OXYMORT de Franck Bouysse

oxymortOXYMORT

Franck Bouysse

J’ai Lu (2020)

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Quand Louis se réveille, il a mal à la tête et il est dans le noir. En se levant pour essayer de comprendre où il est, il s’aperçoit qu’il est attaché. Pendant des jours, quelqu’un va le nourrir sommairement, matin et soir, via une petite trappe dans la porte. Et pendant des jours, Louis va crier, pleurer, supplier, appeler à l’aide… Mais surtout, chercher à comprendre.

Qui et pourquoi ? Pourquoi l’a-t-on enlevé ? Et pourquoi le séquestrer ? Pour ne pas devenir fou, seul dans le noir, il va se concentrer sur ses souvenirs, remonter le temps…

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Le début de ce roman m’a rappelé une autre histoire avec un homme enfermé dans une cave : “Des nœuds d’acier” de Sandrine Collette. Mais les deux histoires, si elles ont quelques points communs, ne se déroulent pas de la même façon.

J’ai bien aimé ce roman, mais, autant le dire tout de suite, je l’ai trouvé nettement inférieur à “Né d’aucune femme”. Malgré tout, c’est glaçant. Que d’espoirs déçus ! Que d’histoires d’amours vécues ou rêvées…

Dans ma pal, j’ai encore “Buveurs de vent” et “Plateau“.

Et pour ceux qui se poseraient la question, un oxymort, ce sont deux termes qui se contredisent, “une obscure clarté” ou “un silence assourdissant” par exemple…

Je suis peut-être passée à côté de quelque chose, ça arrive. C’est bien écrit, ça se lit bien, mais… Rien à voir avec le magnifique Né d’aucune femme que j’ai adoré !

L’avez-vous lu ? Aimé ? N’hésitez pas à me dire dans les commentaires ce que vous en avez pensé.

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sortir

C’est le 5ème roman à sortir de mon panier pour “en sortir 25 pour 2025

Il participe aussi au Challenge ABC chez Enna

ABC

Le Maître du Haut Château

MaîtreEt si ça c’était terminé autrement ?

Le Maître du Haut Château

Philip K. Dick

Traduit de l’anglais par Michelle Charrier

Postface de Laurent Queyssi

J’ai lu (vo 1962 / vf 1970)

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Éditeur : 1948, fin de la Seconde Guerre mondiale et capitulation des Alliés. Vingt ans plus tard, dans les États-Pacifiques d’Amérique sous domination nippone, la vie a repris son cours. L’occupant a apporté avec lui sa philosophie et son art de vivre. À San Francisco, le Yi King, ou Livre des mutations, est devenu un guide spirituel pour de nombreux Américains, tel Robert Chidan, ce petit négociant en objets de collection made in USA. Certains Japonais, comme M. Tagomi, dénichent chez lui d’authentiques merveilles. Tandis qu’un autre livre, qu’on s’échange sous le manteau, fait également beaucoup parler de lui : Le Poids de la sauterelle raconte un monde où les Alliés, en 1945, auraient gagné la guerre…

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J’avoue que c’est assez troublant au départ… J’ai dû lire assez peu d’uchronie et je n’ai donc pas l’habitude d’être dans notre monde, avec notre histoire, mais revisitée !

J’ai aimé l’uchronie. Ainsi que le livre dans le livre, qui parle d’un monde où les alliés ont gagné la guerre. Par contre, l’utilisation répétée par plusieurs personnages du YI JING (un livre de divination) m’a un peu lassée. S’ajoute à ça beaucoup de questions philosophiques sur la vie, la mort, la guerre…

Bref. Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé. Mais ça n’a pas été une lecture facile, et je suis bien contente de l’avoir terminée !

Ce livre a reçu le prix Hugo du meilleur roman en 1963

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Une série en 4 saisons a été tirée de ce roman (j’aurai peut-être du commencer par là !).

Une autre uchronie présentée ici (Ado) : Le secret de l’inventeur

Un roman qui participe à deux challenges

ABC

Challenge ABC chez Enna (Lettre D)

&

2025 sera Classique aussi !

Les heures silencieuses ♥

heuresUn magnifique premier roman !

Les heures silencieuses

Gaëlle Josse

J’ai Lu (2020)

Éd. Autrement (2011)

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Cette femme, qu’on voit de dos sur la couverture, c’est Magdalena. Elle a 36 ans et déjà, de terribles secrets et de lourds chagrins pèsent sur ses épaules. Pendant les longues heures silencieuses de la nuit, Magdalena se confie à son journal. Et nous raconte sa vie -et ses regrets- depuis sa petite enfance.

