Lockwood & Co

Coup de coeur pour cette série fantastique !

Série de romans à suspense, mi-policier, mi-horreur, pour adolescents

Lockwood & CoLockwood & Co
1. L’escalier hurleur

de Jonathan Stroud

traduit de l’anglais par Jean Esch
Albin Michel, 2014
Wiz, 457 pages
9782226257635, 15,90€

Un fantôme hante votre demeure ? Lockwood & Co va vous en débarrasser !
A la nuit tombée, sonnez et attendez au delà de la chaîne de fer.

Londres est pris d’assaut par les fantômes, qui invisibles, s’introduisent dans les maisons pour terrifier les habitants, et tenter de les assassiner ! Lucy, chasseuse de Spectres, fait partie de l’agence Lockwood & Co. Dans ce monde étrange, très victorien, seuls les jeunes semblent voir les fantômes, Lockwood est donc aussi jeune que Lucy, ou presque. Ensemble ils vont tenter de résoudre des affaires de fantômes. Lucy nous l’annonce pourtant dès l’ouverture de ce roman, leur bilan n’est pas bien glorieux…

Mais leurs affaires vont mal. Les agences d’extermination de fantômes fleurissent et la concurrence est rude. Impossible de refuser le moindre contrat, même si la mission s’avère des plus dangereuses… C’est ainsi que Lockwood et Lucy se retrouvent en pleine nuit dans la terrifiante demeure de la famille Hope, à traquer le fantôme du sanguinaire duc rouge.

On entre dans l’univers étrange de ce Londres envahit par les fantômes, avec ce Lockwood déjanté et cette Lucy, déterminée… et l’on est ferré ! Impossible de refermer ce roman, qui mêle plusieurs histoires, des secrets, des enquêtes, tout en nous permettant de découvrir les personnages. Il y a là un petit air de Sherlock Holmes, fantômes en plus !

Une série a fort potentiel, car Jonathan Stroud crée un univers bien particulier, avec son vocabulaire propre. Près de 10 pages de glossaire accompagnent d’ailleurs ce tome, et pourtant, inutile de s’y référer en cours de lecture, tout est bien amené et présenté.

Difficile d’en dire plus sur ce récit dont il faut découvrir les personnages et savourer le décor… Plongez-vous dans Lockwood & Co, à vos risques et périls… les prochaines heures pourraient passer très vite !

+ 3 tomes déjà parus en France !

+ Jonathan Stroud est aussi l’auteur de la série Bartiméus

+ Un petit jeu interactif en anglais pour prolonger l’aventure

+ Challenge YA#5

Gianni Rodari

GianniPatron & employé

ou l’automobile, le violon et le tram de course

De Gianni Rodari & Clotilde Perrin (ill.)

Didier Jeunesse (2009)

J’ai découvert Gianni Rodari très récemment, avec d’abord “Quel cafouillage” et maintenant “Patron & employé”.

Patron et employé est une sorte de version de Blanche-Neige revue et corrigée par Gianni Rodari qui aime décidément maltraiter les contes ! Si j’ai beaucoup aimé sa version du Petit Chaperon Rouge (Quel cafouillage ! ci-dessous), ici, ce que j’ai préféré, ce sont les superbes illustrations de Clotilde Perrin. Les décors, immeubles improbables et farfelus aux couleurs chaudes ou froides, mais toujours gaies et pimpantes, m’ont beaucoup plu. Les yeux sont irrémédiablement attirés par une foule de détails : des trucs, machins, bidules, engrenages et autres entonnoirs ! Un gros coup de cœur pour les illustrations ! ♥ ♥ ♥

Gianni

Je ne sais pas comment ont été réalisées les illustrations, ça a l’air d’être un mélange de plusieurs choses : collages, dessins, morceaux de dessins animés ? Je dis ça pour le tableau de bord de la voiture, qui est un peu flou, comme pixelisé…

Quand à l’histoire, voici ce que l’on retrouve de Blanche-Neige : Tous les matins, Mr Mambretti (le patron) demande au rétroviseur de sa voiture qui a la plus belle automobile du pays. Tous les jours, le rétroviseur lui répond que c’est lui. Mais un matin… le rétro répond que c’est celle d’un employé. Le patron est furieux et jaloux bien sûr. Et bien entendu, quand il va en avoir l’occasion, il va essayer de détruire la dite automobile… Heureusement, le garagiste, Mr Septmains (ça vous rappelle quelque chose ?) va arranger les choses. C’est amusant, mais vraiment pas autant que l’autre !

