Momo – BD jeunesse toute douce !

momo

momo

Momo ♥

Tomes 1 & 2

Jonathan Garnier & Rony Hotin

Casterman (2017)

*****

Momo est une petite fille de 5 ans pleine d’énergie qui vit avec sa grand-mère dans un petit village près de la mer. Son père, pêcheur, part pour de longues semaines et Momo s’ennuie. Sa grand-mère essaie bien de l’occuper et de la surveiller, mais la gamine est un peu trop rapide pour elle.

Lors d’une de ses escapades (pour attraper un chat !) Momo va rencontrer d’autres enfants…

*****

Comment ne pas aimer Momo ? Dès les premières pages on fond devant la petite bouille rigolote de cette gamine ! Il y a beaucoup beaucoup de douceur, de tendresse dans cette jolie bd et parfois un peu de tristesse aussi… Elle fleure bon l’innocence et le parfum de l’enfance cette bd ! Et puis, Momo n’a pas sa langue dans sa poche, c’est parfois très drôle !

Habituellement, je ne suis vraiment pas fan du style de dessin des mangas. Et les personnages sont un peu dessinés de cette façon là. Malgré cela, les petites bouilles (et les grandes) sont très expressives. En plus du personnage de Momo, j’ai beaucoup aimé celui du poissonnier !

*****

+ L’avis de Sophie +

En ce moment Nathalie lit beaucoup de livres qui sont dans ma pile de livres lus et à chroniquer… ne vous inquiétez donc pas que je tape un peu l’incruste de temps en temps, histoire de dire, en quelques mots, mon ressenti ! Quitte à tenir un blog à plusieurs mains, autant vous faire profiter de plusieurs avis :)

Momo est une bande dessinée dont j’avais beaucoup entendu parler, en bien, par des collègues notamment. Je l’ai donc acheté pour le CDI du collège où je travaille (je n’ai pas eu le temps d’avoir de retour avant mon départ en congé maternité). L’histoire de Momo est belle, douce… peut être un peu trop au final car je m’attendais à plus dans ce récit. Si je ressors touchée par ces personnages, par cette histoire simple, je me demande quel sera le retour de mes élèves, bien peu habitué à cette lenteur dans leurs bandes dessinées favorites… j’ai bien du mal à leur faire lire autre chose que Seuls / Les légendaires / Les blagues de Toto… pas vous les collègues ?

Une belle bande dessinée jeunesse, mais qui touchera facilement les adultes… peut être même plus que les ados ?! Ajout de Nath : Je me suis fait la même réflexion… Je pense que ça plaira plus aux adultes un peu nostalgiques !


https://www.casterman.com/casterman_img/Produits_planches/9782203095373/9782203095373_3.jpg

Feuilleter quelques pages sur le site de l’éditeur

Une bande dessinée qui a fait partie de nombreuses sélections et a reçu plusieurs prix :

PÉPITE de la Bande Dessinée du Slpj – 2017
 + le prix du Jeune Public – NormandieBulle – 2017
 le prix de la Ligue de l’enseignement 41 – pour le Jeune Public – 2017
et le prix de la Première Planche – IUT d’Aix-Marseille – 2018

*****

Jonathan Garnier : Blog 1Blog 2 (photographies)

Rony Hotin (en anglais)

D’autres avis : Khadie lit, Appelez moi Madame, Le petit carré jauneLasardine,

Cette semaine nous sommes chez Noukette 

La passe-miroir T1 : roman ado

passe

La passe-miroir
T1 : Les fiancés de l’hiver

Christelle Dabos
Gallimard Jeunesse (2013)

*****

Ophélie est “liseuse”, c’est un pouvoir qu’elle tient de sa famille. Ce don lui permet de “voir” le passé d’un objet avec ses mains, ce qui l’oblige d’ailleurs à vivre en permanence avec des gants. Elle vit paisiblement sur l’arche d’Anima, s’occupant de son musée. En ce matin de septembre, elle rend visite à son grand-oncle, archiviste de son état. Elle vient d’apprendre qu’elle va être mariée à un homme d’une autre arche, le Pôle et souhaite se documenter sur ce qui va devenir son nouveau lieu de vie.

*****

Je dois bien avouer que je me suis fait avoir… Ce pavé a beau faire plus de 500 pages, je l’ai dévoré en moins d’une demi-journée !! Il faut dire qu’il est difficile de résister à la jeune Ophélie, “liseuse” très douée mais jeune fille myope, maladroite et introvertie qui doute de l’intérêt qu’elle peut susciter chez les autres.

