit.

En parcourant les illustrations pourtant très colorées, on ne peut s’empêcher de ressentir une certaine mélancolie. Les dessins sont doux, les décors foisonnants et pourtant la solitude de la protagoniste nous étouffe au début de l’histoire. Mais l’arrivée d’un mystérieux voisin va modifier sa perception du monde. Les  sujets les plus graves, comme le harcèlement scolaire, sont abordés mais toujours avec cette finesse qui caractérise l’oeuvre de Jimmy Liao.

 

Bien que je n’aie jamais lu cet auteur auparavant, la plupart des critiques mettent en avant sa capacité à permettre aux sentiments de prendre corps de manière très onirique. Il me tarde de découvrir d’autres titres car l’univers de Jimmy Liao est fascinant.

 

Un véritable coup de coeur!

 

A découvrir sans tarder!!!

 

~Melissande~

 

+ Un autre album sur l’amitié entre deux renards bien différents présenté par Nathalie: Renard & renard de Max Bolliger et Klaus Ensikat

+ Un magnifique roman traitant du deuil et de la solitude de manière très délicate que je vous ai présenté récemment: La maison qui parcourait le monde de Sophie Anderson

“Le jardinier qui cultivait des livres ” de Nadine Poirier et Claude K.Dubois

Un très bel album sur les façons de prendre soin des autres et de soi-même

 

le jardinier qui cultivait des livresAlbum fantastique pour la jeunesse dès 5 ans

 

Le jardinier qui cultivait des livres

de Nadine Poirier

et Claude K. Dubois

Editions d’eux, 2016 (édition originale en 1965),

ill. Claude K. Dubois,

32 pages, 18,95 $

 

Thèmes: lecture, paternité, empathie, solitude

 

Présentation de l’éditeur: “Nadine Poirier raconte ici, avec des mots fins et touchants, une rencontre entre un jardinier et une petite fille. Lui, seul, à cultiver des livres. Elle, sans parents.

Illustré avec tendresse par Claude K. Dubois.”

 

Le jardinier qui cultivait les livres est un très bel album qui aborde avec beaucoup de poésie la solitude vécue par les personnes un peu en marge de la société. Pourtant, ces dernières ne demandent qu’à vivre en communauté mais on leur refuse ce droit à la différence. Le livre présente d’ailleurs sur la première double page l’illustration d’un village vu au loin; tandis que sur la dernière double page, le jardinier et la petite fille cheminent ensemble.

 

C’est donc une très belle fable, aux tons très doux, que nous proposent Nadine Poirier et Claude K. Dubois. Le jardinier qui cultivait des livres parle également de la responsabilité de prendre soin des autres, de nous-même ainsi que de tout ce qui nous tient à coeur.

 

Les illustrations de Claude K. Dubois sont délicates et confèrent un caractère intimiste au récit. En effet, grâce aux couleurs et aux traits à peine esquissés, on a l’impression d’évoluer au sein de vieilles photographies.

 

 

Le jardinier qui cultivait des livres est un album peu commun. J’ai beaucoup apprécié les messages véhiculés par l’auteure ainsi que le léger aspect fantastique de l’histoire. De plus, j’adore le travail de Claude K. Dubois.

 

Si vous ne connaissez pas encore les éditions d’eux, je vous invite à découvrir leurs publications. Ça vaut le coup d’oeil!

 

~Melissande~

 

 

+ Un conte évoquant la rencontre de deux êtres extraordinaires, présenté par Nathalie: Quelqu’un m’attend derrière la neige de Timothée de Fombelle.

 

+ Une rencontre (que je vous ai présentée l’année dernière) qui va changer la vie des deux protagonistes: La visite d’Antje Damm.