Nous sommes à Delft en 1667. Le soir qui tombe est pour elle une angoisse.

Depuis l’enfance, je redoute la nuit. La lumière qui décroît dans le ciel, l’ombre qui tombe à terre en dévorant les couloirs et en assourdissant les formes m’emplissent d’inquiétude. Et en dépit de l’âge qui devrait me rendre raisonnable, je ne parviens pas à faire taire cette crainte.”

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Ce tout petit roman (89 pages) a été inspiré par le tableau ci-dessous (tronqué sur la couverture, ce qui fait que je ne comprenais pas quand elle parlait de certains détails du tableau dans le roman !)

Cela m’a fait penser au roman “La jeune fille à la perle” de Tracy Chevalier, également inspiré par un tableau, même si les deux livres sont très différents.

Que dire de plus ? J’ai adoré l’histoire de cette femme, qui mène une vie aisée mais est néanmoins très seule avec ses pensées et ses craintes. Elle n’a que 36 ans, mais pourtant on sent bien que sa vie est derrière elle ! Élevée comme “le garçon” de la maison par son père (qui n’a que des filles et le regrette), elle bénéficie, jeune, d’une liberté qu’elle perdra en se mariant.

On est totalement plongé dans cette époque et dans l’univers des marchands de la Compagnie des Indes orientales. Et on a le cœur serré en pensant aux drames vécus par cette femme, aux regrets qu’elle a de son enfance et aux remords qu’elle a d’avoir de “coupables pensées”…

J’ai également adoré l’écriture fine et délicate de Gaëlle Josse, tellement belle !

Son premier roman ! Il a reçu plusieurs prix.

Bref, je lirai d’autres romans de cette autrice, sans hésiter. ♥

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Une courte biographie de l’autrice sur le site des Étonnants voyageurs.

Écouter Gaëlle Josse interviewée par Cécile Coulon sur France Inter

D’autres avis : NouketteAnneNatioraHistoire et Fiction

Intérieur avec femme au virginal Emmanuel De Witte (1660)

Image prise sur Crotos (où il y a plus de détails)

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Un roman qui participe au challenge Instagram #ensortir24en2024

C’est le premier que je sors de mon panier !!

1/24

Déracinée – Roman enchanteur

DÉRACINÉEDéracinée

Naomi Novik

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Benjamin Kuntzer
J’ai lu

Éd. Pygmalion (2017/vo 2015)

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Déracinée : Le village de Dvernik est bordé d’un bois maléfique. Heureusement, il bénéficie de la protection d’un puissant magicien, le Dragon. Mais celui-ci fait payer très cher ses services…

Tous les 10 ans, il vient et emporte une des jeunes filles du village. En général, c’est celle qui a quelque chose de “plus”. La plus gentille, la plus belle, la plus douée ou la plus populaire.

En cette année du “choix”, tout le monde sait que c’est Kasia qui sera choisie. Elle s’y prépare d’ailleurs depuis plusieurs années. Sa meilleure amie, Agnieszka, n’en doute pas non plus. Pourtant, lorsqu’arrive ce fameux jour, tout le monde est surpris par le choix du dragon. Mais a-t-il réellement eu le choix ???

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Je ne sais plus où j’ai récupéré ce roman. Sa jolie couverture m’a fait tendre la main, le résumé et les mentions “Prix Nébula et prix Locus” ont achevé de me convaincre de le prendre. Et je n’ai pas regretté. Malgré ses 509 pages, je l’ai dévoré en deux jours, me plongeant corps et âme dans cette histoire envoûtante.

Une histoire qui ressemble un peu à un conte slave (nom des villages, des personnages). Le nom du personnage principal est d’ailleurs issu d’un conte que la mère de l’autrice lui lisait lorsqu’elle était enfant.

Une chouette lecture que je ne peux que vous conseiller !

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De la même autrice, paru cette année : Éducation meurtrière me tente beaucoup !

Un roman avec des thèmes communs, une tour, un sorcier et l’apprentissage de la magie : Chroniques de la tour 1 La vallée des loups

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Un roman qui participe à l’Objectif PAL chez Antigone

(en pause cet été)

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Et au tour du monde en 80 livres (États-Unis) chez Bidib

monde

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