L’auberge de la Jamaïque ♥

JamaiqueClassique d’aventure Anglais

L’auberge de la Jamaïque

Daphné du Maurier

Traduit de l’anglais par Léo Lack

Illustré par Daniel Dupuy

Presses de la cité (vf 1944 /v o 1936)

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Sur son lit de mort, la mère de Mary lui fait promettre d’aller rejoindre sa tante Patience. D’abord réticente, la jeune fille finit par accepter. Après avoir tout vendu, elle quitte son village. En ce jour gris et pluvieux de novembre, dans le coche qui la mène chez son oncle et sa tante, elle se demande si elle a bien fait. Car après avoir demandé au cocher de la conduire à l’auberge de la Jamaïque, celui-ci fait une drôle de tête et fini par avouer que la Jamaïque a mauvaise réputation…

En arrivant, elle est accueilli par son oncle (qu’elle ne connaissait pas) Joss Merlyn. Puis arrive sa tante, que Mary reconnait à peine tant elle a changé. Au fil des jours, la jeune fille va s’apercevoir que sa tante a peur et que son oncle est brutal et alcoolique. Et que, s’il n’y a pas de clients dans cette auberge perdue au milieu de la lande, on y fait tout de même de drôles de rencontres certains soirs…

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Des personnages étranges et souvent dangereux, une lande désolée et marécageuse où il est facile de se perdre, du suspense, de la violence, un zeste de folie et une pincée d’amour, vous trouverez tout ça à l’auberge de la Jamaïque !

Il se lit très facilement. Il y a pas mal de descriptions de la lande, des marais, de la côte, mais ça participe à l’ambiance (genre “Les Hauts de Hurlevent” : la lande déserte, le vent qui souffle, le brouillard…) Les personnages principaux sont bien campés et pour certains, jusqu’à la fin, on ne sait quelle confiance leur accorder… Quand à l’héroïne, elle a du caractère et essaie de modifier l’avenir que la condition féminine de l’époque lui réserve.

Une lecture longtemps repoussée (on devait faire une LC avec Blandine en 2023). Là, ce devait être une LC avec Enna, mais elle n’accrochait pas et a abandonné. Du coup j’ai failli ne pas le lire non plus ! Et puis j’avais tellement aimé Rebecca, je me suis dit qu’il fallait laisser sa chance à celui-ci.

Et j’ai bien fait ! C’est totalement différent, mais ça m’a beaucoup plus également.

Un roman d’aventure avec du suspense et une “vraie” ambiance que je vous recommande.
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Elle existe bel et bien cette auberge ! C’est même un hôtel.

Adaptations : Alfred Hitchcock en a fait un film en 1939 : La taverne de la Jamaïque / La série de la BBC n’a pas convaincue Martine / Et il existe apparemment deux autres adaptations en téléfilm (dixit Wikipédia)

D’autres que moi ont aimé : Missycornish

De la même autrice, j’ai lu (et beaucoup aimé aussi) : Rebecca

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Un roman qui participe à plusieurs challenges

Le Mois Anglais

(qui cette année se poursuit jusqu’en août !)

chez Martine  et Lou

 

Le challenge ABC chez Enna

ABC

Le challenge Solidaire sur Babelio

https://www.babelio.com/users/GROUPE_Challenges-de-lecteurs_6035.jpg

Et le challenge “Classiques” sur ce blog

Constance

Constance

Chronique familiale

Constance

Rosie Thomas

Éd. Charleston (2017)

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Londres, 1963 : deux jeunes gens trouvent un bébé abandonné sous une haie. C’est une petite fille, qui sera prénommée « Constance » par le médecin de garde, du nom de la rue où elle a été trouvée… Deux mois plus tard, Constance sera adoptée par Tony et Hilda, qui ont déjà une fillette de quelques années, Jeannette, sourde de naissance.

Bali, quelques dizaines d’années après.
Constance, après une séparation inattendue et douloureuse, s’est réfugiée à Bali où elle mène une existence simple et solitaire au sein d’un village. Elle est compositeur et crée des musiques de film ou de publicité. Un appel téléphonique de sa sœur Jeannette, gravement malade, va la faire revenir à Londres.

En parallèle de cette histoire, il y a aussi la rencontre de Noah, le fils de Bill et Jeannette avec Roxana, une belle étrangère en situation irrégulière qui rêve de devenir anglaise.

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On navigue entre passé et présent. Entre la maladie de Jeannette et l’enfance pas toujours facile des deux sœurs, Jeannette et Constance.
Cette chronique familiale aborde beaucoup de thèmes. L’adoption bien sûr, mais aussi les secrets de famille, l’abandon, le handicap avec la surdité de Jeannette, les relations amoureuses et leurs difficultés, etc.

Un roman riche en rebondissements et avec des personnages à la fois complexes et attachants.

Je l’ai lu d’une traite !