Allez donc voir l’avis de La Soupe de l’Espace (à qui j’ai emprunté les deux photos-Merci !)

Quel cafouillage ! ♥ ♥ ♥

Gianni Rodari & Alessandro SannaGianni

Ed. Kaléïdoscope (2005)

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Dans “Quel cafouillage”, c’est un grand-père qui raconte l’histoire du Petit Chaperon Rouge à sa petite fille. Celle-ci a certainement dû insister beaucoup pour avoir une histoire parce que le grand-père, qui était en train de lire tranquillement son journal, n’a visiblement pas du tout envie de raconter des histoires…

Il se trompe donc très souvent, le petit chaperon rouge devient vert ou encore noir (ce qui énerve beaucoup la petite fille !) la galette devient une épluchure de patate, le loup se transforme en girafe… Bref, c’est du grand n’importe quoi et c’est surtout très drôle !!

Les dessins sont originaux, ici aussi il y a un mélange des genres, du dessin, de la peinture et du papier découpé, mais le tout va très bien avec le côté loufoque de l’histoire.

J’ai lu cette histoire à des enfants de CM2 (pendant les TAP) et ils ont bien rigolé !

Un album -et un auteur !- à découvrir si vous ne connaissez pas encore. Quand à moi, je vais essayer de trouver d’autres albums de lui, et j’ai déjà repéré sa “grammaire de l’imagination” qui m’a l’air fort intéressante !

Une enseignante a eu la bonne idée de reprendre le texte de l’album pour en faire une mini-pièce de théâtre avec ses élèves !

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Les fables de l’Humpur

LES FABLES DE l’HUMPUR ♥

Adapté de l’œuvre de Pierre Bordage

Pierre Bordage Olivier Roman (ill.) – Cyril Vincent (coul.)

Soleil – Cherche Futurs

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A l’origine, “Les fables de l’humpur” est un roman d’anticipation de Pierre Bordage paru en 1999.

Dans le 1er tome, Véhir, un “grogne” (comprenez une créature mi-homme mi-cochon !) déçu et triste de ne pas avoir pu saillir Orn (la grogne dont il était amoureux) en premier, déçu aussi qu’elle accepte facilement de se donner à tous (comme les autres femelles grogne) s’enfuit dans la forêt.

Il y rencontrera tout d’abord un “vieux” grogne qui vit là en ermite dans un étrange endroit, puis des “Hurles” (créatures mi-homme mi-loup) qui le traquent,  des “Bêles” (je vous laisse deviner ?) qui l’hébergent et enfin Leude Tia, une hurle qui ne veut pas du mariage qu’on lui a arrangé et qui rêve d’aventures…

Un côté fantastique/fantasy, une recherche des Dieux Humains, une quête, cette histoire est un mélange des genres fort sympathique, une sorte de parcours initiatique qui va ouvrir les yeux et l’esprit de nos 4 personnages principaux et leur faire remettre en question bien des choses qu’on leur a inculquées.

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Attention, pour celles et ceux, qui, comme moi, n’auraient pas lu le roman (pas encore !) le début est un peu rude… On plonge dans une histoire peuplée de créatures hybrides un peu bizarres, aux mœurs étranges et qui, surtout, ont un langage qui doit dater du Haut Moyen-âge !

C’est bien leur façon de parler qui est le plus dur à comprendre au départ, mais on s’y fait vite et l’histoire est tellement prenante qu’on plonge finalement dedans sans même s’en apercevoir…

Étant habitués aux personnages et à leur langage, on profite mieux des tomes 2 et 3. Je n’avais pas fait gaffe, je croyais qu’il s’agissait d’une trilogie, et ben NON !! Du coup, je suis dégoûtée, je n’ai pas la fin, Ouuuiiiinn !!!!!