Tous les personnages sont intéressants et intrigants et ne cessent d’évoluer au fil du roman. A la fin du premier tome, on ne sait toujours pas quoi penser de Thorn par exemple !! L’univers du roman est plutôt sombre, pas vraiment angoissant mais tout de même un peu inquiétant car les intrigues vont bon train.

Bon, c’est pas le tout, mais le tome 2 m’attend ! Si vous aimez la fantasy et que vous êtes passés à côté de ce roman, vous savez ce qu’il vous reste à faire !! C’est génial et pis c’est tout !

En fait, j’ai lu les 3 tomes (500 p. à chaque fois) en 3 jours !!

***
L’avis de Sophie Hérisson :

J’ai lu ce premier tome autour de sa sortie, il y a déjà quelques années… et le personnage principal, Ophélie, n’avait pas vraiment su me séduire. J’avais eu du mal à accrocher, même si le monde construit dans ce récit me plaisait bien. Et puis finalement je suis curieuse, et j’ai continué la série cette année, enchaînant les tomes 2 et 3. Car je me suis retrouvée prise au piège de ce monde – ces mondes même – vraiment bien construit. Si Ophélie ne reste pas mon personnage préféré son évolution me plait et je la trouve de plus en plus intéressante. Elle va grandir et évoluer au fil de ses différentes rencontres, mais surtout de l’évolution de sa relation avec son fiancé forcé. Les personnages secondaires sont une grande force dans cette saga car ils permettent à Ophélie, et donc au lecteur, d’apprendre beaucoup de choses…
Si vous voulez lire cette saga, j’aurais tendance à vous dire d’attendre la sortie du tome 4, car s’arrêter à la fin du tome 3 est tout simplement impossible ;)

***

Ici, vous pourrez lire les 60 premières pages

(Ils sont malins chez Gallimard, parce que je pense que vous aurez envie de connaître la suite…)

*****

«La Passe-miroir» lauréat du concours du premier roman jeunesse organisé par Gallimard Jeunesse, RTL et Télérama a également reçu d’autres prix :

Prix littéraire des collégiens de l’Hérault 2014 pour le niveau 4e-3e

Prix Elbakin 2014 catégorie jeunesse

Grand prix de l’Imaginaire 2016

Le site officiel

Sirius – roman post-apocalyptique

Sirius

SIRIUS ♥

Stéphane Servant

Coll. Épik
Éditions du Rouergue (2017)

*****

Ce livre faisait partie des 10 romans sélectionnés pour le Prix Vendredi. Vendredi*****

Le monde de Sirius est mort, ou presque. Il n’y a plus d’animaux – sauvages ou domestiques – et quasiment plus d’hommes. Dans cet environnement inquiétant, Alice tente -tant bien que mal- d’élever son petit frère, Kid. Leur quotidien plutôt tranquille, entre recherche de nourriture et leçons,  va être brutalement bousculé et ils vont être obligés de prendre la route très vite, de fuir sans espoir de retour. Au cours de ce long voyage, ils vont s’apercevoir qu’ils ne sont peut-être pas si seuls que ça…

*****

Les jours fériés, pour la lecture, c’est super ! J’ai commencé ce roman hier soir (le 9/05) et je l’ai terminé ce soir. Autant dire que c’est une aventure qui m’a beaucoup plu !! Les personnages sont atypiques, il y a du mystère (les infos arrivent au compte gouttes !), du danger, des surprises… Bref, tout ce qu’il faut pour rester “scotché ” à son bouquin !

Sirius est une aventure qui nous invite à aimer et protéger la nature, et un voyage au bout duquel on n’a pas vraiment envie d’arriver, pour ne pas avoir à quitter Alice et Kid.

Un dernier détail : j’adore la couverture !

C’est par ici pour lire les premières pages

*****

Je sais que cette lecture est aussi un coup de cœur pour Sophie !

L’avis de Sophie Hérisson : Oui, oui, un gros coup de cœur ! J’en profite d’ailleurs pour vous expliquer un peu plus pourquoi… Alice, personnage principal, est vraiment bien campée : ni trop héroïque ni trop fi-fille, une adolescente juste dans un monde en ruine. Juste, c’est d’ailleurs le mon pour qualifier Sirius. Ce récit est beau car il est dans la justesse. Dans ce monde post-apocalyptique on va rencontrer autant de “bons” que de “méchants” sans trop savoir à l’avance qui est dans quelle catégorie. Les relations sonnent justes, empruntent de doute, sans trop de chichi ni d’histoires d’amour inutiles.