Un extrait :

« Dès qu’elle avait été en âge de soulever le couvercle étincelant toute seule, Connie s’était appropriée le piano. Quand elle s’asseyait sur le tabouret, ses pieds n’atteignaient pas les pédales, mais elle aimait cette position de force et la façon dont les touches noires et ivoire étaient alignées. Elle jouait des accords ou produisait des sons discordants. Elle pouvait rester assise pendant une heure, concentrée sur ses propres compositions ou reprenant des airs qu’elle entendait à la radio. Pour l’oreille de Connie, ces premières expériences musicales étaient une fête, dans cette maison silencieuse. »

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Un roman qui participe à plusieurs challenges

Le Mois Anglais

(qui cette année se poursuit jusqu’en août !)

chez Martine  et Lou

Le challenge ABC chez Enna

ABC

C’est pas la fin du monde – Nouvelles

finRecueil de nouvelles

C’est pas la fin du monde

Kate Atkinson

Éditions de Fallois (2003/vo 2002)

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C’est pas la fin du monde est un recueil de nouvelles. Le premier de Kate Atkinson. Il se compose de 12 nouvelles sans aucun lien entre elles mis à part la première et la dernière.

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Autant vous le dire tout de suite, j’ai eu du mal à démarrer la lecture de ce recueil qui fait à peine plus de 300 pages, je n’ai pas vraiment accroché, jusqu’à ce que j’arrive à la page 173 et à la nouvelle intitulé « Sosies malveillants ». Celle-ci m’a beaucoup plu !!

La 4ème de couverture parle « d’une méditation d’une savoureuse originalité sur les mythes » ? J’avoue que cet aspect là m’a franchement échappé… Un manque de culture de ma part probablement !

Il est difficile de donner « un genre » à ces nouvelles, parce qu’elles sont toutes très différentes :

le recueil démarre et se termine avec deux nouvelles nous racontant la vie de Trudi et Charlene, deux jeunes filles dans une ville en guerre, qui essaient de vivre comme si de rien n’était…
La 2ème nouvelle « Tunnel de poisson » nous raconte la vie dont rêve Eddie : il voudrait « désévoluer » pour redevenir un poisson…
La nouvelle suivante nous parle d’un membre de la famille Zane, Meredith, famille que l’on retrouvera d’ailleurs dans d’autres nouvelles.
« Dissonances » nous parle d’une famille éclatée, où chacun vit sa vie sans se préoccuper des autres.
Dans la 5ème nouvelle « un grand gaspi d’amour », Addison, un enfant sans père, devenu père lui-même, s’interroge.

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Le seul vrai lien qui relie toutes ces nouvelles, c’est bien sûr le style de l’auteur. Quel que soit le genre (drame, comédie ou encore fantastique) on reconnaît bien son humour ! Si vous avez déjà lu des romans de Kate Atkinson, ces nouvelles vous plairont sans doute. Sinon, essayez !

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De cette autrice, je vous avais déjà présenté : Dans les coulisses du Musée

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Un recueil de nouvelles qui participe au Mois Anglais

(qui cette année se poursuit jusqu’en août !)

chez Martine  et Lou

Une mangue pour Mo – Album ♥

Mangue Une mangue pour Mo

Atinuke & Angela Brooksbank

Adapté de l’anglais par Ilona Meyer et Caroline Drouault

Les Éditions des Éléphants (2025)

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Ce matin, Mo n’a pas très faim. Plutôt envie de jouer ou de danser avec Papa. Mais Papa est occupé. Tout à coup, Mo voit le manguier. Et une belle mangue bien mûre juste au dessus de sa tête, juste pour lui. Juste pour lui, ce n’est pas sûr, car une bande de singes a envahi le manguier et commence à goûter tous les fruits…

Papa et Maman ont vu les singes en train de vider le manguier. Ils se dépêchent de les chasser avant qu’ils aient tout mangé ! Et Mo s’aperçoit, que dans la bagarre, les singes ont mis plein de mangues par terre. Mo va pouvoir enfin prendre son petit déjeuner…

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L’histoire est simple et amusante. Et j’adore les illustrations ! Ce petit bonhomme a une bouille craquante, on a juste envie de lui faire des bisous ! Et de manger une mangue avec lui aussi, miam miam ! C’est très gai et très coloré.

N’hésitez pas à aller voir d’autres illustrations sur le site des autrices, ou de l’éditeur. On voit sur les sites des autrices qu’elles ont collaboré sur d’autres albums, j’espère que les éditions des Éléphants les traduiront et les éditerons aussi !

Mangue
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De ces deux autrices, je vous ai déjà présenté le très joyeux “Bébé va au marché” (et il y a aussi “Bébé est bien caché” site de l’éditeur)

Le site de l’autrice Atinuke (en anglais)

Celui de l’illustratrice

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Un bel album qui participe au Mois Anglais

chez Martine et Lou