Bon, je viens de voir que je n’aurai pas trop trop longtemps à attendre, le tome 4 sort le 24/08/2016 !!

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Je ne suis habituellement pas fan de l’anthropomorphisme (sauf pour la géniale série “De cape et de crocs”) mais on s’y fait très vite.

Bref, une bd qui m’a vraiment beaucoup plu ! Du coup, je vais lire le roman…

Pour vous donner une idée du langage, je vous livre cette petite fable contée à la fin du premier tome :

“Qui peut deviner ce qui s’aglume dans la tête d’un Siffle (créature mi-homme mi-serpent) ? Sûrement pas ce ronge (mi-homme mi-rat) étourdi lequel tomba museau à museau sur un écailleux qui s’en revenait d’une longue dormance et n’avait pas ripaillé depuis des lunaisons. “Faites excuse, seur Siffle, j’vous ai dérangé”, dit le ronge apeuré mais certain que son vis-à-vis le laisserait repartir en paix. “Je te sssais gré de m’avoir éveillé, au contraire” dit le siffle “sssinon j’aurai pu roupir jusqu’à ma mort prochaine. Mais j’ai faim asteure et ne flaire aucun gibier.” “Aruez-vous donc un brin plus loin, j’ai vu quelques bouquins et quelques mulots qui n’demandent qu’à garnir votre estomac.” “Je n’aurais pas le courage de bouger d’ici tant que je n’aurai pas goburé une proie.” “M’regardez pas avec ses yeux enjomineurs ! dit le ronge. J’ai comme l’impression que vous faites erreur.” “Ce n’est pas une erreur, sssac de poils.” A peine a-t-il prononcé ces mots que notre siffle se jette sur notre ronge, l’envenime de ses crochets et le gobure sans autre forme de procès. Parfois, les prédateurs se ripaillent entre eux, quoi qu’en dise la loi des clans.

Les fabliaux de l’Humpur

La page dédiée à Pierre Bordage sur le site des Imaginales

Le site d’Olivier Roman, l’illustrateur La bd de la semaineCette semaine, ça se passe chez Jacques ! (C’est bien ça Stephie ? ;))

Tout le monde sait faire du vélo

VéloTout le monde sait faire du vélo

Ingrid Chabbert & Maurèen Poignonec

Ed. Kilowatt (2016)

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Il paraît que tout le monde sait faire du vélo. C’est ce qu’on lui répète depuis qu’il sait marcher. Pour Antoine, c’est très compliqué. Chez lui, l’ambiance est lourde, sa mère pleure beaucoup. Mais quand Coralie déménage dans la maison juste en face, Antoine découvre le bonheur d’avoir une véritable amie. Avec qui il peut parler et tout partager. Peut-être même apprendre à faire du vélo ? (Kilowatt)

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Avec un père “absent” (il est là physiquement mais le nez dans son journal…) et une mère dépressive qui “lui met des tartes en pleine tronche”, Antoine a le cœur lourd et se sent seul. L’arrivée d’une nouvelle petite voisine va changer sa vie. On pourrait penser que c’est une histoire triste et démoralisante. En fait, pas du tout ! C’est une histoire pleine d’amour, d’amitié et de tendresse (même s’il y a quelques gouttes de tristesse par-ci par là…). Partager ses peines les rend moins lourdes… Et parfois, les choses finissent par s’arranger.

Et j’A-DO-RÉ les dessins frais, gais et colorés de Maurèen Poignonec ! Ils sont justes adorables !! Page 39, j’irai bien faire la sieste avec Coralie et Antoine… Ils ont l’air tellement bien allongés dans l’herbe au bord du lac…

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Le site de l’auteure

Le site de l’illustratrice

Illustré par Maurèen Poignonec, nous vous avons déjà présenté : La classe de mer de Monsieur Ganèche, Quart de frère, quart de sœur

Les éditions Kilowatt