 

Le vagabond des étoiles – D’après J. London

vagabondLe Vagabond des Étoiles ♥

Première partie

Riff Reb’s

Librement adapté de Jack London

NoCtambule

Soleil (2019)

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La 2ème (et dernière) partie sort le 21/10/2020

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Darrell Standing vivait à Berkeley, Californie, en cette année 1906 quand il tua un de ses amis, le professeur Haskell. Pourquoi ? Suite à un simple différent qui mit Darrell dans un état de rage et de colère inexplicable. Pris sur le fait, les mains encore pleines de sang, il fut condamné à la prison à vie pour ce crime. Mais c’est pour une toute autre raison, nous dit-il au début de cette histoire, qu’il va être pendu…

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Je ne peux pas dire que j’ai “aimé” les illustrations ou que je les trouve “belles”. Mais elles vont très bien avec l’univers dépeint. Les personnages ont des trognes pas possibles (dignes de vieux films américains !). Les planches monochromes ont des couleurs différentes selon les cas : verdâtres ou grises pour la prison, marrons pour certains souvenirs ou violets pour d’autres. Ces teintes ajoutent à l’ambiance sinistre qui règne dans la prison.

Les prisonniers ne sont pas tendres entre eux et les gardiens ne sont pas en reste. Pourtant, malgré les brimades, les punitions, la torture et la mise au cachot, Darrel va survivre. Il a une façon bien à lui de s’évader, de passer le temps, il devint un vagabond des étoiles…

Encore une très belle découverte faite grâce aux comparses de la BD de la semaine. J’ai hâte de connaître la fin de cette histoire à la fois tragique et fascinante… ♥

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Lire les premières pages.

Du même auteur : Le loup des mers et Hommes à la mer

D’autres adaptations ou romans de Jack London : La piste des soleils / Construire un feu

Bio de l’auteur (qui est français contrairement à ce que pourrait laisser supposer ce nom !) sur le site du festival Quai des Bulles.

Si je ne vous ai pas convaincu, allez lire les avis de Mo’Sur mes brizées et Noukette

Cette semaine, c’est Noukette qui nous reçoit !

Bluebells Wood – BD Fantastique

bluebellsLes sirènes existent*
Bande dessinée fantastique

Bluebells Wood

Guillaume Sorel

Glénat (2018)

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Préface de Pierre Dubois

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Quelque part entre la forêt et la mer, dans une maison bâtie sur une plage, un homme vit avec ses souvenirs. William peint inlassablement sa femme disparue, Helena. Il n’arrive pas à faire son deuil et s’est isolé volontairement, n’acceptant que la visite de son ami Victor et celle d’une jeune femme qu’il utilise comme modèle, Rosalie. Alors qu’il peint tranquillement assis dans sa barque, il va faire une étrange et terrible rencontre… Il ira jusqu’à se demander si sa raison ne l’a pas quitté.

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Bluebells :  jacinthes des bois bleues.

Elles forment un tapis bleu sur le sol de la forêt proche de la maison du peintre. A la fin de l’album, l’auteur nous explique que cet endroit existe (je veux y aller !!). Il raconte comment il l’a découvert et comment ça l’a inspiré pour cette bande dessinée.

L’histoire est relativement simple et pourrait être résumée en peu de phrases. Mais certaines choses arrivent, progressivement, et vont venir mettre une ambiance étrange. Étrange et inquiétante… Et la fin est surprenante !

Les illustrations sont magnifiques, les décors surtout (je n’aime pas tellement les visages…)! J’ai tout particulièrement apprécié le cahier graphique final, qui regroupe les couvertures non retenues, des portraits et des croquis (avec de superbes double-pages).

Encore une belle découverte faite grâce à la BD de la semaine. Je ne serai pas allée de moi-même vers cet album, la couverture ne m’attirant pas du tout. Et ça aurait été dommage !

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Le site de l’auteur

Découvrir quelques planches sur le site de l’éditeur

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Illustration empruntée sur le site de l’auteur

*Les sirènes existent est le nom de l’exposition d’originaux de Guillaume Sorel à St Malo du 1er août au 27 septembre 2020.

D’autres avis : Noukette, Brize

Cette semaine, nous nous retrouvons chez Stephie du blog Mille et une frasques