Avec Alice et Kid c’est un véritable voyage initiatique que va faire le lecteur, à la découverte de paysages dévastés, mais surtout de personnages intéressants, symbole de toute une histoire d’un monde qui s’écroule.

Un roman prenant, entre douceur de la nature et danger d’un monde sans loi, touchant.

*****

De cet auteur, nous vous avons déjà présenté plusieurs albums très chouettes : “Cinq minutes et des sablés“, “Boucle d’ours” et “Le crafougna” trois albums drôles ou tendres que je vous invite vivement à découvrir !

Son blog (avec une très jolie bio)

Aux éditions du Rouergue, la collection Épik

Ar-Men, l’enfer des enfers – BD Ado/ Adulte

 

Ar

Ar-Men

L’ENFER DES ENFERS

Emmanuel Lepage

Futuropolis (2017)

Δ Δ Δ Δ Δ 

Comme dit le dicton : Qui voit Sein, voit sa fin.

(En entier c’est : « Qui voit Molène voit sa peine. Qui voit Ouessant voit son sang. Qui voit Sein voit sa fin. Qui voit Groix voit sa croix.) Et en voyant cette carte (merci Wiki) on comprend aisément pourquoi !

Ar

La chaussée de Sein est un récif granitique de 25 kms qui part de la pointe du Raz. Son point culminant (15 m !) se situe sur l’île du même nom. De nombreux navires se fracassaient sur ses rochers avant la construction du phare Ar-men (et même après d’ailleurs !)

Des légendes bretonnes disent qu’il s’agit du territoire sacré du Bag Noz le vaisseau fantôme, avec à sa barre l’Ankou, le valet de la mort (d’habitude il conduit une charette, ça change un peu !)

Plusieurs “chapitres” composent ce bel album. Au départ, c’est Germain, un des deux gardiens du phare qui raconte le quotidien et puis aussi les “visites” de sa fille, à laquelle il conte des légendes, comme celle de la ville d’Ys engloutie par les flots…

Un jour, après une grosse tempête, Germain découvre une histoire gravée sous le crépi de l’escalier. Une histoire qui va le projeter dans le temps, en 1850, avant (et pendant) la construction du phare (démarrée en 1867 – terminée en 1881)

Ar

Δ Δ Δ Δ Δ 

Depuis toujours, j’adore les contes et légendes. Et ça tombe bien, la Bretagne, qui m’a adoptée depuis près de 30 ans, en regorge.

Ce magnifique roman graphique (je trouve que la couverture -trop sombre- ne rend pas hommage à certaines pages intérieures – splendides !) mélange la dure réalité de la construction d’un phareAr Men-, la vie sur une île balayée par le vent et la mer, Sein avec la légende de la ville d’Ys, ville créée pour Dahut, la fille bien-aimée du Roi Gradlon.

C’est une bd assez conséquente (plus de 90 pages) et je pensais en la démarrant n’en lire que quelques pages avant d’aller me coucher. Je n’aurai pas dû la commencer le soir ! Je l’ai bien entendu lu d’une traite, totalement envoutée. Et je l’ai reprise le lendemain pour m’attarder sur certaines illustrations (voilà 3 fois que je la relis. Je vais être obligée de me l’acheter !)

J’ai tout aimé dans cette bd : L’histoire, envoûtante, les illustrations, magnifiques (on “voit” le mouvement des vagues, l’intensité lumineuse du phare… c’est magique !) et les couleurs, superbes !

Un vrai gros coup de cœur que je vous conseille de lire toutes affaires cessantes ! ♥ ♥ ♥

Δ Δ Δ Δ Δ 

D’autres que moi ont aimé : L’étagère imaginaireMo’AntigoneJérômeBrizeCaroLecturissimeEimelleBlandineBricabookSandrineSaxaoul

Nous vous avions déjà présenté deux bd d’Emmanuel Lepage : Un printemps à Tchernobyl + Oh, les filles

Deux articles de presse et radio plein de détails : Le Télégramme, France Inter

Interview de l’auteur par Un amour de BD

 

Cette semaine, nous sommes chez Noukette

Et cette bd participe aussi au Challenge “Un max de BD en 2018” de Kobaitchi

Pour la ligne 42) Qu’on aimerait faire lire au monde entier

Et c’est encore grâce aux participants de la BD de la semaine que j’ai fait cette super découverte !! Les liens vers leurs articles un peu plus haut…